1740 - Aveu de Guillaume Rannou et Guillaume Caugant pour Creach Ergué Izela
Un article de GrandTerrier.
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1 Résumé des sources
« 1740 Aveu de Guillaume Rannou fs de Louis Rannou succ. gp François, de Guillaume Caugant succ. m Marie Le Masson et de Jean Le Gril » (Inventaire Bernard Vayssette CGF). |
Aveu |
2 Transcription
Document principal :
Aveu[1]
1710 | e | art 3 | Ergué-gabéric | Creach-ergué
aveu[1]
du 30 mars 1740
26 mars 1740 | Creach ergué en Ergué gaberic
Creach Ergué Izela en Ergué Gabéric
Aveu[1]
et reclamation que fournissent guillaume Ranou fils démissionnaire de louis Rannou et Guillaume caugant tant pour luy que pour Jean le Gril des terres et heritages qu'ils passent à titre d'obeissance lods ventes[3]
rachapt[4]
suite de cour, la dixme[5]
à la quinzieme gerbe[6]
de et sous Illustrissime et Reverendissime messire auguste francois annibal de farcy de cuillé[7]
conseiller du Roy en touts ses conseils, eveque et seigneur spirituel et temporel de quimper, comté de Cornouaille et des Salles et seigneur chatelain de Corray, les dits heritages situés au lieu de Creach ergué en la paroisse d'ergué Gaberic desquels la description s'ensuit
Scavoir
Scavoir
Sous maisons aire creche et pourpris[8]
environ un demy journal[9]
de terre chaude[10]
Un parc[11]
appellé parc ar forn contenant un journal de terre chaude donnant du levant sur la cour, du couchant sur parc an [...] Bihan à l'advouant, du midy sur un parc[11]
apellé parc herué a marie morel et du nord sur Coatgermain.
Autre parc[11]
appellé parc en idou contenant deux journeaux[9]
de terre chaide[10]
de touts endroits sur par an Croix et parc an forn.
Autre parc[11]
terre chaude[10]
nommé parc an [...] Bihan contenant un journal[9]
et demy avec un courtil[12]
y estant nommé liors Bras donnant au levant sur le placitre[13]
, du couchant sur ledit parc an idou, du midy sur parc ar forn, et du nord sur aire appartenant a adelice Kernevez.
Autre parc[11]
terre chaude[10]
appellé par mez autret contenant environ deux journeaux[9]
et demy donnant du levant sur parc ar hoat, du couchant sur parc
ar Lucou appartenant à adelice Kernevez du midy sur ledit parc an idou, du nord sur le placitre
[13]
dudit lieu.
Autre parc[11]
terre chaude appellé par ar hoat contenant environ deux journeaux[9]
et demy donnant du levant sur un courtil[12]
à chanvre a Sebastien le Berre, du couchant sur le placitre[13]
de laditte morel et consorts, du midy sur parc an idou et du nord sur une garaine appellée goarem arn Kleud charel.
Un petit bois tailly joignant ledit parc au nord contenant environ un quart journal[9]
.
Avec les chemins de servitude ordinaire pour la frequentation des parcs[11]
et pièces de terre des dits advouants chacun suivant qu'il luy compette.
Les dits heritages eschus audit guillaume Rannou comme demisionnaire de louis Rannou son père qui les possedoit en qualité d'héritier de françois Rannou aussi son père, et guillaume Caugant aussi comme heritier de marie masson sa mère.
Tout ce que dessus Guillaume Rannou demeurant au lieu de Creachergué et guillaume caugant demeurant au lieu de Raounic paroissiens d'ergue-gaberic presents devant les soussignés notaires Royaux de la sénéchaussée[14]
de Quimper avec soumission a la juridiction des reguaires[2]
dudit lieu affirment véritable sauf à y augmenter s'il vient à leur connoissance reconnaissant devoirs annuellement de chefrente[15]
audit seigneur Evesque la somme de dix sols payables à chaque terme de St Mathieu ; au payement de laquelle dite cheffrente[15]
et autres devoirs sus déclarés s'obligent
Rannou et Caugant sous obligation de touts leurs biens meubles immeubles presents et futurs [..] contraints sans ommission ny discution biens aquoy ils renoncent et pour presenter cette audit seigneur Evesque en la personne de maistre amelle faisant vocation de procureur fiscal les dits Rannou et Caugant ont nommés à leur procureur Me ... auquel ils donnent tout pouvoir requis ce touchant, ainsy fait et passé à quimper au rapport de martin notaire royal son collègue present sous le sign de Bon[...] picard requerant ledit Guillaume Rannou et Jean René Peruaul [...] dudit guillaume Caugant qui ont dit ne scavoir signer ce de interpellés et les notres ce jour vint sixieme mars mil sept cent quarante avant midy.
Percault | B. Picard | Jezequel | Martin notaire royal
[...@ à quimper le 30 mars 1740. Le receu [...] Billard
3 Copies des actes
Document AD 29 | |||||
4 Commentaires, annotations
- Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3]
- Régaires, s.m.pl. : administration en charge du domaine temporel d'un évêque, propriétaire et seigneur, au même titre que l'aurait été n'importe quel noble propriétaire d'un fief avec justice. Le plus souvent, ils provenaient de donations anciennes faites au cours des âges par des féodaux, qui souhaitant sans doute s'attirer des grâces divines ou se faire pardonner leurs péchés, avaient doté l'église de quelques fiefs avec les revenus en dépendant. Source : amisduturnegouet sur free.fr [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Lods et ventes, s.m.pl, s.f.pl : redevances dues au seigneur en cas de vente d'une censive relevant de son domaine et payées par l'acheteur (lods) et le vendeur (ventes). Source : trésors Langue Française [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Dîme, dixme, s.f. : impôt sur les récoltes, de fraction variable, parfois le dixième, devant revenir au Clergé, prélevé pour l'entretien des prêtres et des bâtiments et les œuvres d'assistance. Son taux, théoriquement d'1/10ème, est généralement inférieur ; il est fréquemment proche d'1/30ème dans notre région (source : glossaire des cahiers de doléances AD29), ou d'1/15ème ("à la quinzième gerbe") lorsque le prélèvement est dû aux Régaires de Quimper. La dîme ne doit pas être confondue avec le Dixième et les Décimes. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Gerbe, s.f. : unité de mesure du blé, composé de 7 à 8 javelles, pour le paiement de la dime (source : histoiresdeserieb.free.fr). Terme de féodalité ; Dîme sur les moissons ; lever la gerbe (source : Littré). Lorsque la Dîme est due aux Régaires de Quimper, le prélèvement "à la quinzième gerbe" indique un taux d'environ 1/15ème. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Auguste François Annibal de Farcy de Cuillé (né le 3 juin 1700 à Cuillé - décédé le 28 juin 1772 à Lorient), fut étudiant à la Sorbonne, diacre en 1731, chanoine, scolastique, puis trésorier du chapitre de Tréguier, remplaça en 1739 Monseigneur de Plœuc du Timeur en tant qu'évêque de Quimper . [Ref.↑]
- Pourpris, s.m. : enceinte, un enclos et parfois une demeure, dans la France de l'ancien régime, et par métonymie l'espace ainsi entouré, c'est-à-dire le jardin. La réalité désignée dépasse celle d'un simple jardin en ce qu'elle recouvre les différents éléments d'un domaine physiquement bien délimité et fermé (mur, fossé, etc.). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4 9,5]
- Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1 10,2 10,3]
- Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 11,5 11,6]
- Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1]
- Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 13,0 13,1 13,2]
- Sénéchaussée, s.f. : juridiction d'un sénéchal ; étendue de sa juridiction. Sénéchal, s.m. : officier royal qui, dans certaines provinces, exerce des fonctions analogues à celles d'un bailli pour la justice, les finances, etc. Source : Dict. DMF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 15,0 15,1]
Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens Date de création : Mars 2010 Dernière modification : 1.11.2014 Avancement : [Développé] Source : Jean-Jacques Pérès, AD |