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Les billets hebdos de l'actualité du GrandTerrier

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Sommaire

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Modifications au jour le jour : [Journal des MàJs]
Anciennes pages de bienvenue : [Affiches]
Anciens billets : [Actualité, archives]

1 Harz ar Bleiz an trede Republik

« Aotrounez ha kenvroiz ke. N'em euz ket clasket kaout an henor da veza Depute ... » (Messieurs et chers concitoyens. J'accepte, sans l'avoir recherché, l'honneur d'une candidature à la Chambre des Députés), Doctor Bolloré.

Le titre « Hars ar Bleiz » de ce pamphlet politique ne peut pas être traduit par « gare au loup », mais par un « halte au loup » plus énergique et entreprenant, l'animal désignant le républicain menaçant les forces politiques monarchistes, conservatrices et catholiques.

Le pamphlet a été utilisé comme instrument de propagande lors des campagnes électorales finistériennes de la 3e République, tout particulièrement pendant les législatives de 1876, et aussi dans celles qui ont suivi en 1877 suite à la dissolution de la Chambre. Localement, dans le secteur de Quimper, le candidat conservateur Jean-René Bolloré, élu conseiller général, s'est battu deux fois contre des adversaires républicains, et utilisa dans ses tracts et tribunes éditoriales l'argumentaire développé dans le « Hars ar Bleiz ».

Telle qu'on peut le lire dans la presse conservatrice et catholique, à savoir « L'Océan de Brest » et « L'Impartial du Finistère » et dans le journal républicain « Le Finistère », la stratégie électorale du candidat Bolloré était la proximité, linguistique notamment, et l'ordre moral.

Lors de sa candidature de 1876, il s'adresse personnellement en breton à ses électeurs dans le journal quimpérois (« L'Impartial ») : « O veza ne garan ket ar revolutionou, e talc'hinn bepret d'an urs vad ha d'ar peoc'h, evit ma c'helloc'h al labour, al labourou all hag ar c'honvers mont en dro evel ma'z eo dleet. » (Ennemi des révolutions, je veux l'ordre et la paix, garanties essentielles de la prospérité de l'agriculture, de l'industrie et du commerce, qui ont tous les droits à mon dévouement).

Comme il se présente en 1876 dans la circonscription maritime de Quimper, il précise : « O veza ma'z oun ganet etouez tud a vor em euz bepret eun garantez vraz evit ar seurt tud-se, hag e vezinn prest ato, a greiz va c'haloun, da ober vad dezo » (Né au milieu de populations maritimes - son père était marin à Douarnenez -, je conserve pour elles une vive sympathie et je défendrai, de tout cœur, leurs intérêts.), et il signe « Doctor Bolloré » (avant de diriger l'entreprise de papier d'Odet il était chirurgien dans la Marine).

En octobre 1877, le journal « Le Finistère » se réjouit de la très nette défaite du conservateur dans la 1ère circonscription de Quimper, et décrit ainsi sa courte victoire dans sa commune : « À Ergué-Gabéric, M. Bolloré n'a pas craint de se constituer lui-même agent électoral dans sa propre commune. Il s'est tenu aux abords de la salle du vote pendant une partie de la journée. Cet acte de mendicité électorale ne lui a pas rapporté qu'une aumône de 19 voix de majorité (239 contre 220 à M. Hémon) ».

En savoir plus : « Jean-René Bolloré candidat député, L'Océan L'Impartial et Le Finistère 1876-1877 » et « YANN Mab - Harz ar Bleiz, cuzul evit an electionoù » Billet du 16.02.2014

2 Ciné-club et café Histoire Arkae

« Labourat 'm eus e ti Bolloré abaoe 41 bloaz, etre 1920 ha 1961. Ganet on e 1902. Pa oan aet e 1920, e oamp 54 maoues er "chiffonnerie" ... », Marjan

En 1982, Bernez Grall et Bernez Rouz réalisèrent pour FR3 un reportage de 27 minutes entièrement en breton sur la vie d'ouvrière de Marjan Mao à la papeterie Bolloré. Marjan qui a travaillé pendant 41 ans à l'usine d'Odet était une femme exceptionnelle qui respirait la bonté ; elle aimait et comprenait ses prochains, avec une simplicité déconcertante.

Outre les évocations de souvenirs de Marjan et son mari Fanch dans leur pennti de Stang-Odet, la vidéo comprend l'interview de Marjan par Bernez Rouz dans l'usine d'Odet, des extraits de films du début du 20e siècle avec des séquences de travail à l'usine à papier, une performance de l'acteur Goulc'hen Kervella en tant que prédicateur breton, sans oublier les scènes historiques de la fête du centenaire de la papeterie en 1922.

En ce samedi après-midi 8 février, l'association ARKAE organise à la salle Ty-Kreis à 16h un « Café Histoire » consacré à Marjan, et y seront projetées les scènes d'interview de ce film, pour la première fois sous-titré en langue française. Les plans successifs seront :

  • Marijan et Fanch à table dans leur cuisine de Stang-Odet en pleine discussion et faisant des commentaires sur leur repas du soir.
  • Marijan à la papeterie avec sa canne, arpentant les lieux familiers entre la rivière et les bâtiments d'usine.
  • Marjan à l'entrée de la salle des bobineuses expliquant comment les ouvrières y travaillaient.
  • Marjan dans sa cuisine de Stang-Odet en pleine journée de la 1ère séquence, évoquant son travail à la chiffonnerie.
  • Fanch fendant son bois dans le loch de son pennti, l'apportant au fourneau, et Marjan réactivant le feu.
  • Marjan marchant sur la route de Ty-Coat et se rappelant de la fête du centenaire pendant laquelle elle avait gagné la course à pied des femmes.
  • Marjan à Stang-Odet évoquant les missions, reconstitution d'un sermon d"un prédicateur utilisant des « taolennoù ».
  • Marjan et Fanch à Stang-Odet, racontant les grèves et le rôle des syndicats ...
  • Marjan faisant son ménage en chantant, Fanch aux courses à vélo à la boulangerie et à la boucherie de Lestonan, Marjan au téléphone, Fanch bêchant son jardin, et enfin tous les deux en promenade à Croas-ar-Gac ...

Pendant ce café histoire sera aussi projeté le très beau film « Kerdévot vu du ciel » d'Hervé Thomas, réalisé en novembre 2013 grâce à une caméra embarquée sur un drone télécommandé.

En savoir plus : « GRALL Bernez - Kan al labour, ur vuhez a vicherouzez, Mari Jan Mao »
et « Un drone au-dessus de la chapelle de Kerdévot, Le Télégramme 2013 »
Billet du 07.02.2014


3 Triches électorales en 1877

« Mais quoi qu'il arrive, dans la lutte actuelle, je ferai mon possible pour le triomphe de ceux qui se disent républicains ... », Jean-Marie Déguignet.

Dans les Mémoires du paysan bas-breton, il y a un récit des élections législatives d'octobre 1877 qui constituèrent un tournant de la IIIe République. Cela se passe après le vote de février 1876 qui fut une victoire des Républicains et la dissolution de la chambre des députés de mai 1877.

Ce récit a récemment été cité et commenté dans deux ouvrages historiques et sociologiques. Le premier est le livre de Philippe Madeline et Jean-Marc Moriceau « Les paysans 1870-1970 » (page 100). Le second ouvrage écrit par un historien gallois contient une fine analyse du contexte et des positions de Déguignet lors du vote républicain.

Pour Déguignet, la possession du pouvoir était la question centrale : « Les nobles et les jésuites nous ramèneraient certainement quatre ou cinq siècles en arrière, au bon vieux temps où les paysans et les ouvriers étaient considérés et estimés à dix-sept degrés au-dessous des bêtes de somme et des chiens ». Et pour assurer la victoire aux républicains, il joua un tour aux monarchistes locaux, c'est-à-dire aux châtelains et à l'ancien maire, en laissant ces derniers distribuer argent, alcool et bulletins conservateurs, ayant au préalable convaincu les paysans électeurs de cacher dans leur gilet un deuxième bulletin de vote, républicain celui-là.

L'histoire se déroule à Ergué-Armel où était domicilié Déguignet, mais elle est transposable aux communes voisines et à d'autres régions françaises rurales. À Ergué-Gabéric des scènes similaires s'y déroulèrent. De plus le candidat conservateur, non nommé dans le récit de Déguignet, est l'entrepreneur propriétaire des papeteries d'Odet : « un gros industriel, plusieurs fois millionnaire, clérical et monarchiste jusqu'au bout des doigts, ayant pour l'appuyer toute l'administration, les nobles, les curés et confrères ».

Outre les manipulations et trafic d'influence le jour du vote, avec tournée générale et distribution de bulletin, l'auteur nous explique aussi le rôle des médias conservateurs : « Les amis et protecteurs du candidat officiel avaient fait distribuer des brochures en français et en breton dans lesquelles la République et les républicains étaient flétris et maudits sur tous les tons. Le pauvre candidat républicain y était traité et caricaturisé de toutes les façons : en diable, en loup, en renard et en âne ».

A Ergué-Armel le dépouillement des bulletins fut sans appel : « Le scrutin ne fut pas long, ne portant que sur deux noms et sur cinq cents électeurs. Quand les bulletins furent tous extraits et comptés, il se trouvait qu'il y avait 450 pour le candidat républicain et seulement 34 pour le candidat clérical ».

Au premier abord, Déguignet semble se réjouir des résultats du vote. Toutefois, il commente comme suit l'action du gouvernement qui en était issu : « Mais le malheur était que parmi les représentants de cette république démocratique, il n'y avait pas un seul démocrate ... ». La force des récits de Déguignet est certainement dans l'expression de ces nuances.

En savoir plus : « Déguignet s'oppose au candidat Bolloré lors des élections législatives de 1877 »
et « GEMIE Sharif - La nation invisible, Bretagne 1750-1950 »
Billet du 01.02.2014

Nota : la semaine prochaine, nous retracerons le déroulement des élections législatives de 1876 et de 1877, avec un focus sur Ergué-Gabéric et le candidat Jean-René Bolloré, ce grâce aux journaux conservateurs « L'Océan », « L'Impartial du Finistère », et républicain « Le Finistère ». Nous présenterons notamment ces libelles de propagande en langue bretonne et notamment le fascicule de 35 pages intitulé « Harz ar bleiz » (Gare au loup).


4 Jeunes conscrits en 1904/31

« J'ai déjà fait cet appel aux jeunes gens qui doivent aller au service, et je les prie d'y venir le plus nombreux possible. Cette retraite leur fera grand bien. On vous a montré, pères et mères de famille, les dangers qui attendent nos enfants à la caserne pour l'âme et pour le corps ... », abbé F. Nicolas.

Une photo inédite où 120 jeunes gens ayant l'âge de la conscription militaire posent devant l'école de filles de ND de Kerdévot. On l'a soumise à quelques anciens gabéricois, et déjà quelques têtes sont reconnues : Pierre Le Bihan, René Quéré, Laouic Saliou, Corentin Coîc ... Peut-être avez-vous d'autres noms à proposer ?

Ce cliché nous renvoie à une époque où l'emprise de l'église dans la vie publique pouvait donner lieu à des conflits et des plaintes de la part des consciences républicaines. Et notamment en 1904, où l'organisation de la retraite des conscrits donna lieu à un formidable pataquès. Nous l'avions déjà signalé en 2010 sur la base d'une citation dans le livre « La séparation de l'Église et de l'État dans le Finistère » de Jean-Paul Yves Le Goff.

À l'époque nous n'avions pas encore épluché le dossier, c'est chose faite aujourd'hui, et le jeu en valait vraiment la chandelle, tellement il s'agit d'une représentation symbolique du climat qui régnait en ces années troublées par l'introduction de la loi de séparation des Églises et de l'État.

Le dossier conservé contient des pièces à charge et à décharge : après réception de la plainte contre un vicaire qui a agressé un paroissien, le préfet fait procéder à une enquête par un commissaire, notamment le plaignant Balès et des témoins voisins, il en fait un résumé et adresse une lettre motivée à l'évêque, celui-ci répond par la défense de son vicaire et une protestation signée de paroissiens de St-André (sans doute obtenue sous la menace de fermeture de la chapelle), le préfet fait procéder à une nouvelle enquête pendant laquelle les pro-républicains mettent en évidence les contradictions de la défense, le préfet renvoie sa demande de déplacement du vicaire, et l'évêque répond négativement en évoquant une possibilité de procédure pénale.

Ce qui est poignant et convaincant dans les déclarations des plaignants est la spontanéité et répétition des propos. De plus l'homme insulté est un Républicain « pratiquant », Louis Balès, en charge de la conservation et entretien de la petite chapelle de St-André, et qui « en sonne les cloches ». Jean Thomas, jeune charron de la Croix-St-André, précise même : « j'aurais été à la place de M. Balès je ne crois pas que j'aurais eu sa patience ».

Le sermon inquisiteur du vicaire François Nicolas a été délivré en breton, comme cela est relevé par le commissaire : « Dans ses sermons comme au catéchisme il fait exclusivement usage du langage breton ». Un qualificatif breton est même donné dans une déclaration : « C'est un malfaiteur (eun den fall) ». Pour se faire une idée, l’Évêque demande une traduction en bonne et due forme : « Abordons maintenant la partie incriminée de l'allocation ... La voici telle qu'elle a été traduite devant moi sur le manuscrit original ».

En savoir plus : « 1904 - Dénonciation par le préfet d'un sermon pour la retraite des conscrits » et « 1931 - Retraite religieuse de jeunes gens à l'école ND de Kerdévot » Billet du 26.01.2014


5 Carnet d'un héros de 1918

« Tout à coup, dans un trou de sape (*), Gueule qui, tour à tour les happe, Ils ont disparu, les poilus ! Seigneur, que sont-ils devenus ? », J. Le Bayon

Cette année 2014 naissante sera l'année du centenaire du début de la Grande Guerre. Dans ce contexte nous publions le carnet d'un poilu d'Ergué-Gabéric, un des trésors documentaires inédits visibles sur le portail Internet Europeana collectant les objets familiaux datés du conflit de 1914-18 de tous les pays européens impliqués, à savoir l'Angleterre, la France, la Belgique ... et naturellement aussi l'Allemagne.

Dans ce carnet Jean-Marie-Joseph Le Roux a noté tous ses déplacements, il y a mis un premier titre : « La grande guerre de 1914, puis il a ajouté avec un crayon différent « 15, 16 », et enfin en rouge « 17 et 18 ».

Les 32 pages faites de notes courtes couvrent toutes ses opérations de Champagne et de Belgique avec son 28e Régiment d'Artillerie depuis le 1er août 1914 jusqu'au 23 mars 1917. Nous en donnons ici une première transcription. Il est promu sous-officier, c'est-à-dire « maréchal des logis », le 13 octobre 1914, et sera nommé « chef de section » la veille de son décès.

Les jours de canonnades et de repos sont précisés, les lieux-dits de cantonnement et villages traversés, les liaisons entre les batteries de tir et leurs échelons de combat, ainsi que les horaires de train lors des rares permissions dans la ferme familiale du bourg d'Ergué-Gabéric, sans oublier ses blessures soit en déplacement à cheval, soit lors d'une canonnade en 1916. Sur la dernière page du carnet quelqu'un a ajouté : « Ici finit le carnet d'un héros qui a été tué le 7 avril 1918 ».

En complément le capitaine Aubry qui a constaté le décès a écrit au frère de Jean-Marie et à sa mère pour leur expliquer les circonstances du décès : « Il a été pris sous l'éboulement d'une sape (*) avec un canonnier. Ce dernier, qui était près de l'entrée, a pu être dégagé à temps, tandis que votre frère, plus éloigné de cette entrée, avait cessé de vivre quand il a pu être retiré au bout d'un quart d'heure ».

Une carte de sa campagne, avec tous les lieux traversés, est en cours de préparation. Et nous publierons tout au long de l'année d'autres portraits de poilus gabéricois.

En savoir plus : « Jean-Marie Le Roux, maréchal des logis mort pour la France en 1918 » Billet du 19.01.2014

Sape, s.f. : galerie souterraine exécutée dans une guerre de siège ou une guerre de tranchées pour s'approcher à couvert d'une position ennemie.
"Sur les vingt-cinq kilomètres de largeur qui forment le front de l'armée, il faut compter mille kilomètres de lignes creuses: tranchées, boyaux, sapes"
(Barbusse, Feu, 1916, p. 32).


6 Un paysage rural antique

« Les vestiges gallo-romains constituent le principal apport de cette opération de diagnostic. L'élément structurant est le cheminement reliant la rive gauche de l'Odet aux hauteurs de Squividan », J.-F. Villard

Quand vous empruntez la route du Rouillen à Quélennec, et que vous passez devant le chantier de la nouvelle zone d'activité de Squividan-Kerhamus, saviez-vous que des fouilles archéologiques y ont récemment mis au jour des vestiges qui datent de -5000 avant JC (néolitique ancien), de -3000 (âge du bronze) et de l'Empire romain ?

Pour preuve un résumé du rapport final d'opération de Jean-François Villard, archéologue auprès de l'INRAP. L'un des apports de l'étude est la découverte de cette voix antique secondaire vers le nord, relié perpendiculairement au sud à l'axe de la voie romaine Quimper-Carhaix et vers l'ouest au site gallo-romain de Tréodet qui était sans doute une voie de franchissement de l'Odet.

L'autre particularité du site de Squividan est la reconstitution de deux fours antiques rubéfiés qui servaient à sécher les grains.

S'il y avait besoin d'une preuve supplémentaire de ces travaux inédits, on peut consulter la somme encyclopédique réalisée par le Centre de Recherche Archéologique du Finistère sous la direction de Jean-Paul Le Bihan : « Archéologie de Quimper, matériaux pour servir l'Histoire. Tome 2, Au temps de l'empire romain , Cloître, Saint-Thonan, 2012, ISBN 2-35002038-9 ».

L'ouvrage de 846 pages et pesant plus de 5kg aborde successivement le réseau des voies de communications, les traces de vie antique à Locmaria, le domaine des morts de Creac'h-Maria, les sanctuaires du Mont Frugy, et les sites péri-urbains de Roz-Vael, Kerveguen, du Moustoir ...

C'est à propos du 1er (les voies antiques) et du dernier sujet (le monde rural) que le territoire gabéricois est mentionné au travers des sites de Ty-Nevez, Salverte, Tréodet et Squividan.

Les circonstances de la découverte du site de Ty-Nevez, avec croquis et photos, y sont notamment rappelées : « L'existence de vestiges de la voie antique Quimper-Carhaix fut signalée par la presse locale (Le Télégramme) en avril 1975, dans la propriété de Monsieur Ollu demeurant à Ty-Névez, route de Coray (CD 15), à Ertgué-Gabéric. Souhaitant aménager une aire de boules, ce dernier avait judicieusement exploité les structures de la voie ancienne. L'intervention archéologique se borna à une mise au net et au relevé des vestiges de voie partiellement mise au jour (Sanquer 1975e, fouille Jean-Paul Le Bihan). Dégagée ou franchement épierrée (zone A-B-C-D), elle laissait apparaitre deux coupes (A-B et C-D). En revanche, il fut impossible d'élargir les zones dégagées et de vérifier l'éventuelle présence de fossés latéraux ».

En savoir plus : « VILLARD Jean-François - Vestiges et paysage rural antique de Squividan » et « LE BIHAN Jean-Paul & VILLARD Jean-François - Archéologie de Quimper, tome 2 »

Billet du 12.01.2014


7 Bonnes résolutions annuelles

« Ur bloavez mat digant GrandTerrier, Avantur vat d'ar re yaouank, Prosperite d'ar re gozh, Ha d'an holl ar baradoz ARAOG fin ho puhe »

Le pont de Meil-Poul en 1902, avant la crue de 1925 / Vidéo de la passerelle de Meil-Poul le 27.12.2013 / Billet du 28.12.2013

Le 31 décembre 2013, à minuit, le cap des deux millions cinq cent mille visiteurs annuels a été dépassé sur le site GrandTerrier ! Une moyenne de 6856 visiteurs uniques par jour !

C'est énorme et c'est déjà un bout de paradis avant (« araog ») la fin de notre vie !

Cette confiance, en augmentation constante d'année en année - cliquer sur le graphique pour les détails statistiques -, nous amène à prendre des engagements pour l'année à venir :

  • En 2014 on continuera, avec un enthousiasme dédoublé, à enrichir le site avec au minimum un sujet nouveau dans le billet de fin de semaine.
  • Cette année étant l'année de la commémoration de la « Grande Guerre », on marquera l'évènement avec des documents et l'évocation de la publication attendue de Jean-François Douguet (Arkae).
  • La fréquence des sujets de type « mémoires », avec le support de vieilles photos du début du 20e siècle, sera renforcée de façon à vous permettre d'interagir sur des anecdotes, des identifications d'anciens et des témoignages familiaux.
  • L'édition des bulletins trimestriels sera améliorée et sous-traitée : ça supprimera les servitudes d'impression, pliage, reliure-agrafage ... Et pour éviter l'augmentation du prix du timbre-poste (1 euro 20 au lieu d'1,05 pour 100g), on va se déclarer comme éditeur de presse avec tarifs préférentiels.
  • En complément du site Internet, nous allons nous lancer dans l'édition d'ouvrages documentaires. Et notamment le projet d'un livre sur l'histoire de la papeterie d'Odet : on va combiner nos efforts avec ceux de l'association ARKAE. On vous tiendra au courant de l'avancement des travaux fin février, début mars.
  • Et rendez-vous la semaine prochaine, pour un voyage dans le temps néolithique et gallo-romain, avec les rapports de fouilles archéologiques du côté du village de Squividan et la découverte de fours à sécher le grain.

Billet du 01.01.2014


8 Alertes inondations historiques

« Météo France vient de lever la vigilance orange aux crues pour le Finistère, la Mayenne et le Maine-et-Loire » : France-Info - 28.12.2013 à 12:55

Le pont de Meil-Poul en 1902, avant la crue de 1925 / Vidéo de la passerelle de Meil-Poul le 27.12.2013 / Billet du 28.12.2013
Le pont de Meil-Poul en 1902, avant la crue de 1925 / Vidéo de la passerelle de Meil-Poul le 27.12.2013 / Billet du 28.12.2013

En janvier 1925, une grande inondation ravagea la ville de Quimper, provoquée par la crue de l'Odet et de ses affluents. Le quartier de la gare, l'Eau Blanche, l'Hippodrome, la Providence furent sous l'eau, comme le décrivent les journaux locaux : « dans la nuit de vendredi à samedi, donc, la crue s'enflait subitement, l'Odet et le Jet sortaient de leurs lits, couvraient les prés se trouvant sur leur parcours ».

D'après les correspondants, il fallait remonter 50 ans auparavant pour une crue comparable : « En 1874, le Steir déborda encore. C'était le jour du Grand Pardon de Kerdévot. Le vieux pont Médard fut sérieusement menacé par les terribles coups de bélier imprimés à son tablier par les troncs d'arbres enlevés ».

En 1925 le spectacle était bien plus impressionnant : « le service des Ponts et Chaussées commence à établir, samedi soir, depuis le Pont-Firmin jusqu'à la Gare, de légères passerelles avec transversales aux deux extrémités. L'eau a tellement monté que les arches des ponts ne s’aperçoivent plus ; le quai du Théâtre est transformé en cascade ; l'eau roule en trombe, charriant les objets les plus hétéroclites ... ».

Plus en amont sur l'Odet, le tablier du pont du moulin de Meil-Poul fut emporté par les flots. Le dernier meunier, Laurent Bescond, s'en souvint de cette crue, car il dut cesser son activité, sa clientèle étant essentiellement sur la rive droite, à Quimper-Kerfeunteun. Le pont ancestral détruit, il ne pouvait plus conduire son cheval et livrer ses sacs de farines.

Par la suite, on reconstruisit une passerelle, mais il ne fut plus question de remonter des piles et un tablier aussi large qu'auparavant. En 1929, lorsqu'il est question d'un projet de barrage hydraulique sur ce site, les journaux décrivent le lieu ainsi : « le très vieux moulin du Poul, croulant à l'angle de sa passerelle moussue ».

En cette fin 2013, alors que s'éloigne la menace d'une crue centennale à Quimper, nous vous invitons à visionner nos vidéos plus récentes de la passerelle de Meil-Poul en prise avec un fort courant.

En savoir plus : « La grande crue et tempête de l'hiver 1924-25, L'Ouest-Eclair et autres journaux 1925 »


9 Mariés bretons de Kerlavian

« Kant bro, kant giz, da bep labous e gan, da bep pobl e frankiz » : cent pays, cent modes, à chaque oiseau son chant, à chaque peuple sa liberté.

Quelles sont les plus belles photos de nos couples de mariés en habits bretons ? Un concours, au règlement ci-après, est lancé en cette fin d'année 2013. On compte sur vous pour y participer !

  • Article 1 - Deux catégories sont ouvertes, l'une avec deux mariés, l'autre avec deux couples.
  • Article 2 - La mariée porte obligatoirement un costume traditionnel breton, et le marié de préférence aussi.
  • Article 3 - Au moins un des époux est originaire de la commune d'Ergué-Gabéric.
  • Article 4 - La photo doit être datée des 40 premières années du 20e siècle.

Les résultats provisoires à la Saint-Sylvestre 2013 sont les suivants.

  • En catégorie « deux couples » :
    • le mariage des deux sœurs Hostiou et des deux frères Gouiffès.
  • En catégorie « un seul couple » :
    • le grand gagnant est le couple Barré-Le Ster : on les croyait du village Kervoreden, mais non ils vécurent à Kerlavian, puis à Pen ar Garn Lestonan.

Ne sont-ils pas chics tous les deux, posant chez le photographe quimpérois des studios « E. Le Grand » ? L'homme a un très beau « jiletenn glazik » azuré, et tient son chapeau à la main. La femme, à la coiffe discrète (et son lacet perlé), a un costume de velours noir brodé d'or et un magnifique tablier de soie et de satin broché rebrodé d'or et de paillettes.

N'hésitez pas à nous communiquer les nombreuses informations manquantes sur ce couple et les 28 autres photographies.

Et éventuellement si vous avez d'autres photos aussi belles ...

En savoir plus : « 1900-1940 - Les plus beaux couples gabéricois en costumes bretons » Billet du 22.12.2013


10 De belles fêtes lumineuses

« Gouelioù kaer d’an holl gant ar c’hlaswenn Kerzevot » : un changement d’année au Bleu Kerdévot, couleur d'histoire, de mémoire et de patrimoine.

Le 24e numéro du Kannadig est enfin là, avec sa belle couleur bleue de Kerdévot qui fait désormais partie des 20 couleurs de base d'un producteur de peintures pour rénovations.

Et déjà d'autres lieux de patrimoine l'ont adoptée : la couleur marron, très moche, des boiseries des deux ossuaires de Plounéour-Trez a été remplacée récemment par notre bleu « glaswenn ». On parie déjà que toutes les chapelles bretonnes vont changer de look en 2014 !

Et comme à l’accoutumée, on a mis dans le bulletin toute la diversité des articles publiés sur le site Internet depuis juin dernier :

  • Le bleu Kerdévot, peinture de la Marine
  • Concours de peinture Kerdévot, été 2013
  • Marques de fabriques des ateliers flamands
  • Memorie di un Contadino bretone
  • Pour ou contre la translation du centre-bourg
  • La succession du métayer de Lezergué en 1742
  • Enfants exposés au tour de l’hospice de Creac’h Euzen
  • Jean-Marie Déguignet au pays des e-books
  • Le petit moulin à tan du manoir du Cleuyou
  • La grève de 1924 avortée par René Bolloré
  • Rétro historique des papeteries de Cascadec
  • Marie-Hyacinthe Geslin de Pennarun, chouan noir
  • Les bonnets rouges d’Ergué-Gabéric en l’an 1675
  • La constellation de l’hermine de Pennarun
  • Elections annulées par le Conseil d’Etat en 1893
  • Les blessures de Jean-Marie et de Clément VI

Le bulletin fait désormais 28 pages couleurs au total, soit 2 de plus, parce qu'il y a tant à dire à chaque numéro. Et parce qu'il fallait un multiple de 4 cette fois, car nous optons pour une nouvelle impression papier en A3 plié et « piquée à cheval » par deux agrafes. Qu'on se le dise !

Téléchargement et lecture en ligne du bulletin : « Kannadig n° 24 » Billet du 16.12.2013


11 Blessures et grands esprits

« Je suis certain que ça n’a été que grâce à cet accident que j’ai pu commencer, à l’âge où tous les autres crânes se ferment pour toujours, à avoir de nouvelles idées et à me rendre compte de toutes les choses de ce monde », Jean-Marie Déguignet (1834-1905)

Clément VI (chapelle Saint-Martial du palais des papes)
Clément VI (chapelle Saint-Martial du palais des papes)

Jean-Marie Déguignet, qui n'avait que cinq ans et qui habitait avec ses parents dans un penn-ty à Quélennec en Ergué-Gabéric, se fit une plaie profonde à la tempe gauche, alors qu'il était pourchassé par un essaim d'abeilles près du Moulin du Poul.

Il attribue sa capacité de mémoire à cette blessure, et se compare au 4e pape d'Avignon, Clément VI (1291-1352) : « J’ai vu dans l’histoire qu’un de nos papes, Clément VI, eut le même accident, et, par cette raison, il eut, dit-on, un esprit extraordinaire ».

Ce fait divers n'est pas relaté dans les biographies de Clément VI et restait pour nous une énigme. Jusqu'au jour où un érudit lecteur du GrandTerrier ne découvre le livre « Sophisme » du philosophe Jean Buridan, dans une édition commentée de Joël Biard, et consulte le Bulletin de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Île-de-France de 1875. On y découvre là un échange en latin entre un pape diplomate et fastueux et un philosophe sceptique, évoquant leurs errements de jeunesse et cette blessure rocambolesque.

Quand Jean Buridan se présenta, le pape lui demanda :

  • « Pourquoi as-tu frappé le pape ? » (Tu quare percussisti papam).

Le philosophe répondit par cette formule :

  • « Mon Père, j’ai frappé un pape, mais je n’ai pas frappé le pape (Pater, papam percussi, sed non percussi papam) ».

Buridan prétendait en fait l'avoir frappé avant qu'il ne soit pape, il s'appelait encore Pierre Roger, et il était un de ses jeunes condisciples à l'Université de Paris. Les deux hommes se seraient disputés les faveurs d'une jeune femme, et Buridan aurait frappé violemment le futur pape à la tête. Celui-ci « perdant tout son sang, en aurait eu le cerveau purgé, et aurait de ce fait acquis une fabuleuse mémoire ».

On apprend aussi qu'une lettre du poète italien François Pétrarque, lequel était proche du pape Clément VI surnommé « le Magnifique », raconte la même anecdote. Cette lettre a été retrouvé : « Libri I. Rerum memorandarum » (choses à se souvenir).

En savoir plus : « Les énigmes non élucidées dans les écrits de Jean-Marie Déguignet »,
« Les blessures de Jean-Marie Déguignet et de Clément VI » et « Espace Déguignet »

Billet du 07.12.2013.

12 Ingérence politique d'un curé

Les élections municipales de 2014 approchent ; c'est l'occasion de nous pencher sur l'annulation du scrutin de mai 1892 suite à un sermon provocateur.

Arrêt du Conseil d’État du 5 mai 1893
Arrêt du Conseil d’État du 5 mai 1893

Les trois journaux « Le Courrier du Finistère », « Le Finistère » et « La Dépêche de Brest » ont relaté ces élections de 1892-93, le premier quotidien représentant l'électorat conservateur et catholique, et les deux autres l'opposition républicaine.

Comme cela se faisait souvent, les résultats des élections municipales - gagnées par la liste conservatrice menée par le maire Hervé Le Roux de Mélennec - furent contestés par les républicains battus, ce pour différentes anomalies comme la distribution d'alcool, de cigares et de bulletins.

Mais cette fois-ci l'enquête préfectorale suite à protestation mit en exergue l'ingérence du vicaire qui avait prononcé un sermon dominical dans ces termes : « Votez selon votre conscience en songeant que le billet que vous mettrez dans l'urne, dimanche, sera dépouillé (countet) deux fois : une fois par le Maire, au soir du 1er mai, une autre fois par Dieu, au soir de votre vie, au jour du jugement qui suivra immédiatement votre mort ».

Et plus insidieux le vicaire eut ces mots : « Pax vobis. Que la paix soit avec vous ! Mais, qu'est-ce que paix ? - Le bon ordre en toutes choses. Qu'est-ce que l'ordre en toutes choses ? - Chaque chose à sa place. Pas d'ordre, donc de paix, si Jésus notre Dieu, ne tient pas toujours la place qu'il doit avoir : la première place dans chaque cœur, dans chaque paroisse, dans chaque État ».

Après enquête préfectorale, interventions de 38 témoins, articles enflammés dans les journaux, les élections furent annulées par un arrêt du Conseil d’État et un nouveau scrutin fut organisé un an après. D'après vous, quel fut le verdict des urnes ? Et quelle est la signification des invectives « panamiste » et « opportuno-franc-maçon » ?

En savoir plus : « Les élections municipales annulées par le Conseil d'Etat, journaux finistériens 1893 »

Billet du 01.12.2013.

13 Antoine de Geslin, « ad honores »

Il y a 2 semaines, nous présentions le chouan Marie-Hyacinthe de Geslin au travers un roman. Aujourd'hui il s'agit de son père, lieutenant de vaisseau.

Dessin p. 20, « manoir de Penenreun », Jean Istin, 2002
Dessin p. 20, « manoir de Penenreun », Jean Istin, 2002

Dès les premières lignes de son roman, Hélène Vilbois-Coïc nous propose une magnifique évocation du manoir de ses ancêtres : « Plaqué contre le mur de façade, Antoine de Geslin maintenait obstinément ses paupières closes. Le granit diffusait dans son dos la chaleur capturée à l'été en déclin ... ».

Dans la postface, elle nous explique que la vie de Jean-Marie de Geslin, enseigne de vaisseau du Roy, l'a inspirée, mais elle s'en est volontairement affranchie : « Un recensement d'Ergué-Gabéric datant de 1790, consulté en 2006 sur le site de l'association Arkae, m'a immédiatement permis de connaître le nom des propriétaires de Pennarun ... La famille était déjà à Pennarun au début du 18e, dès 1698, un certain Jean-Baptiste Geslin habite le manoir ... Garder le nom d'une personne ayant existé comme personnage central me paraissait très contraignant, j'ai donc préféré inventer un membre à cette famille : Antoine était "né" ».

Elle fait donc naître son héros en juillet 1725, lui donne comme père Jean-Baptiste « homme lettré et subtil », et c'est dans les années 1740 qu'il partira du côté de l'Isle de France (île Maurice aujourd'hui) comme lieutenant ad honores sur un navire de la Compagnie des Indes. Ce personnage de fiction s'inscrit donc comme le représentant de la double génération de Charles, né en 1708, et de Jean-Marie, né en 1737, enseigne puis lieutenant de vaisseau (cf. arbre généalogique inclus dans l'article bibliographique).

Pour ce qui concerne l'ami d'enfance, d'extraction paysanne, le personnage a également fait l'objet d'une composition : « J'ai procédé de la même manière pour le personnage d'Yves-Marie, les Lizien étant propriétaires de la ferme du Melennec, mais n'ayant pas de fils portant ce prénom ... ». Ils se prénommaient en effet Hervé, nés en 1709-1731-1762, ce sur plusieurs générations qui vont conserver leur propriété jusqu'à la Révolution.

Après l'évocation de ces lieux d'enfance et d'autres personnages historiques (le seigneur de Kerfors, le recteur Edy ...), le roman vous entrainera dans un voyage initiatique jusqu'aux îles lointaines, à Paris et même en Hollande. Vous découvrirez aussi cette constellation de l'Hermine, cadeau posthume du jeune noble à son ami roturier.

En savoir plus : « VILBOIS-COÏC Hélène - La constellation de l'Hermine »

Billet du 24.11.2013.


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