Déguignet s'oppose au candidat Bolloré lors des élections législatives de 1877 - GrandTerrier

Déguignet s'oppose au candidat Bolloré lors des élections législatives de 1877

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Image:Espacedeguignetter.jpg Des élections locales dans la 1ère circonscription de Quimper où Jean-Marie Déguignet va jouer un bon tour lors du vote que les conservateurs auraient bien voulu gagner.

Le paysan bas-breton affronte les monarchistes qui sont derrière Jean-René Bolloré, industriel candidat conservateur, et défend le vote pour Louis Hémon, avocat et candidat républicain sortant et réélu.

Autres lectures : « 1877 - Tract "votit evit An Aotrou Bollore ha na votit ket evit Loiz Hemon" » ¤ « Jean-René Bolloré candidat député, L'Océan L'Impartial et Le Finistère 1876-1877 » ¤ « YANN Mab - Harz ar Bleiz, cuzul evit an electionoù" » ¤ « Jean-René Bolloré (1818-1881), chirurgien et entrepreneur » ¤ « GEMIE Sharif - La nation invisible, Bretagne 1750-1950 » ¤ 


1 Présentation

Dans les Mémoires du paysan bas-breton, il y a un récit des élections législatives d'octobre 1877 qui constituèrent un tournant de la IIIe République. Cela se passe après le vote de février 1876 qui fut une victoire des Républicains et la dissolution de la chambre des députés de mai 1877 : « Les députés qui avaient été renvoyés parce qu'ils étaient trop républicains se représentèrent à nouveau contre les candidats jésuitico-monarchistes : ils étaient dans toute la France au nombre de 363, nombre qui restera célèbre dans l'histoire [1] ».

Ce récit a récemment été cité et commenté dans deux ouvrages historiques et sociologiques. Le premier est le livre de Philippe Madeline et Jean-Marc Moriceau « Les paysans 1870-1970 » (page 100). Le second ouvrage écrit par un historien gallois contient une fine analyse du contexte et des positions de Déguignet lors du vote républicain : « GEMIE Sharif - La nation invisible, Bretagne 1750-1950 » ¤ 

Pour Déguignet, la possession du pouvoir était la question centrale : « Les nobles et les jésuites nous ramèneraient certainement quatre ou cinq siècles en arrière, au bon vieux temps où les paysans et les ouvriers étaient considérés et estimés à dix-sept degrés au-dessous des bêtes de somme et des chiens ».

Et pour assurer la victoire aux républicains, il joua un tour aux monarchistes locaux, c'est-à-dire aux châtelains et à l'ancien maire, en laissant ces derniers distribuer argent, alcool et bulletins conservateurs, ayant au préalable convaincu les paysans électeurs de cacher dans leur gilet un deuxième bulletin de vote, républicain celui-là.

L'histoire se déroule à Ergué-Armel où était domicilié Déguignet en 1877, mais elle est transposable aux communes voisines, et sans doute à d'autres régions françaises rurales. À Ergué-Gabéric des scènes similaires s'y déroulèrent (cf. article « Jean-René Bolloré candidat député, L'Océan L'Impartial et Le Finistère 1876-1877 » avec des extraits des journaux « L'Océan », « L'impartial du Finistère » et « Le Finistère »).

De plus le candidat conservateur, non nommé dans le récit de Déguignet, est l'entrepreneur propriétaire des papeteries d'Odet en Ergué-Gabéric : « un gros industriel, plusieurs fois millionnaire, clérical et monarchiste jusqu'au bout des doigts, ayant pour l'appuyer toute l'administration, les nobles, les curés et confrères ».

 

Outre les manipulations et trafic d'influence le jour du vote, avec tournée générale et distribution de bulletin, l'auteur nous explique aussi le rôle des médias conservateurs : « Les amis et protecteurs du candidat officiel avaient fait distribuer des brochures en français et en breton dans lesquelles la République et les républicains étaient flétris et maudits sur tous les tons. Le pauvre candidat républicain y était traité et caricaturisé de toutes les façons : en diable, en loup, en renard et en âne ».

A Ergué-Armel le dépouillement des bulletins fut sans appel : « Le scrutin ne fut pas long, ne portant que sur deux noms et sur cinq cents électeurs. Quand les bulletins furent tous extraits et comptés, il se trouvait qu'il y avait 450 pour le candidat républicain et seulement 34 pour le candidat clérical ».

Au premier abord, Déguignet semble se réjouir des résultats du vote. Toutefois, il commente comme suit l'action du gouvernement qui en était issu : « Mais le malheur était que parmi les représentants de cette république démocratique, il n'y avait pas un seul démocrate ... ». La force des récits de Déguignet est certainement dans l'expression de ces nuances.


2 Extraits, page 388 et suivantes

« Les élections furent donc décidées et les candidats officiels désignés. Les députés qui avaient été renvoyés parce qu'ils étaient trop républicains se représentèrent à nouveau contre les candidats jésuitico-monarchistes : ils étaient dans toute la France au nombre de 363, nombre qui restera célèbre dans l'histoire [1] ...

Mais quoi qu'il arrive, dans la lutte actuelle [2], je ferai mon possible pour le triomphe de ceux qui se disent républicains : car les autres, les nobles et les jésuites nous ramèneraient certainement quatre ou cinq siècles en arrière, au bon vieux temps où les paysans et les ouvriers étaient considérés et estimés à dix-sept degrés au-dessous des bêtes de somme et des chiens ; la lutte était commencée. Le gouvernement avait choisi le scrutin d'arrondissement ; par ce moyen il espérait un triomphe plus facile et plus complet de ses candidats, choisis dans chaque arrondissement parmi les plus notables, les plus connus, les plus riches et les plus influents du parti jésuitico-clérico-monarchiste. Celui qu'on avait choisi dans notre arrondissement était un gros industriel [3], plusieurs fois millionnaire, clérical et monarchiste jusqu'au bout des doigts, ayant pour l'appuyer toute l'administration, les nobles, les curés et confrères. L'autre, le concurrent républicain n'était qu'un pauvre avocat [4] ayant, il est vrai, pour l'appuyer, quelques vieux monarchiste millionnaires, mais anticléricaux.

Les amis et protecteurs du candidat officiel [3] avaient fait distribuer des brochures en français et en breton dans lesquelles la République et les républicains étaient flétris et maudits sur tous les tons. Le pauvre candidat républicain [4] y était traité et caricaturisé de toutes les façons : en diable, en loup, en renard et en âne. Les jésuites et cléricaux, quoique sûrs du triomphe, avaient cependant jugé à propos d'attirer à eux les paysans et les ouvriers par tous les moyens. Ils mettaient leurs agents en campagne avec des pièces de cens sous plein leurs poches, qui distribuaient partout des discours et des boniments appris par cœur, des brochures, des journaux, des cigares et du gwin ardent [5]. Les châtelains réunissaient chez eux leurs fermiers et leurs ouvriers, auxquels ils donnaient, comme on disait alors, des rastels [6] pleins, c'est-à-dire, à boire et à manger à volonté. Notre châtelain avait aussi convoqué les siens, le soir, la veille du vote. Après le rastel [6], il leur avait dit de se trouver le lendemain matin à une auberge près du bourg où il y auraient encore distribution de gwin ardent [5] et des bulletins et le maître les conduirait ensuite en rangs serrés au scrutin. Mais la plupart de ceux qui avaient été se restaurer au château passèrent par chez moi après, pour me demander des bulletins au nom du candidat républicain. Je leur en avais donné, en leur recommandant de les bien ployer [7] et les cacher dans leur gilet ou leurs manches, car le sire Malherbe [8] pourrait bien les fouiller avant de leur donner les bulletins blancs, le lendemain.

Le lendemain, j'étais de bonne heure au bourg, à l'auberge désignée par notre sire Malherbe [8]. Je trouvai la plupart de ceux qui avaient passé chez moi la veille, ayant déjà bu à la santé du seigneur. Tous ils me disaient :

« Laisse faire, va, Jean Marie, nous faisons danser les pièces de cent sous du seigneur noble qui ne dansent pas souvent, mais nous ferons aussi danser ses bulletins tout à l'heure.

- Il ne faut pas trop crier, leur dis-je, ce soir on verra ».

Quand je vis arriver la voiture du sire, je m'éloignai pour qu'il ne me vit pas avec sa bande. Il descendit de voiture, offrit encore à boire à ceux qui en voulaient, ensuite il les mit en rang sur la route et leur donna chacun un bulletin bien ployé [7] dans la main. Il ne les fouilla pas. La distribution [terminée], il commanda par le flanc droit et les conduisit ainsi jusqu'à la salle du vote, marchant derrière eux pour les empêcher de prendre d'autres bulletins. Tous les autres nobles châtelains arrivaient ainsi avec des bandes de cinquante à soixante. Je trouvai cependant plusieurs électeurs qui avaient tenu à conserver leur indépendance comme moi. C'étaient des nouveaux républicains, convertis depuis qu'ils vu les agissements de ce bon gouvernement dit de l'Ordre moral. Ceux-là disaient bien comme moi que ces nobles, jésuites et compagnie auraient bien des mécomptes à la fin de la journée, eux qui comptaient sur presque l'humanité des électeurs de notre commune. En effet, l'ancien maire bonapartiste de la commune, le principal agent des cléricaux monarchistes, ne quittant la porte de la mairie un seul instant, disait à ces seigneurs, à mesure qu'ils arrivaient avec leurs troupeaux, qu'ils pouvaient être tranquilles car tout le monde votait comme un seul homme pour le candidat officiel, et les seigneurs lui serraient la main en souriant. Moi qui me tenais aussi vers l'entrée de la mairie, je souriais aussi car je voyais la plupart des électeurs en sortant du scrutin derrière leur conducteur pour aller encore à l'auberge boire, manger, toujours au compte de monsieur le comte, me faire du doigt et des yeux des gestes significatifs qui voulaient dire : « le vieux est roulé, allez ».

Un de la bande de mon seigneur, que je savais être un espion et un traître, était venu me chercher pour aller à l'auberge pour boire et manger à la santé du seigneur, qui était très content de tout son monde, disait-il. Mais je refusai. Ce seigneur m'avait déjà offert plus qu'à boire et à manger depuis longtemps, et voyant que ces promesses ne produisaient rien sur moi, il en était arrivé aux menaces, mais les menaces ne firent pas plus que les promesses. Aussi voyant cela, je ne fus pas convoqué au rastel [6] du samedi soir, ni au rendez-vous du dimanche matin. Il voyait que tout était inutile avec moi. [...]

Enfin, un moment avant l'ouverture de l'urne, arrivait en voiture de Quimper le plus notable de la commune qui y possédait plusieurs propriétés, un vieux célibataire et millionnaire qui s'était fait républicain parce qu'il n'aimait pas les curés. C'était celui-là même qui poussait et stimulait, par son influence personnelle et par l'influence de son or, les paysans et les ouvriers à voter pour le candidat républicain. En descendant de voiture, il vint à moi, sachant qu'il avait affaire au premier républicain du pays. Il me demanda comment la journée s'était passée. Je lui répondis assez fortement et d'une voix ironique pour que l'ancien maire m'entendit : « Ma foi, monsieur Eugène, d'après ce que dit notre ancien maire, la journée a été très mauvaise pour nous, si mauvaise qu'elle nous vaudra d'être expédiés à Cayenne dans quelques jours, vous et moi surtout. Du reste, lui dis-je en riant, nous allons nous en assurer à l'instant ».

 

L'heure du dépouillement allait sonner. Nous entrâmes dans la salle qui était pleine d'électeurs excités et anxieux. Monsieur Eugène Le Bastard de Kerguelen fut chargé d'extraire les bulletins de la boîte. Aussitôt, de toutes les parties de la salle des cris de « Vive la République ! » retentirent qui épouvantèrent l'ancien maire et faillirent le faire tomber, car ce n'était pas ces cris qu'il attendait ; les bedeaux qui se trouvaient à côté de lui devinrent tout cramoisis. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Mais monsieur Eugène d'une [voix] forte et autoritaire commanda le silence et le moment fut réellement solennel. Cependant les premiers bulletins qui sortirent étaient au nom du candidat clérical [3] et les figures des cléricaux se rassérénèrent. Mais ensuite il n'en sortait plus que des bulletins républicains et les cris de « Vive la République ! » recommencèrent, associés de quelques cris : « À bas la calotte ! ». Mais le scrutin ne fut pas long, ne portant que sur deux noms et sur cinq cents électeurs. Quand les bulletins furent tous extraits et comptés, il se trouvait qu'il y avait 450 pour le candidat républicain et seulement 34 pour le candidat clérical. Ce fit alors des cris et des trépignements indescriptibles. L'ancien maire ne pouvait croire ses yeux, malgré l'évidence, car monsieur Eugène avait eu soin de lui mettre sous les yeux tous les bulletins à mesure qu'il les déployait [7]. Les bedeaux se sauvèrent en pleurant comme des veaux, disant que tout était perdu pour eux. Ces malheureux, qui avaient couru toute la commune en distribuant des brochures, des journaux et des bulletins réactionnaires, et disant aux électeurs que tous les républicains seraient bientôt expédiés à Cayenne, pensaient que les républicains vainqueurs agiraient de même envers leurs adversaires. Mais il leur restait encore un espoir, les autres n'avaient sans doute pas voté comme en Ergué-Armel. Le démon Déguignet à qui ils attribuèrent cette incroyable défaite n'avait pas été dans toutes les communes. Et c'était bien ce que je pensais aussi moi-même. Aussi quand tout fut terminé chez nous, je voulus aller voir à Quimper.

Un des riches propriétaires de la commune, presque mon voisin, qui se disait républicain aussi maintenant, vint avec moi. En arrivant près de la préfecture, où tous les électeurs de Quimper se trouvaient attendant les dépêches nous acclamaient par des cris de « Vive la République ! », « Vive la commune d'Ergué-Armel ! », « Vive Hémon ! » ; nous apprîmes en effet que Hémon, notre candidat, avait remporté d'une grande majorité sur son concurrent clérical. Et avant de quitter Quimper où nous restâmes assez tard, retenus que nous étions par des amis, nous pûmes apprendre que tous les candidats républicains du département moins deux, étaient passés au premier tour. Alors je pensai que nous pouvions être tranquilles pour le reste de la France, puisque les républicains avaient remporté une telle victoire dans un département breton, le plus catholique du monde et où la pression administrative et cléricale avait tant agi sur les électeurs. Cependant le lendemain nous assistâmes à Toulven à un terrible épilogue de la grande journée. Les ouvriers du château travaillaient dans un jardin à côté de chez nous. Ils virent me demander des nouvelles de la fin du scrutin, et aussi demander du cidre à boire, le gosier étant encore en feu depuis la veille où ils avaient tant absorbé aux frais du seigneur Malherbe.

Quand le leur eus dit le résultats, ils parurent stupéfaits. Le traître, celui que tous les autres étaient certains qu'il avait voté avec le bulletin que le seigneur lui avait donné, après avoir avalé une écuelle de cidre, courut au château annoncer la nouvelle, mais soit qu'il avait mal compris, soit qu'il fit avec intention, il dit tout le contraire : 34 voix pour les républicains et 450 pour les nobles et cléricaux. C'était bien du reste ce résultat là qu'attendaient les châtelains, encore ils s'étonnaient comment il y eut 34 gredins assez hardis pour voter pour la gueuse, pour « Marianne Frilous » [9] ainsi qi'ils appelèrent la République. Mais le cocher ne manqua pas de lui donner le résultat vrai, qui fit tressauter la noble dame, elle ne pouvait pas croire cela, ce n'était pas possible. Mais le facteur arriva juste en ce moment et qui avait avec lui les résultats de tout le département. Dix minutes après, la noble dame, moitié vêtue, dévalait dans le jardin où travaillaient les journaliers, comme une furie infernale. Elle ne parlait pas, elle hurlait, glapissait comme une hyène en furie. De chez moi, je la voyais, elle avait réellement tous les traits d'une harpie. Des mots étranglés lui sortaient pêle-mêle du gosier de : « Coquins, voleurs, lâches et traîtres » et autres mots encore, elle lançait des coups aux pauvres journaliers ahuris et tremblants ; ceux-ci essayaient bien de protester, mais c'était inutile, leurs vaines protestations augmentaient encore la fureur de la furie. Ils durent se sauver; Tous furent impitoyablement chassés, excepté mon ami Jean et le cocher dont on ne pouvait se passer.

Les malheureux chassés furent du reste rappelés quelques jours après, excepté le traître, celui-là seul qui avait voté pour eux. Mais c'était moi que cette noble dame aurait voulu chasser, mais pour le moment elle ne pouvait rien contre moi, seulement j'étais condamné dès ce jour et, lorsque mon bail serait terminé, on ne m'oublierait pas. Mais j'avais cinq ans à courir, d'ici là, les choses changeraient peut-être. Enfin les monarchistes, cléricaux et jésuites ayant été battus, alors même qu'ils tenaient tous les pouvoirs, furent obligés de se soumettre, pour l'instant du moins, à la volonté du peuple.

Et Mac-Mahon, leur chef et président de la République, et qui avait promis d'aller jusqu'au bout, fut obligé de faire la culbute. Les 363 [1] qu'il avait chassés de la chambre y revinrent avec d'autres encore et dirent au fuyard de Froeschviller et de Sedan qu'il devait se soumettre ou se démettre ; le vainqueur de Paris se démit. Il fut remplacé par Jules Grévy et la République fut alors réellement proclamée, même la République démocratique disait-on partout. Mais le malheur était que parmi les représentants de cette république démocratique, il n'y avait pas un seul démocrate. Démocratie veut dire : gouvernement du peuple par le peuple : Civitas in qua populi potestas summa est, et dans notre république démocratique, le peuple, le vrai peuple n'avait aucun vrai représentant. En revanche, il y avait parmi ces représentants de beaux parleurs, des sophistes, des phraseurs qui savaient endormir le peuple avec de la poudre de rhétorique ... ».


3 Annotations

  1. Les 363 députés républicains avaient refusé la confiance au gouvernement du maréchal Mac-Mahon et ils signèrent un manifeste d'union contre les monarchistes, sous l'impulsion de Léon Gambetta. Ce dernier déclara : « Nous partons 363, nous reviendrons 400 ! ». [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
  2. Il s'agit des élections législatives d'octobre 1877, et non des précédentes de février 1876 comme cela est indiqué par erreur dans les annotations de l'Intégrale des Mémoires de Jean-Marie Déguignet. En effet l'industriel Bolloré et l'avocat Hémon qui étaient déjà candidats en 1876, mais dans deux circonscriptions différentes, s'affrontèrent en 1877 dans la première circonscription de Quimper. [Ref.↑]
  3. Jean-René Bolloré (1818-1881), ancien chirurgien de la marine, est patron des papeteries Bolloré à Odet en Ergué-Gabéric à partir de 1862. Aux élections législatives de février 1876 et octobre 1877 il est le candidat officiel conservateur de la 2e, puis de la 1ère circonscription de Quimper. [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2]
  4. Louis Hémon (1844-1914) est un avocat et homme politique quimpérois. Il est élu député républicain de Quimper de 1876 à 1885 et de 1889 à 1912, puis sénateur du Finistère. Il connait son heure de gloire en 1897, lors d'un discours sur la validation d'un prêtre catholique, élu à Brest, où il dénonce les ingérences du clergé dans les élections. [Ref.↑ 4,0 4,1]
  5. Gwin ardant, g.n.m. : eau-de-vie de raisin, alcool apéritif traditionnel de 18 à 25°, du breton « gwin » (vin) et « ardant » (ardent). [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑ 5,0 5,1]
  6. Rastell, sm. : râtelier, terme imagé désignant les collations apéritives (« apéros ») ou les buffets, notamment lors des campagnes électorales. [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑ 6,0 6,1 6,2]
  7. Ployer, v. : (vieilli ou littér.) mettre une matière souple (étoffe, papier) en deux ou plusieurs épaisseurs. Synonymes : plier, replier ; antonymes : déplier, déployer, étaler. Source : Wikipedia. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1 7,2]
  8. Les Malherbe de La Boixière étaient propriétaires de l'exploitation de Toulven (en Ergué-Armel) qui était tenu en fermage par Jean-Marie Déguignet. [Ref.↑ 8,0 8,1]
  9. Marianne fri lous : Marianne au nez sale, terme consacré par les opposants à la République pour qualifier ce régime. [Ref.↑]


Thème de l'article : Ecrits de Jean-Marie Déguignet

Date de création : Janvier 2014    Dernière modification : 12.10.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]