1643 - Aveu d'Alain Morel et autres aux Régaires pour Gorré Quer Creachergué - GrandTerrier

1643 - Aveu d'Alain Morel et autres aux Régaires pour Gorré Quer Creachergué

Un article de GrandTerrier.

Jump to: navigation, search
Catégorie : Archives    
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullorange.gif [Développé]
§ E.D.F.

Sommaire

En savoir plus : [1636-1740 - Aveux pour la tenue de Creach-Ergué, fief des Regaires]

1 Résumé des sources

« 1643 Aveu de Alain Morel vf Adelice Cozon, de Alain Le Bronnec succ. p. Jean, de François Nicot x Catherine Le Guenel fa de Bleuette Omnes » (Inventaire Bernard Vayssette CGF).

 

Aveu [1] de Alain Morel, Alain Le Bronnec, de François Nicot aux Régaires [2] de Quimper pour Gorré Quer Creachergué le 28 août 1643. Document conservé aux Archives départementales du Finistère, série 1 G 132.

2 Transcription

Feuillet séparateur :

28 aoust 1643

Ergue gaberic | gorré creach ergué | Allain Morel | cheffrante [3] 4 carnées [4] froment et la dixme [5] a la quinzieme gerbe [6] de tous bleds [7] fort bled [7] noir [8] et niellé [9]

Ergue gaberic | gorré creach ergue

Aveu [1] d'alain morel pere et garde naturel de ses enfants avec adelice cozou, et alain le bronnec tant pour luy que francois nicot et catherine le guenel sa femme leur cheu scavoir

audit morel audit nom de la dame cozou, audit bronnec de Jean bronnec son père

a la femme dudit nicot de bleuette Omnès sa mère

à foy homage [10] sans devoir de rachapt [11] ny bail au franc fief [12] des regaires [2]

La dixme [5] a la quinzième gerbe [6]

Une tenue [13] audit village de gorré quer creachergué

Item leur portion d'une montagne nomée Menez creachergué

en commun et indivis avec Jean le Masson demeurant en l'autre bout dudit village appelés fons creach quer hergué

Chefrente [3] au premier janvier quatre carnées [4] froment

Document principal :

Mineu [14] et adveu [1] de terres et herritaiges dudit Allain Morel père, [...] mariage [...] | et allain le bronnec | [...] françois nicot [...] leguenel [...] a foy et homaige [10] [...] sainct siege apostollique [...] de la ville

Scavoir

Soubs maison, aire, coutils [15], jardins et pourpris [16] [...] journal [...]

[...] quatre [...] journaux [17] de terres froides [18]

Item, un parc [19], [...] journaux [17] de terres chaudes [20]

[...] quatre [...] journaux [17] de terres froides [18]

[...] joignant [...] Montagne nommé Menez [...]

Item [...] Montaigne nommée Menez [...] Jan le Masson [...]

Dessus lequel [...] Adellice Cozou sa femme dudit bronnec par la succession de deffunct audit Jan bronnec [...] Nicot par la succession de deffunct [...]

Devant nous notaire de la Cour et juridiction des Reguaires [2] [...] avec submission prorogation de juriduction y jurée ont comparu [...] allain Morel [...] allain le bronnec [...] françois Nicot [...] de gorre guer creach Ergue en la paroisse Ergue gaberic lequel [...] cheffrante [3] [...] jour de janvier [...] sous les obligations et hipothèque [...] morel et bronec [...]

[...] Le vingt et huict jour d'aousr mil six cents quarante et trois appres Midy [...]

3 Copies des actes

4 Commentaires, annotations

  1. Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
  2. Régaires, s.m.pl. : administration en charge du domaine temporel d'un évêque, propriétaire et seigneur, au même titre que l'aurait été n'importe quel noble propriétaire d'un fief avec justice. Le plus souvent, ils provenaient de donations anciennes faites au cours des âges par des féodaux, qui souhaitant sans doute s'attirer des grâces divines ou se faire pardonner leurs péchés, avaient doté l'église de quelques fiefs avec les revenus en dépendant. Source : amisduturnegouet sur free.fr [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
  3. Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2]
  4. Carnée, s.f. : mesure pour les grains. A priori équivalent au quart de boisseau, une mesure ancienne de matières sèches. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1]
  5. Dîme, dixme, s.f. : impôt sur les récoltes, de fraction variable, parfois le dixième, devant revenir au Clergé, prélevé pour l'entretien des prêtres et des bâtiments et les œuvres d'assistance. Son taux, théoriquement d'1/10ème, est généralement inférieur ; il est fréquemment proche d'1/30ème dans notre région (source : glossaire des cahiers de doléances AD29), ou d'1/15ème ("à la quinzième gerbe") lorsque le prélèvement est dû aux Régaires de Quimper. La dîme ne doit pas être confondue avec le Dixième et les Décimes[Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1]
  6. Gerbe, s.f. : unité de mesure du blé, composé de 7 à 8 javelles, pour le paiement de la dime (source : histoiresdeserieb.free.fr). Terme de féodalité ; Dîme sur les moissons ; lever la gerbe (source : Littré). Lorsque la Dîme est due aux Régaires de Quimper, le prélèvement "à la quinzième gerbe" indique un taux d'environ 1/15ème. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,0 6,1]
  7. Bled, blé, s.m. : terme générique désignant les céréales. Pour désigner une céréale en particulier, on trouve souvent l'expression "bled avoine", "bled seigle", etc. Source : Dictionnaire de l'Ancien Régime sous la direction de Lucien Bély (PUF). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1]
  8. Blé noir, sarrazin, s.m. : une des 3 céréales majeures, introduite au 16ème siècle en Bretagne. Cette céréale du pauvre poussait vite (100 jours) : s'il était semé tôt en saison (mars) ce qui était possible dans un climat doux comme en Bretagne, une deuxième récolte pouvait être effectuée dans l'année en semant en juin. Il était consommé sous forme de galettes. Source : Dictionnaire de l'Ancien Régime [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  9. Nielle, s.f. : plante dont on distingue plusieurs espèces, l'une étant appelée Herbe aux épices ou Herbe aromatique. On cultive une autre espèce de nielle, à cause de la beauté de sa fleur. Les Jardiniers lui donnent le nom de Cheveux de Vénus. La semence de toutes les espèces de nielle a une odeur âcre et piquante. Elle est apéritive, fait couler la pituite, et facilite l'expectoration. On donne encore le nom de Nielle à une plante d'un genre différent, et qui croît dans les blés. Sa semence est noire, et communique cette couleur au pain fait avec le blé dans lequel elle se trouve quelquefois mêlée. Ce pain est mal-sain, et cause des vertiges & des étourdissements. Source : Dict de l'Académie  [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  10. Foi et hommage, s.f. et s.m. : le vassal devait la foi et l'hommage, lorsqu'il entrait en possession de la terre, et lorsque le seigneur le demandait. La foi traduisait un lien personnel ; l'hommage, une reconnaissance du fief (Dict. de l'Ancien Régime). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1]
  11. Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  12. Franc fief, s.m. : droit exigé d'un roturier qui fait l'acquisition d'un fief. Payé au roi, il est en principe fixé à une année de revenu sur vingt. Il est aussi versé lors de la transmission du fief après une année de jouissance. En 1771, le droit de franc fief, dont certains pays étaient exempts, est étendu à l'ensemble du royaume. Source Yeurch/histoirebretonne [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  13. Tenue, s.f. : héritage roturier dépendant d'un seigneur (lexique Doléances, Archives Départementales du Finistère). Possession ; propriété rurale ; contenance (dictionnaire Godefroy 1880). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  14. Minu, menu, s.m. : terme d'usage en Bretagne, pour exprimer la déclaration et le dénombrement que le nouveau possesseur à titre successif doit donner par le menu à son seigneur, des héritages, terres et rentes foncières qui lui sont échus à ce titre, et qui sont sujets à rachat, pour faire la liquidation de ce droit. Source: Dictionnaire Godefroy 1880. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  15. Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  16. Pourpris, s.m. : enceinte, un enclos et parfois une demeure, dans la France de l'ancien régime, et par métonymie l'espace ainsi entouré, c'est-à-dire le jardin. La réalité désignée dépasse celle d'un simple jardin en ce qu'elle recouvre les différents éléments d'un domaine physiquement bien délimité et fermé (mur, fossé, etc.). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  17. Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 17,0 17,1 17,2]
  18. Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 18,0 18,1]
  19. Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  20. Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]


Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens

Date de création : Mars 2010    Dernière modification : 1.11.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]    Source : Jean-Jacques Pérès, AD