1799-1818 - Renables et baux du moulin de Kernaou
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- | Le moulin de Kernaou dépendait du manoir voisin de Kernaou, avant d'être confisqué en 1795 à son propriétaire noble François-Louis de La Marche émigré sur l'île de Jersey. | + | Le moulin de Kernaou dépendait du manoir voisin de Kernaou, avant d'être confisqué en 1796 à son propriétaire noble François-Louis de La Marche émigré sur l'île de Jersey, et vendu à l'avoué et négociant Jean-Marie Le Roux. |
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+ | Fin novembre 1799 ce dernier propriétaire signifie son congé au meunier Guillaume Rospabé, tout en réactualisant l'inventaire des ustensiles du moulin, à savoir le « <i>renable</i> » <ref name="Renable">{{K-Renable}}</ref>. Le tout est valorisé pour 430 francs, une « <i>souche</i> » qui est doublée par rapport à l'état estimatif de 1796. La raison en est qu'en cette année 8 du calendrier révolutionnaire on compte deux roues et meules dénommées respectivement « <i>Moulin blanc</i> » et « <i>Moulin roux</i> ». | ||
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+ | Jean Le Foll, dans son étude « <i>Moulins et meuniers d'autrefois</i> » publiée par l'association « <i>Foën Izella</i> », donne cette explication : le moulin blanc avait en général des meules qui broyaient plus fin le froment et le blé noir ; le moulin roux était utilisé pour moudre l'avoine, le seigle et les aliments du bétail. | ||
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+ | [[Image:Rouet.jpg|left|170px]]Les caractéristiques des deux roues de Kernaou sont attribuables à des roues verticales (perpendiculaires), les petits (double engrenage « <i>rouet</i> » et « <i>lanterne</i> » en dessous de l'axe de la meule) et grands tournants étant vraisemblablement derrière la formulation « <i>La roue, avec ses ustensiles</i> ». Les meules sont différentes suivant les céréales moulues : plus épaisse pour le moulin blanc, « <i>dix pouces et quart deux cent cinq francs</i> », et pour le moulin roux « <i>trois pouces et cinquante quatre francs</i> ». | ||
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- | [[Image:CadastreMoulinKernaou2.jpg|200px|right|thumb|cadastre de 1836]] | + | [[Image:CadastreMoulinKernaou2.jpg|200px|right|thumb|cadastre de 1836]]En 1809 un des deux systèmes sera abandonné, sans doute le mécanisme roux, car un rapport d'activité mentionne le moulin de Kernaou avec une seule roue perpendiculaire et une production journalière de 4 quintaux. |
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+ | En septembre 1805, un nouveau bail de 9 ans est rédigé au profit du meunier Guillaume Laënnec qui prend aussi la charge du moulin voisin de Mezanlez. Pour Kernaou la nouvelle redevance annuelle d'affermage est payée en nature : huit quintaux de seigle, pareille quantité bled noir et deux quintaux d'avoine. | ||
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+ | Jusqu'en 1823 les baux sont reconduits, avec baisse de la rente annuelle à deux quintaux de seigle, quatre quintaux de bled noir et deux quintaux d'avoine, et moyennant les subrogations de meuniers en cours de bail. Les différents meuniers successifs de Kernaou sont : Guillaume Daniélou (1806), Pierre Rospabé (1813, fils de Guillaume décédé en 1806 <ref>Décès - 05/05/1806 - Kerfeunteun (Moulin De Kergadou) de ROSPABE Guillaume. Meunier, âgé de 55 ans. Conjoint : Marie GOURMELON. Témoins : Joseph Gourmelen, 62 ans, du moulin de Troheir, meunier et beau-frère; Rolland Gourmelen, 50 ans, du moulin de Kergadou, meunier et beau-frère. Notes : Domicilié à Quimper. Dcd la veille.</ref>), Yves Perchec (1814), Guillaume Morel (1815), Yves Le Masson (1817), François Huiban (1818). | ||
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- | <big>Nouveau renable, 9 frimaire an 8 (30.11.1799)</big> | + | <big>Nouveau renable <ref name="Renable">{{K-Renable}}</ref>, 9 frimaire an 8 (30.11.1799)</big> |
{{Citation}} | {{Citation}} | ||
L'an huit de la République française, une et indivisible, le neuf frimaire, devant nous soussignés, notaires publics du département du finistère, résidents et patentés à Quimper, chef-lieu du dit département, ont été présents le citoyen Jean Marie Le Roux, négociant au dit Quimper, y demeurant place de la République, d'une part, et Guillaume Rospabé, demeurant au Moulin du faou, commune d'Ergué-Gabéric, d'autre part ; entre lesquels a été reconnu que le dit citoyen Le Roux est, le cinq messidor an quatre, demeuré adjudicataire, d'autorité de l'administration centrale de ce département, du moulin de Kernaou, situé en la dite commune d'Ergué-Gabéric, le renable compris ; qu'en vertu de cette adjudication, le dit citoyen Le Roux a, par exploit du vingt six messidor an quatre, enregistré à Quimper le vingt huit du dit mois et an, fait sommation au dit Guillaume Rospabé, lors meunier du dit moulin de Kernaou, d'évacuer le dit moulin au terme du huit vendémiaire suivant ; que le dit Rospabé a obtempéré à cette sommation au terme susdit sans aucune réclamation de sa part vers le dit citoyen Le Roux ; que cependant il a fait citer ce dernier au bureau de paix de Quimper, par cédule <ref name="Cédule">{{K-Cédule}}</ref> délivrée et notifiée les quatre et cinq floréal an sept, pour se concilier avec lui pour la demande d'un nouveau renable <ref name="Renable">{{K-Renable}}</ref> du dit moulin ; que le dit citoyen Le Roux répondit au bureau de paix que la Nation lui avait vendu le moulin en question dégagé de toutes hypothèques ; que pourtant il s'agissait entre le dit citoyen Le Roux propriétaire et le dit Rospabé, fermier, de régler la souche <ref name="Souche">{{K-Souche}}</ref> du dit moulin, ainsi que l'augmentation ou diminution existante sur la dite souche <ref name="Souche">{{K-Souche}}</ref> à la sortie du dit Rospabé, et que pour terminer toutes discutions ce touchant entre parties, elles avaient de part et d'autres nommé des citoyens et ce connaisseurs pour procéder au dit nouveau renable <ref name="Renable">{{K-Renable}}</ref> qui s'est trouvé consister en ce qui suit, savoir : | L'an huit de la République française, une et indivisible, le neuf frimaire, devant nous soussignés, notaires publics du département du finistère, résidents et patentés à Quimper, chef-lieu du dit département, ont été présents le citoyen Jean Marie Le Roux, négociant au dit Quimper, y demeurant place de la République, d'une part, et Guillaume Rospabé, demeurant au Moulin du faou, commune d'Ergué-Gabéric, d'autre part ; entre lesquels a été reconnu que le dit citoyen Le Roux est, le cinq messidor an quatre, demeuré adjudicataire, d'autorité de l'administration centrale de ce département, du moulin de Kernaou, situé en la dite commune d'Ergué-Gabéric, le renable compris ; qu'en vertu de cette adjudication, le dit citoyen Le Roux a, par exploit du vingt six messidor an quatre, enregistré à Quimper le vingt huit du dit mois et an, fait sommation au dit Guillaume Rospabé, lors meunier du dit moulin de Kernaou, d'évacuer le dit moulin au terme du huit vendémiaire suivant ; que le dit Rospabé a obtempéré à cette sommation au terme susdit sans aucune réclamation de sa part vers le dit citoyen Le Roux ; que cependant il a fait citer ce dernier au bureau de paix de Quimper, par cédule <ref name="Cédule">{{K-Cédule}}</ref> délivrée et notifiée les quatre et cinq floréal an sept, pour se concilier avec lui pour la demande d'un nouveau renable <ref name="Renable">{{K-Renable}}</ref> du dit moulin ; que le dit citoyen Le Roux répondit au bureau de paix que la Nation lui avait vendu le moulin en question dégagé de toutes hypothèques ; que pourtant il s'agissait entre le dit citoyen Le Roux propriétaire et le dit Rospabé, fermier, de régler la souche <ref name="Souche">{{K-Souche}}</ref> du dit moulin, ainsi que l'augmentation ou diminution existante sur la dite souche <ref name="Souche">{{K-Souche}}</ref> à la sortie du dit Rospabé, et que pour terminer toutes discutions ce touchant entre parties, elles avaient de part et d'autres nommé des citoyens et ce connaisseurs pour procéder au dit nouveau renable <ref name="Renable">{{K-Renable}}</ref> qui s'est trouvé consister en ce qui suit, savoir : | ||
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<big>Bail, 25 fructidor an 13 (12.09.1805)</big> | <big>Bail, 25 fructidor an 13 (12.09.1805)</big> | ||
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- | Napoléon par la grâce de Dieu et des constitutions de la République, Empereur des français à tous présents et à venir, salut, savoir faisons que, le vingt cinq fructidor an treize devant les soussignés Louis Urbain Le Bescond et collègue notaires publics duement cautionnés à la résidence de Quimper, ont comparue monsieur Jean Marie Le Roux et dame Magdeleine Bréhier son épouse négociante demeurants à Quimper d'une part, Guillaume Laënnec et Marie Auffret sa femme, meuniers, demeurants au moulin de Mezanlez mairie d'Ergué-Gabéric, d'autre part. Les dites femmes, elles le requérant, de leurs maris autorisées. Lesquels sieur et dame Le Roux ont par le présent avec garantie accordé aux dits Laënnec et femme acceptant la ferme des moulins à eau de Kernaou et de Mezanlez, et leurs dépendances en général, pour neuf ans qui commenceront leu cours le sept vendémiaire prochain pour finir à pareille épôque de l'an vingt deux, à la charge aux preneurs d'en jouir en bon père de famille sans y causer aucun dégats ni dégradations à peine de tous dépens, dommages et intérêts, et de payer annuellement de prix de ferme aux sieur et dame Le Roux, à leur domicile à Quimper, savoir : pour le moulin de Kernaou trente neuf myriagrames cent huit grames (huit quintaux) seigle, pareille quantité bled noir et vingt myriagrames sept mille neuf cent deux grames (deux quintaux) avoine ; <spoiler id="992" text="Et pour celui de Mezanlez ...">Et pour celui de Mezanlez, trente | + | Napoléon par la grâce de Dieu et des constitutions de la République, Empereur des français à tous présents et à venir, salut, savoir faisons que, le vingt cinq fructidor an treize devant les soussignés Louis Urbain Le Bescond et collègue notaires publics duement cautionnés à la résidence de Quimper, ont comparue monsieur Jean Marie Le Roux et dame Magdeleine Bréhier son épouse négociante demeurants à Quimper d'une part, Guillaume Laënnec et Marie Auffret sa femme, meuniers, demeurants au moulin de Mezanlez mairie d'Ergué-Gabéric, d'autre part. Les dites femmes, elles le requérant, de leurs maris autorisées. Lesquels sieur et dame Le Roux ont par le présent avec garantie accordé aux dits Laënnec et femme acceptant la ferme des moulins à eau de Kernaou et de Mezanlez, et leurs dépendances en général, pour neuf ans qui commenceront leur cours le sept vendémiaire prochain pour finir à pareille épôque de l'an vingt deux, à la charge aux preneurs d'en jouir en bon père de famille sans y causer aucun dégats ni dégradations à peine de tous dépens, dommages et intérêts, et de payer annuellement de prix de ferme aux sieur et dame Le Roux, à leur domicile à Quimper, savoir : pour le moulin de Kernaou trente neuf myriagrames cent huit grames (huit quintaux) seigle, pareille quantité bled noir et vingt myriagrames sept mille neuf cent deux grames (deux quintaux) avoine ; <spoiler id="992" text="Et pour celui de Mezanlez ...">Et pour celui de Mezanlez, trente |
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12 avril 1806. Sous ferme du moulin de Kernaou pour 8 ans de la St Michel 1806. Mémoire. | 12 avril 1806. Sous ferme du moulin de Kernaou pour 8 ans de la St Michel 1806. Mémoire. | ||
- | Napoléon par la Grace de Dieu et les constitutions de la République, Empereur des français, à tous présents et à venir, salut, savoir faisons que, le douze avril de mil huit cent six devant les soussignés Louis Urbain Le Bescond et collège notaires impériaux, à la résidence de Quimper, ont comparu Monsieur Jean-Marie Le Roux et dame Magdeleine Bréhier, son épouse, de lui, elle le requérant, duement autorisée, négociante, demeurants place place de la République à Quimper, d'une première part ; Guillaume Laënnec et Marie Auffret sa femme, de lui, sur ses réquisitions autorisée, meuniers, demeurants au moulin de Mezanlez, mairoe d'Ergué-Gabéric, d'une deuxième part ; Guillaume Déniélou et Marie Françoise Cosmao, sa femme, de lui, à sa requête aussi duement autorisée, cultivateurs, demeurants au manoir de Mezanlez dite mairie d'Ergué-Gabéric, d'une troisième part ; lesquels dits Laënnec et femme comme fermiers principaux du moulin à eau de Kernaou, même mairie d'Ergué-Gabéric, et sous la condition expresse de demeure seule garantie envers les dits sieur et dame Le Roux de l'entière exécution du bail à ferme du vingt cinq fructidor an treize au rapport de dit Le Bescond, enregistré à Quimper le lendemain vingt six par Roussin, pour huit francs ; <spoiler id="993" text="le dix bail ...">le dix bail pour n'en faunées, commencée de la Saint Michel dernière, ont par le présent ... | + | Napoléon par la Grace de Dieu et les constitutions de la République, Empereur des français, à tous présents et à venir, salut, savoir faisons que, le douze avril de mil huit cent six devant les soussignés Louis Urbain Le Bescond et collège notaires impériaux, à la résidence de Quimper, ont comparu Monsieur Jean-Marie Le Roux et dame Magdeleine Bréhier, son épouse, de lui, elle le requérant, duement autorisée, négociante, demeurants place place de la République à Quimper, d'une première part ; Guillaume Laënnec et Marie Auffret sa femme, de lui, sur ses réquisitions autorisée, meuniers, demeurants au moulin de Mezanlez, mairoe d'Ergué-Gabéric, d'une deuxième part ; Guillaume Déniélou et Marie Françoise Cosmao, sa femme, de lui, à sa requête aussi duement autorisée, cultivateurs, demeurants au manoir de Mezanlez dite mairie d'Ergué-Gabéric, d'une troisième part ; lesquels dits Laënnec et femme comme fermiers principaux du moulin à eau de Kernaou, même mairie d'Ergué-Gabéric, et sous la condition expresse de demeure seule garantie envers les dits sieur et dame Le Roux de l'entière exécution du bail à ferme du vingt cinq fructidor an treize au rapport de dit Le Bescond, enregistré à Quimper le lendemain vingt six par Roussin, pour huit francs ; <spoiler id="993" text="le dix bail ...">le dix bail pour neuf années, commencée de la Saint Michel dernière, ont par le présent ... |
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Les différents contrats de baux du moulin de Kernaou pendant la période post-révolutionnaire. Archives privées de Mme Régine de Kerlivio-Azori. Autres lectures : « 1796 - Estimation et adjudication du moulin de Kernaou » ¤ « 1794-1795 - Estimation et adjudication du manoir de Kernaou » ¤ « 1793-1805 - Sommier des comptes ouverts avec chaque émigré pour les biens nationaux » ¤ « 1847 - Etat de stus et renable des moulins blanc et roux de Coat-Piriou » ¤ « 1812 - Baillée du moulin neuf du Jet au meunier de Kernaou » ¤ « Ancien cadastre et photos des ruines du moulin de Kernaou » ¤ « Les moulins d'Ergué-Gabéric » ¤ « 1847 - Etat de stus et renable des moulins blanc et roux de Coat-Piriou » ¤ |
[modifier] 1 Présentation
Le moulin de Kernaou dépendait du manoir voisin de Kernaou, avant d'être confisqué en 1796 à son propriétaire noble François-Louis de La Marche émigré sur l'île de Jersey, et vendu à l'avoué et négociant Jean-Marie Le Roux. Fin novembre 1799 ce dernier propriétaire signifie son congé au meunier Guillaume Rospabé, tout en réactualisant l'inventaire des ustensiles du moulin, à savoir le « renable » Jean Le Foll, dans son étude « Moulins et meuniers d'autrefois » publiée par l'association « Foën Izella », donne cette explication : le moulin blanc avait en général des meules qui broyaient plus fin le froment et le blé noir ; le moulin roux était utilisé pour moudre l'avoine, le seigle et les aliments du bétail. Les caractéristiques des deux roues de Kernaou sont attribuables à des roues verticales (perpendiculaires), les petits (double engrenage « rouet » et « lanterne » en dessous de l'axe de la meule) et grands tournants étant vraisemblablement derrière la formulation « La roue, avec ses ustensiles ». Les meules sont différentes suivant les céréales moulues : plus épaisse pour le moulin blanc, « dix pouces et quart deux cent cinq francs », et pour le moulin roux « trois pouces et cinquante quatre francs ». |
En 1809 un des deux systèmes sera abandonné, sans doute le mécanisme roux, car un rapport d'activité mentionne le moulin de Kernaou avec une seule roue perpendiculaire et une production journalière de 4 quintaux.
En septembre 1805, un nouveau bail de 9 ans est rédigé au profit du meunier Guillaume Laënnec qui prend aussi la charge du moulin voisin de Mezanlez. Pour Kernaou la nouvelle redevance annuelle d'affermage est payée en nature : huit quintaux de seigle, pareille quantité bled noir et deux quintaux d'avoine. Jusqu'en 1823 les baux sont reconduits, avec baisse de la rente annuelle à deux quintaux de seigle, quatre quintaux de bled noir et deux quintaux d'avoine, et moyennant les subrogations de meuniers en cours de bail. Les différents meuniers successifs de Kernaou sont : Guillaume Daniélou (1806), Pierre Rospabé (1813, fils de Guillaume décédé en 1806 |
[modifier] 2 Transcriptions
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Nouveau renable
Bail, 25 fructidor an 13 (12.09.1805)
Bail du 12.04.1806
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Bail d'affermage du 29.12.1813
Subrogation du 04.06.1814
Subrogation du 11.11.1815
Subrogation du 31.05.1817
Bail du 06.04.1818
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[modifier] 3 Originaux
[modifier] 4 Annotations
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- Renable, s.m. : état des lieux, l'adjectif renable ou raisnable signifiant en vieux français « en bon état », et étant dérivé aussi en basse-Bretagne du terme breton « Renabl, plur. -où » pour « inventaire ». Ce renable était pratiqué essentiellement pour inventorier les biens des meuniers lors des renouvèlements de baux. Il y avait le grand renable pour les aménagements extérieurs (les vannes d'amenée ou de fuite, les rigoles ou biefs, les chaussées) et le petit renable dans lesquels étaient inventoriés et valorisés tous les appareils à l'intérieur du bâtiment du moulin (le grand fer, la meule dormante et la meule courante, la roue ou la pirouette, les cordes). Le terme de souche peut être un synonyme de petit renable dans certains documents d'archives. Par extension le terme renable désigne la valeur mobilière du moulin, les meuniers devaient acquitter cette somme lors de leur entrée en jouissance, et la somme leur étant rendue à la fin du bail si le moulin était jugé bien entretenu. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3]
- Décès - 05/05/1806 - Kerfeunteun (Moulin De Kergadou) de ROSPABE Guillaume. Meunier, âgé de 55 ans. Conjoint : Marie GOURMELON. Témoins : Joseph Gourmelen, 62 ans, du moulin de Troheir, meunier et beau-frère; Rolland Gourmelen, 50 ans, du moulin de Kergadou, meunier et beau-frère. Notes : Domicilié à Quimper. Dcd la veille. [Ref.↑]
- Cédule, adj. s.f. : A. vieilli, rare. B. écrit par lequel une personne prend un engagement, reconnaît une dette. Source : Trésor de la Langue Française CNRTL. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Souche, s.f. : ustensiles d'un moulin donné à louer, estimés lors d'un début de bail, avec régularisation de loyer en cas de moins-value ou de plus-value. Autre terme synonyme utilisé en Bretagne : petit renable. Source : Dict. des droits d'enregistrement, Hayet, 1823. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1]
- Trémie, s.f. : sorte de grande auge carrée, large du haut, étroite du bas, qui devait permettre aux grains de tomber sur les meules. Source : Jules Verne, Île mystérieuse, 1874, p. 373. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1]
- Triguette, s.f. : morceau de bois placé près de la trémie d'un moulin, dont le mouvement fait tomber le blé sous la meule, appelé généralement « traquet », et évoquant le tic-tac typique d'une meule en activité. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,0 6,1]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Septembre 2019 Dernière modification : 21.10.2021 Avancement : [Développé] |