1731 - Aveu au Roy de l'écuyer Jean-Baptiste Geslin pour le manoir de Penanrun
Un article de GrandTerrier.
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Autres lectures : « Archives de Pennarun » ¤ « 1752 - Aveu au Roy de messire Gilles-François Geslin pour le manoir de Penanreun » ¤ « 1782 - Déclaration des biens de Gilles-François Geslin, chevalier seigneur de Pennanrun » ¤ |
[modifier] 1 Introduction
Ce document-aveu conservé aux Archives Départementales du Finistère, sous la côte A 170, décrit bien l'importance du domaine de Pennarun au 18e siècle, à la veille de la Révolution de 1790. À cette époque ce sont les Geslin les écuyers nobles propriétaires, lesquels reconstruisent le manoir en 1765. La proximité du bourg a entrainé le fait que toutes ses maisons et métairies relevaient du manoir de Pennarun sous la forme d'une rente foncière payable annuellement : « le dit manoir de Penanrun duquel dépend tout le Bourg dudit Ergué ». Ensuite pour toute festivité locale le manoir touchait une redevance, autrement dit « le droit de lever la coutume audit bourg d'Ergué les jours, festes, et pardons de la dite parroisse ». Et enfin les prééminences de Pennarun dans l'église paroissiale était : « droit de deux tombes dans la dite église parroissialle, armoirées des armes dudit manoir, l'une auprès du maistre autel ; et l'autre plus bas bout à bout avec un escabeau |
En fait l'aveu de Pennarun de 1752 présenté par Gilles-François Geslin, fils de Jean-Baptiste, nous donne la réponse : il s'agit du blason des Coatanezre, à savoir « des épées en bande », qui représente la seigneurie de Pennarun sur sa tombe dans l'église paroissiale. La famille Coatanezre a été également propriétaire du château de Lezergué avant son alliance avec les Autret. Les termes descriptifs de l'aveu ci-dessus de 1731 sont repris exhaustivement et détaillé dans celui de 1752. |
[modifier] 2 Transcriptions
Feuillet 1 :
Feuillet 2 :
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Feuillet 4 : Feuillet 5 : Feuillet 6 : |
[modifier] 3 Originaux
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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6 feuillets | |||||
[modifier] 4 Annotations
- Escabeau, s.m. : siège de bois à trois ou quatre pieds, sans bras ni dossier ; source : dictionnaire de l'Académie. Le droit de banc près d'une tombe dans une église, noté généralement « escabeau avec accoudoir » est considéré comme une prééminence noble. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Foi et hommage, s.f. et s.m. : le vassal devait la foi et l'hommage, lorsqu'il entrait en possession de la terre, et lorsque le seigneur le demandait. La foi traduisait un lien personnel ; l'hommage, une reconnaissance du fief (Dict. de l'Ancien Régime). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Chambelenage, chambellage, s.m. : vient de ce qu'autrefois le chambellan, dont l'office est de veiller sur ce qui se passe dans la chambre du roi, assistait à la cérémonie de la foi et hommage des vassaux du roi, et recevait d'eux à cette occasion quelque libéralité. Les seigneurs particuliers avoient aussi autrefois la plûpart leurs chambellans, lesquels exigeaient un droit des vassaux du seigneur, pour les introduire dans sa chambre lorsqu'ils venaient faire la foi et hommage ; droit que les seigneurs ont appliqué à leur profit, depuis qu'ils ont cessé d'avoir des chambellans en titre. Le droit de chambellage est réglé différemment par les coutumes, tant pour la quotité du droit, que pour la qualité de ceux qui le doivent, et les cas où il est dû. Les coutumes de Hainaut et de Cambrai appellent ce droit chambrelage; et celle de Bretagne, chambellenage.Source : Dict. raisonné des sciences, des arts et des métiers. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Lods et ventes, s.m.pl, s.f.pl : redevances dues au seigneur en cas de vente d'une censive relevant de son domaine et payées par l'acheteur (lods) et le vendeur (ventes). Source : trésors Langue Française [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Issues, issue, s.f. : terre non cultivée d'un village servant à la circulation entre les habitations, les chemins et les champs ; les issues communes de villages pouvaient être utilisées par les plus pauvres pour faire "vaguer" leurs bestiaux ou ramasser du bois pour se chauffer. Lorsqu'un village est tenu en domaine congéable, les "issues et franchises" peuvent être incluses dans les aveux de déclaration des droits et rentes. Les inventaires et dénombrements contiennent également l'expression "aux issues" qui désigne l'éloignement par rapport au centre du village. Dans les descriptifs d'habitations, le terme "issues" désigne les portes et accès. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Décembre 2012 Dernière modification : 15.01.2013 Avancement : [Développé] |