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Les billets hebdos de l'actualité du GrandTerrier

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Sommaire

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Modifications au jour le jour : [Journal des MàJs]
Anciennes pages de bienvenue : [Affiches]
Anciens billets : [Actualité, archives]

1 Esquisses au crayon à papier

Billet du 14 novembre 2015 - «  Mon oncle était très marginal, spécial à tout point de vue, très gentil ... Il avait la phobie des pièces de monnaie. Pour lui, elles étaient sales, il ne les touchait donc jamais... On lui rendait la monnaie dans du papier journal, il balançait ensuite les pièces dans sa voiture ; à nous de les ramasser. Il y avait de quoi acheter des kilos de bonbons !  », Alain Bruet, neveu de Charles Homualk.

Charles Homualk (1909-1996) était un artiste prolixe et fantasque, connu comme peintre et illustrateur de cartes postales, avec ses séries colorées sur toutes les régions de France.

Mais, de par ses origines nantaises, c'est surtout la Bretagne qu'il a croquée, et il a, en 1995, fait don au Conservatoire Régional de la Carte Postale de Baud (Morbihan) de plus de 6000 dessins originaux.

Et parmi ces dessins publiés sur le portail Internet cartolis.org, 15 croquis ont été identifiés et localisés dans la commune d'Ergué-Gabéric :
Image:Right.gif un beau croquis de l'église paroissiale mettant en valeur les murs de pierre.
Image:Right.gif l'intérieur de l'ossuaire St-Guinal avec ses ossements pêle-mêle à terre.
Image:Right.gif les deux belles portes monumentales du presbytère en bas de l'église.
Image:Right.gif le calvaire de Kergaradec sur le chemin d'Ergué-Gabéric à Kerdévot.
Image:Right.gif la belle fontaine de Kerdévot, avec en son creux une statuette de tête de madone.
Image:Right.gif un magnifique dessin de la chapelle de Kerdévot avec son calvaire et la sacristie, et un chêne au premier plan.
Image:Right.gif le vieux chêne de Kerdévot, avec la précision de ses branches entrelacées. Cet arbre qui inspirait cette réflexion à Josig Huitric de Penn-Carn : « j'ai le souvenir d'un beau chêne creux et très vieux, très près de la chapelle, qui m'impressionnait ... Ma mère me disait que des enfants termajis y étaient cachés ».

Nota : cette dernière évocation nous incite à lancer l'idée d'un recensement des arbres les plus remarquables de la commune, témoins du passé et garants d'un futur durable. Pour l'instant on a rassemblé quelques explications et photos autour du placître de Kerdévot, du bois de l'usine d'Odet (avec un chêne également, mais aussi des séquoias géants), et enfin du très beau parc arboisé du manoir du Cleuyou (avec cèdres et un if majestueux).

En savoir plus : « Les esquisses gabéricoises de l'artiste nantais Charles Homualk »,
« La beauté et majesté de certains arbres plantés à Ergué-Gabéric »

2 Enfance bafouée et abus sexuel

Billet du 08 novembre 2015 - «  Cour impériale de Rennes. Département du Finistère. Arrondissement de Quimper. Le ministère public contre Mathurin H., prévenu d'Attentat à la Pudeur. Chambre d'accusation. Entré au Parquet du 19 novembre 1860.  »

Le titre de l'article est inspiré de l'ouvrage inédit de recherche d'Isabelle Le Boulanger publié en avril 2015 aux Presses Universitaires de Rennes : « Enfance bafouée. La société rurale bretonne face aux abus sexuels du XIXe siècle », dans lequel sont passés au peigne fin 349 dossiers de procédures. Parmi celles-ci l'affaire de Mathurin H., âgé de 21 ans en 1860, maréchal-ferrant, violeur repentant d'une petite fille de 7 ans.

À la lecture du dossier conservé aux Archives Départementales du Finistère, on a l'impression de découvrir une véritable pièce de théâtre d'une époque heureusement révolue où ce qu'on appelait « attentat à la pudeur » serait aujourd'hui qualifié de pédophilie.

Le scénario décrit un univers un peu sombre :
Image:Right.gif Ruralité : la scène se passe dans un univers marqué par une activité agricole dominante et des métiers d'artisans (maréchal, tailleur d'habit, cabaretière) ...
Image:Right.gif Langue : la langue parlée est le breton et la population ne comprend, ni ne parle le français. Pour tous les interrogatoires la justice passe par un « interprète de la langue bretonne, domicilié de Quimper, lequel a prêté entre nos mains le serment de traduire fidèlement les discours à transmettre entre ceux qui parlent des langages différents ».
Image:Right.gif Religion : l'inculpé est occupé à faire la quête pour le compte de son père qui est « bedeau », c'est-à-dire fabricien, de la chapelle de Kerdévot ...
Image:Right.gif Protection maternelle : comme l'a noté Isabelle Le Boulanger dans son livre, devant les pleurs de sa fille, la mère est attentive aux effets psychologiques, mais ne cherche pas à savoir s'il y a eu pénétration et déchirure de l'hymen ...
Image:Right.gif Médecine : un médecin est dépêché chez la victime sept jours après les faits. Il se trouve que ce docteur en médecine n'est autre que Jean-René Bolloré, qui n'a pas encore pris la succession de son oncle papetier à Odet ...
Image:Right.gif Justice : on peut être surpris de la façon dont les interrogatoires insistent sur le fait que « l'enfant répondit que l'individu ne lui avait pas fait mal. », les faits étant par ailleurs : « il me releva mes jupes, déboutonna son pantalon et en sortit ce avec quoi il pisse et enfin me le mit dans le corps ». La sentence finale est une « peine de deux années d'emprisonnement par corps ».

À lire : « 1860 - Enfance bafouée et abus sexuel dans un fossé de la Croix Rouge », « LE BOULANGER Isabelle - Enfance bafouée »

3 Teigne aux écoles laïque et libre

Billet du 01 novembre 2015 - «  La teigne, ou teigne tondante microsporique, est une infection des cheveux ou des poils. C'est une mycose provoquée par un champignon microscopique attaquant le cuir chevelu et atteignant essentiellement les enfants d'âge scolaire de moins de 12 ans. »

L'oeuvre Grancher était au début du 20e siècle une institution sociale qui avait des filiales dans tous les départements de France. C'est Jacques-Joseph Grancher, médecin spécialiste des maladies respiratoires, qui l'a fondé dans le but de préserver de la tuberculose des enfants non contaminés, issus des milieux pauvres, en les plaçant dans des familles d'accueil ou des pensionnats.

Et à Ergué-Gabéric, où l'école publique des filles est désertée au profit de l'école privée ND de Kerdévot, Jeanne Borrossi, directrice institutrice, arrivée en 1923, propose ses services pour accueillir les pupilles de l'Œuvre Grancher dans son pensionnat laïc au bourg. En 1927, sur demande du préfet, l'Inspecteur primaire fournit les chiffres très faibles de l'effectif de son école, hors "enfants Grancher" : « - 1ère classe : 8 élèves. - 2e classe : 2 élèves ».

Cette demande d'information du préfet fait suite au courrier de l'institutrice Jeanne Borrosso relatant les nombreuses affections de « teigne tondante » affectant 7 de ses pupilles. La première enfant malade qu'elle reçoit provient de Douarnenez : « La pauvre enfant née de mère alcoolique, avait le dos couvert de cicatrices... De plus, sa chevelure courte et rare à son arrivée ici m'avait assez intriguée ».

Et elle doit ensuite conduire à l'hospice civil de Quimper plusieurs pupilles pour leur isolement et soins : « me rendant compte cependant que la maladie de l'enfant était la même que celle de ses compagnes, je l'ai fait conduire à l'hôpital, ainsi que sa jeune sœur ».

Et là commence l'enquête sur l'origine de la contagion. Jeanne Borrossi, en tant qu'institutrice laïque, a son idée : « Je soupçonne fort l'école libre d'être le foyer de contamination ... Ne pourrait-on demander à M. L'inspecteur d'hygiène de passer dans cette école, pour vérifier si en effet des élèves sont atteints de teigne ? ».

Dans ses lettres conservées aux Archives Départementales du Finistère (ADF 1 T 804), elle évoque les procédés des partisans de l'école privée pour diminuer les effectifs des écoles publiques : « le propriétaire de la papeterie de l'Odet, M. Bolloré, engage une lutte acharnée contre l'école laïque, en enlevant à l'école de Lestonan 35 fillettes et en les faisant conduire tous les jours en auto jusqu'à l'école libre du bourg ». Elle s'interroge : « M. Bolloré soutenant si fort l'école libre, l'administration ne devrait-elle pas user des mêmes procédés » ; et propose à l'Inspecteur d'Académie un plan très musclé.

En savoir plus : « 1927 - Epidémie de teigne tondante parmi les pupilles de l'oeuvre Grancher »

4 Diogène bas-breton et stoïcien

«  Tout est bon qui conduit le philosophe dans la direction de la jubilation, si elle ne se paie pas d'une aliénation », Michel Onfray, Les sagesses antiques

Billet du 25 octobre 2015
Billet du 25 octobre 2015

La lecture du premier tome de la « Contre histoire de la philosophie » de Michel Onfray nous a incité à relire la dernière partie des « Mémoires du paysan bas-breton » et y collecter, analyser et comparer ses citations des philosophes grecs.

Jean-Marie Déguignet, autodidacte à tous points de vue, s'est beaucoup documenté sur les philosophes antiques, avec motivation de comprendre quelles étaient les origines du Christianisme. Et on retrouve donc, surtout dans la dernière partie de ses mémoires, des citations et propos qu'il élaborait grâce à ses lectures à la bibliothèque municipale de Quimper, car il ne possédait personnellement aucun livre.

Parmi ses références, on note essentiellement trois sources : la somme « L'origine de tous les cultes » de Charles-François Dupuis , la traduction française du manuel d'Epictète par André Dacier, et la revue « Littérateur universel » de 1836 où il trouve des écrits de l’helléniste Paul-Louis Courier.

C'est ce dernier qui écrivait à propos de Diogène : « on ne connaissait point alors nos tonneaux, les cruches en tenaient lieu ; partout où vos traducteurs disent un tonneau, entendez un cruche. C'était une cruche qu'habitait Diogène. ». Jean-Marie Déguignet fait lui-même le parallèle sa situation de condamné à vivre ses dernières années dans un trou à rats de Poul-Raniguet en Ergué-Armel : « Tant ma misère est grande en ce moment dans mon trou, plus petit que le tonneau de Diogène, sans feu, sans lit, sans vêtements et souvent sans pain et sans le sou ». Dans l'édition de 2001 de l'Intégrale de ses mémoires, ce n'est pas un hasard si le titre choisi pour cette période de 1901 à 1905 est « Le Diogène quimpérois ».

Toutes ses citations classiques montre que Jean-Marie Déguignet tenait des propos assez similaires aux théories hédonistes du normand Onfray. Le breton admirait aussi Diogène, Lucrèce et Epicure. Et il abhorrait Platon et Socrate pour avoir préparé la venue du Christianisme dominant.

Il y a quand même un point de divergence car Déguignet, tout en les critiquant, défend certaines pensées des Stoïciens, notamment Epictète, alors qu'Onfray les considère comme aussi néfastes que les platonicien et socratiques. Même notre Déguignet trouve tout de même qu'Epictète « chez qui on trouve toutes les maximes attribuées à Jésus, disait aussi à ses disciples qu'il fallait supporter tout avec résignation et stoïcisme ».

En savoir plus : « Les sagesses antiques de Jean-Marie Déguignet et de Michel Onfray »

5 Le ribot de terre de Kerveady

«  Vente publique servant d'invantaire attendu la modicitté des meubles cy-après resté après le décès de Janne Le Jolly veuve de deffunt Guillaume Le Balch décédé au village de Kerveady en la paroisse d'Ergué Gabéric », dossier de succession de Guillaume Le Balc'h et de sa veuve Janne Jolly.

Billet du 18 octobre 2015
Billet du 18 octobre 2015

Les biens décrits et estimés dans ces 5 documents conservés aux Archives Départementales dénotent une extrême pauvreté et fournissent une liste de référence des objets usuels d'une famille de journaliers du 18e siècle.

Ce couple habitait l'une des petites maisons qui composaient le village de Kerveady au 18e siècle. Le recensement de 1790 dénombre 5 familles entières dont les chefs de famille étaient respectivement un agriculteur, un métayer et trois journaliers. Guillaume Le Bach et Jeanne Joly tous les deux d'Ergué-Gabéric, nés respectivement en 1682 et 1693, étaient de modestes journaliers.

Lorsqu'ils décèdent, en 1732 pour Guillaume Le Balch, en 1743 pour sa veuve, l'inventaire des biens, leur partage et vente sont bannis, c'est-à-dire annoncés par un crieur « à l'issue de la grande messe, et aux chapelles de Notre dame de Kerdévot et de St-André », comme cela se faisait habituellement.

Le montant estimé des biens lors du premier décès, composés des meubles, vêtements et objets agricoles, se monte à 90 livres. S'il l'on convertit la livre de 1732 en euro d'aujourd'hui, on utilise généralement un facteur multiplicateur entre 7 et 15 en moyenne. Les 90 livres de la succession ne font donc que 700 à 1400 euros. L'ensemble sera divisé en deux lotties, l'une de 51 livres au bénéfice de la veuve, l'autre de 39 dont le montant de la vente sera remis au tuteur des enfants mineurs. Tous les biens sont estimés précisément en livres, sols et deniers, et on note de nombreux prix à 10 sols (environ 5 euros). Et la gymnastique de conversion (20 sols pour une livre, 12 deniers pour un sol) est appliquée dans le décompte lorsque le commis du greffe transcrit des montants exprimés en chiffres : ainsi 18 deniers font 1 sol et 6 deniers, et 25 sols correspondent à 1 livre et 5 sols.

Les objets incontournables dans les documents d'inventaire et de ventes de Kerveady sont :

Image:Right.gif La petite baratte servant à préparer manuellement le beurre, est désignée sous le vieux terme français « ribot ». Loin de la baratte horizontale avec manivelle qui va apparaître au 19e siècle, il s'agit ici d'un haut récipient dans lequel on plongeait un bâton. Comme il est précisé « ribot de terre et son baton », on apprend que le ribot n'était pas en bois, mais en « terre » de poterie.

Image:Right.gif La vache « garre jaune », vache laitière de 5 ans, et son prix de 22 livres : 6 fois moins chère qu'en 2015 ... Image:Right.gif Une table « coulante » et le lit clos ... Image:Right.gif Les « six cuillières de bois » ... Image:Right.gif Les « rouelles d'une charue » et le « crocq à fembroix » ...

En savoir plus : « 1732-1743 - Succession de Guillaume Le Balch et Jeanne Joly de Kerveady »

6 Kannadig aux couleurs de l'automne

«  Memorioù ar re gozh hag istor ar barrez an Erge-Vras, e bro c’hlazig, e Breizh-Izel», Histoire et mémoires d’Ergué-Gabéric, en pays glazik.

Ça y est ! Il est sorti ce numéro automnal. Voici son sommaire, avec ses huit pages supplémentaires par rapport au précédent (on passe de 34 à 42 pages numérotées) :
1. La bombarde de Matin an Dall à Lann-Bihoué,
2. Une belle chaumière en son placître champêtre,
3. Mae Kergoat-Guéguen, contremaitresse de papeterie,
4. La fontaine de Kerdévot à la Grande Vigne,
5. Brèche dans la chaussée du moulin du Cleuyou,
6. Enfeu noble, arche et voûte de l’église St-Guinal,
7. Partition et paroles du cantique de Kerdévot,
8. Des instits des écoles de Lestonan en 1945-55,
9. Cartes Villard et indulgences du pardon de Kerdévot,
10. Le témoignage d’Henriette sur la guerre des écoles,
11. Mélanges et vente en 1811 du manoir du Cleuziou,
12. Les défenseurs du site naturel du Stangala en 1929.

La dernière page contient une perle, en l’occurrence un texte poétique de l’écrivain Max Jabob dans une lettre à un ami : « Donnez-moi le reflet des paysages chéris par mon enfance ardente, le reflet du très aimé pays breton, le val de Stangala où nous avons couru pieds nus dans les champs nouvellement moissonnés, dans les fougères en forêts minuscules, les cerisiers, les pommiers sauvages; les aubépines, les coudriers formant des îles limoneuses au milieu du torrent verdoyant ».

A notre grande surprise, cette citation est connue sous une forme légèrement tronquée : habituellement, pour décrire une Bretagne évanescente, « le val de Stangala » est remplacé par trois points de suspension menteurs et trompeurs. Réhabilitons le texte originel de Max Jacob et redonnons à ce site naturel protégé du Stangala sa légitimité éternelle !

Autres nouveautés : Hormis la pagination en augmentation, on a essayé d'aérer la page de couverture et son dos, et on s'est forcé de mieux mettre en valeur les photos en pages intérieures. Et aussi important, on a trouvé la technique pour agrafer exactement sur la pliure, ceci rendant le feuilletage plus aisé ... Sur le site GrandTerrier, notez aussi que notre .bzh est entré dans l'indexation Google depuis quelques semaines. Et comme de plus en plus d'internautes utilisent des tablettes pour se connecter au GrandTerrier, nos outils spéciaux écrits en Flash comme les lecteurs audio ou vidéo sont en cours de migration pour une compatibilité Android.

Lire et imprimer le bulletin : « Kannadig n° 31 Octobre 2015 »

7 Le Stangala, site naturel protégé

« Le Stangala, disent les guides de Bretagne, est une vallée encaissée, sauvage et grandiose, au milieu de laquelle l'Odet coule entre les rochers.
C'est un des endroits des plus pittoresques et des plus sauvages de la Bretagne dont la visite est recommandée aux touristes
 », Dépêche de Brest 1928

On savait déjà, à la lecture des journaux locaux, que le projet du barrage électrique au Stangala avait fait l'objet de protestation des journalistes, politiques et notables quimpérois, surtout pour des raisons de défense du lieu touristique et de la pêche. Mais ce qui est moins connu, c'est la forte implication de l'industriel René Bolloré et des riverains, ce que l'on sait aujourd'hui grâce à un dossier inédit de plus de 100 documents d'archives.

Dès janvier 1929 le papetier formalise ses arguments auprès des municipalités d'Ergué-Gabéric et de Briec : « je proteste contre l'exécution de l'établissement d'un barrage dans le Stangala sur la rivière "l'Odet" ... ». Et René Bolloré évoque même des considérations d'hygiène publique : « sans compter qu'un si grand étang ou lac près de mon usine et de mes habitations ouvrières peut donner d'humidité et peut-être même des épidémies ».

Il écrit aussi : « pour donner satisfaction à l'Administration des Eaux et Forêts à la suite d'un rapport des Ponts et Chaussées, j'ai dû acheter ces terrains fort chers et dépenser une forte somme pour y amener les eaux résiduaires et construire des bassins de décantation ».

Ces travaux font suite au contrôle de 1919 par les services des Ponts et Chaussées tel que détaillé dans les documents ci-dessous. On y trouve donc l'engagement de René Bolloré de procéder à la construction de nouveaux bassins : « Le projet qu'on nous a montré comporte la construction de bassin de décantation (système Desrumeaux) occupant une surface d'au moins 1.400 m2. Ces bassins seront divisés en compartiments par des cloisons disposés en chicane. Avant leur sortie, les eaux auront eu le temps de déposer toutes leurs impuretés ». Lors de la première visite, l'autre point d'anomalie relevée est relatif au niveau légal du déversoir de Coat-Piriou ...

En février 1929, René Bolloré écrit à tout le monde, aux maires, au préfet, au ministre des Beaux-Arts, au président des Sociétés des Pêcheurs du Finistère, à Charles de Poulpiquet, à la Chambre de Commerce, et bien sûr à Sud-Finistère Électrique, filiale de la compagnie Lebon, ce malgré l'opération chirurgicale qu'il vient de subir : « Je regrette de ne pouvoir me déplacer actuellement, mais je suis au lit avec une crise d'appendicite ».

Il incite également les riverains du Stangala à rédiger et signer une pétition, avec une insistance sur leurs statuts de père de familles nombreuses habitant de modestes penntis : «  ces exploitations privées de fourrages et pâturages ne pourront plus nous fournir le lait et le beurre nécessaires et indispensables à nos familles nombreuses, ni continuer leur élevage ». Même le maire d'Ergué-Gabéric met par écrit son désaccord sur le projet du barrage, bien qu'exprimant le souhait que l'usine hydraulique soit installée en aval plus près de Quimper : « dans ce cas, le département du Finistère et surtout ma commune devraient obtenir une diminution très appréciable du prix du courant électrique ». Au bout de ces protestations unanimes, relayées par les journaux, il y aura le décret du 6 juillet 1929 qui déclare l'éperon de Grifonnez « site naturel classé ».

En savoir plus : « 1929-1930 - Le combat de René Bolloré contre le barrage du Stangala », « 1919 - Déversoir et bassins de décantations de la papeterie d'Odet »,« Journal des Débats et journaux régionaux 1928-29 », « Le site naturel protégé du Stangala »

8 Mélanges et jardin du Cleuyou

« Mélanges : tradition universitaire, recueil collectif d’articles offerts à un maître par ses collègues et amis à l'occasion d'un évènement exceptionnel »

La belle et grande fête du 2 août 2015 au manoir du Cleuyou n'a pas fait l'objet d'articles dans les journaux locaux, car c'était un évènement privé. Néanmoins on peut dire qu'un livret « Mélanges pour les restaurateurs du Cleuyou » y a été présenté, rassemblant tous les articles publiés sur le site GrandTerrier.bzh depuis la sortie du livre « Le Manoir du Cleuyou, l'histoire d'un bâtiment » de Werner et Ursula Preissing.

Et parmi ces articles, la présentation d'un document inédit de 1811 communiqué par Michel Le Guay et non encore publié sur le site. En quête du document permettant de comprendre la transmission de la propriété du manoir après la Révolution, Michel a eu la main heureuse en trouvant ces 8 feuillets aux Archives Départementales du Finistère dans le fond notarial de l’étude Le Bescond sous la cote 4 E 219/61. Et donc de résoudre l’énigme du maillon manquant après les citoyennes Merpaut-Mellez à la Révolution, en l’occurrence le riche négociant quimpérois Vincent Mermet qui transmettra plus tard la propriété à sa fille Cécile et son gendre Guillaume Le Guay.

On y apprend un certain nombre de choses sur l’état du manoir et l’importance du domaine : Image:Right.gif La description de l’expertise des Biens Nationaux de 1794 y est confirmée : « le manoir du Cleuziou, cour close, écurie en dedans et en dehors, remise, four, colombier, aires, courtils, deux jardinets, terres chaudes et froides, prés et prairies, avec un parc terre chaude détaché de Kerampensal », avec donc y compris le colombier qui a disparu. Image:Right.gif Le moulin du Cleuyou ... Image:Right.gif La chapelle de Sainte Apolline ... Image:Right.gif Le moulin de Coutilly ...

La demoiselle Merpaut habitait le manoir et cultivait son jardin : « les légumes qu’elle pourrait avoir dans ses jardinets et champs qu’elle sera libre de vendre à la sortie à qui bon lui semblera ».

À lire : « 1811 - Vente du manoir du Cleuziou et dépendances »

À noter que déjà en 1697 on cultivait des légumes au Cleuyou. On le sait grâce à un document de palmage communiqué par Daniel Collet, documentaliste professionnel et historien. Le contrat décrit précisément le verger avec ses poiriers, cerisiers, pruniers, pêchers et abricotiers, ainsi que le potager avec ses asperges et artichauts : « les huit planches d'asperges faisant un carré du jardin et un carré d'artichauts ». A quoi ressemblait l’artichaut breton cultivé au Cleuyou en 1697 ? Sans doute était-il plus petit et différent du « camus de Bretagne » créé en 1810 par un agronome parisien et planté aujourd’hui dans le Nord-Finistère. Dans le document on note aussi la présence d'une vache « Garnoir », ancêtre de nos « pie-noir » (un seul e et sans s !).

En savoir plus : « 1697 - Contrat de palmage au Cleuyou par Rolland Le Gubaer »

9 Souvenirs de la guerre des écoles

Ayant eu ses 90 ans en 2014, Henriette a toujours son oeil vif, sa parole enjouée et son humanité, surtout quand elle se remémore ses aventures de gamine entre l'usine d'Odet, les chemins de Stang-Venn et les deux écoles laïque et confessionnelle de Lestonan.

Henriette Francès, née Briand, a vécu une enfance digne d'un scénario de film tourné dans les années 1935-38 : son père sympathisant communiste, ouvrier à l'usine d'Odet, obligé de mettre sa fille à l'école privée que le patron Bolloré a fait construire, des amies à l'école publique dirigée par un couple d'instituteurs communistes, l'envie d'avoir son certificat et de faire partie des « croisées », mais aussi de s'amuser avec ses copines le long des « vinojenn ».

Les premiers souvenirs sont terribles, celui par exemple de Marjan Riou qui vient frapper à la porte de la classe pour protester en breton parce que sa fille Bernadette n'avait pas le droit de rentrer à la maison avec la fille de la DDAS qu'elle garde, cette dernière devant par contrat fréquenter l'école publique : « Nous on était toutes complètement "strouillées" de voir et entendre ça ».

Ensuite les ouvriers carrément virés parce qu'ils avaient dérogé aux impératifs patronaux : « Quand on a ouvert l'école privée en 1927-28, il y a des gens qui travaillaient à l'usine et qui avaient leurs gosses à l'école publique, mais qui ne voulaient pas les mettre à l'école privée. Le père a été viré de l'usine, je ne sais plus quel poste il avait à l'usine. Il ne voulait pas contrarier ses gosses, et je me rappelle qu'il était sourd-muet ... »

Et la toute dernière anecdote se passe du côté de l'école publique : « Madame Laziou nous avait demandé à ceux qu'elle sentait capable s'ils ne voulaient pas jouer une pièce de théâtre ... C'était "Miss Arabella fait ses confitures" ... Moi je jouais la bonne, j'étais habillée à la bretonne, et je devais dire "Eureka !", et à ce moment-là j'ai perdu ma coiffe, tout le monde a ri. Mais j'ai continué à jouer, la coiffe sous le bras ».

Voici donc ses souvenirs racontés d'une traite un après-midi d'août 2015, illustrés de photos de classes, dont l'une où, à côté de ses copines, elle pose fièrement avec son insigne de « croisée » de l'école Sainte-Marie.

En savoir plus : « Les souvenirs des écoles privée et publique de Lestonan par Henriette Briand-Francès »

10 Le pardon de Kerdévot en 1915

« Le samedi, à 4 h. du soir, premières vêpres ; procession et bénédiction du T. Saint-Sacrement. Avant et après les vêpres, jusqu'à 6 h. 1/2, les confesseurs se tiendront à la disposition des pèlerins. Le dimanche, à partir de 5h du matin, les messes se succèderont jusqu'à la grand'messe ... »

Au programme de ce week-end de rentrée 2015, il y a bien sûr le fameux pardon de Kerdévot. À cette occasion on se devait de compléter la collection des 6 cartes postales du photographe Joseph-Marie Villard présentant ce lieu saint au début du siècle dernier.

La toute dernière trouvée est la n° 6733 avec un affranchissement et une « circulation » en juin 1916. Le destinataire est un dénommé P. Luyss, demeurant à St-Donnat sur l'Herbasse, président de la « Ste Cécile ». Était-ce une association locale de la Drôme, ou une institution nationale ou régionale ? On peut penser soit à une association de protection d'une chapelle dédiée à la sainte, soit à une chorale ou ensemble instrumental, car sainte Cécile est la patronne des musiciens et des musiciennes.

En tous cas, en ces années-là, pendant la Grande Guerre, l'assistance au pardon était sans doute très clairsemée, car les hommes étaient au front. Dans les journaux d'époque on sent bien que l'esprit n'était pas vraiment à la fête. En 1915 on note seulement la présence annoncée d'un chanoine et de l'économe du Grand Séminaire pour assister les prêtres en charge des confessions, et en 1916 aucune autorité diocésaine n'est présente.

Par contre les pèlerins sont quand même invités à venir faire pénitence lors des nombreux offices : pas moins d'une dizaine de messes (dont six le dimanche de 5 heures du matin à 10h), deux vêpres (dont une solennelle), trois processions, deux « bénédictions du Très Saint-Sacrement », et bien sûr les confessions individuelles pour le pardon des pêchés. Et le summum du pardon est donc ce cadeau fait aux pèlerins : « Une indulgence plénière, applicable aux âmes du purgatoire, peut être gagnée (aux conditions ordinaires) ». Nous avons enquêté sur le sens de cette formulation mystérieuse et sur la signification de cette pratique d'indulgences ...

En savoir plus : « Chapelle et pardon de Kerdévot, cartes postales Villard, 1880-1910 » et « L'indulgence plénière du pardon de Kerdévot, Le Progrès du Finistère 1915-16 »

11 La bombarde de Matilin an dall

« Me eo Matilin an dall, Ar Bombarder laouen [...] Bet on e Pariz un devez O seni dirag an Roue [...] », chanson du joyeux bombardier, abbé Quéré.

Dans un livre récent publié en juillet dernier par les « Éditions Mémoires vives », Louis Caradec qui était matelot électricien sur la base de Lann-Bihoué en 1952 nous raconte l'histoire du bagad créé par son patron de l'époque, le gabéricois Pierre Roumégou, grâce à ses anecdotes et photos inédites.

Et notamment le premier jour de la formation : « Le patron électricien de la base à cette époque est Pierre Roumégou d'Ergué-Gabéric. Son accent breton est célèbre dans la base. Sa mission principale est de faire l'inventaire de l'éclairage des pistes ... Nous savions tous qu'il était un peu farceur et qu'il aimait beaucoup la musique. "Je suis bombardier depuis mes treize ans" disait-il avec son sourire dont il ne se départissait jamais ... C'est au bar du poste des maîtres que notre patron découvre dans la poche d'un visiteur une bombarde, dont il n'a pas joué depuis des lustres ... Il monte sur table, à défaut de barrique, et se met à jouer de son instrument préféré, entraînant du même coup toute la salle à manger dans une gavotte effrénée. "Comme Matilin an Dall" nous dira-t-il le lendemain à la centrale électrique. »

Matilin an Dall, Mathurin l'aveugle en français, Mathurin François Furic à l'État-civil, est un sonneur de bombarde, né à Quimperlé en 1789 et mort en cette même ville en 1859. Sonneur d'exception, devenu aveugle très jeune, il a connu un destin hors du commun, jusqu'à entrer dans la légende de la musique bretonne. Il sera même invité pour jouer aux Tuileries devant le roi Louis-Philippe Ier, et par la suite également devant Napoléon III en visite à Quimper en 1858.

L'auteur évoque ensuite les grands voyages de « l'époque Roumégou », avec de nombreuses photos amateurs incroyables du bagad en représentation : 1953, grande tournée aux Etats-Unis, New York, défilé dans Rockefeller Center, Norfolk Virginie, Fort-de-France, Casablanca, Genève. 1958-1959, Monsieur Chaban-Delmas félicite le maître principal Roumégou à l'école de Santé navale de Bordeaux. s'ensuit une tournée dans les pays nordiques. 1961, Plymouth en Grande-Bretagne et concert à la salle Pleyel à Paris. « C'étaient les premiers pas du bagad de Lann-Bihoué ! Pierre Roumégou venait de donner le signe de départ d'une longue et belle histoire ... »

En savoir plus : « CARADEC Louis - Le bagad de Lann-Bihoué »

12 Instits de Lestonan en 1945-55

« L'espace des Instits » : de nouveaux articles, mémoires d'écoliers, photos de classe qui attendent votre visite, participation et peut-être contribution.

Tout d'abord qui ne connait pas Madame Jeanine : « Au départ, quand je suis arrivée à l'école en 1955, en même temps que Renée Bataille, on aurait du m'appeler "Mademoiselle Floc'h" de mon nom de jeune fille. Mais Renée a eu peur qu'on se moque d'elle et a proposé qu'on soit "Mademoiselle Renée" et "Mademoiselle Jeanine", ce qui m'allait très bien. Et quand je me suis mariée, pourquoi changer en "Madame Huitric" ? Et ainsi on m'a appelée "Madame Jeanine" toutes ces années, et encore aujourd'hui. »

Voici sa classe de 1956 de la maternelle Ste-Marie : 41 bambins aux bras croisés, très sages, qui ont entre 3 ans et 6 ans, ce qui veut dire qu'ils sont nés entre 1950 et 1953. Et Jeanine se souvient de ses collègues, religieuses ou non, qu'elle a côtoyées pendant 36 ans, et ressort ses photos kodak avec grande émotion.

En savoir plus : « Jeanine Huitric, née Floc'h, institutrice de 1955 à 1991 »

Ensuite le témoignage d'un prof de lettre, fils d'instituteurs, qui fit un passage à l'école publique de Lestonan de 1945 à 1947 : « une école à trois classes, avec deux cours et deux jardins derrière la maison de la directrice (ndlr: Francine Lazou) qui avait un piano dans son salon ... Mon père eut la classe des "grands" qu'il devait préparer un peu à l'examen d'entrée en Sixième et surtout, bien sûr, au Certificat d'Études. À grand renfort de dictées et de problèmes, il le faisait résolument, sans état d'âme. Pendant les récréations, il menait avec la même fougue les matches de foot de ses élèves, tandis que ma mère veillait sur les petits dans l'autre cour. »

Et l'écolier évoque ses souvenirs papetiers et bucoliques : « J'eus dans la cour de récréation et les préaux déserts du jeudi des camarades de jeu ou de lecture dont les pères travaillaient à l'usine Bolloré ("O.C.B.") nichée un peu plus bas, au bord de la rivière. Cette rivière c'était l'Odet, où je vois encore toute une école, instituteurs en tête, descendre par un bel après-midi d'été jouer dans la prairie et barboter dans les eaux fraîches. »

En savoir plus : « LE COZ Jacques - Mes années quarante », « M. Le Coz et son épouse, instituteurs à Lestonan en 1945 »

13 Partition et paroles de cantique

« Diskan : Mamm Doue, o Gwerhez Gwelit hor harantez ... I. Kanom a vouez uhel Mari, Mamm Doue Ni oll e Breiz-Izel Zo he Bugale.  »

Le cantique de Kerdévot, tel qu'il est toujours chanté avec ferveur à Ergué-Gabéric, n'a pas l'ancienneté de son prédécesseur, celui composé en 1712 ; mais, comme support de la tradition de nos anciens, le cantique actuel mérite assurément de figurer au registre du patrimoine communal.

L'air du cantique de Kerdévot est une reprise d'un grand classique des chants dédiés à la Vierge Marie, composé par l'abbé Hippolyte Boutin (1849-1946) en fin du 19e siècle. Le refrain de ce cantique de l'église française était en langue latine : « Laudate, laudate, laudate Mariam. (bis) ». Et le premier couplet : « O Vierge Marie, Entends près de Dieu. Ton peuple qui prie : Exauce ses vœux ». Au début du 20e siècle, le cantique était connu dans la France entière par tous les catholiques qui l'utilisaient systématiquement pour le culte marial.

À la même époque, Jean-Marie Salaün (1831-1885), éditeur de musique à Quimper, proposa une version bretonne de la Laudate Mariam, qui devint un succès des pardons bretons dédiés à la Vierge Marie mère de Dieu (« Mamm Doue, o Gwerhez »).

Le texte breton de la version « Intron Varia Kerdevot » est différent, car très localisé :
Image:Right.gif « Kerdevot zo brudet / Dre oll vro Gerne » (Kerdévot est célèbre dans toute la Cornouaille).
Image:Right.gif « Kristenien an Ergue / Ho pedo bepred / Da vired o ene / O Gwerhez karet. » (Les chrétiens d'Ergué ...).

Une tentative de traduction en français du refrain et des six complets est proposée dans l'article détaillé. Ainsi que trois enregistrements sonores à écouter (si vous en disposez d'autres, n'hésitez pas à nous les envoyer, et toutes les anecdotes sur les circonstances de son interprétation seront les bienvenues) :

Au sommaire :

Image:Right.gif A. Version chantée accompagnée à l'orgue historique Dallam (02:02)

Image:Right.gif B. Air chanté uniquement joué à la flute traversière (00:28)

Image:Right.gif C. Partition complète toutes voix à la flute traversière (00:28)

 
En savoir plus : « Le cantique populaire "Itroun Varia Kerdevot" de Jean Salaun en 1881 » Billet du 22.08.2015

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