CARADEC Louis - Le bagad de Lann-Bihoué - GrandTerrier

CARADEC Louis - Le bagad de Lann-Bihoué

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CARADEC (Jean-Marie), Le bagad de Lann-Bihoué de 1952 à aujourd'hui, Mémoires vives, Cloître, St-Thonan, 2015, ISBN 979-10-92010-10-7
Titre : Le bagad de Lann-Bihoué de 1952 à aujourd'hui
Auteur : CARADEC Jean-Marie Type : Livre/Brochure
Edition : Mémoires vives Note : -
Impression : Cloître, St-Thonan Année : 2015
Pages : 144 Référence : ISBN 979-10-92010-10-7

[modifier] Notice bibliographique

Couverture

Dos de couverture

Dans ce livre de mémoires, Louis Caradec qui était matelot électricien sur la base de Lann-Bihoué en 1052 nous raconte l'histoire du bagad créé par son patron de l'époque, le gabéricois Pierre Roumégou, dans un livre formidable faits d'anecdotes et de photos inédites.

Et il nous raconte cette naissance : « Le "patron électricien" de la base à cette époque est Pierre Roumégou (penn-bagad de 1952 à 1963) d'Ergué-Gabéric. Son accent bigouden [1] est célèbre dans la base. Sa mission principale est de faire l'inventaire de l'éclairage des pistes. Il part tous les matins en compagnie d'un de ses matelots à la recherche des circuits électriques mis en place le long des pistes par les Allemands et sabotés au moment de leur départ.

Il a aussi la responsabilité de la bonne marche de la centrale électrique flambant neuve construite près du hangar H1. C'est là que nous l'avons côtoyé et apprécié, nous les matelots électriciens de l'atelier équipement qui venions faire les permanences de nuit. Nous savions tous qu'il était un peu farceur et qu'il aimait beaucoup la musique. "Je suis bombardier [talabarder] depuis mes treize ans" disait-il avec son sourire dont il ne se départissait jamais. Nous étions loin d'imaginer qu'il allait devenir une célébrité nationale grâce à cette bombarde.

C'est au bar du poste des maîtres que notre patron découvre dans la poche d'un visiteur une bombarde, dont il n'a pas joué depuis des lustres. Après quelques minutes de rodage et de prise en main, "Maître Pierre" arrive à monter la gamme. Il monte aussi sur table, à défaut de barrique, et se met à jouer de son instrument préféré, entraînant du même coup toute la salle à manger dans une gavotte effrénée.

"Comme Matilin an Dall" [2] nous dira-t-il le lendemain à la centrale électrique. C'étaient les premiers pas du bagad de Lann-Bihoué ! Pierre Roumégou venait de donner le signe de départ d'une longue et belle histoire ... »

Et il évoque les grands voyages de « l'époque Roumégou » :

  • 1953 : grande tournée aux Etats-Unis, New York, défilé dans Rockefeller Center, Norfolk Virginie, Fort-de-France, Casablanca, Genève.
  • 1958-1959 : Monsieur Chaban-Delmas félicite le maître principal Roumégou à l'école de Santé navale de Bordeaux. s'ensuit une tournée dans les pays nordiques.
  • 1961 : Plymouth en Grande-Bretagne et concert à la salle Pleyel à Paris.

Et le Festival des Cornemuses à Brest les 5 et 6 août 1961 : « La der des ders de Piers Roumégou. L'heure de la retraite a sonné. Il a sillonné le monde et a connu tous les honneurs avec le bagad de Lann-Bihoué. Il se retire à Ergué-Gabéric et reste très actif. Toujours aussi amoureux de la musique bretonne. Il crée en 1973 un autre bagad, celui d'Ar Re Goz. Ce bagad dit "des Anciens" est avant tout une amicale de sonneurs ayant appartenu à différentes formations musicales de Bretagne. »

Autres lectures : « Pierre Roumégou (1910-1996), penn-talabarder et correspondant local » ¤ « ROUMÉGOU Pierre - Bagad de Lann Bihoué (33T) » ¤ « 1976 - Le bagad Ar Re Goz invité au palais de l'Elysée » ¤ « Per Roumégou à l'honneur, Le Télégramme 1982-1984 » ¤ 

[modifier] Quelques photos

[modifier] Annotations

  1. L'accent breton de Pierre Roumégou était certes fortement marqué, mais n'était pas bigouden. Il est né à Pluguffan, et déménagea de l'ordre côté de Quimper quand il épousa sa femme gabéricoise. Il avait l'accent du terroir cornouaillais au débit très rapide. Pour Louis Caradec habitué à la langue de son Léon, ce n'était pas le même breton ! [Ref.↑]
  2. Matilin an Dall, Mathurin l'aveugle en français, Mathurin François Furic à l'État-civil, est un sonneur de bombarde, né à Quimperlé en 1789 et mort en cette même ville en 1859. Sonneur d'exception, devenu aveugle très jeune, il a connu un destin hors du commun, jusqu'à entrer dans la légende de la musique bretonne. Il sera même invité pour jouer aux Tuileries devant le roi Louis-Philippe Ier, et par la suite également devant Napoléon III en visite à Quimper en 1858. [Ref.↑]


Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : Septembre 2015    Dernière modification : 6.09.2015    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]