Lockout et revendications des ouvriers de la mine d'antimoine, journaux loc. Humanité 1927
Un article de GrandTerrier.
Version du 16 avril ~ ebrel 2018 à 07:46 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version du 16 avril ~ ebrel 2018 à 07:49 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) Différence suivante → |
||
Ligne 37: | Ligne 37: | ||
Les quelques ouvriers qui seront repris à la réouverture de la mine un mois plus tard recevront le même salaire qu'avant l'amorce de grève, et même 21 francs par jour, un franc de moins pour les les mineurs de fond, et 18 francs pour les manœuvres. | Les quelques ouvriers qui seront repris à la réouverture de la mine un mois plus tard recevront le même salaire qu'avant l'amorce de grève, et même 21 francs par jour, un franc de moins pour les les mineurs de fond, et 18 francs pour les manœuvres. | ||
- | À titre de comparaison, on trouvera un tableau statistique des salaires moyens journaliers versés en 1927 aux mineurs du nord de la France, lesquels sont de l'ordre de 32-33 francs, soit un tiers plus élevé que ceux de Kerdévot. | + | À titre de comparaison, on trouvera ci-dessous un tableau statistique des salaires moyens journaliers versés en 1927 aux mineurs du nord de la France, lesquels sont de l'ordre de 32-33 francs, soit un tiers plus élevé que ceux de Kerdévot. |
[[Image:SalairesMines1927.jpg|400px|center|thumb| Bulletin de la Statistique générale de la France. Tome XVIII 1929]] | [[Image:SalairesMines1927.jpg|400px|center|thumb| Bulletin de la Statistique générale de la France. Tome XVIII 1929]] |
Version du 16 avril ~ ebrel 2018 à 07:49
|
Suite à demandes de relèvement des salaires des ouvriers, décision d'un lock-out [1]
d'un mois par la direction des mines de la Lucette. Réactions différentes suivant les sensibilités des journaux locaux (Ouest-Eclair, Le Finistère, Progrès du Finistère) et nationaux (L'Humanité).
Autres lectures : « La mine d'antimoine à Kerdévot/Niverrot en Ergué-Gabéric » ¤ « 1927 - Lockout suite aux revendications salariales aux mines d'antimoine de Kerdévot » ¤ « Yann-Reun Even, dindan an douar er vengleuz e Kerzevot » ¤ « 1915 - Groupe des ouvriers de la mine d'antimoine de Kerdévot » ¤ « 1927 - Dépôt d'explosifs à la mine d'antimoine de Kerdévot » ¤ « CHAURIS Louis - Les conflits d'intérêt à la petite mine d'antimoine de Kerdévot » ¤ « MAURIN Guillaume - Mission d'expertise en 2001 sur la concession des mines de Kerdévot » ¤ « LE GRAND Alain - Quimper-Corentin en Cornouaille » ¤ « Revendication des ouvriers de la mine d'antimoine de Kerdévot, L'Ouest-Eclair 1913 » ¤ « Accident suite à éboulement à la mine de Kerdévot, Ouest-Eclair Citoyen 1927 » ¤ « Rdv du ps 6 - Mine d'antimoine, OF-LQ 1986 » ¤ « Antimoine à Kerdévot, OF-LQ 1987 » ¤
1 Présentation
Les trois journaux L'Ouest-Eclair
Cette vision, en empathie avec l'entrepreneur, est en phase avec le rapports des services ministériels, préfectoraux et des gendarmes de l'époque (cf dossier de ces pièces conservées aux Archives départementales du Finistère). Par contre, le journal national de L'Humanité fait un vif plaidoyer de la cause ouvrière :
|
Les quelques ouvriers qui seront repris à la réouverture de la mine un mois plus tard recevront le même salaire qu'avant l'amorce de grève, et même 21 francs par jour, un franc de moins pour les les mineurs de fond, et 18 francs pour les manœuvres. À titre de comparaison, on trouvera ci-dessous un tableau statistique des salaires moyens journaliers versés en 1927 aux mineurs du nord de la France, lesquels sont de l'ordre de 32-33 francs, soit un tiers plus élevé que ceux de Kerdévot. |
2 Coupures et transcriptions
Le Finistère :
L'Ouest-Eclair :
Le Progrès du Finistère, 15.10.1927 :
|
L'Humanité, 14.10.1927 :
L'Humanité, 16.10.1927 :
|
3 Coupures de presse
|
|
4 Annotations
- Lockout, s.m. : du mot anglais signifiant "enfermer dehors" et qualifiant une "grève patronale", fermeture provisoire d'une entreprise, décidée par l'employeur pour répondre à une grève ouvrière. Un lock-out est généralement utilisé lorsqu'une grève est partielle, afin de faire pression sur les grévistes, les salariés non grévistes n'étant alors plus rémunérés. Source : Wikipedia [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3]
- L'Ouest-Éclair est un ancien quotidien régional français, créé par deux Bretons chrétiens d'une sensibilité républicaine et sociale, l'abbé Félix Trochu, prêtre en Ille-et-Vilaine, et Emmanuel Desgrées du Lou, natif de Vannes, commissaire de la Marine, puis avocat. Les ventes décollent après la Première Guerre mondiale et, en 1930, le patron embauche son gendre, Paul Hutin, un Lorrain de 42 ans qui deviendra son gendre. Le journal rayonnait, à ses débuts, sur cinq régions, la Bretagne, la Normandie, l'Anjou, le Maine et le Poitou, comme Journal républicain du matin. En 1940, Paul Hutin, militant antinazi comme sa femme, souhaite que L'Ouest-Eclair ne paraisse pas sous le joug allemand et s'engage dans la Résistance. L'Ouest-Éclair sera interdit à la Libération pour acte de collaboration. Paul Hutin revient à Rennes, à peine libérée, le 4 août 1944 pour créer le Ouest-France. [Ref.↑]
- Le Finistère : journal politique républicain fondé en 1872 par Louis Hémon, bi-hebdomadaire, puis hebdomadaire avec quelques articles en breton. Louis Hémon est un homme politique français né le 21 février 1844 à Quimper (Finistère) et décédé le 4 mars 1914 à Paris. Fils d'un professeur du collège de Quimper, il devient avocat et se lance dans la politique. Battu aux élections de 1871, il est élu député républicain du Finistère, dans l'arrondissement de Quimper, en 1876. Il est constamment réélu, sauf en 1885, où le scrutin de liste lui est fatal, la liste républicaine n'ayant eu aucun élu dans le Finistère. En 1912, il est élu sénateur et meurt en fonctions en 1914. [Ref.↑]
- L'hebdomadaire « Le Progrès du Finistère », journal catholique de combat, est fondé en 1907 à Quimper par l'abbé François Cornou qui en assurera la direction jusqu'à sa mort en 1930. Ce dernier, qui signe tantôt de son nom F. Cornou, tantôt de son pseudonyme F. Goyen, ardent et habile polémiste, doté d'une vaste culture littéraire et scientifique, se verra aussi confier par l'évêque la « Semaine Religieuse de Quimper ». [Ref.↑]
Thème de l'article : Revue de presse Date de création : Septembre 2011 Dernière modification : 16.04.2018 Avancement : [Développé] |