1680-1682 - Papier terrier et déboutement de réformation du domaine de Kerfors
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<i>En 1660 Colbert lance la réformation du domaine royal en Bretagne, c'est-à-dire la vérification des aveux <ref name="Aveu">{{K-Aveu}}</ref> et déclarations de propriété des sujets du roi, depuis le paysan jusqu'aux seigneurs locaux : voici la déclaration de Jan de La Marche pour le domaine du Kerfors aboutissant au déboutement de ses droits sur les mouvances.</i> | <i>En 1660 Colbert lance la réformation du domaine royal en Bretagne, c'est-à-dire la vérification des aveux <ref name="Aveu">{{K-Aveu}}</ref> et déclarations de propriété des sujets du roi, depuis le paysan jusqu'aux seigneurs locaux : voici la déclaration de Jan de La Marche pour le domaine du Kerfors aboutissant au déboutement de ses droits sur les mouvances.</i> | ||
- | Autres lectures : {{Tpg|1680 - Papier terrier et réformation du domaine royal à la chambre des comptes de Nantes}}{{Tpg|Les Kerfors, dudit lieu, nobles du 15e au 17e siècle}}{{Historique de la chapelle de Saint-Guénolé}}{{Tpg|Le tombeau enfeu noble des Kerfors à l'église St-Guinal}} | + | Autres lectures : {{Tpg|1680 - Papier terrier et réformation du domaine royal à la chambre des comptes de Nantes}}{{Tpg|Les Kerfors, dudit lieu, nobles du 15e au 17e siècle}}{{Tpg|Historique de la chapelle de Saint-Guénolé}}{{Tpg|Le tombeau enfeu noble des Kerfors à l'église St-Guinal}} |
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Version du 10 mars ~ meurzh 2018 à 10:50
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En 1660 Colbert lance la réformation du domaine royal en Bretagne, c'est-à-dire la vérification des aveux Autres lectures : « 1680 - Papier terrier et réformation du domaine royal à la chambre des comptes de Nantes » ¤ « Les Kerfors, dudit lieu, nobles du 15e au 17e siècle » ¤ « Historique de la chapelle de Saint-Guénolé » ¤ « Le tombeau enfeu noble des Kerfors à l'église St-Guinal » ¤ |
Présentation
La déclaration du domaine de Kerfors et de ses dépendances est faite par Jan de La Marche « de la succession de deffunct Escuyer Yves Delamarche seigneur de Kerfors son père et qui estoient cy-devant possédés par autre escuyer Allain Delamarche frère aisné dudit Yves Delamarche, auquel Allain de La Marche les dicts héritage estoyent eschues de la succession de deffunct escuyer autre Yves Delamarche seigneur dudit lieu de Kerfors ». On y apprend notamment les prééminences déclarés de la maison de Kerfors, notamment en l'église paroissiale : « une tombe enlevée estant en voute et arcade dans la muraille costudé et méridionale de la chapelle dite de sainct Michel estant du costé de l'épitre, avec deux autres tombes basses et joignant le tout armorié des armes de sa dite maison de Kerfors et alliances d'icelle avec le nombre de quatre à cinq escussons de ses armes en la vitre estant au-dessus de la dicte arcade. » |
Et celles en la chapelle St-Guénolé : « Plus connoist estre fondateur d'une chapelle construite en la dicte parroisse en l'honneur de Monsieur Sainct Guenolay pour avoir icelle esté bastie en son fond par la concession de ses prédecesseurs, et avoir un escusson taillé en bosse dans le pignon occidantal au dessus la principalle porte d'icelle et estre fondé de mettre et aposer ses armes en tous endroitz d'icelle. » Ces prérogatives de noblesse ne semblent pas contestées par les commissaires chargés de la réformation du domaine du roi. Par contre Jan de La Marché est débouté de ses droits de rattachement de ses nombreuses mouvances et qui seront désormais « réunis au domaine de sa majesté sous sa garde royale ». |
Transcriptions
Folio 315
Folio 316
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§ Folio 317 - Villages du Chastel, Coatpiriou, Kerbihan § Folio 318 - Villages de Kerbihan, Kervuinic, Kerambreien § Folio 319 - Villages de Kerambreien, Kenecrazec § Folio 320 - Villages de Kernaff, Kerdochal § Folio 321 - Villages de Kerdochal, Dehbousoul § Folio 322 - Villages de Lezebel, Kerdudal § Folio 323 - Villages de Kerdudal, Parcanlan § Folio 324 - Villages de Parcanlan, Meuneguic § Folio 325 - Village de Meuneuguic et divers tenues § Recto folio 326 - Divers tenues
Folio 327
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Documents originaux
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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Folios 315 à 327 | |||||
Annotations
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- Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Présidial, s.m. : tribunal de justice de l'Ancien Régime créé au XVIe siècle ; c'est en 1552 que le roi Henri II de France, désireux de renforcer son système judiciaire et de vendre de nouveaux offices, institue les présidiaux ; le présidial de Quimper-Corentin a été créé à cette date dans le ressort du parlement de Bretagne (Wikipedia). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Prône, s.m. : lecture faite par le prêtre, en chaire, après l’évangile, à la grand-messe. Le prône comporte des prières en latin et en français à l'intention des vivants, à commencer par le Roi, et des défunts ; parfois, mais pas toujours, une homélie commentant les lectures du jour ; et enfin une série d'annonces concernant les fêtes et les jeûnes à venir, les bancs de mariage, les monitoires de justice, les ordres adressés par le Roi, etc. On comprend ainsi que ce prône peut être fort long, mais il est essentiel pour la cohésion de la communauté paroissiale et pour la communication du haut en bas dans le royaume. Source : Dictionnaire de l'Ancien Régime. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Issues, issue, s.f. : terre non cultivée d'un village servant à la circulation entre les habitations, les chemins et les champs ; les issues communes de villages pouvaient être utilisées par les plus pauvres pour faire "vaguer" leurs bestiaux ou ramasser du bois pour se chauffer. Lorsqu'un village est tenu en domaine congéable, les "issues et franchises" peuvent être incluses dans les aveux de déclaration des droits et rentes. Les inventaires et dénombrements contiennent également l'expression "aux issues" qui désigne l'éloignement par rapport au centre du village. Dans les descriptifs d'habitations, le terme "issues" désigne les portes et accès. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2 4,3]
- Pourpris, s.m. : enceinte, un enclos et parfois une demeure, dans la France de l'ancien régime, et par métonymie l'espace ainsi entouré, c'est-à-dire le jardin. La réalité désignée dépasse celle d'un simple jardin en ce qu'elle recouvre les différents éléments d'un domaine physiquement bien délimité et fermé (mur, fossé, etc.). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 6,5]
- Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Domaine congéable, s.m. : mode de tenue le plus fréquent en Cornouaille et en Trégor au Moyen-Age pour la concession des terres. Ces dernières constituent le fonds et restent la propriété des seigneurs. Par contre les édifices sont concédés en propriété aux domaniers par le propriétaire foncier (généralement noble) qui peut, en fin de bail, congéer ou congédier les domaniers, en leur remboursant la valeur différentielle des édifices nouveaux ou améliorés. Cela comprend tout ce qui se trouve au dessus du roc nu, notamment les bâtiments, les arbres fruitiers, les fossés et talus, les moissons, les engrais. Ce régime qui ne sera pas supprimé à la Révolution malgré les doléances de certaines communes bretonnes, sera maintenu par l'assemblée constituante en 1791, supprimé en août 1792 et re-confirmé en 1797. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Chapon, s.m. : jeune coq chatré. Source : Dictionnaire du Moyen Français. Utilisé comme moyen de paiement de rentes ou redevances. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1]
- Foi et hommage, s.f. et s.m. : le vassal devait la foi et l'hommage, lorsqu'il entrait en possession de la terre, et lorsque le seigneur le demandait. La foi traduisait un lien personnel ; l'hommage, une reconnaissance du fief (Dict. de l'Ancien Régime). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Lods et ventes, s.m.pl, s.f.pl : redevances dues au seigneur en cas de vente d'une censive relevant de son domaine et payées par l'acheteur (lods) et le vendeur (ventes). Source : trésors Langue Française [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Modèle:K-Chambellage [Ref.↑]
- Sénéchaussée, s.f. : juridiction d'un sénéchal ; étendue de sa juridiction. Sénéchal, s.m. : officier royal qui, dans certaines provinces, exerce des fonctions analogues à celles d'un bailli pour la justice, les finances, etc. Source : Dict. DMF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Date de création : mars 2018 Dernière modification : 10.03.2018 Avancement : [Développé] |