Revendication des ouvriers de la mine d'antimoine de Kerdévot, L'Ouest-Eclair 1913 - GrandTerrier

Revendication des ouvriers de la mine d'antimoine de Kerdévot, L'Ouest-Eclair 1913

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Catégorie : Journaux
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
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§ E.D.F.

Contestation des ouvriers de la mine d'antimoine de Kerdévot pour plus d'égalité de salaires, lutte réprimée par les forces de l'ordre envoyées par le préfet [1].

Autres lectures : « 1913 - Grève des ouvriers employés aux mines d'antimoine de Kerdévot » ¤ « La mine d'antimoine à Kerdévot/Niverrot en Ergué-Gabéric » ¤ « 1927 - Lockout suite aux revendications salariales aux mines d'antimoine de Kerdévot » ¤ « Lockout et revendications des ouvriers de la mine d'antimoine, journaux loc. Humanité 1927 » ¤ « Yann-Reun Even, dindan an douar er vengleuz e Kerzevot » ¤ « 1915 - Groupe des ouvriers de la mine d'antimoine de Kerdévot » ¤ « 1927 - Dépôt d'explosifs à la mine d'antimoine de Kerdévot » ¤ « CHAURIS Louis - Les conflits d'intérêt à la petite mine d'antimoine de Kerdévot » ¤ « MAURIN Guillaume - Mission d'expertise en 2001 sur la concession des mines de Kerdévot » ¤ « LE GRAND Alain - Quimper-Corentin en Cornouaille » ¤ « Accident suite à éboulement à la mine de Kerdévot, Ouest-Eclair Citoyen 1927 » ¤ « Rdv du ps 6 - Mine d'antimoine, OF-LQ 1986‎ » ¤ « Antimoine à Kerdévot, OF-LQ 1987 » ¤ 

[modifier] 1 Présentation

En cette fin d'année 1913, la mise en exploitation minière venait juste d'être lancée que déjà les ouvriers réclamaient plus d'égalité dans leur salaires journaliers, à savoir l'alignement à 4 francs selon les dire du journaliste de l'Ouest-Eclair [2].

En fait, si l'on croit les rapports adressés au préfet (cf documents d'archives dans l'article « 1913 - Grève des ouvriers employés aux mines d'antimoine de Kerdévot »), les revendications étaient plutôt de 5 francs, et la direction accordera une augmentation générale de 25 centimes, lors de la reprise après la journée de grève. Et la deuxième requête, satisfaite aussi, est l'organisation de feux lors des repas, pour que les ouvriers puissent se réchauffer et sécher leurs vêtements.

 

À noter que la municipalité passera le mot en 1915 au préfet pour qu'aucun ouvrier agricole de la commune n'y soit embauché : « Considérant que la réouverture de la mine d'antimoine de Kerdévot aggravera encore d'une façon très regrettable la situation en attirant par des salaires assez élevés tout ce qui reste d'hommes valides dans le pays, émet le vœu suivant : Que Mr le Préfet du Finistère fasse ce qui est en son pouvoir pour décider les ingénieurs qui dirigent les travaux d'exploitation de cette mine, à ne prendre dans son personnel aucun ouvrier agricole.  ».

[modifier] 2 Coupure de presse

Transcription :

À KERDÉVOT. - Depuis quelques mois, la Société La Lucette exploite à Kerdévot, sur le territoire de la commune d'Ergué-Gabéric, des mines d'antimoine. Elle occupe à cet effet de 40 à 45 ouvriers payés à raison de 3 fr. 25 à 4 francs la journée, suivant leurs aptitudes. Certains d'entre eux viennent de revendiquer un tarif uniforme et le plus fort. Comme il règne dans ce milieu ouvrier une certaine effervescence, M. le préfet [1] vient d'envoyer sur les lieux un brigadier et quatre gendarmes.

 
L'Ouest-Eclair, 13 décembre 1913
L'Ouest-Eclair, 13 décembre 1913

[modifier] 3 Annotations

  1. Joseph Chaleil, né en 1865 à Montpellier, décédé en 1920 à Versailles. Député de la Corse de 1904 à 1906. Nommé préfet de la Corse en 1906, il devint préfet de l'Allier en 1909, du Finistère en 1910, de la Dordogne en 1913, de la Saône-et-Loire en 1914 et de la Seine-et-Oise en 1919. [Ref.↑ 1,0 1,1]
  2. L'Ouest-Éclair est un ancien quotidien régional français, créé par deux Bretons chrétiens d'une sensibilité républicaine et sociale, l'abbé Félix Trochu, prêtre en Ille-et-Vilaine, et Emmanuel Desgrées du Lou, natif de Vannes, commissaire de la Marine, puis avocat. Les ventes décollent après la Première Guerre mondiale et, en 1930, le patron embauche son gendre, Paul Hutin, un Lorrain de 42 ans qui deviendra son gendre. Le journal rayonnait, à ses débuts, sur cinq régions, la Bretagne, la Normandie, l'Anjou, le Maine et le Poitou, comme Journal républicain du matin. En 1940, Paul Hutin, militant antinazi comme sa femme, souhaite que L'Ouest-Eclair ne paraisse pas sous le joug allemand et s'engage dans la Résistance. L'Ouest-Éclair sera interdit à la Libération pour acte de collaboration. Paul Hutin revient à Rennes, à peine libérée, le 4 août 1944 pour créer le Ouest-France. [Ref.↑]


Thème de l'article : Revue de presse

Date de création : Septembre 2011    Dernière modification : 25.02.2017    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]