1804-1814 - Enquêtes diocésaines sur l'état de la paroisse d'Ergué-Gabéric
Un article de GrandTerrier.
| Plusieurs formulaires d'enquêtes émis par les services diocésains auxquels doivent répondre les curés desservants [1] , sur les églises et chapelles, les revenus et les charges.
Documents conservés aux Archives Diocésaines de Quimper et Léon (cote 4F4), mis en ligne sur le site Internet Enquêtes sur la paroisse de Ergué-Gabéric sous l'Empire. |
Autres lectures : « 1804 - Cession et don de la chapelle de Kerdévot à la commune » ¤ « 1804 - Affermage et conservation provisoire du presbytère » ¤ « 1807 - Reprise de la chapelle de Kerdévot par la fabrique et la paroisse » ¤ « 1809 - Attestation de quête pour l'acquisition de la chapelle de Kerdévot » ¤ « François Le Pennec, recteur-desservant (1802-1810) » ¤ « Jean-Guillaume Le Bescou, recteur-desservant (1810-1822) » ¤ « 1794-1795 - Estimation et vente de la chapelle de Kerdévot » ¤ « Espace «Biens Nationaux» » ¤
Présentation
Les deux curés sont respectivement François Pennec jusqu'en 1809 et au-delà son remplaçant Jean-Guillaume Le Bescou. Le premier est directeur du petit séminaire de Plouguernevel au moment de la Révolution et s'oppose à la Constitution civile du clergé. Il doit émigrer en pays espagnol et à son retour, en raison de « ses talents et sa moralité », est nommé recteur d'Ergué-Gabéric en 1802. Les positions réfractaires aux autorités révolutionnaires exprimées par Le Bescou lui génèrent plus de soucis. Il est arrêté et détenu plusieurs fois au château de Brest. En 1797, alors qu'il est en transit à la maison d'arrêt de Quimper avant d'être déporté à Rochefort et Madagascar, il s'échappe en pleine nuit avec 5 autres prêtres. Il est réintégré après le Concordat La taille de la paroisse, « environ 2000 âmes, environ 1500 communiants », est un peu surévaluée car les recensements donnent plutôt 1800 habitants. On peut aussi s'interroger sur la différence de 500 entre le nombre d'âmes et de croyants : sans doute l'addition des jeunes enfants pas encore en âge de communier et les non-catholiques minoritaires. D'après Le Bescou, la situation financière de la paroisse n'est pas florissante : « Les chapelles de St-Guénolé et St-André sont onéreuses à la fabrique Le cas particulier du presbytère est intéressant : « Ici il y a un presbitère, il n'appartient pas à la commune, il y a cependant un acte d'obligation de vendre et d'acheter signé de part et d'autre ». En fait le presbytère avait été vendu en 1796, comme biens nationaux à l'instar des chapelles et propriétés nobles, et en 1804 le propriétaire Salomon Bréhier confirme qu'il continue à affermer cette bâtisse à la commune, et qu'il s'engage prochainement à la revendre. |
Le statut sur l'église et les 6 chapelles de la paroisse est le suivant :
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Transcriptions
Février 1804, an XII
1806
1809
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Suite 1809
17 mars 1813
1814
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Originaux
Les 5 enquêtes | |||||
Annotations
- Desservant, s.m. : ministre du culte qui assure, à titre transitoire ou permanent, le service religieux d'un lieu de culte ou d'une communauté ; source : TRLFi. Dans les paroisses bretonnes le desservant est le principal prêtre, responsable des vicaires et autres prêtres, et le terme de recteur lui sera préféré au cours du 19e siècle. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3]
- Le concordat ou régime concordataire est le régime organisant les rapports entre les différentes religions et l’État dans toute la France à partir de 1801, jusqu'à ce qu'il soit abrogé de fait en décembre 1905 avec l'adoption de la séparation des Églises et de l'État. À l'initiative du premier consul Bonaparte, l'acte ratifié par le pape Pie VII a pour but de rétablir la paix religieuse dans le pays. [Ref.↑]
- Fabrique, s.f. : désigne, avant la loi de séparation de l'église et de l'état, tantôt l'ensemble des biens affectés à l'entretien du culte catholique, tantôt le corps politique spécial chargé de l'administration de ces biens, ce au niveau de l'église paroissiale ou d'une chapelle. Les paroissiens trésoriers membres de ce corps étaient les « fabriciens », les « marguilliers » ou plus simplement jusqu'au 18e siècle les « fabriques » (s.m.). Les fabriques sont supprimées par la loi du 9 décembre 1905 et remplacées par des associations de fidèles. Source : site Internet restarhorniou. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2 3,3]
- Casuel, s.m. : rétribution aléatoire accordée au clergé pour l'exercice de certains ministères (baptêmes, bénédictions, funérailles, mariages). Source : TRLFi. Au pluriel, cf autre définition : « Casuels, droits fortuits de fief » ¤ . [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Date de création : Mai 2017 Dernière modification : 8.12.2022 Avancement : [Développé] |