1680-1682 - Papier terrier des terres royales roturières de Lestonan
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- | Voici les pages concernant le village orthographié Lezdonnant, Lezdonant, Lestonan, Lestonnan, Lestonant et de trois parcelles nommé Parc Rupin, dans un contexte de conversion en rente censive et de rappel des poteaux de justices ou patibulaires de Kerfors et de Lezerrgué.. | + | Voici les pages concernant le village orthographié Lezdonnant, Lezdonant, Lestonan, Lestonnan, Lestonant et de trois parcelles nommées Parc Rupin, dans un contexte de conversion en rente censive et de rappel des poteaux de justices ou patibulaires de Kerfors et de Lezergué. |
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+ | Documents de la Chambre des Comptes de Bretagne conservés aux Archives Nationales et aux Archives départementales de Loire-Atlantique. | ||
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Autres lectures : {{Tpg|1680 - Papier terrier et réformation du domaine royal à la chambre des comptes de Nantes}}{{Tpg|1680-1682 - Papier terrier et déboutement de réformation du domaine de Kerfors}}{{Tpg|1680-1682 - Papier terrier et déboutement de réformation du domaine de Lezergué}}{{Tpg|1736-1740 - Défense des droits de fief, de justices et de prééminences pour Lezergué}}{{Tpg|1540-1646 - Adveus de Lesergué extraicts de l'inventaire de Kempercorantin}}{{Tpg2|Lestonan|Le lieu-dit Lestonan}}{{Tpg|Lestonan avant 1900}}{{Tpg|L'essor de Lestonan (1900-1950) raconté par Jean Guéguen}} | Autres lectures : {{Tpg|1680 - Papier terrier et réformation du domaine royal à la chambre des comptes de Nantes}}{{Tpg|1680-1682 - Papier terrier et déboutement de réformation du domaine de Kerfors}}{{Tpg|1680-1682 - Papier terrier et déboutement de réformation du domaine de Lezergué}}{{Tpg|1736-1740 - Défense des droits de fief, de justices et de prééminences pour Lezergué}}{{Tpg|1540-1646 - Adveus de Lesergué extraicts de l'inventaire de Kempercorantin}}{{Tpg2|Lestonan|Le lieu-dit Lestonan}}{{Tpg|Lestonan avant 1900}}{{Tpg|L'essor de Lestonan (1900-1950) raconté par Jean Guéguen}} | ||
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- | B 2050 : Livre de sentences contenant les ordonnances de correction et de réception rendues par les commissaires réformateurs du papier terrier du Domaine de Quimper et le visa de tous les titres possédés par les vassaux ci-après nommés dans les paroisses | + | En cette fin de 17e siècle, la réformation du domaine royal a bouleversé la perception des droits seigneuriaux sur le territoire d'Ergué-Gabéric, notamment du fait que certains seigneurs locaux comme ceux de Kerfors et de Lezergué se sont vus déboutés des droits de justice et de chefrentes <ref name="Chefrente">{{K-Chefrente}}</ref> sur certaines mouvances de leur proche-fief. |
- | Les Lozeac'h de Lestonan, dont Michel prestre ... | + | Les terres et le village de Lestonan qui dépendaient auparavant de Kerfors et de Lézergue font désormais partie des lieux roturiers « <i>réunis au domaine de sa majesté sous sa garde royale</i> ». |
- | Cadastre 1834, Rupin creis, frost : parcelles 1100 1102 1103 et 1104. | + | Ci-après sont transcrites les déclarations publiées dans le volume du papier terrier conservé aux Archives nationales (cote P//1689). Mais comme le premier dénombrement est quasi illisible, nous avons complété par les folios originaux du « <i>Livre de sentences contenant les ordonnances de correction et de réception rendues par les commissaires réformateurs du papier terrier du Domaine de Quimper</i> » (Archives de Nantes, cote B 2050). |
- | [[Image:Cadastre1834ParcRupin.jpg|400px|center]] | + | Les déclarations et sentences concernent d'une part le village de Lestonan, avec « <i>maisons, four, ayres, pourpris <ref name="Pourpris">{{K-Pourpris}}</ref>, issues à framboy <ref name="Framboy">{{K-Framboy}}</ref>, issues <ref name="Issues">{{K-Issues}}</ref></i> », et d'autre part trois champs dépendant du dit village, dénommés « <i>Parc Rupin</i> » en breton. |
+ | Le lieu-dit Lestonan est orthographié avec plusieurs variantes : Lezdonnant, Lezdonant, Lestonan, Lestonnan, Lestonant. Le toponyme avec un d est une version ancienne déjà repérée au 15e siècle mais qui semble donc toujours en usage, et qui pourrait être dédié à l'origine à saint Don (ou Donan par diminutif). Le village est aussi précisé « <i>huella</i> » (haut) regroupant sans doute les fermes de Lestonan « <i>vian</i> » (petit) et « <i>vraz</i> » (grand) en exploitation jusqu'au début du 20e siècle, et pas du tout au centre-Lestonan actuel, pas plus qu'au lieu-dit intermédiaire de Kerhuel (qui fait l'objet d'une sentence séparée d'inclusion dans le domaine royal). | ||
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+ | Les détenteurs en titre des biens concernés à Lestonan, village et parcelles, sont essentiellement de la famille Lozeac'h, présents à Lestonan depuis plusieurs générations. Parmi les déclarants de cette famille, il y un prêtre Michel Lozeach, demeurant a priori à Pennamenez, qui est identifié en 1665 comme l'un des vicaires gabéricois du recteur Jean Baudour. | ||
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+ | L'objet des déclarations est de noter que les biens relèvent maintenant « <i>prochement, & roturièrement du Roy</i> », prochement car il n'y plus de seigneur intermédiaire, et roturièrement parce que non noble. Plus explicitement, la cheffrente <ref name="Chefrente">{{K-Chefrente}}</ref> due au seigneur de Kerfors (et à Lezergué jusqu'au début du 17e siècle) est à présent « <i>convertie en rente censive</i> » au roi, avec transferts également des autres droits : Chambellenages (droits de vassalité) <ref name="Chambelenage">{{K-Chambelenage}}</ref>, Lods et ventes (taxes sur ventes à des acquéreurs tiers) <ref name="Lodsetventes">{{K-Lodsetventes}}</ref> et Rachats (droits de succession familiale) <ref name="Rachapt">{{K-Rachapt}}</ref>. | ||
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+ | Pour ce qui concerne les parcelles de terres, essentiellement froides <ref name="TerresFroides">{{K-TerresFroides}}</ref> et incultes, elles sont au nombre de trois et nommés « <i>Parc Rupin</i> ». Ce nom de micro-toponymie n'est pas un synonyme de richesse, il est décomposable en « <i>Run</i> » (signifiant tertre ou sommet) et « <i>Pin</i> » (sapin, pin), ce qui laisse à penser qu'il s'agit d'une hauteur plantée de pins. | ||
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+ | Le parcellaire du cadastre de 1834 confirme la localisation en hauteur des terres de « <i>Parc Rupin</i> », sur les parcelles n° 1100, 1102, 1103 et 1104, entre l'ancien village de Lestonan et Kerouzel. | ||
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+ | [[Image:Cadastre1834ParcRupin.jpg|400px|center]] | ||
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+ | <br>Dans les sentences et déclarations de 1680-82 il est bien rappelé que les Lozeach devaient à « <i>la seigneurie de Querfors la somme de trois sol six deniers de cheffrante</i> » pour exploiter le champ Parc-Rupin. Et si l'on remonte aux aveux <ref name="Aveu">{{K-Aveu}}</ref> de 1634 concernant le domaine de Lezergué (qui va devenir la propriété du seigneur de La Marche de Kerfors) on trouve aussi ces « <i>trois parcs nommés Rupin proche de Lestonan</i> ». | ||
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[[Image:PatibulairesLestonan.jpg|400px|center]] | [[Image:PatibulairesLestonan.jpg|400px|center]] | ||
- | Montagne de Lestonan où étaient les patibulaires ? | + | <br>Dans ce même document de 1634, il est question des « <i>patibulaires <ref name="Fourchespatibulaires">{{K-Fourchespatibulaires}}</ref> à deux piliers en la montaigne de Lestonnan</i> », de là à penser que ces poteaux de justice où on pendait les mécréants étaient précisément sur les hauteurs de « <i>Parc Rupin</i> ». Nous vous proposons, sur la base de la position précise des dites parcelles, d'organiser sur place cet été une chasse au trésor à la recherche des fameuses fourches patibulaires <ref name="Fourchespatibulaires">{{K-Fourchespatibulaires}}</ref>. |
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<br><big><u>B 2050 - Folio 250</u></big> | <br><big><u>B 2050 - Folio 250</u></big> | ||
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- | Nous Avons receu les déclarations des dits Lozeach et consorts Défendeurs pour être inserées dans les Registres du Papier Terrier du Domaine de Quimper, Ordonnons que l'une d'icelles écrites sur Papier extraordinaire, sera envoyée dans les Archives du Roy au Chasteau du Louvre à Pais, & l'autre à la Chambre des Comptes à Nantes, à la charge de tenir & relever le dit lieu et village de Lezdonant prochement & roturièrement du Roy, Hommage <ref name="Foiethommage">{{K-Foiethommage}}</ref>, Chambellenage <ref name="Chambelenage">{{K-Chambelenage}}</ref>, Ventes, Lods <ref name="Lodsetventes">{{K-Lodsetventes}}</ref> & Rachat <ref name="Rachapt">{{K-Rachapt}}</ref>, quand le cas y échèt, de suivre la Cour & Moulins du Domaine aux fins de la Coustume, & de payer chacun an un sol tournois <ref name="Tournois">{{K-Tournois}}</ref> de chefrente <ref name="Chefrente">{{K-Chefrente}}</ref> au Roy sur le dit village pour en conserver la mouvance, payable à la recepte du Domaine de Quimper, au jour & terme de St Michel dont les defendeurs seront enrollez sur le nouveau Rentier de la Paroisse de Ergue Gaberic sauft les ventes droits du Roy plus grande terre [...] Fait à Quimper le 17 fevrier 1680. Signatures : Guillaume Dondel, Charles Morel sénechal. | + | Nous avons receu les déclarations des dits Lozeach et consorts Défendeurs pour être inserées dans les Registres du Papier Terrier du Domaine de Quimper, Ordonnons que l'une d'icelles écrites sur Papier extraordinaire, sera envoyée dans les Archives du Roy au Chasteau du Louvre à Paris, & l'autre à la Chambre des Comptes à Nantes, à la charge de tenir & relever le dit lieu et village de Lezdonant prochement & roturièrement du Roy, Hommage <ref name="Foiethommage">{{K-Foiethommage}}</ref>, Chambellenage <ref name="Chambelenage">{{K-Chambelenage}}</ref>, Ventes, Lods <ref name="Lodsetventes">{{K-Lodsetventes}}</ref> & Rachat <ref name="Rachapt">{{K-Rachapt}}</ref>, quand le cas y échèt, de suivre la Cour & Moulins du Domaine aux fins de la Coustume, & de payer chacun an un sol tournois <ref name="Tournois">{{K-Tournois}}</ref> de chefrente <ref name="Chefrente">{{K-Chefrente}}</ref> au Roy sur le dit village pour en conserver la mouvance, payable à la recepte du Domaine de Quimper, au jour & terme de St Michel dont les defendeurs seront enrollez sur le nouveau Rentier de la Paroisse de Ergue Gaberic sauft les ventes droits du Roy plus grande terre [...] Fait à Quimper le 17 fevrier 1680. Signatures : Guillaume Dondel, Charles Morel sénechal. |
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Version actuelle
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En 1660 Colbert lance la réformation du domaine royal en Bretagne, c'est-à-dire la vérification des aveux Voici les pages concernant le village orthographié Lezdonnant, Lezdonant, Lestonan, Lestonnan, Lestonant et de trois parcelles nommées Parc Rupin, dans un contexte de conversion en rente censive et de rappel des poteaux de justices ou patibulaires de Kerfors et de Lezergué. Documents de la Chambre des Comptes de Bretagne conservés aux Archives Nationales et aux Archives départementales de Loire-Atlantique. |
Autres lectures : « 1680 - Papier terrier et réformation du domaine royal à la chambre des comptes de Nantes » ¤ « 1680-1682 - Papier terrier et déboutement de réformation du domaine de Kerfors » ¤ « 1680-1682 - Papier terrier et déboutement de réformation du domaine de Lezergué » ¤ « 1736-1740 - Défense des droits de fief, de justices et de prééminences pour Lezergué » ¤ « 1540-1646 - Adveus de Lesergué extraicts de l'inventaire de Kempercorantin » ¤ « Le lieu-dit Lestonan » ¤ « Lestonan avant 1900 » ¤ « L'essor de Lestonan (1900-1950) raconté par Jean Guéguen » ¤
[modifier] Présentation
En cette fin de 17e siècle, la réformation du domaine royal a bouleversé la perception des droits seigneuriaux sur le territoire d'Ergué-Gabéric, notamment du fait que certains seigneurs locaux comme ceux de Kerfors et de Lezergué se sont vus déboutés des droits de justice et de chefrentes Les terres et le village de Lestonan qui dépendaient auparavant de Kerfors et de Lézergue font désormais partie des lieux roturiers « réunis au domaine de sa majesté sous sa garde royale ». Ci-après sont transcrites les déclarations publiées dans le volume du papier terrier conservé aux Archives nationales (cote P//1689). Mais comme le premier dénombrement est quasi illisible, nous avons complété par les folios originaux du « Livre de sentences contenant les ordonnances de correction et de réception rendues par les commissaires réformateurs du papier terrier du Domaine de Quimper » (Archives de Nantes, cote B 2050). Les déclarations et sentences concernent d'une part le village de Lestonan, avec « maisons, four, ayres, pourpris Le lieu-dit Lestonan est orthographié avec plusieurs variantes : Lezdonnant, Lezdonant, Lestonan, Lestonnan, Lestonant. Le toponyme avec un d est une version ancienne déjà repérée au 15e siècle mais qui semble donc toujours en usage, et qui pourrait être dédié à l'origine à saint Don (ou Donan par diminutif). Le village est aussi précisé « huella » (haut) regroupant sans doute les fermes de Lestonan « vian » (petit) et « vraz » (grand) en exploitation jusqu'au début du 20e siècle, et pas du tout au centre-Lestonan actuel, pas plus qu'au lieu-dit intermédiaire de Kerhuel (qui fait l'objet d'une sentence séparée d'inclusion dans le domaine royal). Les détenteurs en titre des biens concernés à Lestonan, village et parcelles, sont essentiellement de la famille Lozeac'h, présents à Lestonan depuis plusieurs générations. Parmi les déclarants de cette famille, il y un prêtre Michel Lozeach, demeurant a priori à Pennamenez, qui est identifié en 1665 comme l'un des vicaires gabéricois du recteur Jean Baudour. L'objet des déclarations est de noter que les biens relèvent maintenant « prochement, & roturièrement du Roy », prochement car il n'y plus de seigneur intermédiaire, et roturièrement parce que non noble. Plus explicitement, la cheffrente Pour ce qui concerne les parcelles de terres, essentiellement froides |
Le parcellaire du cadastre de 1834 confirme la localisation en hauteur des terres de « Parc Rupin », sur les parcelles n° 1100, 1102, 1103 et 1104, entre l'ancien village de Lestonan et Kerouzel.
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[modifier] Transcriptions
B 2050 - Folio 249
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[modifier] Documents originaux
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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Folios 249 à 252, 268 | |||||
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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Folios 295 à 300 | |||||
[modifier] Annotations
Certaines références [Ref.↑] peuvent être cachées ci-dessus dans des paragraphes non déployés ( § ). Cliquer pour les afficher : § Tout montrer/cacher
- Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 2,8]
- Pourpris, s.m. : enceinte, un enclos et parfois une demeure, dans la France de l'ancien régime, et par métonymie l'espace ainsi entouré, c'est-à-dire le jardin. La réalité désignée dépasse celle d'un simple jardin en ce qu'elle recouvre les différents éléments d'un domaine physiquement bien délimité et fermé (mur, fossé, etc.). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2]
- Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1]
- Issues, issue, s.f. : terre non cultivée d'un village servant à la circulation entre les habitations, les chemins et les champs ; les issues communes de villages pouvaient être utilisées par les plus pauvres pour faire "vaguer" leurs bestiaux ou ramasser du bois pour se chauffer. Lorsqu'un village est tenu en domaine congéable, les "issues et franchises" peuvent être incluses dans les aveux de déclaration des droits et rentes. Les inventaires et dénombrements contiennent également l'expression "aux issues" qui désigne l'éloignement par rapport au centre du village. Dans les descriptifs d'habitations, le terme "issues" désigne les portes et accès. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 5,5]
- Chambelenage, chambellage, s.m. : vient de ce qu'autrefois le chambellan, dont l'office est de veiller sur ce qui se passe dans la chambre du roi, assistait à la cérémonie de la foi et hommage des vassaux du roi, et recevait d'eux à cette occasion quelque libéralité. Les seigneurs particuliers avoient aussi autrefois la plûpart leurs chambellans, lesquels exigeaient un droit des vassaux du seigneur, pour les introduire dans sa chambre lorsqu'ils venaient faire la foi et hommage ; droit que les seigneurs ont appliqué à leur profit, depuis qu'ils ont cessé d'avoir des chambellans en titre. Le droit de chambellage est réglé différemment par les coutumes, tant pour la quotité du droit, que pour la qualité de ceux qui le doivent, et les cas où il est dû. Les coutumes de Hainaut et de Cambrai appellent ce droit chambrelage; et celle de Bretagne, chambellenage.Source : Dict. raisonné des sciences, des arts et des métiers. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,0 6,1 6,2 6,3]
- Lods et ventes, s.m.pl, s.f.pl : redevances dues au seigneur en cas de vente d'une censive relevant de son domaine et payées par l'acheteur (lods) et le vendeur (ventes). Source : trésors Langue Française [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1 7,2 7,3 7,4 7,5 7,6 7,7 7,8]
- Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 8,00 8,01 8,02 8,03 8,04 8,05 8,06 8,07 8,08 8,09 8,10]
- Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,0 9,1 9,2]
- Fourches patibulaires, s.f.pl : colonnes de pierre dotées d'une traverse de bois où les condamnés à la mort sont pendus et exposés à la vue des passants. Elles ne servent donc qu'aux supplices capitaux, dont les exécutions ne se faisaient autrefois que hors les villes. Seul le seigneur Haut Justicier a le droit d'avoir des fourches patibulaires (ou gibets), puisqu'il a le droit de condamner un criminel à mort. À l'égard du nombre des piliers des fourches patibulaires, il y en a à 2, à 3, à 4 ou à 6, selon le titre et la qualité des fiefs qui ont droit d'en avoir. Les simples seigneurs Hauts Justiciers n'ont ordinairement le droit d'avoir que des fourches patibulaires à 2 piliers, s'ils ne sont fondés en titre ou possession immémoriale. Les fourches à 3 piliers n'appartiennent de droit qu'aux seigneurs châtelains; celles à 4 piliers n'appartiennent qu'aux barons ou vicomtes ; celles à 6 piliers n'appartiennent qu'aux Comtes. Source : "La justice seigneuriale et les droits seigneuriaux" de Claude-Joseph de Ferrière. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1]
- Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,0 11,1 11,2]
- Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1 12,2 12,3]
- Foi et hommage, s.f. et s.m. : le vassal devait la foi et l'hommage, lorsqu'il entrait en possession de la terre, et lorsque le seigneur le demandait. La foi traduisait un lien personnel ; l'hommage, une reconnaissance du fief (Dict. de l'Ancien Régime). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 13,0 13,1 13,2]
- Tournois, thournois, adj. : désigne la monnaie de l'Ancien Régime frappée en argent, un sol valant un vingtième de la livre tournois. Le sol est lui-même subdivisé en 12 deniers. La livre tournois fut d'abord utilisée avant le 13e siècle à l'abbaye de Saint-Martin de Tours où l'on frappait des deniers dits "tournois". Source : Wikipedia [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 14,0 14,1 14,2]
- Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 15,0 15,1 15,2 15,3 15,4 15,5 15,6]
- Présidial, s.m. : tribunal de justice de l'Ancien Régime créé au XVIe siècle ; c'est en 1552 que le roi Henri II de France, désireux de renforcer son système judiciaire et de vendre de nouveaux offices, institue les présidiaux ; le présidial de Quimper-Corentin a été créé à cette date dans le ressort du parlement de Bretagne (Wikipedia). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Sénéchaussée, s.f. : juridiction d'un sénéchal ; étendue de sa juridiction. Sénéchal, s.m. : officier royal qui, dans certaines provinces, exerce des fonctions analogues à celles d'un bailli pour la justice, les finances, etc. Source : Dict. DMF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 17,0 17,1]
- Régaires, s.m.pl. : administration en charge du domaine temporel d'un évêque, propriétaire et seigneur, au même titre que l'aurait été n'importe quel noble propriétaire d'un fief avec justice. Le plus souvent, ils provenaient de donations anciennes faites au cours des âges par des féodaux, qui souhaitant sans doute s'attirer des grâces divines ou se faire pardonner leurs péchés, avaient doté l'église de quelques fiefs avec les revenus en dépendant. Source : amisduturnegouet sur free.fr [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 18,0 18,1]
Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Date de création : juin 2020 Dernière modification : 8.07.2020 Avancement : [Développé] |