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Sommaire

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1 Breton dans l'armée fédérée en 1871

Billet du 19.01.2019 - Les malheurs d'un fils de journalier d'Ergué-Gabéric pendant la guerre de 1870 et la Commune de Paris au travers de ses condamnations militaires, son rejet de demande de grâce et sa notice dans le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social.

D'aucuns affirment que, pendant la Commune de Paris, les bretons se sont illustrés uniquement dans les rangs des Versaillais, avec Thiers, pour mater les insurgés de Paris. Le document ci-dessous prouve qu'il existe des exceptions, que certains finistériens ont été du côté des communards et ont subi ensuite la répression militaire des vainqueurs.

Notre natif d'Ergué-Gabéric s'appelle Yvon Queinnec, Yves-Marie sur son acte de naissance en 1845, et son père journalier agricole loue cette année-là un penn-ty dans le village de Quélennec. Sans doute les Queinnec connaissent-ils Jean-Marie Déguignet, enfant de Quélennec entre 1838 et 1848, qui deviendra aussi militaire et écrira ses « mémoires de paysan bas-breton ».

Yvon Queinnec monte d'abord sur Paris pour y exercer le métier de « valet de chambre ». En pleine guerre contre la Prusse il est engagé volontaire dans le 4e régiment de zouaves. Et en janvier 1871 il participe à la prise de la redoute de Montretout en St-Cloud, au-dessus de Garches, occupée par l'armée prussienne. Dans le rapport d'enquête de 1872 Queinnec dit y avoir été blessé, mais le rapporteur ajoute « dit-il », comme s'il ne le croyait pas du tout.

Ensuite Queinnec change de camp, et il va se battre dans les rangs de l'armée fédérée : « Sous la commune il a appartenu à la 2e batterie d'artillerie de la 5e légion ». Au mois de mai il est de service pendant 3 jours sur les barricades fortifiées de la porte Maillot, juste avant le 21 mai qui est le début de la semaine sanglante.

Quand il sera jugé, il essaie de se justifier comme il peut devant les enquêteurs et les militaires en charge de la répression : « Son système de défense consiste à alléguer qu'il a été contraint de servir, et qu'il s'est borné à faire la cuisine, excuse trop souvent invoquée pour qu'elle puisse être admise. »

Le 21 mai, l'armée versaillaise étant entrée dans Paris, il se replie derrière les barricades du Panthéon. Il rentre se reposer chez lui rue d'Ulm, près du Panthéon, et le 23 mai il est fait prisonnier.

Son histoire, relatée dans le document d'archives ci-dessous, ne s'arrête pas là : comme 20.000 communards arrêtés à Paris, afin d'alléger les prisons versaillaises surchargées, il est mis dans un train et transféré sur un « ponton » dans un port comme Brest où ils sont les plus nombreux à y être emprisonnés. Les pontons sont de vieux vaisseaux désaffectés, sur lesquels on entasse les prisonniers. Chaque ponton abrite de 700 à 900 hommes enfermés dans les batteries (emplacement des canons, sur les anciens vaisseaux de guerre), dans une quasi-obscurité.

 
[Barricade à la porte Maillot, mai 1871]

Et là, Queinnec se fait remarquer par un acte d'insubordination, il est condamné en février 1872 par le 1er conseil de guerre maritime à 6 mois d'emprisonnement « pour rébellion sur les pontons, envers un agent de la force armée. »

La condamnation finale pour sa participation à la Commune de Paris sera prononcée le 8 mai 1872 par le 13e conseil de guerre : « condamnation à un an d'emprisonnement et à cinq ans de surveillance de la haute police, pour participation à l'insurrection de Paris. »

Un recours en grâce est formulé par des « personnes se disant parents ou amis du condamné », et parmi ceux-ci sans doute son jeune frère François-Alain qui est caporal d'armes. La demande est refusée et il est « transporté à la maison de correction de Vitré » ; on ne sait pas ce qu'il deviendra par la suite.

* * *

Sur la base de ces informations, essentiellement celles du dossier de recours en grâce, Yvon Queinnec a désormais sa notice en tant que natif d'Ergué-Gabéric dans « Le Maitron », le dictionnaire biographique des mouvements ouvriers et sociaux :

« QUEINNEC Yves, Marie. Né le 1er novembre 1845 à Ergué-Gabéric, arr. de Quimper (Finistère) ; célibataire ; valet de chambre. Il était engagé volontaire au 4e régiment de zouaves pour la durée de la guerre et avait été blessé, dit-il, à Montretout. Sous la Commune, il fit partie de la 2e batterie d’artillerie de la Ve légion ... ».

Six autres personnalités nées ou ayant séjourné à Ergué-Gabéric ont, comme Yvon Queinnec, leur fiche dans Le Maitron et on vous les présentera très prochainement.

En savoir plus : « MAITRON Jean - Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social », « 1872 - Condamnation d'Yvon Queinnec pour insurrection par le 13e conseil de guerre », « Yvon Queinnec, engagé volontaire et communard condamné pour insurrection »

2 La Fée Electricité à Ergué-Gabéric

Billet du 12.01.2019 - Coupures de presse de 1932-33, comptes-rendus de conseils municipaux de 1937-38 pour autoriser des emprunts pour l'extension du programme d'électrification de la commune, son financement, des photos commémoratives et des témoignages sur ce « bienfait de nos campagnes. ».

Les documents de 1937-38 concernent l'extension du l'acheminement de l'électricité sur la commune, notamment pour desservir 3 fermes isolées (Kervern, Penvern et Kerlavian) à l'est de la commune, et détaillent le coût des opérations pour la commune et de son financement par une hausse d'impôt.

Le projet de réseau électrique rural du département du finistère est lancé dans les années 1930 avec création d'entreprises et syndicats d'électrification. Dans la région quimpéroise, jusqu'aux nationalisations d'après-guerre, deux compagnies se partagent les installations : la société Lebon et Cie, une entreprise de Dieppe spécialisée initialement dans l'éclairage au gaz et reconvertie dans le conrant alternatif, et Sud-Finistère électrique, entreprise créée en 1919 pour distribuer le courant continu. Pour la pose des poteaux en ciment ajouré c'est la société Cabagno qui est sollicitée.

En février 1932 le député Maurice Bouilloux-Lafont, élu de la 1ère circonscription Quimper, annonce l'accord de financement : « Subvention principale et complémentaire payable dans la limite des disponibilités budgétaires s'élevant à 42% des dépenses qui seront réellement faites »

Le premier chantier amène l'électricité et l'éclairage au bourg et à Lestonan dès 1933, et dessert la majorité des fermes et villages en 1934-37. Si l'on prend comme référence les subventions accordées aux trois communes de Pluguffan, Plomelin et Ergué-Gabéric, on peut calculer que pour cette dernière le coût de l'électrification est de l'ordre de 185 000 francs (233 940 / 3 / 0,42).

En 1938 un surcoût de 43 260 francs pour l'extension du réseau sur la partie est de la commune est autorisé par le conseil municipal et par le préfet.

Cette dépense est financée à hauteur de 42% par le ministère de l'agriculture, et le reliquat par un emprunt de 20 ans à la Caisses des Dépôts et Consignation qui entraîne d'un impôt exceptionnel de 7 centimes : en fait il faut comprendre 7 centimes pour un euro de contribution, soit une hausse de 7% sur les trois impôts collectés au niveau communal (foncier, habitation et patente).

Comme le coût du premier chantier s'élève à 4 fois le montant du projet d'extension, on peut estimer que l'électrification rural d'avant guerre de la commune aura généré une hausse de 35% de contribution fiscale de la part des habitants de la commune.

[Détail de la grande fresque "La fée électricité" de Raoul Dufy, Expo Inter. 1937]

Image:Square.gifImage:Space.jpgEn savoir plus : « 1937-38 Extension du réseau électrique communal »

 
[Arrivée de l'électricité et éclairage public au Bourg en 1933]

La photo ci-dessus a été prise au bourg lors d'une fête de commémoration organisée vraisemblablement par le syndicat intercommunal d'électrification de la région de Quimper. À droite on peut voir un poteau électrique en béton ajouré mis en place par l'entreprise Cabagno.

Après guerre, dans les années 1950, l'électrification s'est poursuivie pour atteindre les hameaux les plus éloignés et des postes transformateurs supplémentaires de quartier ont été installés. Ces extensions de réseau amenaient l'électricité dans des maisons qui n'avaient pas eu la possibilité d'être branchées et, à chaque fois, les habitants fêtaient l’événement comme il se doit.

Ainsi par exemple en 1953, on organise à Garsalec une inauguration officielle du transfo de Guilly-Vraz, un vin d'honneur (cf. la photo dans l'article) et une soirée dansante au café-épicerie Quelven : « Un vin d'honneur était organisé au bistrot Quelven l'inauguration du poste transfo de Guilly-Vraz qui eut lieu en fin de matinée au cours de laquelle est restée en mémoire locale la phrase biblique prononcée m'a-t-on dit par Jean-Marie Quéau de Parc Land, adjoint au maire : "Que la lumière soit et la lumière fut". Après le vin d'honneur, un bal fut organisé le soir dans la même salle par des musiciens amateurs secondés par un électrophone et un micro. » (René Le Reste).

Le progrès est indéniable : « Par la suite la fée lumière équipa progressivement les maisons du quartier ... On mit au rébus la lampe pigeon, et on découvre l'ampoule électrique, une 25 watt, super pour les devoirs des écoliers. » (René Le Reste)

En novembre 1955 on pose un transformateur à Kerroué pour desservir enfin tous les villages de l'est de la commune le long de la route d'Elliant, de Keristin et Kerdilès au moulin du Jet : « Avec la mise sous-tension du poste de Kerroué, Ergué-Gabéric termine pour ainsi dire son plan d'équipement électrique. Il reste cependant le poste de Méouet en construction et quelques branchements isolés qui, nous le pensons, seront bientôt réalisés. » (Le Télégramme). Même le recteur Gustave se déplace pour la cérémonie d'inauguration et bénit le poste transformateur.. Et tout le monde est invité au vin d'honneur « pour arroser comme il se doit cette étape dans le modernisme qui ne doit pas s'arrêter en si bon chemin pour le bienfait de nos campagnes. ».


Image:Square.gifImage:Space.jpgEn savoir plus : « Souvenirs d'électrification rurale dans les années 1932-1955 »

3 Les chroniques de la bonne année

Billet du 05.01.2019 - « En verre et contre tous … au 1er mai 1934 » : ouverture et 4e de couverture du Kannadig, et très bonne année 2019.

Tout d’abord un article sur les admirables vitraux contemporains et controversés de la chapelle de Kerdévot posés en 1994-97.

Puis les guerres de Napoléon via ses voltigeurs et fusiliers gabéricois et une mise à jour sur la dernière patrouille du 10 novembre 1918.

Déguignet est abordé au travers de ses cahiers qui viennent d’être numérisés et mis en consultation sur Internet, et aussi vu par un autre écrivain, Hervé Jaouen.

Côté Bolloré, c’est la procession de la Fête-Dieu en 1918, une double généalogie familiale, des arbres qui seront bientôt les plus hauts de France, et le cri de la S.F.I.O. et du comité de défense laïque en 1927.

Deux documents inédits sur la famille noble Rozerc’h du manoir de Pennarun, respectivement en 1594 et 1617.

Et pour finir ce bulletin, une histoire de gilet jaune le 1er mai 1934 à Paris, non pas sur les Champs-Elysées, mais rue Nationale, aux abords de la cité Jeanne-d’Arc.

Par ailleurs les annales 2018 sont toujours disponibles au prix de 17 euros. Et on a déjà démarré la préparation des annales de 2019 qui seront normalement prêtes plus tôt dans le courant de l’année.

Que 2019 soit une année belle et innovante !


Bloavezh mat d’an holl !


Feu !! A-raok !!

Lire le bulletin en ligne : « Kannadig n° 44 Janvier 2019 »