1680 - Papier terrier et dénombrement du manoir noble de Penanrun - GrandTerrier

1680 - Papier terrier et dénombrement du manoir noble de Penanrun

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-<i>En 1660 Colbert lance la réformation du domaine royal en Bretagne, c'est-à-dire la vérification des aveux <ref name="Aveu">{{K-Aveu}}</ref> et déclarations de propriété des sujets du roi, depuis le paysan jusqu'aux seigneurs locaux.</i>+<i>{{IntroRéformation|<ref name="Aveu">{{K-Aveu}}</ref>}}</i>
Voici les pages extraites du registre papier terrier <ref name="Terrier">{{K-Terrier}}</ref> de la Chambre des Comptes de Nantes concernant le domaine de Penanrun détenu par les familles Glémarec, seigneurs de Trévaras, et Geslin, seigneurs de Bourgogne. Voici les pages extraites du registre papier terrier <ref name="Terrier">{{K-Terrier}}</ref> de la Chambre des Comptes de Nantes concernant le domaine de Penanrun détenu par les familles Glémarec, seigneurs de Trévaras, et Geslin, seigneurs de Bourgogne.
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-Les originaux sont conservés aux Archives Départementales de Nantes ou siégeait la cour des comptes chargée de vérifier les déclarations. La transcription ci-incluse est la copie complète des Archives Nationales à Paris sous la côte P//1689 : « <i>quatrième volume du papier terrier <ref name="Terrier">{{K-Terrier}}</ref> de Quimpercorantin</i> ».+Les originaux sont conservés aux Archives Départementales de Nantes ou siégeait la cour des comptes chargée de vérifier les déclarations. La transcription ci-incluse est basée sur la copie complète des Archives Nationales à Paris sous la côte P//1689 : « <i>quatrième volume du papier terrier <ref name="Terrier">{{K-Terrier}}</ref> de Quimpercorantin</i> ».
-Les trois familles se déclarant propriétaires du manoir de Penarun, les « <i>advouants</i> », sont :+Les trois familles se déclarant co-propriétaires du manoir de Penarun, les « <i>advouants</i> », sont :
-* les Glemarec du manoir de la Forest à Kerfeunteun, en l’occurrence Pierre François Glémarec « <i>baschelier en théologie de la faculté de Sorbonne</i> », et ses sœurs Marguerite (épouse Geslin) et Louise (épouse Guéguan). +* les Glemarec du manoir de la Forest à Kerfeunteun, en l’occurrence Pierre François Glémarec « <i>sieur de Trevaras, baschelier en théologie de la faculté de Sorbonne</i> », et ses sœurs Marguerite (épouse Geslin) et Louise (épouse Guéguan).
* Jan Hyacinthe Guegan, du manoir de Querulut en Plobanalec. * Jan Hyacinthe Guegan, du manoir de Querulut en Plobanalec.
* les Geslin du manoir de Bourgogne à Lantic près de Saint-Brieuc, à savoir François Geslin et son fils Jan (alias Jean-Baptiste). * les Geslin du manoir de Bourgogne à Lantic près de Saint-Brieuc, à savoir François Geslin et son fils Jan (alias Jean-Baptiste).
-Il s'agit de la succession d'Alain Glémarec, époux de Françoise Rozerc'h qui détenait également le manoir de La Forêt en Kerfeunteurn. Quant aux Geslin, par alliance aux Glémarec, ils vont prendre la suite des propriétaires de Pennarun, le fils Jean-Baptiste, mineur en 1680, s'y installera. Cela était la coutume pour les grandes familles nobles d'acquérir de nouveaux châteaux et manoirs et d'y expatrier l'un de ses enfants comme châtelain occupant.+Il s'agit de la succession d'Alain Glémarec, époux de Françoise Rozerc'h qui détenait également le manoir de La Forêt en Kerfeunteun : « <i>de la succession de damoiselle Françoise Rozerc'h leur mère décédée en l'année mil six cents cinquante huict qui les avoit receuilly tant de la succession directe d'escuyer Vincent Rozerc'h son père vivant sieur de La Forest décédé il y a cinquante ans</i> ». Le document mentionne également un deuxième écuyer Vincent Rozerc'h frère aîné d'un Augustin qui, du fait de l'absence d'héritier, ont de façon collatérale laissé à leur cousin l'héritage familial.
-Jean-Baptiste Geslin est connu pour avoir avec son demi-frère Christophe pris à partie un dénommé Marolles St-James, et toux deux mis aux écrous. les 3 générations suivantes des Geslin vont occuper le manoir de Pennarun jusqu'à la Révolution et l'insurrection des Chouans (cf arbre ci-contre).+Quant aux Geslin, par alliance aux Glémarec, ils vont prendre la suite des propriétaires de Pennarun, le fils Jean-Baptiste, mineur en 1680, s'y installera. Cela était la coutume pour les grandes familles nobles d'acquérir de nouveaux châteaux et manoirs et d'y expatrier l'un de ses enfants comme châtelain occupant.
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 +Jean-Baptiste Geslin est connu pour avoir avec son demi-frère Christophe pris à partie un dénommé Marolles St-James, et tous deux mis aux écrous. Les 3 générations suivantes des Geslin vont occuper le manoir de Pennarun jusqu'à la Révolution et l'insurrection des Chouans (cf arbre ci-contre).
En 1680 les prééminences des seigneurs de Pennarun dans l'église paroissiale sont les mêmes que celles transcrites dans les actes de 1731 et 1752 : « <i>deux tombes armoyées des armes de la dite seigneurie de Penanrun, l'une au pied du maistre autel, et l'autre au plus bas bout à bout, avec un escabeau accoudoires sur la dite tombe inférieure</i> ». En 1680 les prééminences des seigneurs de Pennarun dans l'église paroissiale sont les mêmes que celles transcrites dans les actes de 1731 et 1752 : « <i>deux tombes armoyées des armes de la dite seigneurie de Penanrun, l'une au pied du maistre autel, et l'autre au plus bas bout à bout, avec un escabeau accoudoires sur la dite tombe inférieure</i> ».
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 +Une des caractéristiques de Pennarun est d'être situé dans le bourg d'Ergué-Gabéric, et de ce fait la formule consacrée est « <i>Le manoir de Penanrun duquel despand tout le bourg d"Ergué Gaberic</i> ». Mais en terme d"héritage le nombre de tenues du bourg dans le domaine de Pennarun est plus important en 1680 car « <i>certaines portions de tenües audit bourg d'Ergué Gaberic donnée en eschange au dit deffunct sieur et dame de Trevaras par messire Guy Autret seigneur de Missirien</i> », ce dernier étant le seigneur du domaine de Lezergué proche du bourg.
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-Une des caractéristiques de Pennarun est d'être situé dans le bourg d'Ergué-Gabéric, et de ce fait la formule consacrée est « <i>Le manoir de Penanrun duquel despand tout le bourg d"Ergué Gaberic</i> ». L'église, le cimetière, les placitres, et toutes les maisons, terres, courtils, bois de haute futaie du bourg sont rattachés au domaine noble. On notera aussi « <i>la grande rabine <ref name="Rabine">{{K-Rabine}}</ref> conduisant du dit manoir de Penanrun au dit bourg d'Ergué, et à l'occidant en partye sur chemin nommé Caront ar cosquer</i> ». Ce dernier "Cozquer", le vieux village en breton, marque sans doute les restes d'un ancien bourg médiéval.+L'église, le cimetière, les placitres, et toutes les maisons, terres, courtils <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref>, bois de haute futaie du bourg sont rattachés au domaine noble. On notera aussi « <i>la grande rabine <ref name="Rabine">{{K-Rabine}}</ref> conduisant du dit manoir de Penanrun au dit bourg d'Ergué, et à l'occidant en partye sur chemin nommé Caront ar cosquer</i> ». Ce dernier "Cozquer", le vieux village en breton, marque sans doute les restes d'un ancien bourg médiéval.
La propriété noble de Pennarun inclut aussi de très nombreuses « <i>tenues</i> », réparties sur le territoire de la paroisse et données en gérance en « <i>domaine congéable</i> », c'est-à-dire sans cession du foncier et possibilité pour le seigneur propriétaire de congédier les tenanciers au terme du bail annuel. La propriété noble de Pennarun inclut aussi de très nombreuses « <i>tenues</i> », réparties sur le territoire de la paroisse et données en gérance en « <i>domaine congéable</i> », c'est-à-dire sans cession du foncier et possibilité pour le seigneur propriétaire de congédier les tenanciers au terme du bail annuel.
-Les villages concernés sont : Boden (dit Boden Bridiry), Guilly Bihan, Querhelou, Tréodet, Parc Tudal, Loqueltaz, Parc Quellennec, Lehec, Squividan, Becarmenez, Quermorvan, Parc Bedan, Pennaneach.+Les villages concernés sont : Boden (dit Boden Bridiry), Guilly Bihan, Querhelou, Tréodet, Parc Tudal, Loqueltaz, Parc Quellennec, Lehec, Squividan, Becarmenez, Quermorvan, Parc Bedan, Pennaneach, tous situés à Ergué-Gabéric, et Kerambellec en Ergué-Armel.
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 +Par la sentence finale rendue par les commissaires de la réformation, la déclaration est globalement validée, notamment les droits de suites sur les villages, y compris sur le moulin « <i>en chommage</i> ».
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 +Par contre un déboutement est prononcé contre les droits de « <i>coustumes</i> », c'est-à-dire les droits seigneuriaux de corvées et de ponction sur les habitants du bourg lors des fêtes et pardons. Comme rien n'est dit explicitement sur les prééminences, on peut penser qu'elles sont acceptées.
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<big><u>Folio 209</u></big> <big><u>Folio 209</u></big>
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-Déclaration et dénombrement du manoir, maison, terres et héritages, coullombier, moulin, droicts et préminances de la terre et manoir noble de Penanrun que noble homme mestre Pierre François Glemarec sieur de Trevaras baschelier en théologie de la faculté de Sorbonne, demeurant en la ville cloze de Quimpercorantin, +Déclaration et dénombrement du manoir, maison, terres et héritages, coullombier, moulin, droicts et préminances de la terre et manoir noble de Penanrun que noble homme mestre Pierre François Glemarec sieur de Trevaras, baschelier en théologie de la faculté de Sorbonne, demeurant en la ville cloze de Quimpercorantin,
Escuyer François Geslin, sieur de Bourgogne, garde naturel de Jan Geslin son fils mineur de son mariage avec deffuncte dame Marguerite Glemarec, demeurant en son manoir de Bourgogne, paroisse de Lantic, evesché de Saint Brieuc, Escuyer François Geslin, sieur de Bourgogne, garde naturel de Jan Geslin son fils mineur de son mariage avec deffuncte dame Marguerite Glemarec, demeurant en son manoir de Bourgogne, paroisse de Lantic, evesché de Saint Brieuc,
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Le lieu et village du Hec consistant en deux tenües proffitées soubz les dits advouänts au dit tictre de domaine congéable <ref name="DomaineCongéable">{{K-DomaineCongéable}}</ref> par YvesRocard, et Marÿe Cannasquet, et Marie Le Berre veuve de Canevet Corvioff tutrice des enfants mineurs de leur mariage pour en payer de rente convenancière <ref name="Convenant">{{K-Convenant}}</ref> quatre combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> de fromant, cinq combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> de seigle, cinq combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> advoine, quarante deux sols en argeant, un cheuric et deux chapons <ref name="Chapon">{{K-Chapon}}</ref>, corvées et champart <ref name="Champart">{{K-Champart}}</ref>, contenant les dites deux issües <ref name="Issues">{{K-Issues}}</ref> soubz maisons, ayres, issües <ref name="Issues">{{K-Issues}}</ref> et courtils <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref> deux journeaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et quart, soubz terre chaude <ref name="TerresChaudes">{{K-TerresChaudes}}</ref> vingt six journeaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et demy, quart et huictiesme de journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et six cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>, et soubz terre froide <ref name="TerresFroides">{{K-TerresFroides}}</ref> trois journeaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> quatre huictiesme et seziesme de journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>, les dictes terres est ... et contigü et donnant à l'oriant en partÿe sur le chemin conduisant du village du Quellenec en la ville de Quimper, et en autre partÿe d'oriant et du midy sur terres du village de Squividan, et en autre partÿe du midy sur terres du village de Tréodet, d'occidant sur un frostage <ref name="Frostages">{{K-Frostages}}</ref> apellé Stang Odet autrement Menez Tredodet, et du nord sur chemin apellé Caront Mezanguen conduisant de Stang Quéau au dit Stang Odet, Le lieu et village du Hec consistant en deux tenües proffitées soubz les dits advouänts au dit tictre de domaine congéable <ref name="DomaineCongéable">{{K-DomaineCongéable}}</ref> par YvesRocard, et Marÿe Cannasquet, et Marie Le Berre veuve de Canevet Corvioff tutrice des enfants mineurs de leur mariage pour en payer de rente convenancière <ref name="Convenant">{{K-Convenant}}</ref> quatre combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> de fromant, cinq combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> de seigle, cinq combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> advoine, quarante deux sols en argeant, un cheuric et deux chapons <ref name="Chapon">{{K-Chapon}}</ref>, corvées et champart <ref name="Champart">{{K-Champart}}</ref>, contenant les dites deux issües <ref name="Issues">{{K-Issues}}</ref> soubz maisons, ayres, issües <ref name="Issues">{{K-Issues}}</ref> et courtils <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref> deux journeaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et quart, soubz terre chaude <ref name="TerresChaudes">{{K-TerresChaudes}}</ref> vingt six journeaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et demy, quart et huictiesme de journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et six cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>, et soubz terre froide <ref name="TerresFroides">{{K-TerresFroides}}</ref> trois journeaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> quatre huictiesme et seziesme de journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>, les dictes terres est ... et contigü et donnant à l'oriant en partÿe sur le chemin conduisant du village du Quellenec en la ville de Quimper, et en autre partÿe d'oriant et du midy sur terres du village de Squividan, et en autre partÿe du midy sur terres du village de Tréodet, d'occidant sur un frostage <ref name="Frostages">{{K-Frostages}}</ref> apellé Stang Odet autrement Menez Tredodet, et du nord sur chemin apellé Caront Mezanguen conduisant de Stang Quéau au dit Stang Odet,
-<big>Squividan, le village et lieu de Squividan en la dite paroisse</big>+<big>Squividan,</big> le village et lieu de Squividan en la dite paroisse
<hr> <hr>
d'Ergué Gaberic consistant en deux tenües proffitées au dit tictre de domaine congéable <ref name="DomaineCongéable">{{K-DomaineCongéable}}</ref> par Anne Le Cavellat veuve d'Allain Le Bromec et Constance Le Bouder veuve d'Allain Huitric tutrice de leurs enfants mineurs, pour en payer de rente annuelle huict combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> de fromant, dix combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> de seigle, dix combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> advoine, les deux tiers de deux chapons <ref name="Chapon">{{K-Chapon}}</ref>, et la somme de vingt quatre sols en argeant, corvées et champart d'Ergué Gaberic consistant en deux tenües proffitées au dit tictre de domaine congéable <ref name="DomaineCongéable">{{K-DomaineCongéable}}</ref> par Anne Le Cavellat veuve d'Allain Le Bromec et Constance Le Bouder veuve d'Allain Huitric tutrice de leurs enfants mineurs, pour en payer de rente annuelle huict combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> de fromant, dix combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> de seigle, dix combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> advoine, les deux tiers de deux chapons <ref name="Chapon">{{K-Chapon}}</ref>, et la somme de vingt quatre sols en argeant, corvées et champart
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<big><u>Folio 215</u></big> <big><u>Folio 215</u></big>
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-de rente convenancière <ref name="Convenant">{{K-Convenant}}</ref> deux combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> de fromant, corvées et champart <ref name="Champart">{{K-Champart}}</ref>, contenant soubz maisons et issües <ref name="Issues">{{K-Issues}}</ref> un quart journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>, et soubz terre chaude <ref name="TerresChaudes">{{K-TerresChaudes}}</ref le nombre de quatre journeaux quart et huictiesme de journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>, et une corde <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref> et demÿe, et soubz terre froide <ref name="TerresFroides">{{K-TerresFroides}}</ref> un journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et trois quarts de journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et quatre cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref> et demie, sans comprandre leur parc en indivis et la montagne nommée vulgairemant Menez Penanroz ... du lieu de Penanroz, et autres ..., contenant la dite montagne trante journeaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> de terre froide <ref name="TerresFroides">{{K-TerresFroides}}</ref>, donnant le dit village et montagne à l'oriant sur terre du village de Quermorvan, au midy sur le village de Penanroz ... conduisant au village du Quellenec sous la dicte montagne qui donne du nord sur la rivière d'Odet, +de rente convenancière <ref name="Convenant">{{K-Convenant}}</ref> deux combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> de fromant, corvées et champart <ref name="Champart">{{K-Champart}}</ref>, contenant soubz maisons et issües <ref name="Issues">{{K-Issues}}</ref> un quart journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>, et soubz terre chaude <ref name="TerresChaudes">{{K-TerresChaudes}}</ref> le nombre de quatre journeaux quart et huictiesme de journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>, et une corde <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref> et demÿe, et soubz terre froide <ref name="TerresFroides">{{K-TerresFroides}}</ref> un journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et trois quarts de journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et quatre cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref> et demie, sans comprandre leur parc en indivis et la montagne nommée vulgairemant Menez Penanroz ... du lieu de Penanroz, et autres ..., contenant la dite montagne trante journeaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> de terre froide <ref name="TerresFroides">{{K-TerresFroides}}</ref>, donnant le dit village et montagne à l'oriant sur terre du village de Quermorvan, au midy sur le village de Penanroz ... conduisant au village du Quellenec sous la dicte montagne qui donne du nord sur la rivière d'Odet,
<big>Quermorvan</big> <big>Quermorvan</big>
-Une tenüe au village de Quermorvan ...+Une tenüe au village de Quermorvan proffictée audit tictre de domaine congéable <ref name="DomaineCongéable">{{K-DomaineCongéable}}</ref> pat Messire Guenollé Hamon prestre, et par Pierre Le Dorz et consorts pour en payer de rente convenancière <ref name="Convenant">{{K-Convenant}}</ref> deux combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> de fromant, trois combles <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> de seigle, un comble <ref name="Comble">{{K-Comble}}</ref> advoine, douze sols en argeant avec les corvées et droit de champart <ref name="Champart">{{K-Champart}}</ref>, contenant soubz maisons et mazures quatre cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>, soubz terre chaude <ref name="TerresChaudes">{{K-TerresChaudes}}</ref> sept journeaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et demy, deux cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref> et trois quarts cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>, et soubz terre froide <ref name="TerresFroides">{{K-TerresFroides}}</ref> trois journeaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> huictiesme et seziesme de journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>
<hr> <hr>
-et quatre cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref> ...+et quatre cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref>, donnant la dite tenüe à l'oriant su terre dudict leu de Becarmenez, au midy sur autres terres dudict lieu de Quermorvan, à l'occidant sur les terres du dit Quermorvan, et sur une montaigne nommée Menez Penaneach, et au nord sur la dite montaigne.
<big>Parc Bedan</big> <big>Parc Bedan</big>
-Le Parc Bedan ...+Le Parc Bedan autrement Parc an ty proffité par Guillaume Huitric et Marguerite Queno sa femme du dit tictre de domaine congéable <ref name="DomaineCongéable">{{K-DomaineCongéable}}</ref> pour en payer par an à chasque jour et terme de Sainct Michel vingt quatre sols tournois <ref name="Tournois">{{K-Tournois}}</ref> contenant en fonds trois quarts journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et seziesme de journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et trois cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref> de terre chaude <ref name="TerresChaudes">{{K-TerresChaudes}}</ref>, donnant à l'oriant et nord sur les terres du village de Quermorvan, du midy sur un parc à Barthelemy Le Bromec et d'occidant sur l'autre moitié du dit parc et du nord sur terre du dit Quermorvan.
<big>Penaneach</big> <big>Penaneach</big>
- +Dessus une tenüe au lieu de Penaneach en ladicte paroisse d'Ergué Gaberic est deub l'an de rente trante six sols à chasque jour et terme de Sainct Michel par François Riquart gendre et demissionnaire de Pierre Le Grand Glesran et Jacques Daoüedal et consorts, lequel lieu contient soubz maisons, ayre, issües <ref name="Issues">{{K-Issues}}</ref>, jardin et courtil <ref name="Courtil">{{K-Courtil}}</ref> un journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref>, soubz terre chaude <ref name="TerresChaudes">{{K-TerresChaudes}}</ref> dix sept journeaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et demy
{{FinCitation}} {{FinCitation}}
<big><u>Folio 216</u></big> <big><u>Folio 216</u></big>
{{Citation}} {{Citation}}
 +et seziesme de journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et quatre cordes <ref name="Corde">{{K-Corde}}</ref> et soubz terre froide <ref name="TerresFroides">{{K-TerresFroides}}</ref> treze journeaux <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> et demy quart et huictiesme de journal <ref name="Journal">{{K-Journal}}</ref> donnant la dite tenüe à l'oriant sur terre d'autre tenüe audit lieu de Penaneach et dudict lieu de Quermorvan, et au midy sur le chemin du dit Quermorvan à Penaneach nommé Caront Menez à Quimper, à l'occidant sur terre du Quélennec Iselaff, et au nord sur terre du Quellenec braz,
 +Dessus une tenüe scituée au village de Querambellec paroisse d'Ergué-Armel est deub l'an de chefrente <ref name="Chefrente">{{K-Chefrente}}</ref> aux dits advöuants la somme de quarante huict sols payable par damoiselle Marie Pontjan à chasque jour et feste de Sainct Mathieu à paine du double au dit manoir de Penanrun, donnant la dite issüe <ref name="Issues">{{K-Issues}}</ref>, maison et terres et despandances à l'oriant sur le placistre donnant sur le cimetère de l'esglize d'Ergué, au midy sur le chemin conduisant de la paroisse au manoir du Plessix, à l'occidant sur le village de Querambelec Iselaff, et au nord sur le chemin qui conduit de la paroisse d'Ergué à la fontaine Sainct Allour, et à la chapelle de Saincte Anne du Guellen.
 +
 +Et sont les villages et tenües scituées soubz la banlieüe du Moulin du dit manoir de Penanrun sujeste au destroict <ref name="Destroit">{{K-Destroit}}</ref> d'iceluy, lesquelles rentes par grains cy-dessus exprimées se payënt à la mesure du Roy
 +<hr>
 +au dit siège présidial <ref name="Présidial">{{K-Présidial}}</ref> de Quimpercorantin, et les corvées et champarts <ref name="Champart">{{K-Champart}}</ref> suivant les arrests et règlemans de la Cour et sont les dits héritages sujets à foy et hommage <ref name="Foiethommage">{{K-Foiethommage}}</ref>, lods et ventes <ref name="Lodsetventes">{{K-Lodsetventes}}</ref> et rachapt <ref name="Rachapt">{{K-Rachapt}}</ref>, droict de chambelenage <ref name="Chambellage">{{K-Chambellage}}</ref> et autres debvoirs seigneuriaux quand le cas ..., et sont la dette terre et manoir de Penanrun et autres héritages cy-dessus exprimés scitués en la paroisse d'Ergué Gaberic, et la dite chefrente <ref name="Chefrente">{{K-Chefrente}}</ref> deüe sur le dit lieu de Querambellec ... aux dicts advoüant de la succession de damoiselle Françoise Rozerc'h leur mère décédée en l'année mil six cents cinquante huict qui les avoit receuilly tant de la succession directe d'escuyer Vincent Rozerc'h son père vivant sieur de La Forest décédé il y a cinquante ans, que de la succession collatéralle d'autre escuyer Vincent Rozerc'h mort sans hoir de corps qui fils estoit d'Augustin Rozerc'h frère puisné dudict Vincent Rozerc'h le vieil qui avoit de ce dit manoir de Penanrun par partage deub luy et le dit Vincent Rozerc'h son frère aisné du seziesme janvier mil six cent dix huict force et à l'exception de certaines portions de tenües audit bourg d'Ergué Gaberic donnée en eschange au dit deffunct sieur et dame de Trevaras par messire Guy Autret seigneur de Missirien, au désir du contrat d'eschange et transaction du premier juin mil six cent cinquante et deux.
{{FinCitation}} {{FinCitation}}
-<big><u>Folio 217</u></big>+<big><u>Recto du folio 217</u></big>
{{Citation}} {{Citation}}
 +Laquelle déclaration des maisons, terres et héritages cy dessus exprimée, les dits advoüants présants devant nous notaires royaux de la dite sénéchaussée de Quimpercorantin, soubz signz affirment véritable et du paÿemant et continuation des debvoirs cy dessus exprimez les dits advoüants ... et hipotequent les maisons et heritages cy dessus ... suivant les ordonnances royaux et coustume de pais. Sur pouvoir ... Tanguy leur procureur au dit siège présidial <ref name="Présidial">{{K-Présidial}}</ref> deQuimper ... soubz les signs des dits sieurs et dames advouants ... le vingt sixiesme de may avant midy mil six cent soixante dix neuf. Et a le dit sieur de Trevaras signé tant pour luy que pour ses consorts ...
 +(signature Pierre François Glemarec de Trevaras)
{{FinCitation}} {{FinCitation}}
</spoiler> </spoiler>
 +<big><u>Verso du folio 217</u></big>
 +{{Citation}}
 +{{SentenceRéformationPennarun}}
 +{{FinCitation}}
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Catégorie : Archives    
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§ E.D.F.

En 1660 Colbert lance la réformation du domaine royal en Bretagne, c'est-à-dire la vérification des aveux [1] et déclarations des sujets du roi, roturiers ou nobles, vis-à-vis de propriétés incluses dans le domaine du roi et pour lesquelles sont dus des droits et impôts divers.

Voici les pages extraites du registre papier terrier [2] de la Chambre des Comptes de Nantes concernant le domaine de Penanrun détenu par les familles Glémarec, seigneurs de Trévaras, et Geslin, seigneurs de Bourgogne.

Autres lectures : « 1680 - Papier terrier et réformation du domaine royal à la chambre des comptes de Nantes » ¤ « Le manoir de Pennarun » ¤ « Archives de Pennarun » ¤ « 1540 - Adveu de Penanrun extraict de l'inventaire de Kempercorentin » ¤ « Les Geslin, seigneurs de Pennarun aux 17 et 18e siècles » ¤ « 1731 - Aveu au Roy de l'écuyer Jean-Baptiste Geslin pour le manoir de Penanrun » ¤ « 1752 - Aveu au Roy de messire Gilles-François Geslin pour le manoir de Penanreun » ¤ « 1698 - Mises aux écrous des frères Geslin de Pennarun » ¤ 

[modifier] Présentation

Les originaux sont conservés aux Archives Départementales de Nantes ou siégeait la cour des comptes chargée de vérifier les déclarations. La transcription ci-incluse est basée sur la copie complète des Archives Nationales à Paris sous la côte P//1689 : « quatrième volume du papier terrier [2] de Quimpercorantin ».

Les trois familles se déclarant co-propriétaires du manoir de Penarun, les « advouants », sont :

  • les Glemarec du manoir de la Forest à Kerfeunteun, en l’occurrence Pierre François Glémarec « sieur de Trevaras, baschelier en théologie de la faculté de Sorbonne », et ses sœurs Marguerite (épouse Geslin) et Louise (épouse Guéguan).
  • Jan Hyacinthe Guegan, du manoir de Querulut en Plobanalec.
  • les Geslin du manoir de Bourgogne à Lantic près de Saint-Brieuc, à savoir François Geslin et son fils Jan (alias Jean-Baptiste).

Il s'agit de la succession d'Alain Glémarec, époux de Françoise Rozerc'h qui détenait également le manoir de La Forêt en Kerfeunteun : « de la succession de damoiselle Françoise Rozerc'h leur mère décédée en l'année mil six cents cinquante huict qui les avoit receuilly tant de la succession directe d'escuyer Vincent Rozerc'h son père vivant sieur de La Forest décédé il y a cinquante ans ». Le document mentionne également un deuxième écuyer Vincent Rozerc'h frère aîné d'un Augustin qui, du fait de l'absence d'héritier, ont de façon collatérale laissé à leur cousin l'héritage familial.

Quant aux Geslin, par alliance aux Glémarec, ils vont prendre la suite des propriétaires de Pennarun, le fils Jean-Baptiste, mineur en 1680, s'y installera. Cela était la coutume pour les grandes familles nobles d'acquérir de nouveaux châteaux et manoirs et d'y expatrier l'un de ses enfants comme châtelain occupant.

Jean-Baptiste Geslin est connu pour avoir avec son demi-frère Christophe pris à partie un dénommé Marolles St-James, et tous deux mis aux écrous. Les 3 générations suivantes des Geslin vont occuper le manoir de Pennarun jusqu'à la Révolution et l'insurrection des Chouans (cf arbre ci-contre).

En 1680 les prééminences des seigneurs de Pennarun dans l'église paroissiale sont les mêmes que celles transcrites dans les actes de 1731 et 1752 : « deux tombes armoyées des armes de la dite seigneurie de Penanrun, l'une au pied du maistre autel, et l'autre au plus bas bout à bout, avec un escabeau accoudoires sur la dite tombe inférieure ».

Une des caractéristiques de Pennarun est d'être situé dans le bourg d'Ergué-Gabéric, et de ce fait la formule consacrée est « Le manoir de Penanrun duquel despand tout le bourg d"Ergué Gaberic ». Mais en terme d"héritage le nombre de tenues du bourg dans le domaine de Pennarun est plus important en 1680 car « certaines portions de tenües audit bourg d'Ergué Gaberic donnée en eschange au dit deffunct sieur et dame de Trevaras par messire Guy Autret seigneur de Missirien », ce dernier étant le seigneur du domaine de Lezergué proche du bourg.

 
 François de Geslin de Bourgogne (1645-1706)
  x 1666 Françoise Collet (1646-1672)
  └> Christophe de Geslin de Kersalvator (1671-)
  x 1666 Marie Marguerite de Glemarec (-1678)
  └> Jean Baptiste de Geslin (Seigneur de Pennarun en 1641)
    x 1700 Jeanne Mauricette Harquin (-1714)
    ├
    └> Charles Jean Alexandre Gélin (1708-)
    ├   x Marie Corentine du Trémic de Keraneizan
    ├   ├
    ├   ├> Jean Marie de Geslin (1737-1786), lieut. de vaisseau
    ├   ├   x Malouine (ou Maclovie) Josephe Breil de Nevet
    ├   ├   ├
    ├   ├   ├> Marie Gilonne de Geslin 
    ├   ├   ├> Marie-Louise de Geslin 
    ├   ├   ├> Céleste-Maclovie de Geslin 
    ├   ├   ├> Rosalie-Jacquette de Geslin 
    ├   ├   └> Marie-Hyacinthe de Geslin (1768-1832), chouan
    ├   ├        x Thérèse  Breart de Boisanger (1759-1830)
    ├   └> Urbain Marie de Geslin (1743-)
    ├
    └> Gilles Fr. Geslin (s. de Pennarun, gd commissaire, 1713-)
        x 1768 Magdeleine Henry de Bohal, veuve de Poulpiquet

L'église, le cimetière, les placitres, et toutes les maisons, terres, courtils [3], bois de haute futaie du bourg sont rattachés au domaine noble. On notera aussi « la grande rabine [4] conduisant du dit manoir de Penanrun au dit bourg d'Ergué, et à l'occidant en partye sur chemin nommé Caront ar cosquer ». Ce dernier "Cozquer", le vieux village en breton, marque sans doute les restes d'un ancien bourg médiéval.

La propriété noble de Pennarun inclut aussi de très nombreuses « tenues », réparties sur le territoire de la paroisse et données en gérance en « domaine congéable », c'est-à-dire sans cession du foncier et possibilité pour le seigneur propriétaire de congédier les tenanciers au terme du bail annuel.

Les villages concernés sont : Boden (dit Boden Bridiry), Guilly Bihan, Querhelou, Tréodet, Parc Tudal, Loqueltaz, Parc Quellennec, Lehec, Squividan, Becarmenez, Quermorvan, Parc Bedan, Pennaneach, tous situés à Ergué-Gabéric, et Kerambellec en Ergué-Armel.

* * *

Par la sentence finale rendue par les commissaires de la réformation, la déclaration est globalement validée, notamment les droits de suites sur les villages, y compris sur le moulin « en chommage ».

Par contre un déboutement est prononcé contre les droits de « coustumes », c'est-à-dire les droits seigneuriaux de corvées et de ponction sur les habitants du bourg lors des fêtes et pardons. Comme rien n'est dit explicitement sur les prééminences, on peut penser qu'elles sont acceptées.

[modifier] Transcriptions

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Folio 209

Déclaration et dénombrement du manoir, maison, terres et héritages, coullombier, moulin, droicts et préminances de la terre et manoir noble de Penanrun que noble homme mestre Pierre François Glemarec sieur de Trevaras, baschelier en théologie de la faculté de Sorbonne, demeurant en la ville cloze de Quimpercorantin,

Escuyer François Geslin, sieur de Bourgogne, garde naturel de Jan Geslin son fils mineur de son mariage avec deffuncte dame Marguerite Glemarec, demeurant en son manoir de Bourgogne, paroisse de Lantic, evesché de Saint Brieuc,

Escuyer Jan Hyacinthe Guegan et dame Louise Glemarec sa compagne, sieur et dame de Querulut, demeurant en leur manoir de Querulut paroisse de Plobanalec,

Tiennent et possèdent prochement noblement au dit manoir de Penanrun, terres et lieux nobles en despandant, et terres à tenues roturières cy après speciffiées, scituées en la paroisse d'Ergué Gaberic evesché de Cornouaille soubz le Roy nostre sire soubz son domaine de Quimpercorantin aux charges et debvoires cy-après declarez,

Laquelle déclaration les dicts advouants fournissent ce ... au Roy devant Messire Guillaume Dondet chevalier seigneur de Pondrif conseiller du Roy au


parlement et maistre ordinaire en sa chambre des comptes de Bretagne, commissaire nommé par arrêt du Conseil d'estat et lettres patantes de sa Majesté données au camp ... ce dixième jour de mars mil six cent septante huict, pour la Refformation des domaines et justice du dit Quimpercorantin.

Et escuyer Charles Dondet, seigneur du Parc, conseiller du Roy ... du siège présidial [5] dudit Quimper pour satisfaire aux ordonnances de Messieurs les commissaires et aux assignations publicques données à la requestre de Monsieur le procureur du Roy du dit siège présidial [5] de Quimper, les dits héritages consistant,

C'est à sçavoir

Le manoir de Penanrun duquel despand tout le bourg d"Ergué Gaberic, touffe de boys de hautes futaÿe, rabines [4], issües [6], largesses, preminances et apartenances, droit de lever la coustume audict bourg et jours a festes et pardon de la dite paroisse, les dites preminances consistantes en deux tombes armoyées des armes de la dite seigneurie de Penanrun, l'une au pied du maistre autel, et l'autre au plus bas bout à bout, avec un escabeau [7] accoudoires sur la dite tombe inférieure,

Le dit manoir et terres et despandances, tenu et proffité par Hervé Querucant pour en payer la somme annuelle, à chacque jour

§ Folios 210 à 212

 

Folio 213

Robert Ricard et Janne Morel veuve de Jan Le Denual pour en payer de rente convenantière [15] à chacque dit jour et terme de St Michel le nombre de six combles [18] de fromant, six combles [18] de seigle, corvées et champart [16], contenant le dit village soubz maisons, issuës à fembroy [17], placistre et courtils [3] deux journeaux [8] trois quarts et huictiesme de journal [8], et soubz terre chaude [9] vingt cinq journeaux [8] et soubz terre froide [10] vingt quatre journeaux [8] et quart et trois cordes [11], donnant le dit village à l'oriant sur terre de Creachcongard ou Penhervan, de Quevaruois, et Queranhaméz, au midy sur terre du dit Queraruois, et sur une issuë [6] apellée Prat ha, et sur le grand chemin de Pon Audet, d'occidant sur la rivière d'Odet, et du nord en partÿe sur terre du village du Lehec, et en autre partÿe sur terre du village de Quersquividan, sur lequel lieu de Treaudet est du de chefrente [20] à sa majesté à chasque premier jour de jannvier cinq sols monnoie [21],

Parc Tudal

Parc tudal proffité par Guillaume l'Hodez pour en payer de rente douze sols, contenant le dit parc soubz terre chaude [9] trois quarts journal [8] et six cordes [11], donnant à l'oriant sur un parc nommé Parc poulguin du lieu du Quellenec braz, au midy sur parclan, proffité soubz les dits advoüants par Allain Le Cramec, d'occidant et nord sur chemin nommé Caront an hodez.

Loqueltaz


Dessus le lieu et village de Loqueltas scitué en la dite paroisse proffité au dict tictre de domaine congéable [13]est aussy deub de rente convenancière [15] auxdits advouänts par Allain Colliou et Catherine Le Bondet sa femme et consorts deux combles [18] fromant, deux combles [18] seigle, deux combles [18] advoine, corvées et droit de champart [16], le dit lieu contenant soubz maisons un quart et huictiesme de journal [8], soubz terre chaude [9] quinze journeaux [8] et trois quarts, et soubz terre froide [10] le nombre de trois journeaux [8] trois quarts, donnant le dit héritage à l'oriant sur terre du manoir de Queristin, et des villages de Queranruic et Queriou, au midy sur le grand chemin d'Elliant au dit Quimper, à l'occidant sur les terres du village de Quermoisan, et au nord sur terres du dict Quermoisan et Queristin,

Parc Quellennec

Dessus un parc nommé Parc quellennec, ou Parc lan aux issuës [6] du village de Pennaneach tenu et proffité au dit tictre de domaine congéable [13] soubz les dits advouänts par Allain Le Bromec et Jan Huitric, ... est deub l'an de rente convenancière [15] aussy à chasque dit jour de St Michel le nombre de deux razes [22] de seigle, et deux razes [22] de blé noir, contenant le dit parc soubz terre chaude [9] deux journeaux [8] et une corde [11], et donne d'oriant sur un parc apartenant à Jan Bolloré, du midy sur le placistre du village du Quellennec braz, d'occidant sur un petit chemin à charette nommé

§ Folios 214 à 217

Verso du folio 217

Par sentence rendue par messieurs les commissaires ... et fournis en 1680 inserré au registre du poappier terrier folio 21 la presante déclaration a esté viséue et ordonné que les debvoirs de suitte de rente des moullin du roy en chommages sera deffendeurs cy-devant adjoutté et ont esté deboutté du droit de coustume et icelluy remis au domaine et ...

Nota la sentence se trouve signée au N. de la feuille 218

[modifier] Documents originaux

Lieu de conservation :

  • Archives Nationales, site de Paris.
  • Cote P//1689.
 

Usage, droit d'image :

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[modifier] Annotations

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  1. Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  2. Terrier, adj. : livre terrier, registre contenant la description des terres et censives dépendant d'un seigneur, qui devait en principe être renouvelé tous les vingt ou trente ans et dont l'existence fut supprimée par une loi de mars 1790 (TLFi). Ces papiers fixaient les limites des fiefs et des censives, les redevances dues, les services à rendre et les usages locaux. En 1678, un règlement de Colbert décida la constitution d'un papier terrier par les chambres de comptes régionales, dans le cadre d'une Réformation du domaine du roi. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
  3. Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7 3,8]
  4. Rabine, s.f. : allée de grands arbres plantés sur l'avenue d'une maison de noblesse et de quelque monastère ; source : Dom Pelletier. Ce mot existe en breton avec la même prononciation ; source : dictionnaire gallo de cc-duguesclin. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5]
  5. Présidial, s.m. : tribunal de justice de l'Ancien Régime créé au XVIe siècle ; c'est en 1552 que le roi Henri II de France, désireux de renforcer son système judiciaire et de vendre de nouveaux offices, institue les présidiaux ; le présidial de Quimper-Corentin a été créé à cette date dans le ressort du parlement de Bretagne (Wikipedia). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2 5,3]
  6. Issues, issue, s.f. : terre non cultivée d'un village servant à la circulation entre les habitations, les chemins et les champs ; les issues communes de villages pouvaient être utilisées par les plus pauvres pour faire "vaguer" leurs bestiaux ou ramasser du bois pour se chauffer. Lorsqu'un village est tenu en domaine congéable, les "issues et franchises" peuvent être incluses dans les aveux de déclaration des droits et rentes. Les inventaires et dénombrements contiennent également l'expression "aux issues" qui désigne l'éloignement par rapport au centre du village. Dans les descriptifs d'habitations, le terme "issues" désigne les portes et accès. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,00 6,01 6,02 6,03 6,04 6,05 6,06 6,07 6,08 6,09 6,10 6,11 6,12 6,13 6,14 6,15 6,16 6,17 6,18 6,19]
  7. Escabeau, s.m. : siège de bois à trois ou quatre pieds, sans bras ni dossier ; source : dictionnaire de l'Académie. Le droit de banc près d'une tombe dans une église, noté généralement « escabeau avec accoudoir » est considéré comme une prééminence noble. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  8. Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 8,00 8,01 8,02 8,03 8,04 8,05 8,06 8,07 8,08 8,09 8,10 8,11 8,12 8,13 8,14 8,15 8,16 8,17 8,18 8,19 8,20 8,21 8,22 8,23 8,24 8,25 8,26 8,27 8,28 8,29 8,30 8,31 8,32 8,33 8,34 8,35 8,36 8,37 8,38 8,39 8,40 8,41 8,42 8,43 8,44 8,45 8,46 8,47 8,48 8,49 8,50 8,51 8,52 8,53 8,54 8,55 8,56 8,57 8,58 8,59 8,60 8,61 8,62 8,63 8,64 8,65 8,66 8,67 8,68 8,69 8,70 8,71 8,72 8,73 8,74]
  9. Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,00 9,01 9,02 9,03 9,04 9,05 9,06 9,07 9,08 9,09 9,10 9,11 9,12 9,13 9,14 9,15 9,16 9,17 9,18 9,19 9,20]
  10. Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,00 10,01 10,02 10,03 10,04 10,05 10,06 10,07 10,08 10,09 10,10 10,11 10,12 10,13 10,14 10,15 10,16 10,17 10,18 10,19]
  11. Corde, cordée, s.f. : unité de mesure de superficie. Subdivision du journal. Le journal et la corde sont les principales unités de mesure utilisées pour calculer les surfaces dans les inventaires. Dans la région quimpéroise une corde vaut 0,6078 ares à 16 toises carrées. Il faut 80 cordes pour faire un journal. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,00 11,01 11,02 11,03 11,04 11,05 11,06 11,07 11,08 11,09 11,10 11,11 11,12 11,13 11,14 11,15 11,16 11,17 11,18 11,19 11,20 11,21 11,22 11,23 11,24 11,25 11,26]
  12. Estage, s.m. : habitation, demeure, bâtiment destiné à divers buts (Dictionnaire Godefroy 1880). Dans les documents d'aveux ou d'inventaire de succession, le terme désigne un corps de ferme et ses dépendances, et par extension est synonyme de tenue ou de convenant[Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1 12,2 12,3 12,4]
  13. Domaine congéable, s.m. : mode de tenue le plus fréquent en Cornouaille et en Trégor au Moyen-Age pour la concession des terres. Ces dernières constituent le fonds et restent la propriété des seigneurs. Par contre les édifices sont concédés en propriété aux domaniers par le propriétaire foncier (généralement noble) qui peut, en fin de bail, congéer ou congédier les domaniers, en leur remboursant la valeur différentielle des édifices nouveaux ou améliorés. Cela comprend tout ce qui se trouve au dessus du roc nu, notamment les bâtiments, les arbres fruitiers, les fossés et talus, les moissons, les engrais. Ce régime qui ne sera pas supprimé à la Révolution malgré les doléances de certaines communes bretonnes, sera maintenu par l'assemblée constituante en 1791, supprimé en août 1792 et re-confirmé en 1797. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 13,00 13,01 13,02 13,03 13,04 13,05 13,06 13,07 13,08 13,09 13,10 13,11 13,12 13,13]
  14. Chapon, s.m. : jeune coq chatré. Source : Dictionnaire du Moyen Français. Utilisé comme moyen de paiement de rentes ou redevances. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 14,0 14,1 14,2 14,3 14,4 14,5 14,6 14,7]
  15. Convenant, s.m. : qualifie un bail dans lequel le preneur acquiert la propriété des bâtiments qu'il a construits et des plantations qu'il a faites. Synonyme de bail à domaine congéable. Convenancier (ère), adj. : qui est relatif au bail à convenant ou congéable. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 15,00 15,01 15,02 15,03 15,04 15,05 15,06 15,07 15,08 15,09 15,10]
  16. Champart, s.m. : redevance seigneuriale, proportionnelle à la récolte. Droit féodal qu'a le seigneur de lever une partie de la récolte de ses tenanciers ; [¤source : Dictionnaire du Moyen Français].  [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 16,00 16,01 16,02 16,03 16,04 16,05 16,06 16,07 16,08 16,09 16,10 16,11 16,12]
  17. Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 17,0 17,1]
  18. Comble, s.f. et adj. : mesure de capacité pour les grains, probablement la mine comble, c'est-à-dire 6 boisseaux ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. En région quimpéroise le terme comble est plutôt donné comme équivalent d'un grand boisseau comble, par opposition à un simple boisseau ras. Soit précisément 67 litres pour le froment, 82 pour le seigle, et 80 pour l'avoine [¤source : Document GT de 1807]. La comble se distincte de la raze ; le terme est utilisé aussi comme adjectif pour préciser que la hauteur en son milieu dépasse le bord de récipient de mesure, par opposition à l'adjectif "rase". [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 18,00 18,01 18,02 18,03 18,04 18,05 18,06 18,07 18,08 18,09 18,10 18,11 18,12 18,13 18,14 18,15 18,16 18,17 18,18 18,19 18,20 18,21 18,22 18,23]
  19. Tournois, thournois, adj. : désigne la monnaie de l'Ancien Régime frappée en argent, un sol valant un vingtième de la livre tournois. Le sol est lui-même subdivisé en 12 deniers. La livre tournois fut d'abord utilisée avant le 13e siècle à l'abbaye de Saint-Martin de Tours où l'on frappait des deniers dits "tournois". Source : Wikipedia [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 19,0 19,1]
  20. Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 20,0 20,1 20,2]
  21. Monoie, Monnoye, adj : un sol monoie désigne une petite pièce de monnaie faite de billons, c'est-à-dire de cuivre, tenant un peu d'argent, mais plus ou moins, suivant les lieux (Encyclopédie Diderot). Existence de « livres monnoie » et de « deniers monnoye » à signaler également, en complément des livres tournois qui deviendront l'unique monnaie de compte en 1667. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  22. Raze, s.f. et adj., variantes ras, raz, res, rez, rais, reis, reix, rays, rei, rey : mesure rase pour les choses sèches, remplie de façon que le contenu ne dépasse pas les bords et dont la capacité variait suivant les pays (Dictionnaire Godefroy). En Bretagne représente la 30e partie du tonneau de grain, à Concarneau contenait environ 47 litres, à Pont-L'Abbé et Quimper 50 litres (Dict. des poids et mesures de Doursther). Le terme est utilisé aussi comme adjectif pour préciser que la hauteur est en dessus du bord de récipient de mesure, par opposition à l'adjectif "comble". [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 22,0 22,1]
  23. Frostages, s.f.pl. : terres incultes, friches, terres vaines et vagues ou terres froides. En breton le terme existe : Fraost , ad. g. -où (en) friche, parfois clair, desserré, & brut, grossier (dictionnaire Favereau). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  24. Destroit, s.m. : territoire situé autour du moulin où les meuniers logeaient et travaillaient, synonyme de « moutaux » ce terme désignant les usagers d’un moulin. Source : Jean GALLET dans "La seigneurie bretonne (1450-1680)". [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  25. Foi et hommage, s.f. et s.m. : le vassal devait la foi et l'hommage, lorsqu'il entrait en possession de la terre, et lorsque le seigneur le demandait. La foi traduisait un lien personnel ; l'hommage, une reconnaissance du fief (Dict. de l'Ancien Régime). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  26. Lods et ventes, s.m.pl, s.f.pl : redevances dues au seigneur en cas de vente d'une censive relevant de son domaine et payées par l'acheteur (lods) et le vendeur (ventes). Source : trésors Langue Française [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  27. Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  28. Modèle:K-Chambellage [Ref.↑]


Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens

Date de création : juillet 2017    Dernière modification : 14.12.2018    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]