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Les billets hebdos de l'actualité du GrandTerrier

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Sommaire


Modifications au jour le jour : [Journal des MàJs]
Anciennes pages de bienvenue : [Affiches]
Anciens billets : [Actualité, archives]

1 Protestations vicinales d'antan

« Rabine, s.f. : allée de grands arbres plantés sur l'avenue d'une maison de noblesse et de quelque monastère », Dom Le Pelletier (1663-1733).

En novembre 1937, 35 habitants usagers du chemin de Stang-Venn ont apposé avec soin leurs noms sur un feuillet recto-verso, notamment les ouvriers papetiers (Youenn Briand, Istin, Harpe ...) et les commerçants (Mme Veuve le Ster, Herry Hervé, Le Corre Pierre).

Le pétitionnaires demandent au maire et au conseil municipal « de vouloir bien faire dégager le dit chemin, déjà bien étroit, des bois et ordures qui y stationnent à certains endroits gênant ainsi considérablement le passage des voitures ».

Le rapport de l'ingénieur subdivisionnaire nous apprend que la difficulté des travaux demandés se situent sur la fin du tracé, à savoir le virage et la côte qui monte vers Pennaneac'h, « une rampe variant de 10 à 15% d'une longueur de 200 mètres environ. son tracé est sinueux en particulier sur la fin du parcours où il présente une courbe de 15 mètres de rayon ». Il s'agit là, 20 ans avant, de la célèbre côte qui fera le succès de la course cycliste de la Vallée Blanche.

En savoir plus : « 1937 - Pétition pour la construction du chemin rural de Stang-Venn »

En mai 2013 pour ce qui concerne le chemin du Cleuyou, c'est presque une situation inverse, car après les travaux on ne peut que déplorer la disparition d'éléments du patrimoine communal, et non le contraire. En effet, bien que tous sains, les 22 derniers arbres formant la rabine du Cleuyou ont fait l'objet d'un abattage par les services de la voirie, ce qui prive la commune de témoins du passé, dont certains avaient été plantés il y a 160 ans en remplacement de leurs prédécesseurs. Le premier document d'archives connu mentionnant la rabine du Cleuyou date de 1562. Espérons simplement que les deux rangées d'arbres pourront être replantées prochainement pour une reconstitution de la rabine d'antan !

En savoir plus : « Une rabine de platanes centenaires au manoir de Cleuyou »

Billet du 29.06.2013


2 Les balades de Louis Le Guennec

« Rien de ses écrits n'est négligeable, ni indifférent. C'était un homme qui ne perdait pas de temps en banalités », Daniel Bernard, Alexis Le Bihan.

Cette semaine, nous exhumons un trésor d'une centaine de feuillets de notes manuscrites de Louis Le Guennec sur ses découvertes gabéricoises, dont nous savions l'existence, mais perdu les références.

Ces notes, coupures et croquis, conservés aux Archives Départementales du Finistère sous la cote 34 J 12, n'ont jamais été publiés in extenso, même si quelques passages ont servi à alimenter le chapitre Ergué-Gabéric de la publication posthume « Histoire de Quimper Corentin et son canton ».

Louis Le Guennec (1878-1935) a pris la succession en 1924 de Frédéric Le Guyader comme archiviste, puis comme conservateur de la bibliothèque de Quimper, où il consacre une bonne partie de son temps à l'écriture et à l'inventaire des chapelles, manoirs et châteaux bretons.

L'archiviste était un infatigable randonneur. Parfois accompagné de sa femme Renée, il parcourait à pied et en charaban tous les lieux-dit intéressants de la campagne quimpéroise, notamment celle d'Ergué-Gabéric. :

  • Chapelle d'Odet : « Au dehors, près d'un escalier, il y a un autre saint de pierre ... »
  • Lezergué : « Visité Lezergué le 20 mai 1920. L'entrée de la large avenue est signalés par 2 piliers de granit ... ».
  • Lezergué : « Visité Lezergué en octobre avec Renée. Le vestibule d'entrée est dallé ... ».
  • Pennarun : « Derrière la maison il y a un pavillon carré à toiture sommée d'un épi ... ».
  • Kerpensal : «  14 06 1925. Croix sur la route de Coray ».

La justesse de la plupart des observations a enrichi la connaissance des richesses patrimoniales et historiques de nombreuses communes finistériennes. Il laisse aussi des notes dont les contenus vont générer encore aujourd'hui de nouvelles recherches, comme celle-ci où il révèle la cache dans un talus du blason supposé de Guy Autret et de Blanche de Lohéac :

« Dans le talus d'un champ à droite de l'avenue de Lezergué, on a encastré une pierre de granit portant un écusson carré mi-parti coupé au 1 de 3 fasces ondées, qui est Autret - au 2 de 3 épées en bande, qui est Coatanezre - au 2 d'une mâcle, qui est Lohéac  ».

Avis aux amateurs de trésors archéologiques !

En savoir plus : « 1910-1935 Notes et coupures gabéricoises de Louis Le Guennec »

Billet du 23.06.2013


3 Architectures du 20e siècle

« Chaque maison est précédée d'un jardinet, et la linéarité du bâti n'est contrariée que par une série de lucarnes passantes », Bonnet-Le Couédic.

La photo ci-contre est un montage à partir de la couverture de l'ouvrage-référence « Architectures en Bretagne au XXe siècle » de Philippe Bonnet, historien diplômé de l'école nationale des chartes, et de Daniel Le Couédic, architecte DPLG et docteur d'État en histoire contemporaine. On y reconnait la cité de Keranna et le presbytère d'Ergué-Gabéric.

Ceci parce que, dans ce livre de 352 pages, deux architectes ayant œuvré sur ces édifices gabéricois y sont à l'honneur : René Ménard (1876-1958) et Roger Le Flanchec (1915-1986).

Pour le premier, la réalisation de la cité d'ingénieurs et ouvriers de la papeterie d'Odet est mentionnée page 134 avec l'appui d'une photo : « Réalisée de 1917 à 1919 par l'architecte nantais René Menard, elle se compose de trois corps de logis en granite comportant chacun six logements qui s'ordonnent en U autour d'une cour ouverte et arborée ». René Ménard a aussi mené la restauration du manoir d'Odet (1911), la chapelle St-René de la papeterie (1921) et le calvaire-monument aux morts du cimetière (1923).

Nous profitons de cette publication pour poster un article sur la cité de Keranna, en y incluant une galerie de photos, et une carte de cadastre avec numérotation des maisons afin de lancer une tentative d'identification des 18 premières familles qui les ont occupées. Nous comptons sur votre aide, car pour l'instant seules les maisons Castric et Le Gars ont été repérées.

Pour le second, Roger Le Flanchec, « le gentleman breton insoumis qui construisait des manoirs futuristes », les auteurs le considèrent comme un héros héritier de la vague Le Corbusier. La réalisation gabéricoise de Roger Le Flanchec, à savoir la restauration du presbytère, n'est pas mentionnée dans l'ouvrage, peut-être par méconnaissance, mais sans doute aussi du fait du nombre de ses autres créations.

En savoir plus : « BONNET Philippe & LE COUÉDIC Daniel - Architectures en Bretagne au 20e siècle », « Une cité d'ingénieurs et ouvriers du 20e siècle à Keranna-Odet », et « 1957-1961 - La restauration du presbytère par Roger Le Flanchec »

Billet du 15.06.2013


4 Une carte au 1/10000 en 1919

« L'avis de reconnaissance des chemins ruraux 1 à 26 a été publié dans la commune à son de caisse ou de trompe tant en la principale porte de l'Eglise qu'à celle de la Mairie », 28 février 1920.

Nous vous proposons cette semaine une carte communale réalisée par le géomètre-voyer Hervé Gouritin (1879-1925) aux fins de repérer les chemins ruraux de 1919 sur le territoire communal, travail commencé en 1914 (arch. municipales, boite 10/24).

Ce plan à main levée, conservé aux Archives Départementales du Finistère, est au 1/10000 comme indiqué sur le cartouche, car la dimension de la commune de 8,7 km x 6,3 km est reportée sur une grande feuille d'un mètre en largeur. Il est proposé sur GrandTerrier en navigation de type Google Maps.

Le plan est intéressant, car il positionne les 26 chemins ruraux de 1919 conformément au classement officiel qui les distingue des huit Chemins Vicinaux Ordinaires (C.V.O.) et les deux Chemins de Grande Circulation (C.G.C).

Les différences entre chemin d'exploitation (ou sentier), chemin rural ou chemin vicinal sont :

  • Les chemins d'exploitation et les sentiers appartiennent à des propriétaires privés et peuvent être interdits au public.
  • Les chemins ruraux, affectés à l’usage du public, font partie du domaine privé des communes, mais ne sont pas soumis à obligation d'entretien et pourraient éventuellement être vendus.
  • Les chemins vicinaux doivent être entretenus par la commune, font partie du domaine public et à ce titre sont inaliénables.­

Pour ce qui concerne la carte gabéricoise on peut noter les points suivants :

  • Le géomètre a traduit abusivement en français certains lieux-dits. On trouve par exemple de nombreux « croissants », au lieu de « kroas » (croix) ou « kroas-hent » (carrefour).
  • La carte représente la situation de 1919. Pour preuve on y voit, près de la papeterie d'Odet, la « cité Bolloré » près de Kerhuel vian, laquelle cité ouvrière a été bâtie en 1917-19.
  • Les ruisseaux sont bien indiqués avec souvent la flèche du sens du courant, et servent de points de repère pour le descriptif du chemin que le géomètre a reporté dans le tableau détaillé des 26 chemins classés et ses annexes.

En savoir plus : « Plan d'ensemble au 1/10000 de la commune et ses chemins ruraux en 1919 » et « Classement des chemins ruraux en 1914-19, Arch. municipales »

À comparer avec : « 1837 - Tableau des 90 chemins ruraux d'Ergué-Gabéric », « Carte d'Etat-Major au 1:40000 et en couleurs établie dans les années 1860 » (cette dernière est également désormais en grand format).

Billet du 09.06.2013


5 Calvaires déplacés et restaurés

« Comment on met à l'encan un calvaire. Qu'est devenu le calvaire, hors du cadre où il a été élevé et qui lui seyait si bien ? », L'Ouest-Eclair, 1925

Attachons-nous aujourd'hui à l'histoire respective de deux calvaires déplacés au siècle dernier, l'un au manoir d'Odet des Bolloré en 1925, l'autre sur la tombe familiale des Le Guay en 1942.

Pour le premier, nous venons de trouver et publier les coupures de presse de l'Ouest-Eclair qui ont relaté la vente aux enchères du majestueux calvaire de Notre-Dame de Coat-Quéau à l'industriel René Bolloré et son transport dans le parc du manoir d'Odet.

Les articles, au ton plutôt critique, reprennent aussi les arguments pour le transfert et la restauration du calvaire : « L'acheteur qui est un industriel Finistérien, a fait remonter le calvaire dans une propriété des environs de Quimper, le sauvant ainsi d'une ruine certaine et prochaine ».

Le journal publie aussi une photo (cf ci-contre) du calvaire dans son lieu d'origine.

Le deuxième calvaire est celui de Kerampensal (près du manoir du Cleuyou) qui fut déménagé au cimetière communal en 1942.

Nous avons découvert dernièrement les originaux de trois croquis de Louis Le Guennec (dont l'inédit ci-contre de 1925) qui présentent le calvaire avant son déplacement.

Et enfin signalons la réhabilitation récente du calvaire de Kroas-Spern par les services municipaux : le calvaire aux épines est désormais bien en valeur au centre d'un paysager verdoyant.

En savoir plus : « Le calvaire du manoir d'Odet », « Le calvaire de Kerampensal » et « Le calvaire de Kroas-Spern »

Billet du 02.06.2013


6 Armoiries d'un chanoine du 16e

« Dignitaire ecclésiastique, membre d'un chapitre. "Mener une vie de chanoine" : mener une vie douce et tranquille, "Gras comme un chanoine" ... »

Depuis le lessivage de la façade sud du presbytère en 2008, la pierre gravée en bosse sur un linteau de porte, ornée d'un magnifique blason aux trois chevrons, nous a tous intrigués.

Aucun mémorialiste n'avait signalé la présence de ce bel ouvrage, ni transmis des informations sur son origine. Nous avions cherché de notre côté et émis l'hypothèse qu'il aurait pu représenter les armes d'une famille noble d'Elliant.

Mais cette piste n'était pas la bonne : il semble bien attesté que les chevrons étaient la marque de Jean Percevaux, recteur d'Ergué-Gabéric jusqu'en 1568 et d'une antique famille de la seigneurie de Mezarnou en Plouneventer.

Le père du recteur était Yvon Parcevaux, seigneur de Mesarnou et sénéchal de Léon, celui-là même qui reçut en 1518 le roi François Ier et la reine Claude, fille d'Anne de Bretagne, en voyage officiel dans le duché qui allait bientôt être annexé à la France.

Selon Guy Autret de Missirien et de Lezergué, notre recteur fut chanoine de Léon et de Cornouaille, conseiller au présidial de Quimper et enfin grand vicaire de Léon. À cette époque le titre honorifique de chanoine et le droit d’en porter les insignes allait de pair avec une extraction noble.

Le blasonnement des Parcevaux était rigoureusement celui représenté au presbytère, les couleurs en plus : « d’argent à trois chevrons d’azur cantonnés d’une étoile de gueules à dextre.

En savoir plus : « Le blason à trois chevrons des Parcevaux au presbytère » et « Jean Parcevaux, chanoine et recteur (1568)  »

Billet du 25.05.2013


7 Abeilles bretonnes de Jean-Marie

« J'y bâtirai une maisonnette, seul et à ma façon, les pierres et le bois n'y manquant pas, puis j’établirai un rucher couvert pour y mettre en rangs superposés, une centaine de ruches »

Un magnifique ouvrage a été publié récemment aux éditions Coop Breizh : « Abeille et miel en Bretagne ». Gérard Allé nous y raconte les menaces écologiques qui planent sur nos chères abeilles, mais aussi l'histoire et les spécificités de l'apiculture en Bretagne, le tout illustré de magnifiques photos prises par Jean-Louis Le Moigne.

Dans ce livre, au chapitre « Histoire du rucher breton », les écrits apicoles de Jean-Marie Déguignet sont à l'honneur pour la description des pratiques et des superstitions au 19e siècle. Une page entière reprend des extraits des écrits du paysan bas-breton.

Cela nous a incité à relire, rassembler, annoter les pages de Jean-Marie Déguignet consacrées à l'apiculture et à son projet d'élevage d'abeilles dans le vallon sauvage de Stang-Odet.

On a refait aussi l'histoire de son traité écrit en breton, soumis à un concours organisé par François Vallée, directeur de la revue « Kroaz ar Vretoned ».

Assurément, pour Déguignet, le monde des abeilles représentait le monde idéal, à l'opposé de l'humain : « Car il n'y a pas au monde aucune société de bipèdes ou quadrupèdes travaillant et se gouvernant comme les abeilles. Là tout le monde travaille dans un accord parfait. Chacun pour tous et tous pour chacun. Il n'y a ni fainéants, ni parasites, ni tyrans, ni despotes, ni fripons, ni charlatans parlementaires ou sermontaires ».

Et quand il décrit ce monde, plus loin en page 331 de ses Mémoires, on croirait lire la version apicole d'un roman de Bernard Werber.

En savoir plus : « ALLE Gérard & LE MOIGNE Jean-Louis - Abeille et miel en Bretagne » et « Sevel ar gwenan, l'apiculture bretonne ou la passion des abeilles de J-M. Déguignet »

Billet du 20.05.2013


8 Chroniques printanières 2013

« Memorioù ar re gozh hag istor ar barrez an Erge-Vras, e bro c’hlazig, e Breizh-Izel » : Histoire et mémoires d’une commune de Basse-Bretagne.

Edito du bulletin : « 100 ans en jaune et noir, fête des 18-19 mai 2013. Le grand jour est enfin arrivé : un Centenaire de bons et loyaux services pour l'association sportive des Paotred Dispount. Ne ratez pas l’exposition de photos et la brochure rétrospective, une vraie cure de souvenirs et de mémoires des anciens ».

C’est l’occasion pour nous d’introduire trois sujets « Dispount » : la photo de la clique des années 1930 descendant la rue Elie Fréron à Quimper, la traduction du roman « Trec’h ar garantez », l’histoire chrétienne d’un footballeur et enfin la sortie en 1945 d’une épinglette ornée d’un coq à la crête rouge.

Sinon, comme à l’accoutumée, les 26 pages rassemblent les différents articles publiés sur le site Internet depuis janvier dernier :

  • Biographical Memoirs of the Bishop of Leon
  • Les quadriskells de St-André et de Kerdévot
  • Stang-Jet, faille sud-armoricaine il y a 300 MA
  • L’histoire du Manoir du Cleuyou en version française
  • Affrontements de conservateurs et de républicains
  • Le territoire communal scindé en deux en 2013
  • Le Rentier de la Seigneurie de Kerjestin
  • Les kolkhozes du domaine de la Légion d’honneur
  • Le recteur Alain Dumoulin, chercheur en breton
  • Mouvances de Mélennec et de Bossuzic
  • La première déclaration de la Société Bolloré
  • Le retour du Retable de Kerdévot
  • Recherche des Enfants sans famille

Téléchargement et lecture en ligne du bulletin : « Kannadig n° 22 »

Billet du 12.05.2013

Nota:

  • L'envoi à domicile des bulletins par voie postale se fera dans les prochains jours.
  • Programme des réjouissances du week-end du centenaire des Paotred-Dispount : Samedi 18, messe à 10:30 à la chapelle de Keranna, cérémonie officielle à 11:30 au stade de Keranna (descente du fanion des cent ans en parachute, lâcher de ballons et de pigeons), exposition photo et brochure-cd à 12:30 à la salle de patronage, plaque souvenir à 13h, matchs inter-générationnels de 15 à 19h, repas en soirée sous le chapiteau sur le parking de Keranna. Dimanche 19, fête et vide-greniers en matinée à Lestonan, animation par le bagad Sonerien Leston', kermesse à l'ancienne avec grande roue l'après-midi, parade de bolides anciens du Tour de Bretagne à partir de 18h, repas dansant en soirée sous chapiteau.


9 Deux symboliques celtiques

« Côté restauration, la municipalité va budgéter 4.000 euros pour la restauration de l'oculus orné d'une spirale à 4 lobes », Le Télégramme, 5.3.2012.

La municipalité d'Ergué-Gabéric a effectivement fait remonter le quadriskell de pierre de la chapelle St-André et ses vitraux incrustés.

On peut désormais admirer, en plein milieu du mur nord de la chapelle, d'un diamètre d'environ 80 centimètres, l’œil de bœuf restauré de St-André, formé d'un motif représentant deux spirales entrecroisées et en mouvement dextrogyre (la figure tourne dans le sens des aiguilles d'une montre). Un grillage a été tendu à l'extérieur pour empêcher les détériorations par les oiseaux ou les chauves-souris.

En novembre 2010, nous avions publié un article sur le quadriskell de St-André en signalant l'originalité de la symbolique celtique. Mais il avait été complètement omis de signaler que cette figure à quatre branches était également présente sur la chapelle voisine de Kerdévot.

En fait ce type d'ornement passe inaperçu car il est généralement décrit dans les monographies comme une rosace. Or une rosace est figure symétrique, formée de courbes inscrites dans un cercle à partir d'un point ou bouton central, ayant plus ou moins la forme d'une rose ou d'une étoile stylisée. Sur le chevet de Kerdévot, au-dessus de la maîtresse-vitre, la forme n'est pas composée de cercles, mais bien d'amorces de spirales.

Quelles sont les différences entre les deux quadriskells ? D'où vient ce symbole proche du triskell ? Où trouve-t-on en Bretagne des ornementations similaires ?

En savoir plus : « Le quadriskell du chevet de la chapelle de Kerdévot » et « Le quadriskell ou hevoud de la chapelle de St-André »

Billet du 04.05.2013

Nota : le bulletin Kannadig n° 22 de mai 2013 est presque prêt, et sera diffusé dans la quinzaine. Qu'on se le dise !


10 Conservateurs contre républicains

« Puisse la belle et brave commune d'Ergué-Gabéric lui trouver un digne successeur ! et cela dans son intérêt comme dans celui de la Patrie et de la Religion », L'impartial du Finistère, décès de Jean Mahé, maire.

Billet du 27.04.2013
Billet du 27.04.2013

L'article de « l'Impartial du Finistère », journal catholique anti-républicain, daté du 26 août 1882, après plus de 10 ans de troisième république, nous en apprend beaucoup sur les relations tendues entre les préfets et les maires conservateurs de communes rurales.

A Ergué-Gabéric le maire décédé 4 jours auparavant, Jean Mahé, agriculteur du village de Kerdévot, y est décrit comme ne se laissant pas marcher sur les pieds, même lorsqu'il est convoqué par le préfet, le comte Léon-Paul Lagrange de Langre.

Ce dernier pensa qu'il pouvait user de son autorité : « Le haut fonctionnaire se méprenant sur l'attitude déférente de son subordonné en "jupen" (chupenn), s'imagina qu'il n'avait plus de mesure à garder ».

Face à la critique de trop favoriser les empiètement cléricaux dans ses affaires communales, le maire rétorqua : « - Oh ! Monsieur le préfet, vous pouvez être tranquille, je ne me laisserai pas plus mener par mon curé que par vous ».

Dans cet article le journaliste cite également le salaire du représentant du gouvernement républicain, à savoir 30.000 francs par an, ce montant ne pouvant que choquer les agriculteurs, journaliers et ouvriers de la commune d'Ergué-Gabéric.

D'après vous, combien était payé cette année-là un ouvrier des papeteries Bolloré ? L'écart de salaires était-il de 15 ou de 45 ?

En savoir plus : « Éloge funèbre pour le maire Jean Mahé, l'Impartial du Finistère 1882 »

Suite aux décès de Jean Mahé et d'un autre conseiller et l'organisation d'élections municipales partielles, l'édition du 27 septembre du journal « Le Finistère, journal républicain anti-catholique, appelle à un sursaut de lucidité des électeurs.

On y apprend qu'un tract en breton a été récemment distribué par les candidats conservateurs pour la défense des libertés religieuses : « une circulaire, écrite en breton, où les violences de langage et l'audace des affirmations trahit la collaboration des anciens rédacteurs du "Feiz a bréis"  ».

Le journaliste du Finistère est confiant quant au scrutin : « Tout le monde comprend à Ergué-Gabéric que deux républicains ne seront pas de trop dans le conseil pour contrôler un peu cette administration réactionnaire tant vantée, qui n'a même pas su tenir les registres de l'état-civil ».

Les deux conseillers républicains, Jean-Louis Le Roux et Louis Guyader, seront élus, mais la majorité du conseil restera conservatrice. Hervé Le Roux de Mélennec sera élu maire, et réélu jusqu'en 1906.

En savoir plus : « Appel républicain pour les élections municipales partielles, Le Finistère 1882 »


11 Le retable de Kerdévot en peinture

« Les peintures ou dessins soumis représenteront ou évoqueront le retable, ses ors, ses scènes et personnages, mais les artistes pourront aussi s’inspirer de son histoire ou de la légende qui l'entoure. »

Billet du 20.04.2013
Billet du 20.04.2013

Ça y est, il est revenu en son pays de dévotion, le fameux retable de Kerdévot, en ce mois de mars 2013.

Depuis le 24 novembre 2010, il était à l'Atelier régional de restauration du patrimoine à Kerguéhennec, dans le Morbihan, pour retrouver une seconde jeunesse.

Et quand, l'APPEK (« Association pour la Protection du Patrimoine et de l'Environnement de Kerdévot ») a choisi son thème pour son 6e concours annuel de peinture, elle a pensé tout naturellement à ce joyau restauré. Les artistes auront à traiter un sujet riche en histoire et en symbolique et donc beaucoup de liberté dans leur choix.

Le concours est ouvert à tous sans restriction d’âge ou de résidence. La participation est gratuite. Dépôt des œuvres : mercredi 14 août 2013 de 17h à 20h. Exposition et vote du public : mercredi 21 août de 17h à 20h. Remise des prix du public et du jury : mercredi 28 août.

Le retable sera visible les jours d’ouverture au public de la chapelle :

  • En juin : le dimanche 9 inauguration officielle, et ensuite à partir du 16 juin, chaque dimanche de 14h30 à 18h30
  • Du 1er juillet au 31 août : du mardi au dimanche 14h30-18h30 sauf le mercredi jusqu’à 20h.

En savoir plus : « Un concours de peinture pour le retable de Kerdévot » et « Espace Chapelle de Kerdévot »

À la faveur du retour du chef-d’œuvre, nous publions deux articles datés de 1989, écrits par des spécialistes qui ont cherché les marques des ateliers du duché du Brabant qui l'ont produit.

Le premier, Daniel Russo, dans une brochure du musée départemental breton de Quimper, se range derrière l'origine anversoise qui avait été avancée par le chanoine Abgrall  : « Datable, sans doute, du premier tiers du XVIeme siècle, le retable de Kerdévot provient d'un de ces ateliers Ansersois si productifs en ce genre ».

Gildas Durand, dans son article sur la statuaire de Kerdévot dans le livre du cinquième centenaire, défend une toute autre position : « Le retable de Kerdévot n'est pas une œuvre exclusivement anversoise, et du XVIe siècle comme on l'a souvent dit, mais un travail mixte de la fin du siècle précédent. Ce sont les statuettes supportées par les colonnettes de la partie inférieure et frontale de la caisse qui signent l'origine malinoise de la structure. La technique de construction des sols des scènes inférieures à Kerdévot, confirme aussi l'origine malinoise de la caisse ».

En savoir plus : « MUSÉE BRETON (Quimper) - Relations Bretagne-Flandres aux 14-16 siècles » et « DURAND Gildas - La statuaire à Kerdévot »

12 Le Cleuyou en version française

« L'histoire c'est "conter des histoires". Mais ce sont surtout les pierres qui content des histoires, toutes les pierres que l’on peut trouver sur le domaine ainsi que celles des différentes parties du bâtiment qui existent encore »

Billet du 13.04.2013
Billet du 13.04.2013

La traduction française de l'ouvrage publié en 2011 en langue allemande par Ursula Bertram et Werner Preißing était attendue.

Pierre Pion, professeur d'allemand en retraite du côté de Strasbourg, féru d'histoire de sa région et amoureux du Finistère, s'est attelé à cette tâche. C'est en tant que membre de la Société Archéologique du Finistère, lors d'une visite programmée au manoir du Cleuyou le 13 mai 2012, qu'il avait découvert le manoir et proposé ses services à Werner Preißing, propriétaire et restaurateur du château.

Le livre nous présente un bâtiment qui a connu de nombreuses transformations et restaurations, et qui a été le témoin de l'histoire du pays bas-breton, sur le territoire actuel de la commune d'Ergué-Gabéric, à proximité de la ville de Quimper.

Une monographie riche de descriptions archéologiques et architecturales, de croquis et de plans, de photographies, de documents d’archives et cartographiques, d’histoires et de souvenirs.

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En savoir plus : « Le Manoir du Cleuyou, l'histoire d'un bâtiment » et « Die Geschichte eines Bauwerkes »

Dans le même esprit, à savoir le plaisir de découvrir et partager les richesses du passé local, nous continuons sur GrandTerrier à enrichir les Archives du Cleuyou. Pour preuves ces ajouts récents :

Image:Right2.gifUn dossier sur l'aliénation en 1682 du temporel de l'Eveché d'un pré dit Ponteven ou Pont-Denis aux frères Le Gubaer du Cluziou.

Image:Right2.gifLa biographie des femmes négociantes qui firent l'acquisition du domaine en 1795 : les citoyennes Merpaut et La Fage-Mellez.

Image:Right2.gifUn article en 1890 sur une fête patriotique lancée sur ses terres par Albert Le Guay, propriétaire du manoir du Cleuyou : « Les organisateurs de cette fête méritent d'autant plus des encouragements, que la municipalité réactionnaire d'Ergué-Gabéric ne fait absolument rien pour attirer chez elle les étrangers, soit par des réjouissances publiques ou dans des assemblées, à la suite desquelles les commerçants et la commune y trouvent toujours profit ».

En savoir plus : « Archives du Cleuyou / Cleuziou »


13 Ergué il y a 300 millions d'années

Contrairement au billet de la semaine dernière, celui-ci n'est pas un poisson d'avril, bien que le titre semblerait évoquer des histoires de dynosaures !

Billet du 07.04.2013
Billet du 07.04.2013

Il y a 400 millions d'années (MA) les chaînes du massif armoricain se sont créées, plissées et métamorphisés lors des cycles géologiques cadomien et hercynien.

Vers 300 MA, pendant l’orogenèse hercynienne, un accident tectonique eut lieu en région ouest-européenne, formant le relief sud-armoricain et créant une série de failles de la pointe du Raz à la région de la Loire. Ces failles sont nommées « zone broyée sud-armoricaine » ou « cisaillement sud-armoricain », les pierres étant broyées par les heurts et déplacements des plaques Ibérique au nord et Armorique au sud (la première coulissant vers l'est et la seconde vers l'Ouest).

Le Cisaillement Sud-Armoricain constitue un “Y” horizontal dont la base démarre au Raz de Sein et dont une branche s’étend vers l’ouest en direction d’Angers et une autre vers le sud-ouest en direction de Nantes.

D'un point de vue géologique la Zone Broyée Sud Armoricaine (ZBSA) se manifeste essentiellement par des roches magmatiques de type granite. L'affaissement central de la zone a souvent favorisé l'écoulement de rivières, formant des vallées étroites à certains endroits (« stangs » en breton de Cornouaille).

La vallée du Jet constituant les bord sud d'Ergué-Gabéric est l'une de ces « stangs » sud-armoricaines : « Le Jet est une rivière bretonne ayant sa source au sud du bourg de Coray. Il coule d'abord vers le sud-ouest puis vers le sud, mais quelques kilomètres au delà du bourg d'Elliant il tourne subitement vers l'ouest pour suivre une faille géologique vieille de 300 millions d'années orientée ESE-ONO qui traverse le massif armoricain depuis la pointe du Raz jusqu'à Nantes (cisaillement sud armoricain). Son étroite vallée, encaissée d'une cinquantaine de mètres, sert alors de cadre à la ligne de chemin de fer de Nantes à Quimper sur 11 km ».

En savoir plus : « Zone broyée et faille sud-armoricaine du Jet il y a plus de 300 millions d'années » et « GARREAU Jacques - Les reliefs en creux de la zone broyée sud-armoricaine »



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