1752 - Aveu au Roy de messire Gilles-François Geslin pour le manoir de Penanreun - GrandTerrier

1752 - Aveu au Roy de messire Gilles-François Geslin pour le manoir de Penanreun

Un article de GrandTerrier.

Jump to: navigation, search
Catégorie : Archives    
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullorange.gif [Développé]
§ E.D.F.

Sommaire

Autres lectures : « Archives de Pennarun » ¤ « 1731 - Aveu au Roy de l'écuyer Jean-Baptiste Geslin pour le manoir de Penanrun » ¤ « 1782 - Déclaration des biens de Gilles-François Geslin, chevalier seigneur de Pennanrun » ¤ 

[modifier] 1 Introduction

Ce document-aveu, conservé aux Archives Départementales du Finistère, sous la côte A 170, et présenté par Gilles-François Geslin, est un original en papier parcheminé légèrement transparent.

Il reprend les termes de l'aveu de 1731 présenté par Jean-Baptiste Geslin, père de Gilles-François. Ce dernier est qualifié de chevalier et ancien commissaire des Etats de Bretagne dans un document de 1782.

L'aveu inclut la mention de prééminences familiales dans l'église paroissiale : « Deux tombes en l'eglise parroissiale d'Ergué gaberic armoïrées aux armes de la seigneurie de Penanrun, l'une au pied du maitre autel et l'autre au plus bas bout à bout, avec un banc en escabeau et acoudoire sur les tombes inférieures, lesquelles armes sont suivant la tradition trois épées en bande, ainsy qu'elles sont démontrées par la lizière au tour de mur extérieur et dans les vitres de la ditte église ».

 

Le blason des épées est celui de la famille Coatanezre qui a été également propriétaire du château de Lezergué avant son alliance avec les Autret.

[modifier] 2 Transcriptions

Feuillet 1 :

Double d'aveu. 1752. Domaine de Quimper.

Aveu, déclaration et dénombrement que fournit au Roy Nôtre souverain seigneur en sa Chambre des Comptes de Bretagne Messire Gilles François Geslin seigneur de Penanrun, de la terre et seigneurie de Penanrun, prééminences, appartenances et dépendances, et des rentes qu'il est fondé à Penanrun situé dans la parroisse d'Ergué Gaberic et Plomeur, Evêché de Cornouailles rellevant prochement, noblement et rotarièrement de sa Majesté à devoirs de foy, hommage [1], rachapt [2], lods et ventes [3] et autres devoirs seigneuriaux quand le cas y échoit, souq le domaine du siège presidial de Quimper, le laquelle terre, seigneurie, prééminences, appartenances, dépendances et rentes la description suit.

Savoir.

Le manoir de Penanrun , ses maisons, [...], creches, colombier, cours, jardins, et aire à battre contenant en tout deux journaux [4] et demy.

Les rabines [5], bois de haulte futaye et bois taillis qui sont à lorient, midy, occident et nord dudit manoir de Penanrun, et aux issues [6] et placitres [7] donnants de toute part sur le cimetière de la mère Eglise et sur le jardin et maison presbytériale dudit Bourg ; les dites rabines [5] regnantes sur différents chemins qui conduisent de la ville de Quimper au Bourg d'Elliant, du convenant [8] de Boden pridiri et dudit manoir de Penanrun jusqu'au dit Bourg d'Ergué-gaberic, & de ce dernier lieu au chemuni dudit Bourg d'Eliant, lesquelles rabines [5], bois de haulte futaye, bois taillis, issues [6] et placitres [7] dudit Bourg d'Ergué-gaberic contiennent en fond vingt cinq à trente journaux [4].

Deux tombes en l'eglise parroissiale d'Ergué gaberic armoïrées aux armes de la seigneurie de Penanrun, l'une au pied du maitre autel et l'autre au plus bas bout à bout, avec un banc

Feuillet 2 :

en escabeau et acoudoire sur les tombes inférieures, lesquelles armes sont suivant la tradition trois épées en bande, ainsy qu'elles sont démontrées par la lizière au tour de mur extérieur et dans les vitres de la ditte église, laquelle contient en fond avec son cimetière un huitieme et saizieme de journal [4], [...] et sont cimetière formant sur les [...] de la ditte terre de Penanrun, et sont les dites préeminences du consentement de l'avouant par acte capitulaire du dix sept janvier mil sept cent cinquante un aux clauses et conditions y portées, savoir ses tombes couvertes de pierres à petits careaux et son banc déplacés est actuellement etablyes l'aile droite entre la vitre qui éclaire l'autel de St Sébastien et le premier pillier du coeur de la ditte Eglise.

[...]

 

Feuillet 3 :

Feuillet 4 :

[modifier] 3 Originaux

Lieu de conservation :

  • Archives Départementales du Finistère.
  • Cote A 170.
 

Usage, droit d'image :

  • Accès privé et restreint aux abonnés inscrits.
  • Utilisation obligatoire d'un compte GrandTerrier autorisé et mot de passe valide.

[modifier] 4 Annotations

  1. Foi et hommage, s.f. et s.m. : le vassal devait la foi et l'hommage, lorsqu'il entrait en possession de la terre, et lorsque le seigneur le demandait. La foi traduisait un lien personnel ; l'hommage, une reconnaissance du fief (Dict. de l'Ancien Régime). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  2. Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  3. Lods et ventes, s.m.pl, s.f.pl : redevances dues au seigneur en cas de vente d'une censive relevant de son domaine et payées par l'acheteur (lods) et le vendeur (ventes). Source : trésors Langue Française [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  4. Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2]
  5. Rabine, s.f. : allée de grands arbres plantés sur l'avenue d'une maison de noblesse et de quelque monastère ; source : Dom Pelletier. Ce mot existe en breton avec la même prononciation ; source : dictionnaire gallo de cc-duguesclin. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2]
  6. Issues, issue, s.f. : terre non cultivée d'un village servant à la circulation entre les habitations, les chemins et les champs ; les issues communes de villages pouvaient être utilisées par les plus pauvres pour faire "vaguer" leurs bestiaux ou ramasser du bois pour se chauffer. Lorsqu'un village est tenu en domaine congéable, les "issues et franchises" peuvent être incluses dans les aveux de déclaration des droits et rentes. Les inventaires et dénombrements contiennent également l'expression "aux issues" qui désigne l'éloignement par rapport au centre du village. Dans les descriptifs d'habitations, le terme "issues" désigne les portes et accès. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,0 6,1]
  7. Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1]
  8. Convenant, s.m. : qualifie un bail dans lequel le preneur acquiert la propriété des bâtiments qu'il a construits et des plantations qu'il a faites. Synonyme de bail à domaine congéable. Convenancier (ère), adj. : qui est relatif au bail à convenant ou congéable. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]


Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric.

Date de création : Décembre 2012    Dernière modification : 15.01.2013    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]