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1 Les 110 mouvances du Présidial

Billet du 04.02.2017 - « Toute la paroisse relève du roi, à l'exception des trois villages de Kermorvan, de Kernechiron et Kerougan, qui se trouvent sous le fief de l'évêque de Quimper. » (Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, 1780)

Nous exhumons cette semaine 4 pages d'un registre des Archives Départementales, site de Brest, incluant la liste des manoirs et villages gabéricois régis par le siège présidial de Quimper et constituant les mouvances du domaine du Roi.

Cet inventaire des manoirs, moulins et villages, non daté précisément si ce n'est du 18e siècle, constitue la dernière photographie de l'ancien régime avant la Révolution de 1789. Le premier registre (cote ADF B502) est probablement daté du début du siècle, et le second (cote ADF B503) est un complément mis à jour après 1730, par la référence à un aveu adressé au Roy. Les deux documents constituent une préfiguration du grand recensement de la population gabéricoise qui sera organisé plus tard en 1790.

Ce registre est produit par le présidial de Quimper, une juridiction royale composée de juges, procureur, sénéchal, avocats et conseillers, tous en charge de délivrer la justice criminelle et civile, en particulier les arbitrages sur les successions et droits seigneuriaux. Attachés au domaine royal, le présidial et la sénéchaussée ne devaient pas traiter pas des affaires civiles et ecclésiastiques relevant des Régaires, l'autre juridiction quimpéroise responsable du domaine temporel du seigneur Évêque de Quimper.

Pour ce qui concerne les villages du fief de l'Evêque cités par Jean-Baptiste Ogée il faut lire Kermorvan, Coat-Piriou et Keranquéo, auxquels il faut ajouter d'autres villages gabéricois formant aussi propriété épiscopale, à savoir Quillyhouarn, Creac'h-Ergué, Kerho et Cutuillic / Saint-André. Sans oublier toute la partie sud-ouest de la commune actuelle, autour du Cleuyou, Kerampensal, La Salle-verte, Kerelan qui étaient rattachés à Lanniron ou Ergué-Armel pendant l'ancien régime.

Certains des villages sous juridiction des Regaires sont également listés comme mouvances du Présidial, notamment Coat-Piriou, Creac'h-Ergué, Kerho, Cutuillic. Ceci peut s'expliquer de différentes manières : soit la totalité des propriétés du village n'était pas détenue par l'Evêque, soit le propriétaire foncier a changé en provoquant un passage dans le domaine royal.

Les manoirs identifiés au 18e siècle par le Présidial, c'est-à-dire les propriétés les plus importantes détenues avec allégeance d'un noble au roi, sont respectivement dans l'ordre d'inscription au registre : (voir la liste dans l'article, ainsi que les moulins associés). Il manque le manoir et moulin de Pennarun, mais sans doute sont-ils compris dans « le bourg en entier ».

Quant aux autres déclarations qui ne sont ni des moulins, ni des manoirs, ce sont les villages repérés par la lettre v, généralement simples mouvances dépendant d'un lieu noble principal. On décompte 105 lieux au total sur le premier document, la 2e page constituant une réécriture de la 1ere page, et le deuxième document en ajoutant seulement cinq. Cette liste de 110 lieux nobles et villages avec leurs orthographes bretonnes anciennes apporte des variantes supplémentaires toponymiques. On notera au passage le bien-nommé « Keranroué », un "hameau du roi".

 

L'autre intérêt du deuxième document est de donner les regroupements des villages par domaine et de préciser leurs derniers propriétaires nobles avant l'hécatombe révolutionnaire. Le plus grand domaine avec ses 22 villages autour du manoir de Kerfors est celui de la famille de La Marche. Le second avec 10 mouvances est celui de Guy-Marie de Lopriac (le blason des Lopriac est présent sur la chapelle voisine de Kerdévot), comte de Donges, qui avait hérité de la seigneurie de Botbodern en Elliant.

Quant à la « maison presbitalle » ou « presbitaire » avec comme avouant «  le Général », elle est pour nous un mystère. En effet on peut se demander pourquoi la cure serait incluse dans le domaine du Roi géré par le Présidial, et non sous la juridiction des Régaires. Certes ce presbytère est encore aujourd'hui la plus authentique bâtisse manoriale du bourg et sera l'objet de convoitises après la révolution, mais le fait qu'elle soit blasonnée du blason d'un recteur chanoine sur sa porte sud nous induit à penser qu'elle était hors de contrôle du présidial royal.

En savoir plus : « 1700-1780 - Les mouvances du présidial de Quimper dans la paroisse d'Ergué-Gabéric »

2 Publicité sexiste d'après-guerre

Billet du 28.01.2017 - « Si vous les aimez bien roulées, papier cigarette OCB ! ». Le slogan était célèbre à la fin de la dernière guerre ... les premiers "bikinis" dévoilaient audacieusement les corps des naïades. Alors, forcément, on les préférait « bien roulées » (Jean Failler, Gens et choses de Bretagne)

Ce slogan publicitaire OCB bien connu, créé par le publicitaire Tony Burnand en pleine guerre 1939-45, a connu un grand succès dans les années d'après-guerre. On le voyait et entendait partout sous la forme d'affiche, de pub radiophonique, et sur les voitures de la caravane du Tour de France.
Un bel homme viril, deux doigts prélevant du tabac, une feuille OCB collée à la lèvre, le clin d’œil pour l'allusion grivoise, voilà les ingrédients visuels de la publicité d'origine. Ensuite, sur les agendas à feuilles détachables et édités par la société Publicis, le slogan était illustré par une pin-up souriante presque dénudée, en maillot de bain et talon haut. Plus tard, la tête du fumeur est devenue un croquis stylisé avec un chapeau rigolo et quatre doigts pour rouler sa feuille gommée.

La femme déshabillée comme illustration sur les paquets à cigarette était d'usage courant jusqu'au milieu du 20e siècle. Les images du fabriquant algérois « Abdelkader ben Turqui et Cie » qui s'approvisionnait en papiers Bolloré, étaient bien connues et "appréciées" des fumeurs.

Le slogan publicitaire « Si vous les aimez bien roulées ... » avait comme support des affichettes ou annonces dans les revues, mais aussi sur les buvards fabrication maison. De dimension 13,5 cm x 21 cm, ils servaient à effacer l'encre dans les foyers et les écoles, et bien sûr à porter le message de la marque. Il existe même un cendrier OCB avec le texte publicitaire sexiste dans une collection de la faïencerie H.B. de Quimper.

Mais en fait après 1952, pendant dix ans, les papeteries Bolloré n'utilisèrent plus cette publicité en leur nom, car ils n'en avaient plus le droit d'usage à cause d'un différent avec le publicitaire créateur Tony Burnand, propriétaires des droits. Ce dernier l'avait ensuite cédé à un représentant des cahiers de papier à cigarette, Jo Le Gentil.

J. Le Gentil, utilisait la pub en question dans l'annuaire Didot-Bottin du commerce de Paris pour faire sa propre promotion : « J. Le Gentil & Cie représentants généraux des papiers à cigarettes en cahiers O.C.B », et celle de son fournisseur : « Papier à cigarette O.C.B Papeteries René Bolloré Société à Responsabilité limitée au capital de 23.400.00 francs ».

On dispose ci-contre de la page originale du Bottin de 1945 où apparait cette pub au format vertical allongé, avec au verso les petits encarts des professionnels du secteur. Le représentant OCB était domicilié au 5 rue de Téhéran, ayant sans doute les locaux commerciaux de l'arrière-cour.

 
Annuaire Didot-Bottin du commerce de Paris de 1945

En 1962, lors de la remise de la légion d'honneur à Michel Bolloré, Tony Burnand écrit une lettre dans laquelle il lui rappelle son rôle comme créateur du slogan publicitaire, sa cession des droits à Jo Le Gentil et il menace de dire la vérité à la presse nationale.

En 1983, lors de la fermeture définitive de la papeterie d'Odet, les articles dans Ouest-France de Laurent Quevilly (alias « Laorz ») titraient « Si vous les aimiez bien roulées ... » ou « On les aimait bien roulées ». On y voit ce célèbre croquis du fumeur OCB qui ne sourit plus et qui a une larme à l’œil.
En savoir plus : « 1945-1983 - Les supports de publicité "Si vous les aimez bien roulées ... OCB" », « 1962 - Défense de paternité du slogan "Si vous les aimez bien roulées ... OCB" »

3 Bulletin des 10 années à venir

Billet du 21.01.2017 - Bulletin, s.m. : publication périodique de dimension plus réduite et de contenu moins développé qu'une revue et rendant compte des activités d'une société (Trésor de la Langue Française Informatisé, TLFi-CNRTL).

Le bulletin de début d'année est l'occasion de vous renouveler nos bons vœux : « Peoc'h ha yec'hed ».

Outre le premier sujet sur la numérisation de l’état des sections et de la matrice cadastrale de 1835, le bulletin contient tous les articles et billets publiés pendant le trimestre, des cartes postales, photos et coupures de presse du côté d’Odet, d’innombrables lettres de Guy Autret (et cette question : « à quand une avenue à son nom ? »), de la musique d’orgue, de la vente des ruines de Lezergué, des terres de la Marquise de Sévigné, jusqu’à la nuit de l’aurore du « Pellgent ».

C'est aussi l'heure de faire cette annonce : en cours d’année 2017 on fêtera l’anniversaire des 10 ans d’existence du site GrandTerrier, et d'ores et déjà nous réfléchissons à une publication supplémentaire, ceci sous la forme de rendez-vous annuels avec un support original, réplicable et multiformes :

Image:Right.gif Une monographie d’histoire et mémoire de la commune et de ses villages, de tous les temps et toutes les époques.

Image:Right.gif Des articles de fond présentés comme dans les « mélanges universitaires », ce en l’honneur des anciens érudits autodidactes du pays comme Déguignet ou Guy Autret.

Image:Right.gif Un suivi des actions de l’année, les grandes découvertes et les enrichissements du fonds documentaire, et la vie de l’association 1901.

Image:Right.gif Un espace ludique, des cartes et photos en grand format, une reliure de 100-200 pages, un tirage professionnel à la demande, une diffusion par correspondance et dans les commerces locaux.

Et bien sûr, dès que la maquette sera prête en fin d’été, on vous en dira plus.

Le bulletin en ligne : « Kannadig n° 36 Janvier 2017 »

 

4 Kerveil domaine des Sévigné

Billet du 15.01.2017 - « les plus belles dames de la province & particulierement pour madame de Sevigné, aveq les reponces de la mesme dame & plus de 300 vers de sa façon & de son esprit, qui themoignent qu'elle a bon esprit et qu'elle est de tres belle humeur », Guy Autret (1644-45).

On imaginait bien que des terres gabéricoises fussent un temps possédées par la marquise de Sévigné (1626-1696), née Rabutin-Chantal. Mais une confusion entre le manoir de Lanroz en Ergué-Armel et les terres de Penanros en Ergué-Gabéric avait généré une désillusion, car seul le premier avait été acquis par la marquise après le décès de son époux Henri de Sévigné (1623-1651). De plus, pour compliquer un peu les choses, un document a été inventorié (ADF A85) pour l'année 1633 avec un certain village de Keranmilin possédé par un certain Charles de Sévigné.

Mais en réalité le document publié in-extenso ci-dessous, daté du 6 août 1683, conservé aux archives nationales et découvert récemment totalement par hasard (cote MC/ET/LI/612), donne le détail des propriétés cornouaillaises, avec en annexe le rentier précis des revenus attendus pour chaque domaine et village concernés. Le « manoir » de Kerveil, orthographié « Keranmilin », en Ergué-Gabéric et ses mouvances de Kerjan, Niverrot et Kerveady y sont bien mentionnés comme intégrés au domaine de la marquise, ce au même titre que la seigneurie de Lanros et d'autres terres à Plomelin, Plonéour ... Tous ces biens sont acquis par la veuve Sévigné et ses deux enfants : Françoise épouse Grignan (1646-1705) et Charles (1648-1713).

Nous ne savons pas comment la famille d'Acigné de la Roche-Jagu et de Grand-Bois en Landebaëron est devenue propriétaire des manoirs de Lanros et de Keranmilin/Kerveil. Le domaine de Kerveil était auparavant, aux 15e et 16e siècles, une extension des biens nobles des Tréanna installés à Botbodern en Elliant. Ces derniers ont transmis ces biens à d'autres, peut-être directement à la branche des Grand-Bois qui possédaient déjà d'autres biens gabéricois en 1441.

La configuration du domaine de Kerveil est décrite dans la liasse dite A85 des extraits d'aveux du 16e siècle, avec les quatre ou cinq mouvances de villages payant des rentes et droits de succession au seigneur de Kerveil [1].

Dans cette même liasse A85, on découvre aussi qu'en 1633 le domaine est déclaré par Charles de Sévigné. Ce dernier pourrait le beau-père de la marquise qui décédera en 1635 avant le mariage de son fils Henri. Mais il est plus probable que la date de 1633 est erronée, et plus vraisemblablement ce serait la déclaration de vente faite au nom du fils Charles pour lequel la marquise a acquis toutes ses terres qu'elle désignait dans ses lettres comme « les terres de Mme d'Acigné ».

Les terres du domaine et du manoir de Keranmilin/Kerveil sont listées dans le rentier de 1683, à savoir les villages de Kerjan (aujourd'hui Keryann), Niverot, Kervernich (Kervernic) et Kerveady. Les revenus annuels et en part de récoltes sont détaillés. Le manoir de Kerveil générant 30 livres par an représente environ 15% du revenu du château plus important de Lanroz. Le village du Niverrot paie aussi une rente en argent,

 


Les quatre villages doivent annuellement quelques boisseaux « combles » de froment (« scandihl » pour le Niverrot, c'est à dire "barbu") , de seigle et d'avoine, sans oublier un autre impôt proportionnel sur les récoltes (« champart ») et les inévitables corvées. L'ensemble du domaine de Kerveil est déclaré « fief du Roy soubs Quimper » contrairement à Lanroz « fief des regaires » qui est sous l'égide du Seigneur Evêque.

Marie Raputin-Chantal, et vraisemblablement son fils, ne sont jamais venus sur leurs terres cornouaillaises qui n'étaient qu'objets de spéculations financières. Certes ils faisaient des séjours dans leurs autres résidences luxueuses de Bretagne, notamment dans le château des Rochers-Sévigné, mais on peut douter que la précieuse épistolière ait compris le quotidien de ces tenanciers et paysans, à la lecture de l'une de ses lettres : « Vous savez qu'on fait les foins. Savez-vous ce que c'est que faner ? Il faut que je vous l'explique : faner est la plus jolie chose au monde, c'est retourner le foin en batifolant dans une prairie ; dès qu'on en sait tant on sait faner ».

En savoir plus : « 1683 - Vente à la marquise de Sévigné de quelques terres gabéricoises et cornouaillaises », « 1510-1683 - Adveus de Keranmelin extraicts de l'inventaire de Kempercorantin »

5 Ruines de Lezergué à vendre

Billet du 07.01.2017 - Elginisme, s.m. : forme de vandalisme consistant à extraire des œuvres d'art de leur contexte ou région d'origine pour les exposer ailleurs. Cette pratique tire son nom du titre de lord Elgin qui fut responsable du transfert à Londres des marbres du Parthénon (Wikipedia).

C'est sous ce thème qu'en 1929 le Journal des Débats évoque au niveau national le scandale de Lezergué : « Le fermier-propriétaire, qui jusqu'ici campait dans l'unique coin habitable de cette immense ruine, s'est décidé à la démolir et à construire une autre maison avec les matériaux. Mais il a épargné la façade, et espère, parait-il, qu'un Américain milliardaire viendra bientôt lui en proposer beaucoup de dollars. Lezergué revivra peut-être un jour sur les rives du Potomac ou de l'Ohio. ».

Le premier article sur le sujet date de 1924 et est signé des initiales L.G. de Louis Le Guennec : « Le possesseur de ce vieux manoir serait disposé à le vendre ; mais, inspiré par un sentiment respectable, quoiqu'un peu exclusif, et surtout fâcheux par les conséquences qui fatalement en découleront, il ne veut aliéner que les pierres, laissant à l'acquéreur, s'il lui plaît, la faculté de les rassembler ailleurs. »

En 1924-1930 le propriétaire-fermier est Jean-Marie Nédélec, marié à Marie-Renée Laurent, représentant la 3e et avant-dernière génération des propriétaires-fermiers de Lezergué, son grand père ayant acquis le manoir dans les années 1855-60.

L'état de ruine du manoir, rebâti au 18e siècle, est bien avancé dès 1924 : « Intérieurement, Lezergué est dans un triste état, bien qu'on y admire toujours le grand escalier d'honneur et sa voûte plate d'une surprenante hardiesse. Les salles basses, aux cheminées et aux lambris élégamment moulurés, sont seules habitées par le fermier-propriétaire ; tout le reste du château n'offre qu'abandon et ruine. »

D'où le projet de démolition : « Le possesseur de ce vieux manoir serait disposé à le vendre ; mais, inspiré par un sentiment respectable, quoiqu'un peu exclusif, et surtout fâcheux par les conséquences qui fatalement en découleront, il ne veut aliéner que les pierres, laissant à l'acquéreur, s'il lui plaît, la faculté de les rassembler ailleurs ».

À la fin août 1929 de petites annonces laconiques soient publiées dans les journaux locaux quimpérois :

  Signées L. par le mémorialiste Louis Le Guennec et incluant son très beau croquis de la façade en question, les chroniques locales de l'Ouest-Eclair vont alors tenter de réveiller les consciences collectives et faire en sorte que Lezergué soit inscrit comme Monument Historique : « Tout porte à espérer que ces démarches aboutiront et que ce monument, d'un style assez rare dans le Finistère, ne quittera pas de sitôt la Cornouaille pour les bords du Potomac ou de la Rivière-Rouge  ».

L'inscription aux monuments historiques sera effective le 9 décembre 1929. Depuis cette date, la façade du château n'a pas été transplantée, mais on peut regretter que les pierres intérieures ont continué à tomber, notamment l'escalier central monumental.

Aujourd'hui le domaine de Lezergué a connu une belle reconversion par l'installation et le développement d'une cidrerie réputée. Gageons que la marque du cidre de Lezergué est une assurance contre toute tentative d'elginisme, et, espérons-le, une garantie que l'état de la façade ne sera pas plus dégradé dans un futur trop proche.


En savoir plus : « Vente de façade de vieux château, Ouest-Eclair et autres journaux 1924-1930 »