1764 - Aveu de Mellennec tenu par Hervé Lizien présenté par François Louis de La Marche
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le dit prée deux journaux <ref name=Journal>{{K-Journal}}</ref> et demi et trois cordes <ref name=Corde>{{K-Corde}}</ref>, et ledit courtil <ref name=Courtil>{{K-Courtil}}</ref> huit cordes <ref name=Corde>{{K-Corde}}</ref> ; avec un autre grand prée, appellée <i>foënnec verza</i> ou <i>guerza</i>, aussi fauchable, contenant un journal <ref name=Journal>{{K-Journal}}</ref>, trois quartz et un huitiême, s'entrejoignant, fors qu'entre ledit courtil <ref name=Courtil>{{K-Courtil}}</ref> et le dit <i>foennec verza</i>, sont séparés pare un petit bout de chemin, conduisant du Grand chemin à la rivière du Jet, appellé <i>rodoar melennec</i>. | le dit prée deux journaux <ref name=Journal>{{K-Journal}}</ref> et demi et trois cordes <ref name=Corde>{{K-Corde}}</ref>, et ledit courtil <ref name=Courtil>{{K-Courtil}}</ref> huit cordes <ref name=Corde>{{K-Corde}}</ref> ; avec un autre grand prée, appellée <i>foënnec verza</i> ou <i>guerza</i>, aussi fauchable, contenant un journal <ref name=Journal>{{K-Journal}}</ref>, trois quartz et un huitiême, s'entrejoignant, fors qu'entre ledit courtil <ref name=Courtil>{{K-Courtil}}</ref> et le dit <i>foennec verza</i>, sont séparés pare un petit bout de chemin, conduisant du Grand chemin à la rivière du Jet, appellé <i>rodoar melennec</i>. | ||
- | Donnants [...] | + | Donnants toutes les terres et héritages cy-dessus describés et détaillés à l'orient, en partye, sur un prée aux héritiers et représentants Guy Le Goff de Kergaradec, du midy, et partye d'orient, sur la ditte rivière du Jet, d'occident sur un prée dépendant de la tenuë noble de Bossuzic, et du nort sur le grand chemin d'Elliant à Quimper. |
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+ | Et sont tous les terres et héritages cy-devant spécifiés et dénommés, contiguës et s'entrejoignants, avec leurs édifices ainsy qu'ils leurs compettent, et la possession immémoriale qu'en a le dit Lizien, par représentation de ses auteurs, et lui sont échûs de la succession de défunt autre Hervé Lizien, son père, décédé il y a environ vingt six ans, auquel les mêmes héritages appartenoient, en qualité d'héritier de Guénolé Lizien, lequel, de son mariage avec Marie Morel, avait laissé deux enfants, scavoir le dit Hervé Lizien, père du déclarant, et Anne Lizien, sa soeur, décédée sans hoirs de corps depuis environ vingt trois ans, dont on offre de payer leurs rachats <ref name=Rachapt>{{K-Rachapt}}</ref> audit | ||
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- | + | seigneur de La Marche, scavoir la moitié pour le père du déclarant, et l'autre moitié, pour la ditte Anne Lizien sa tante, à la déclaration toutes fois sur la valeur des dits rachats <ref name=Rachapt>{{K-Rachapt}}</ref>, d'une somme de soixante quinze livres, pour la rente perpétuelle de supplément de partage duë aux enfants de Marie Lizien, femme de Pierre Le Tymen, pour son partage sur ledit lieu du Mellennec, en conformité du traité passé entre les propriétaires dudit village le vingt quatre octobre mil sept cent vingt deux au raport de défunt maitre Guerrier notaire royal, controllé et insinué à Quimper le trente dudit mois ; du mariage de laquelle Marie Lizien, avec ledit Tymen, est issuë Marie Le Tymen, qui a été établie avec Jean Le Gougay, du lieu de Prenesquin, en la paroisse de Landrévarzec, icelle Marie Le Tymen propriétaire de la ditte rente de soixante quinze livres, du chef de sa mère, décédée depuis environ les huit ans derniers ; de sorte que la ditte rente appartient aux trois enfants dudit Gougay et de la ditte Marie Le Tymen, qui sont Jean, Louis et Jeanne Le Gougay, femme d'Yves Le Grand ; à l'égard du rachat <ref name=Rachapt>{{K-Rachapt}}</ref> de Guenolé Lizien, ayeul dudit Hervé Lizien, âvouant, il a été acquitté au feu seigneur Talhoët du Bot, cy devant propriétaire de la ditte terre et seigneurie de Lezergué, ainsi qu'il est constaté par le minû <ref name=Minu>{{K-Minu}}</ref> et aveu <ref name=Aveu>{{K-Aveu}}</ref> fourny audit seigneur Talhoet du Bot, par défunte Marie Morel ayeule de l'avouant, le seize avril mil sept cent trente un, controllé à Quimper le même jour, au raport de Floch, et son collègue | |
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+ | notaires royaux audit Quimper, compris même le douaire <ref name=Douaire>{{K-Douaire}}</ref> de la ditte Morel ; ainsy l'avouant ne peut être recherché à ce sujet : joint son offre de communiquer au soutient, la transition, minû <ref name=Minu>{{K-Minu}}</ref> et déclaration cy devant dattés, avec les anciens aveux. | ||
+ | Tout ce que dessus, le dit Hervé Lizien, demeurant au village du Mellennec, en la ditte paroisse d'Ergué Gaberic, présent devant les soussignés notaires royaux de la cour et sénéchaussée <ref name=Senechaussee>{{K-Sénéchaussée}}</ref> de Quimper, avec soumission et prorogation de juridiction y jurée, il a déclaré et affirmé contenir vérité, et s'est obligé au payement des devoirs et droits seigneuriaux égallement qu'à l'acquit et continuation de la ditte chefrente <ref name=Chefrente>{{K-Chefrente}}</ref>, cy devant déclarés, sous l'obligation, gage et hypotèque de tous ses biens meubles et immeubles présents et futurs, et spéciallement sur l'hypothèque des héritages dudit village du Mellennec, sans que l'une hypothèque déroge à l'autre ; réservant d'augmenter, ou diminuer, en cas d'erreur où omission et pour présenter le présent aveû <ref name=Aveu>{{K-Aveu}}</ref> audit seigneur de La Marche, en la ditte sénéchaussée <ref name=Senechaussee>{{K-Sénéchaussée}}</ref> de Quimper au ressort de laquelle, est situé ledit lieu, le dit Lizien a nommé et institué à son procureur maitre | ||
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+ | auquel, il donne tout pouvoir et procuration à la ditte fin, avec promesse de l'approuver en tout ce qu'il fera ce touchant, et n'en venir contre ; ainsy voulû, fait et passé à Quimper au raport de Martin notaire royal, son collègue présent, sous le seing dudit Lizien, pour son respect, et les nôtres notaires ce jour troisiême mars mil sept cent soixante quatre, après midy. | ||
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+ | Hervé Lizien | ||
+ | <br>Morvan, notaire royal ; Martin, notaire royal. | ||
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- | + | Je soussigné reconnois avoir receu d'Hervé Lizien la somme de deux cent six livres pour les rachapts <ref name=Rachapt>{{K-Rachapt}}</ref> y mentionnés, et un adveu des terres dudit [...] à Quimper le 10 mars 1764. Lamarche. | |
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Version du 28 février ~ c'hwevrer 2012 à 21:32
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1 Introduction
Le document est probablement conservé aux Archives Départementales du Finistère, mais ses références n'ont pas été indiquées sur le site initial de publication. |
2 Transcription
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3 Originaux
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4 Annotations
- Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
- Minu, menu, s.m. : terme d'usage en Bretagne, pour exprimer la déclaration et le dénombrement que le nouveau possesseur à titre successif doit donner par le menu à son seigneur, des héritages, terres et rentes foncières qui lui sont échus à ce titre, et qui sont sujets à rachat, pour faire la liquidation de ce droit. Source: Dictionnaire Godefroy 1880. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
- Lods et ventes, s.m.pl, s.f.pl : redevances dues au seigneur en cas de vente d'une censive relevant de son domaine et payées par l'acheteur (lods) et le vendeur (ventes). Source : trésors Langue Française [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4]
- Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1]
- Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,00 7,01 7,02 7,03 7,04 7,05 7,06 7,07 7,08 7,09 7,10]
- Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 8,00 8,01 8,02 8,03 8,04 8,05 8,06 8,07 8,08 8,09 8,10 8,11 8,12 8,13 8,14 8,15 8,16 8,17 8,18 8,19 8,20 8,21 8,22 8,23 8,24]
- Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4 9,5 9,6 9,7 9,8]
- Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1 10,2 10,3 10,4 10,5 10,6]
- Corde, cordée, s.f. : unité de mesure de superficie. Subdivision du journal. Le journal et la corde sont les principales unités de mesure utilisées pour calculer les surfaces dans les inventaires. Dans la région quimpéroise une corde vaut 0,6078 ares à 16 toises carrées. Il faut 80 cordes pour faire un journal. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 11,5 11,6]
- Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1 12,2 12,3]
- Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Douaire, s.m. : droit d'usufruit sur ses biens qu'un mari assignait à sa femme par son mariage et dont elle jouissait si elle lui survivait ; source : Trésor Langue Française. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Sénéchaussée, s.f. : juridiction d'un sénéchal ; étendue de sa juridiction. Sénéchal, s.m. : officier royal qui, dans certaines provinces, exerce des fonctions analogues à celles d'un bailli pour la justice, les finances, etc. Source : Dict. DMF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 15,0 15,1]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Février 2012 Dernière modification : 28.02.2012 Avancement : [Développé] |