1736 - Minu du seigneur de La Marche pour le manoir et le moulin de Creongard - GrandTerrier

1736 - Minu du seigneur de La Marche pour le manoir et le moulin de Creongard

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Catégorie : Archives    
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§ E.D.F.
Un minu [1] ou dénombrement du manoir et moulin de Crec'h Congar (orthographié Creongard), près de Pennerven, par François-Louis de La Marche pour le compte du seigneur héritier de Kerhoent et du Rumain.
Autres lectures : « Les moulins d'Ergué-Gabéric » ¤ « Recherches d'Henri Chauveur sur les traces du moulin de Crec'h Congar » ¤ « 1489 - Concession de construction du moulin de Kerhelan » ¤ « Toponymie de Crec'h Congar » ¤ « Cartographie de Crec'h Congar » ¤ « Les de La Marche, nobles de Kerfort et de Lezergué, 17e-18e siècles » ¤ « Jean-François de La Marche (1729-1806), dernier évêque de Léon » ¤ « 1808 - Saisie du moulin de Penerven * » ¤ « Espace Laurent Quevilly / Ouest-France » ¤ « Les Coatanfao sur le site de Kerhoent » ¤

1 Présentation

Ce document de 1736, conservé aux Archives du Finistère, est intéressant à plus d'un titre : l'existence du manoir et le fonctionnement récent du moulin, les villages d'Ergué-Gabéric et de Penmarc'h détenus par les seigneurs de Kerhoent (Nord-Finistère), le rôle du chef d'armes de La Marche né à Kerfors et son titre de chevalier de St-Lazare.

A. Manoir et moulin en ruines

La première propriété déclarée dans ce minu [1] est « Le lieu et manoir noble de Creongard avec la meterie, apartenances et dependances, situé en la paroisse d'Ergué-Gaberic ». Il est vraisemblable que ce manoir et lieu noble de Creongard (aka Crec'h Congar ou Kenec'hcongar) était sur les hauteurs du lieu connu aujourd'hui sous le toponyme Pennervan.

Dans le vallon en contrebas de Pennervan, le moulin est quant à lui désigné sous le double nom de Crec'h-Congar et de Pennervan : « Le moulin dépendant du dit manoir appelé le moulin de Benerven autrement Creongard ». C'est en 1733 que le moulin arrête définitivement de fonctionner : « presentement chommant estant tombé en ruine depuis environ trois ans. Ne meritant pas d'estre relevé par raport au peu de mouteaux [2] qui en sont sujets ».

Ces mouteaux [2] étaient les paysans et roturiers locaux qui étaient forcés de venir moudre leur grain au moulin. Malheureusement les nombreux moulins concurrents voisins (Kerelan, Cleuyou, Coutily, St-Denis), toujours en activité, ont mis en faillite celui de Crec'h Congar.

Voici ce qui reste du moulin en 2005, un bosquet et un petit cours d'eau : « Recherches d'Henri Chauveur sur les traces du moulin de Crec'h Congar » ¤ 

 

B. Les seigneurs de Kerhoent

Hormis Crec'h Congar (et quelques lieux-dits de Penmarc'h-Tréoultré et de St-Guénolé), trois autres villages d'Ergué-Gabéric (Kerfrez, Kerhamus et Sulvintin) sont dénombrés comme détenus par le même propriétaire héritier à savoir « Messire Charles Yves Le Vicomte, seigneur comte du Rumain, héritier principal et noble de dame Julienne de Kerhoent de Coatanfao [3], dame comtesse de Rumain, sa mère ».

Ces sieurs et dames sont bien connus de Laurent Quevilly, correspondant d'Ergué-Gabéric dans les années 1980, car Kerhoant, à cheval sur Saint-Pol-de-Léon et Plougoulm, est le berceau de sa famille bretonne. Sur son site il est aussi précisé que « Le comte du Rumen, marquis de Coetanfao, fils de Julienne de Quechoent, possédait le lieu de Lézébeul en Ergué-Gabéric » [4].

Guy Autret, sieur de Missirien, propriétaire au 17e siècle du château de Lézergué en Ergué-Gabéric, est l'auteur d'une généalogie de cette branche [5]. Le généalogiste gabéricois était en relation avec le marquis de Molac [6] qui épousa en 1616 une Renée de Kerhoent.

C. François-Louis de La Marche

François-Louis de La Marche [7], né en 1691 à Kerfors en Ergué-Gabéric, est le père du dernier évêque de Léon Jean-François de La Marche.

En 1736 François-Louis est « demeurant à Quimper paroisse de St Julien », car les manoirs de Kerfors et de Lezergué n'étaient pas été confortables. Ayant le titre de chevalier de St-Lazare [8], il appartient à une société nobiliaire et militaire privilégiée.

Quels étaient les rapports entre François-Louis de La Marche et le marquis de Coatanfao et de Kerhoent ? Y avait-il une relation d'argent, le deuxième était-il en dette vis-à-vis du premier ? En tous cas le seigneur de La Marche agit comme représentant des Kerhoent, il paie les droits de « rachapt [9] auquel effet il affecte et hypoteque tous les villages cy devant mentionnés ». Par cette opération financière, les propriétés d'Ergué-Gabéric et du pays bigouden ont vraisemblablement changé de mains.

C'est son fils, prénommé François-Louis également, qui va restaurer le château de Lezergué, travaux achevés vers 1772-1773. À la Révolution François-Louis II et son fils cadet Joseph-Louis-René, officier des dragons, sont considérés comme émigrés. Ils se réfugient aux Antilles, sur l'île Grande-Terre de la Guadeloupe. En 1808 l'ancien moulin, propriété des émigrés, sera saisi et mis aux enchères : « l'ancien moulin de Penherven, possédé à titre de domaine congéable ... en ruine ». À noter que cet acte de saisie sur les de La Marche concernait aussi le château de Lezergué et le moulin de St-Denis.

2 Transcriptions

Page 1 :

Ce jour sixiesme feuvrier avant midy l'an mil sept cents trente six devant nous notaires Royaux de la Sénéchaussée [10] de Quimper avec soumission y jurée a comparu messire François Louis chef de nom et d'armes de La Marche [7], seigneur dudit lieu, chevalier de St Lazarre [8] demeurant à Quimper paroisse de St Julien, faisant pour Messire Charles Yves Le Vicomte, seigneur comte du Rumain, héritier principal et noble de dame Julienne de Kerhoent de Coatanfao [3], dame comtesse de Rumain, sa mère, lequel dit sieur de La Marche, en la ditte qualité, déclare que pour paruission de l'elligement du rachapt [9] acquis au Roy, par le décès arrivé à la ditte dame comtesse du Rumain dans le mois de janvier de l'année mil sept cents trente cinq, il fournit le présent bref minu [1] à noble homme Guillaume René Billoart receveur du domaine du Roy à Quimper ; des terres et héritages dont est morte propriestaire sous la ditte sénéchaussée [10] de Quimper la ditte dame comtesse du Rumain desquels biens le dénombrement sommaire suit.

Le lieu et manoir noble de Creongard avec la meterie, apartenances et dependances, situé en la paroisse d'Ergué-Gaberic, tenu à ferme par Marie Credou veuve pour en payer par arrêt ferme la somme de cent soixante cinq livres ; et en outre il est deub cinq sols de cheffrente [11] sur le dit manoir à la recette du domaine de Quimper.

Le moulin dépendant du dit manoir appelé le moulin de Benerven autrement Creongard avec les biais et moutaux [2] presentement chommant estant tombé en ruine depuis environ trois ans. Ne meritant pas d'estre relevé par raport au peu de mouteaux qui en sont sujets ; et depend dudit moulin un petit (...) affermé verbalement à la ditte Marie Credou six livres.

Le lieu et manoir noble de Kerfrez en la ditte paroisse tenu à domaine congeable [12] par Noel Jourdren et Jeanne Le Bars veuve pour payer par an de rente convenancière seize livres, 9 sols par

Page 2 :

argent ; quinze combles [13] froment, quinze combles [13] seigle, seize combles [13] avoine ; huit chapons [14] ; corvées ordinaires et suite de moulin.

Le lieu et manoir noble de Kerancamus ditte paroisse tenu à titre de domaine congéable [12] par Jeanne Le Desnial ; pour payer de rente foncière dix huit livres en argeant.

Un ferme située eu village de Sulvintin ditte paroisse tenu à titre de domaine congéable [12] par Denis Lemeur et Guenolé Le Bars ; pour payer par an huit combles [13] de froment ; seize combles [13] de seigle ; seize combles [13] d'avoine ; quatre chapons [14], corvées ordinaires et suite de moulin.

Le manoir et seigneurie de Kerezdrec ou Portlambert situé en la paroise de Tréoultré ... de Penmarc'h tenu audit titre convenant congeable [12] par Henry Jegou pour payer par an la somme de cent huit livres.

Le lieu du Ruaultbihan situé en la paroisse de Landudec tenu à titre de domaine congeable [12] par Guillaume Plouhinec pour payer par an huit combles [13] froment, douze boissaux [15] de seigle, seize boissaux [15] d'avoine, deux chapons [14] ; un gattau et une raze de seigle pour droit de champart [16].

Une tenue ditte Teiz huelaf situé au village de Kernizon en la paroisse de Pluguffan tenu par Marc Lazaus pour payer par an de rente convenantière quatre livres quatre sols en argeant, deux chapons [14] et corvées.

 

Suite de page 2 :

Ensuivent les chefrentes [11] dépendantes de la terre de Kerezdrec.

La somme de cinquante quatre sols de cheffrente [11] avec la seigneurie d'éligence sur le village de Kerezrec.

Item deux merlus seigs sur la prée de Kerezrec.

Item pareille seigneurie d'éligence avec dix sols tournois [17] de cheffrente [11] sur terres aux issues [18] du dit village.

Item une livre quatre sols sur terre au village de Keroullec avec pareille seigneurie d'éligence.

Plus quatre sols tournois [17] dus sur courtil [19] audit village

Page 3 :

Plus pareille seigneurie d'éligence aux quatre sols de cheffrente [11] aux issues [18] dudit village.

Item cinq sols tournois [17] avec pareils droits que dessus sur terres aux issues de la Croix Duanoal près le dit village.

Item trois sols neuf deniers tournois [17] sur terres aux issues [18] du moulin de Querlesquestoric.

Item quinze sols pareille cheffrente [11] que dessus dus sur maison de Péronelle Le Page (...) en la ditte paroisse.

En la trève de Saint Guénolé, paroisse de Beuzec Capcaval.

La seigneurie d'éligence avec sept sols tournois [17] sur terre au village de Keruillon.

Item pareils droits que dessus avec huit sols quatre deniers sur terres de Mathieu Salaun (...) audit village.

Item pareils droits que dessus avec vingt deux sols tournois [17] sur terres de Corentin Kercoent (...) audit village.

Plus pareils droits avec cinq sols sept deniers obolle sur terres de Jean Le Guen (...) audit village.

La seigneurie d'éligence avec cinq sols tournois [17] de chefrente [11] sur le moulin de Kerleuen en la paroisse de Pluguffan.

Lequel présent minu le dit seigneur de La Marche en la ditte qualité affirme véritable s'obligeant au payement du rachapt [9] auquel effet il affecte et hypoteque tous les villages cy devant mentionnés et tous les autres biens meubles, immeubles du dit seigneur comte du Rumain à (...)

Page 4 :

y estre contraint aux termes des ordonnances royalles, et coutumes du pays ; et pour présenter ledit minu audit sieur Billaoert soit conventionelement ou judicalement ledit seigneur de La Marche a institué à son procureur prévôt Me ___________ auquel il donne toute procuration nécessaire cy touchant ; fait et passé à Quimper au raport de Martin notaire royal, son collègue présent, sous sign dudit seigneur De Lamarche et (...) les dits jours et an que devant

François Louis de La Marche chevalier de St Lazare.

Legorgeu, notaire royal ; Marti, notaire royal.

Controllé à Quimper le 9 fevrier 1736. Reçu douze sols. Merien, comm.

Somme recue de domaine du Roy de la sénéchaussée [20] de Quimper, ... Billoart.

Note: Le 6 feuvrier 1736, acte de dénombrement du présent minu (...) des domaines de Quimper.


3 Originaux

Lieu de conservation :
  • Archives Départementales du Finistère.
  • Cote 32 J 70.
 

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4 Annotations

  1. Minu, menu, s.m. : terme d'usage en Bretagne, pour exprimer la déclaration et le dénombrement que le nouveau possesseur à titre successif doit donner par le menu à son seigneur, des héritages, terres et rentes foncières qui lui sont échus à ce titre, et qui sont sujets à rachat, pour faire la liquidation de ce droit. Source: Dictionnaire Godefroy 1880. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
  2. Mouteaux, moutaux, s.m. pl : paysans et roturiers astreints à suivre un moulin et venir y faire moudre leurs grains et entretenir les fossés et le batîment. Ils constituaient « le destroit » du moulin, terme qui signifiait aussi bien le territoire autour du moulin que les gens qui y habitaient. Les moutaux étaient vendus avec le moulin; un moulin sans ses moutaux ne valait rien. Ces moutaux comprenaient des catégories différentes : des domaniers et des métayers du détenteur du moulin, des censitaires et des hommes de fief, et aussi des étrangers à la seigneurie du détenteur du moulin. Source : Jean Gallet, « La seigneurie bretonne (1450-1680) ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
  3. Julienne de Kerhoent, dernier enfant de Sébastien de Kerhoent et de Marie Renée de Kergoët, se maria le 4 mai 1688 avec Yves Charles Le Vicomte, Vicomte du Rumen. [Ref.↑ 3,0 3,1]
  4. Source "Propriété Lézebel / Kerhoent" : B 495, Comparants de liquidation de gains pour Dame julienne de Kerhoent, comtesse du rumen, contre jean Le Calvez. [Ref.↑]
  5. La généalogie des Kerhoant de Coëtanfao par Guy Autret conservée à la bibliothèque nationale sous la cote Fr 299128. [Ref.↑]
  6. Sébastien, marquis de Rosmadec, comte des Chapelles et de Crozon, baron de Molac, de Tyvarlen, de Pontecroix, ...., chevalier de l'Ordre du Roi, fut gouverneur de Quimper en 1634 et de Dinan en 1643. Le blason des Rosmadec était : « palé d'argent et d'azur de six pièces ». Fils de Sébastien I de Rosmadec et de Françoise de Montmorency-Hallot, il est né en et épousa Renée de Kerhoent en 1616. Sébastien II de Rosmadec fut un protecteur des lettres et, ami de Pierre d'Hozier et d'Autret de Missirien, il s'intéressa aux recherches généalogiques. Son fils Sébastien III sera gouverneur de la ville de Nantes. [Ref.↑]
  7. François Louys De La Marche, seigneur de Lezergué et de Kerfors. Naissance le 07/08/1691 à Kerfors en Ergué Gabéric. Mariage le 26/02/1715 à Botmeur, rattachée à la paroisse Berrien, avec Marie Anne de Botmeur. Décès à Quimper le 21/02/1738. [Ref.↑ 7,0 7,1]
  8. L’ordre de Saint-Lazare de Jérusalem, ou ordre des hospitaliers de Saint-Lazare de Jérusalem, est un ordre hospitalier fondé à Jérusalem aux XIe ou XIIe siècle pour accueillir les pèlerins atteints de la lèpre. Au XIIe siècle, l'ordre se transforma à nouveau et devint alors un ordre religieux à la fois de chevaliers et d'hospitaliers, cette fois-ci soumis au pape. Au XVe siècle, l'ordre est devenu chapitral et indépendant. Puis vers le début XVIIe, il se transforme en une société nobiliaire et militaire privilégiée, attaché au roi, et demeurera tel jusqu'à la Révolution Française. Supprimé par cette Révolution, il ressuscita sous la Restauration, le titre de protecteur de l’ordre étant alors donné à Louis XVIII. [Ref.↑ 8,0 8,1]
  9. Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,0 9,1 9,2]
  10. Sénéchaussée, s.f. : juridiction d'un sénéchal ; étendue de sa juridiction. Sénéchal, s.m. : officier royal qui, dans certaines provinces, exerce des fonctions analogues à celles d'un bailli pour la justice, les finances, etc. Source : Dict. DMF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1]
  11. Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 11,5 11,6]
  12. Domaine congéable, s.m. : mode de tenue le plus fréquent en Cornouaille et en Trégor au Moyen-Age pour la concession des terres. Ces dernières constituent le fonds et restent la propriété des seigneurs. Par contre les édifices sont concédés en propriété aux domaniers par le propriétaire foncier (généralement noble) qui peut, en fin de bail, congéer ou congédier les domaniers, en leur remboursant la valeur différentielle des édifices nouveaux ou améliorés. Cela comprend tout ce qui se trouve au dessus du roc nu, notamment les bâtiments, les arbres fruitiers, les fossés et talus, les moissons, les engrais. Ce régime qui ne sera pas supprimé à la Révolution malgré les doléances de certaines communes bretonnes, sera maintenu par l'assemblée constituante en 1791, supprimé en août 1792 et re-confirmé en 1797. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1 12,2 12,3 12,4]
  13. Comble, s.f. et adj. : mesure de capacité pour les grains, probablement la mine comble, c'est-à-dire 6 boisseaux ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. En région quimpéroise le terme comble est plutôt donné comme équivalent d'un grand boisseau comble, par opposition à un simple boisseau ras. Soit précisément 67 litres pour le froment, 82 pour le seigle, et 80 pour l'avoine [¤source : Document GT de 1807]. La comble se distincte de la raze ; le terme est utilisé aussi comme adjectif pour préciser que la hauteur en son milieu dépasse le bord de récipient de mesure, par opposition à l'adjectif "rase". [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 13,0 13,1 13,2 13,3 13,4 13,5 13,6]
  14. Chapon, s.m. : jeune coq chatré. Source : Dictionnaire du Moyen Français. Utilisé comme moyen de paiement de rentes ou redevances. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 14,0 14,1 14,2 14,3]
  15. Boisseau, s.m. : mesure de capacité pour les matières sèches, les grains surtout. Sa contenance varie beaucoup suivant les produits et les localités et aussi suivant que la mesure est rase ou comble [¤source : AD Finistère, glossaire des cahiers de doléances]. La précision « Mesure du Roi » indique la volonté d'uniformiser les disparités, avant que le poids en mesure décimale ne soit adopté à la Révolution. Avant uniformisation, chaque ville ou village avait ses poids et ses mesures particuliers. Dans certains cantons, et plus particulièrement en Bretagne on était obligé d'avoir jusqu'à six mesures différentes dans son grenier pour procéder aux pesées. Par exemple le boisseau ras pour le froment contenait 11,2 litres à Morlaix et 107,1 litres à Landevennec [¤source : Wikipedia]. La mesure de Quimper était établie comme suit : 67 litres pour le froment et le seigle, 82 pour l'avoine et 79 pour le blé noir [¤source : Document GT de 1808] ou alors 67 litres pour le froment, 82 pour le seigle, et 80 pour l'avoine [¤source : Document GT de 1807]. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 15,0 15,1]
  16. Champart, s.m. : redevance seigneuriale, proportionnelle à la récolte. Droit féodal qu'a le seigneur de lever une partie de la récolte de ses tenanciers ; [¤source : Dictionnaire du Moyen Français].  [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  17. Tournois, thournois, adj. : désigne la monnaie de l'Ancien Régime frappée en argent, un sol valant un vingtième de la livre tournois. Le sol est lui-même subdivisé en 12 deniers. La livre tournois fut d'abord utilisée avant le 13e siècle à l'abbaye de Saint-Martin de Tours où l'on frappait des deniers dits "tournois". Source : Wikipedia [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 17,0 17,1 17,2 17,3 17,4 17,5 17,6]
  18. Issues, issue, s.f. : terre non cultivée d'un village servant à la circulation entre les habitations, les chemins et les champs ; les issues communes de villages pouvaient être utilisées par les plus pauvres pour faire "vaguer" leurs bestiaux ou ramasser du bois pour se chauffer. Lorsqu'un village est tenu en domaine congéable, les "issues et franchises" peuvent être incluses dans les aveux de déclaration des droits et rentes. Les inventaires et dénombrements contiennent également l'expression "aux issues" qui désigne l'éloignement par rapport au centre du village. Dans les descriptifs d'habitations, le terme "issues" désigne les portes et accès. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 18,0 18,1 18,2]
  19. Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  20. Sénéchaussée, s.f. : juridiction d'un sénéchal ; étendue de sa juridiction. Sénéchal, s.m. : officier royal qui, dans certaines provinces, exerce des fonctions analogues à celles d'un bailli pour la justice, les finances, etc. Source : Dict. DMF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]


Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric.

Date de création : Juillet 2012    Dernière modification : 7.02.2018    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]