1636-1740 - Aveux pour la tenue de Creach-Ergué, fief des Regaires - GrandTerrier

1636-1740 - Aveux pour la tenue de Creach-Ergué, fief des Regaires

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§ E.D.F.

Sommaire

Les 7 documents : [Creach-Ergué / Regaires]

1 Introduction

Sous la série 1 G des Archives Départementales de Quimper, sont conservés des documents relatifs aux revenus et propriétés épiscopales dès le 15e siècle. En 1 G 132 on dispose de sept documents ou aveux [1] datés entre 1636 et 1740 qui décrivent les déclarations de rentes des habitants du village de Creac'h-Ergué dont les terres et habitations étaient tenues en fief du Seigneur Evêque de Quimper au travers de l'institution des Regaires [2].

 

Le rassemblement de ces documents a été effectué en 2010 par Jean-Jacques Pérès. Dans la continuité de ce travail, ils sont ici regroupés en rubrique "Fonds d'archives", afin d'être transcrits, annotés et commentés.

Dans le présent article on va en consigner les éléments communs, c'est-à-dire le contexte historique, le vocable utilisé pour le paiement des rentes, les cultures de l'époque, le descriptif des propriétés, les générations successives ...

2 Contexte historique

Tout d'abord un petit bout d'explication sur les Régaires [2] :

« Les régaires, c'est tout simplement le nom qu'on donnait au domaine temporel dépendant d'un évêque et dont il était le seigneur, au même titre que l'aurait été n'importe quel noble propriétaire d'un fief avec justice. Il faut préciser que le mot seigneur n'a pas à l'origine d'autre signification que "celui qui possède la terre". D'où venaient ces biens entrant dans les régaires ? Le plus souvent, ils provenaient de donations anciennes faites au cours des âges par des féodaux, qui souhaitant sans doute s'attirer des grâces divines ou se faire pardonner leurs péchés, avaient doté l'église de quelques fiefs avec les revenus en dépendant.  » (extrait des Amis du Turnegouet)

On retrouve bien dans les documents de Creac'h Ergué la mention du nom du Seigneur Evesque à qui était due une rente annuelle, dite chefrente [3], et des obligations de déclaration et paiement supplémentaire à chaque succession (droit de rachat [4]). Aux 15-17e siècle, l'évêché de Cornouaille disposait des terres en chefrente dans d'autres villages gabéricois : Cutuillic (St-André), Kerho, la Salle-Verte, Kerangueau, Kermorvan, Keralias, Kerurvoas-Kerdevot ; sans oublier le francfief de Kerelan, aujourd'hui sur Ergué-Gabéric et qui à l'époque dépendait de Lanniron.

 

Les différents évêques mentionnés dans les documents et qualifiés de « illustrissimes et revérentissimes » sont :

  • Guillaume Le Prestre, seigneur de Lézonnet, né en 1587 à Concarneau et mort en 1640 à Scaer, fut évêque de Cornouaille de 1614 à 1640.
  • François de Coëtlogon né à Rennes en 1631, mort à Quimper en 1706, fut évêque de Cornouaille de 1668 à 1706. On raconte qu'en tant qu'habitué de la cour de Versailles, il rapporta une histoire de carrosse enlisé près de Quimper, ce qui inspira à Jean de La Fontaine « la fable du chartier embourbé » (1706) : «  C'était à la campagne Près d'un certain canton de la basse Bretagne, Appelé Quimper-Corentin ». A la même époque le père Nicolas Caussin, confesseur de Louis XIII, exilé à Quimper pour avoir mal parlé de Richelieu, qualifiait la basse-Bretagne de « dernière maison de la province ".
  • François-Hyacinthe de Ploeuc du Timeur (1662 - 1739) a vécu son enfance au manoir du Guilguiffin, à Landudec. Remarqué par le père La Chaise, confesseur de Louis XIV, il fut évêque de Cornouaille de 1707 à 1739.
  • Auguste François Annibal de Farcy de Cuillé (né le 3 juin 1700 à Cuillé - décédé le 28 juin 1772 à Lorient), fut étudiant à la Sorbonne, diacre en 1731, chanoine, scolastique, puis trésorier du chapitre de Tréguier, remplaça en 1739 Monseigneur de Plœuc du Timeur en tant qu'évêque de Quimper .

3 Argent et rentes en nature

Dans le document de 1636 la rente annuelle due par les tenanciers de Creach'Ergué, qualifiée d'arrérages ou de censie, est dénommée chefrente [3] dans les six autres documents. Et le montant numéraire est constant : 10 sols tournois répartis entre les deux familles principales. La somme est payable soit à la St-Michel soit à la St-Mathieu. Ce sol tournois était frappé en argent, valant un vingtième de la livre tournois, et lui-même subdivisé en douze deniers.

Une portion de la chefrente de Creach-Ergué est également payable en nature, à savoir quatre carnées [5] de froment. Si la carnée vaut un quart de boisseau, il est par contre difficile d'annoncer l'équivalence en litres qui variait d'une ville à l'autre, mais vraisemblablement un boisseau valait entre 12 et 36 litres.

Si l'on compare la valeur de la chefrente de Creach-Ergué, on constate que les villages de Cutuillic (St-André) et Quillihouarn avaient respectivement une valeur supérieure : « deux pippes de froment, deux pippes et dix combles avoine, vingt trois poulets  », « douze carnées de froment faisant un comble, deux gelines (poulets) et deux combles d'avoine et de quatre livres dix sept sols tournois », la pippe valant 40 boisseaux, et le comble 2/3 d'hectolitres.

 

La chefrente n'est pas la seule obligation des tenanciers de Creac'h-Ergué. La formule complète est : « à devoir de foy et homage [6], droit de chambelenage [7], devoir de rachapt [4], lods et ventes [8], Chefrente [3], et la dixme [9] à la onzieme gerbe [10]. »

Le chambelenage vient de ce qu'autrefois le chambellan, dont l'office est de veiller sur ce qui se passe dans la chambre du roi, assistait à la cérémonie de la foi et hommage des vassaux du roi, et recevait d'eux à cette occasion quelque libéralité. Ce droit qui n'était pas systématiquement appliqué est ici réclamé par le Seigneur Évêque de Quimper.

La dîme est quant à elle perçue sur tous les biens ecclésiastiques. Il s'agit également d'un impôt prélevé sur les récoltes, et il est même précisé  : « toutes especes de bleds ». La formule « Dixme à la quinzième gerbe » indique le taux d'imposition, théoriquement d'1/10ème, mais généralement inférieur, à savoir ici d'1/15ème.

Quand aux variété de blés, les documents de Creac'h-Ergué précisent une culture locale, « le bled noir et niellé [11] ». Si le blé noir [12] ou sarrazin est courant en Bretagne, celle du blé niellé est moins connu : s'agit-il d'une maladie noircissant les plants de blé ou d'une culture à part entière ?

4 Descriptif des lieux

La toponymie du lieu Crea'ch-Ergué est assez constante dans les sept aveux étudiés : généralement orthographié Crechergué, suivi du suffixe Huellaff (d'en haut) et Izellaff. Dans le document on trouve une mention de « gorré creach ergue » , « gorre guer creach Ergue », s'agit-il d'une 3e hameau ? En tant que zone non habitée, il est aussi question d'une montagne dit "Menez crechergué". On notera également que dans le document de 1681, le nom de la paroisse est libellé « Ergue guabellic » alors que le nom Erguégaberic est utilisé par ailleurs.

La maison principale de Creach-Ergué Izella est dénommé « Ty anné » (maison de ?), est constituée de deux étage, dispose d'une cheminée, et est recouvert d'un toit de chaume. En effet la formule consacrée est « couverte de gleds », car le gled [13], à l'origine l'iris jaune des marais, désignait la chaume de seigle.

Les autres dépendances du hameau sont : une aire (à battre), des longères, un apenty, un placitre [14] (une cour intérieure), un courtil [15] (jardin), un pourpris [16] (petit champ clos) ...

 

On note aussi près des habitations une « issue, court ou porz à fembroix » [17] qui n'a rien à voir avec des framboises, mais dont le terme Fembroix ou Framboy désigne le tas de fumier fait de débris végétaux.

Les champs inclus dans le fief des Régaires sont également inventoriés en tant que « Parcou [18] et se répartissent en deux catégories : les « terres chaudes » [19] (exploitées en rotation triennale, blé noir, seigle, avoine) et les « terres froides » [20] (terres pauvres, landes servant de pâturage d'appoint,).

Parmi les champ on note un « Parc ar forn » (champ du four) qui semble indiquer qu'un four à pain existait au village. Ce four, qui existe encore aujourd'hui, n'est pas intégré dans les inventaires des propriétés immeubles inscrites dans le fief de Creac'h-Ergué, ce qui témoigne du fait que les Régaires ne géraient qu'une partie du village de Creac'h Ergué.

5 Les successions

Les habitants de Creach-Ergué sont dénommés « Advouants » dans les documents dits aveux [1] où ils reconnaissent les héritages et successions. Les premiers d'entre eux sont Daniel Couzon, Alain le Bronnec et François Nicot habitant le village en 1636. En 1643 on trouve Alain Le Bronnec (fils de Jean) et François Nicot, et également Alain Morel veuf d'Adelice Cozon (parente de Daniel Couzon?).

En 1656 on voit apparaitre aux coté d'Alain Le Bronnec, Louis Morel fils d'Alain. En 1679 c'est au tour du déclarant François Rannou épouse de Françoise Morel (soeur de Louis ?).

 

En 1684 les déclarants sont Louis Caugant, mari de Marie Le Masson, de Creac'h-Ergué, et Guillaume Le Berre de Briec.

En 1710 Louis Caugant est toujours présent. Guillaume Le Berre est remplacé par sa veuve Catherine Moisan. Et Louis Rannou remplace son père François et sa mère Françoise Morel.

En 1740 Guillaume Caugant et Guillaume Rannou, remplacent leurs pères respectifs prénommés Louis.

6 Annotations

  1. Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
  2. Régaires, s.m.pl. : administration en charge du domaine temporel d'un évêque, propriétaire et seigneur, au même titre que l'aurait été n'importe quel noble propriétaire d'un fief avec justice. Le plus souvent, ils provenaient de donations anciennes faites au cours des âges par des féodaux, qui souhaitant sans doute s'attirer des grâces divines ou se faire pardonner leurs péchés, avaient doté l'église de quelques fiefs avec les revenus en dépendant. Source : amisduturnegouet sur free.fr [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
  3. Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2]
  4. Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1]
  5. Carnée, s.f. : mesure pour les grains. A priori équivalent au quart de boisseau, une mesure ancienne de matières sèches. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  6. Foi et hommage, s.f. et s.m. : le vassal devait la foi et l'hommage, lorsqu'il entrait en possession de la terre, et lorsque le seigneur le demandait. La foi traduisait un lien personnel ; l'hommage, une reconnaissance du fief (Dict. de l'Ancien Régime). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  7. Chambelenage, chambellage, s.m. : vient de ce qu'autrefois le chambellan, dont l'office est de veiller sur ce qui se passe dans la chambre du roi, assistait à la cérémonie de la foi et hommage des vassaux du roi, et recevait d'eux à cette occasion quelque libéralité. Les seigneurs particuliers avoient aussi autrefois la plûpart leurs chambellans, lesquels exigeaient un droit des vassaux du seigneur, pour les introduire dans sa chambre lorsqu'ils venaient faire la foi et hommage ; droit que les seigneurs ont appliqué à leur profit, depuis qu'ils ont cessé d'avoir des chambellans en titre. Le droit de chambellage est réglé différemment par les coutumes, tant pour la quotité du droit, que pour la qualité de ceux qui le doivent, et les cas où il est dû. Les coutumes de Hainaut et de Cambrai appellent ce droit chambrelage; et celle de Bretagne, chambellenage.Source : Dict. raisonné des sciences, des arts et des métiers. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  8. Lods et ventes, s.m.pl, s.f.pl : redevances dues au seigneur en cas de vente d'une censive relevant de son domaine et payées par l'acheteur (lods) et le vendeur (ventes). Source : trésors Langue Française [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  9. Dîme, dixme, s.f. : impôt sur les récoltes, de fraction variable, parfois le dixième, devant revenir au Clergé, prélevé pour l'entretien des prêtres et des bâtiments et les œuvres d'assistance. Son taux, théoriquement d'1/10ème, est généralement inférieur ; il est fréquemment proche d'1/30ème dans notre région (source : glossaire des cahiers de doléances AD29), ou d'1/15ème ("à la quinzième gerbe") lorsque le prélèvement est dû aux Régaires de Quimper. La dîme ne doit pas être confondue avec le Dixième et les Décimes[Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  10. Gerbe, s.f. : unité de mesure du blé, composé de 7 à 8 javelles, pour le paiement de la dime (source : histoiresdeserieb.free.fr). Terme de féodalité ; Dîme sur les moissons ; lever la gerbe (source : Littré). Lorsque la Dîme est due aux Régaires de Quimper, le prélèvement "à la quinzième gerbe" indique un taux d'environ 1/15ème. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  11. Nielle, s.f. : plante dont on distingue plusieurs espèces, l'une étant appelée Herbe aux épices ou Herbe aromatique. On cultive une autre espèce de nielle, à cause de la beauté de sa fleur. Les Jardiniers lui donnent le nom de Cheveux de Vénus. La semence de toutes les espèces de nielle a une odeur âcre et piquante. Elle est apéritive, fait couler la pituite, et facilite l'expectoration. On donne encore le nom de Nielle à une plante d'un genre différent, et qui croît dans les blés. Sa semence est noire, et communique cette couleur au pain fait avec le blé dans lequel elle se trouve quelquefois mêlée. Ce pain est mal-sain, et cause des vertiges & des étourdissements. Source : Dict de l'Académie  [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  12. Blé noir, sarrazin, s.m. : une des 3 céréales majeures, introduite au 16ème siècle en Bretagne. Cette céréale du pauvre poussait vite (100 jours) : s'il était semé tôt en saison (mars) ce qui était possible dans un climat doux comme en Bretagne, une deuxième récolte pouvait être effectuée dans l'année en semant en juin. Il était consommé sous forme de galettes. Source : Dictionnaire de l'Ancien Régime [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  13. Glé, s.m. : chaume ; en Bretagne, glé se dit encore pour signifier chaume de paille ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. Le mot "gled" est issu du latin gladiolus (épée courte) et aussi gladius (glaïeul) à cause de sa forme lancéolée des feuilles de cette plante. Ce glaïeul n'est autre que l'iris jaune des marais. A la fin du XIe siècle, en ancien français, il se nomme "glaid" et vers 1160, "glai", en Bretagne c'est le "gled". Il désigne le glaïeul (iris des marais) jusqu'au XVIIIe s., plus tard au XIXe s. le "gled" est à la fois: iris des marais, carex (laîche), roseaux et joncs, c'est à dire, les végétaux de zones humides, servant à couvrir, maisons et dépendances. Le mot évolue en "glé" au XIXe s. et les maisons couvertes de végétaux deviennent des chaumières. Le chaume était bien connu autrefois, c'était le chaume du seigle, matière noble réservée à la toiture des petits manoirs et aux habitations. Source : Michel Mauguin. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  14. Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  15. Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  16. Pourpris, s.m. : enceinte, un enclos et parfois une demeure, dans la France de l'ancien régime, et par métonymie l'espace ainsi entouré, c'est-à-dire le jardin. La réalité désignée dépasse celle d'un simple jardin en ce qu'elle recouvre les différents éléments d'un domaine physiquement bien délimité et fermé (mur, fossé, etc.). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  17. Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  18. Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  19. Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  20. Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]




Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens

Date de création : Mars 2010    Dernière modification : 14.05.2010    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]