Guy Autret et l'église d'Ergué-Gabéric, défense de ses prééminences - GrandTerrier

Guy Autret et l'église d'Ergué-Gabéric, défense de ses prééminences

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Catégorie : Patrimoine
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§ E.D.F.

Article de Norbert Bernard publié en 2002 dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère de 2002, apportant un éclairage sur les prééminences paroissiales des 16e et 17e siècles.

Norbert Bernard (1974-2005) est un historien-paléographe qui a mené plusieurs travaux de recherches historiques en pays cornouaillais et a participé activement à l'édition des Mémoires re-découvertes en 1998 de Jean-Marie Déguignet. Autres activités et publications : article sur Guy Autet en 2002 dans Bulletin d'Archéologique du Finistère, lancement du site Tudchentil, étude sur le "sorcier" Yves Pennec, thèse à l'UBO « Chemins et structuration de l'espace en Cornouaille du Ve siècle à la fin du XVIIe siècle », ...

Autres lectures : « BERNARD Norbert - Guy Autret et l'église d'Ergué-Gabéric » ¤ « 1748 - Inventaire des documents anciens détenus par le recteur Jean Edy » ¤ « Guy Autret, seigneur de Missirien et de Lezergué (1599-1660) » ¤ « COGNARD Jean - Les manoirs et seigneurs d'Ergué-Gabéric » ¤ « Familles nobles gabéricoises » ¤ « Le tombeau enfeu noble des Kerfors à l'église St-Guinal » ¤ « La maîtresse-vitre de la Passion de l'église St-Guinal » ¤ « 1540-1646 - Adveus de Lesergué extraicts de l'inventaire de Kempercorantin » ¤ 

1 Biographie

Guy Autret, sieur de Missirien et de Lesergué (1599-1660), gentilhomme cornouaillais, historien, généalogiste, établit sa principale résidence au manoir de Lesergué, en Ergué-Gabéric [1]. Il entreprit de restaurer et de mettre en valeur les droits de la seigneurie de Lesergué sur l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric.

Second fils de Claude Autret, Guy reçut en partage la seigneurie de Missirien, qui avait appartenu à sa mère [2], et celle de Lesergué. Encore faut-il noter qu'en 1618 [3] et en 1623 [4], c'est son frère aîné, Yves, qui était qualifié sieur de Lesergué.

 

Le premier acte où Guy intervint en qualité de propriétaire de Lesergué date de 1628 [5] ; et, en 1647 [6], il cumulait les titres de « sieur de Missirien, Lesergué, Creachcongar [7], Kergoz [8], Kerodrec [9] et Lesmenguy [10] ».

Les biens qu'il reçut à Ergué-Gabéric étaient importants. Il s'attacha à les accroître [11], à restaurer le patrimoine familial [12], à réaliser des échanges pour les rendre plus cohérents [13] et à les mettre en valeur [14]. De même, il releva les droits de la seigneurie de Lesergué, et ceux des autres seigneuries acquises, dans l'église paroissiale Saint-Guinal d'Ergué-Gabéric.

2 Prééminences

2.1 Les protagonistes

Entre 1634 et 1640, Guy Autret s'appliqua à faire reconnaître ses prééminences [a] tant par les paroissiens que par le roi. En 1634, il s'adressa aux paroissiens d'Ergué-Gabéric pour faire «remettre les armes de la seigneurie de Lesergué au lieu où ils estoient auparavant [15]». En 1635, il fit donation, avec sa femme, Blanche de Lohéac, d'un tabernacle à l'église paroissiale [16]. En 1638, le rachat du manoir de Kerfrez lui apporta des droits de tombes et d'armoiries que cette seigneurie détenait à Saint-Guinal [17]. En 1637-1638, il entama une double procédure afin de faire ériger ses terres en marquisat [b] et de restaurer ses prééminences [18] [a].

Cette appropriation de l'église paroissiale ne tarda pas à inquiéter les autres seigneurs qui y détenaient aussi des prééminences [a]. Une procédure s'ensuivit en 1636 contre Alain de Kersulgar, seigneur de Mesanles, puis dans les années 1638-1640, contre Guy de La Marche, seigneur de Kerfors, et Jean de La Lande, seigneur de Kergonan [19]. Cependant tous les privilèges et prééminences [a] auxquels il prétendait ne lui furent pas accordés : ainsi, en 1655, la chambre des comptes de Bretagne refusa de reconnaître son droit de «prière nominale et perception de pains benist [20]».

Yves de La Marche [21], lieutenant civil au présidial de Quimper, détenait le manoir de Kerfors de sa mère, Isabelle de Kerfors. Il était apparenté à Guy Autret : son demi-frère, René de La Marche, était par alliance l'oncle maternel de Guy Autret. Lui-même épousa Jeanne Frollo, sœur d'un filleul de Guy Autret [22].

Fig. 2. - Ergué-Gabéric, église Saint-Guinal, enfeu des Kerfors. Cliché N. Bernard.
Fig. 2. - Ergué-Gabéric, église Saint-Guinal, enfeu des Kerfors. Cliché N. Bernard.
Fig. 3. - Ergué-Gabéric, église Saint-Guinal, vitrail de Kergonan, début du XVIe siècle.François du Liziart, sr de Kergonan, est présenté par saint François d'Assise ; sa femme est présentée par sainte Marguerite. Cliché N. Bernard.
Fig. 3. - Ergué-Gabéric, église Saint-Guinal, vitrail de Kergonan, début du XVIe siècle.François du Liziart, sr de Kergonan, est présenté par saint François d'Assise ; sa femme est présentée par sainte Marguerite. Cliché N. Bernard.
 

Un acte prônal du 15 décembre 1503 établit le droit du seigneur de Kerfors à disposer d'une tombe à Saint-Guinal, accordé à Charles de Kerfors, seigneur dudit lieu [23] ; une réintégrande de 1513 précise qu'il y avait tombe «enlevée», un enfeu et une tombe au sol [24]. Le seul enfeu subsistant à Saint-Guinal porte d'ailleurs les armoiries, martelées mais encore identifiables, des Kerfors : d'argent au greslier d'azur, enguiché et lié de même (fig. 2).

Jean de La Lande, seigneur de Kerautret, détenait le manoir de Kergonan, qui avait auparavant appartenu à la famille de Liziart [25]. Un acte prônal du 16 septembre 1495 accordait droit de tombe à «François Liziart, sr de Kergonnan [26]». Celui-ci et son épouse apparaissent, avec leurs saints patrons, sur un vitrail du chevet de Saint-Guinal, dans le bas-côté sud (fig. 3). Ses prééminences à l'église paroissiale furent renforcées en 1528 [27].


Fig. 1 - Plan de l'église paroissiale Saint-Guinal à Ergué-Gabéric. Plan établi par Norbert Bernard
Fig. 1 - Plan de l'église paroissiale Saint-Guinal à Ergué-Gabéric. Plan établi par Norbert Bernard

Pour sa part, Guy Autret, au titre de seigneur de Lesergué, prétendait disposer des armes «de Lesergué» (en fait des Coatanezre : de gueules à trois épées d'argent, garnies d'or, les pointes en bas, rangées en bande) aux endroits les plus éminents de l'édifice [28].

Trois éléments pouvaient appuyer ses prétentions : d'abord, le nom même de Lesergué qui signifie «cour» (seigneuriale) - lez - d'Ergué ; ce manoir aurait été détenu par les Cabellic - famille à laquelle appartient Yves Cabellic, évêque de Cornouaille de 1267 à 1276 - dont le nom a été accolé à celui de la paroisse, Ergué-Cabellic, ensuite déformé en Ergué-Gabéric. Ensuite, selon l'ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), le titre de seigneur prééminencier appartient au seigneur justicier détenteur de la terre où est établi l'édifice religieux [29] ; or les seigneurs de Lesergué possédaient une justice à «deux potz» originellement à Lestonan [30] et les terres juste à l'est de l'église et du presbytère [31].

Enfin, des lettres patentes de Louis XII, datées du 14 novembre 1510, avaient maintenu les prééminences de son ancêtre Jean de Coatanezre [32]


2.2 Bataille rangée

Dans ces procédures, les deux derniers adversaires de Guy Autret étaient fondés à défendre les droits de leurs maisons à Saint-Guinal, droits qui y sont toujours visibles.

Nous ne savons pas sur quels éléments s'appuyaient les prétentions d'Alain de Kersulgar. Son manoir de Mesanles était passé aux Kersulgar par le mariage, au début duXV siècle, d'un Alain Kersulgar avec Jeanne Mezanlez [33]. D'autre part, des liens familiaux unissaient les Autret et les Kersulgar [34]. Cette procédure judiciaire ne signifie pourtant pas un arrêt des relations entre eux puisqu'on septembre 1636, ils s'accordèrent pour échanger le village de Bohars alors à Kersulgar contre une rente [35].

"Alain de Kersulgar fut débouté et condamné aux dépens par un arrêt du Conseil privé du roi, le 9 mai 1636 [36]. Un arrêt du 12 janvier 1639 confirma les prééminences de Lesergué, «à charge que les armes du Roy seront mises au plus haut lieu de la principalle vitre de la ditte église au grand autel aux frais dudit Autret et que celles qui y sont seront par luy entretenus à l'avenir» et en y ajoutant même des droits semblables à la chapelle Saint-Guénolé [37]. Les armoiries de la partie haute de la maîtresse-vitre purent avoir été faites dans ces années-là ; celles des Autret y apparaissent (fig. 4). Les La Marche ne furent pourtant pas perdants car ils succédèrent à Guy Autret comme seigneur de Lesergué et donc héritèrent de ses prééminences, et ce jusqu'à la Révolution."

 
 Fig. 4. - Ergué-Gabéric, église Saint-Guinal, maîtresse-vitre, 1516. Blasons 1-3 : Bretagne et France en alliance ; 4 : Coetanezre (de Lesergué) ; 6 : Cabellic (de Lesergué) ; 7 Coetanezre et Cabellic en alliance ; 8 : Autret (de Lesergué), Coetanezre et Cabellic en alliance ;9 : Coetnezre et Lescuz en alliance.Cliché N. Bernard.
Fig. 4. - Ergué-Gabéric, église Saint-Guinal, maîtresse-vitre, 1516. Blasons 1-3 : Bretagne et France en alliance ; 4 : Coetanezre (de Lesergué) ; 6 : Cabellic (de Lesergué) ; 7 Coetanezre et Cabellic en alliance ; 8 : Autret (de Lesergué), Coetanezre et Cabellic en alliance ;9 : Coetnezre et Lescuz en alliance.Cliché N. Bernard.

2.3 Saint-Guinal avant la Révolution

Différents actes, établis entre autres pour Guy Autret, permettent de reconstituer partiellement l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric aux XVIe et XVIIe siècles.

L'édifice actuel devait déjà exister en 1495. Nous savons qu'il s'y trouvait alors une tombe appartenant à François de Liziart, «du cotte de l'épittre [38]». En 1503, au moins l'une des tombes des seigneurs de Kerfors se trouvait aussi «du cotte de l'épittre [39]» : c'est la tombe de l'enfeu mentionnée encore en 1513, ainsi qu'une tombe au sol [40]. En 1510, les seienfeu, avec aultres droicts et préminances [41]». La maîtresse-vitre, dans sa partie basse, date de 1516 [42].

En 1634, Guy Autret fit reconnaître par les paroissiens le banc privatif des Lesergué qui était sur leur tombe [43]. En 1652, ce «bang [se trouvait] au cœur d'icelle esglise» et la tombe «au milieu du cœur de l'esglise parroissiale d'Ergué Gabellic [44]». En 1638, lorsque Guy Autret devint propriétaire du manoir de Kerfrez, il acquit en même temps une tombe attachée à ce manoir dans l'église paroissiale :

 

«Une tumbe platte estant vis-à-vis et joignant le vieux sacrere près le grand haustel, appartenant à ladicte seigneurye de Kerfres, joignant aultre tumbe que Ion nous dict despendre du manoir de Creachcongar [45]en ladicte paroesse, laquelle dicte tumbe de Kerfres est armoyé d'ungn escusson rellevé et en bosse, fort vieux et ussé, armoyé de ce que mieulx nous semble de la représentacion d'unn arbre [46]

En 1647, il détient une tombe au milieu du chœur, et en plusieurs lieux apparaissent les armes de Lesergué, Kerfrez et Creachcongar ; il a droit de bandeau funèbre [47], et les armoiries de Lesergué figurent dans la maîtresse-vitre, dans la chapelle Saint-Guezennec [48] ainsi que sur quatre autres vitres [49]. La possession du manoir de Creachcongar lui attribue des droits sur une autre tombe et enfeu au haut du chœur de l'église [50].

Les deux retables datent du XVIF siècle. L'orgue de Thomas Dallam porte la date de 1680 [51]. Les seigneurs de Lesergué détenaient «armes et armoiries tant en ceintures, liziere, tombes,


2.4 Autres prééminences

Du fait des diverses seigneuries dont il était titulaire, Guy Autret possédait des droits et prééminences dans d'autres édifices que l'église Saint-Guinal. En Ergué-Gabéric, à Saint-Guénolé, parmi les droits acquis en 1639, il avoua en 1647 un banc [52], à quoi il faut ajouter les droits accordés sur la même chapelle par le roi [53] ; il ne semble pas avoir jamais eu de droit particulier à Kerdévot, ni dans les chapelles Sainte-Apolline [54] et Saint-André [55]. On sait d'autre part que le manoir de Lesergué comprenait une chapelle construite avant 1650 puisqu'un mariage y eut lieu à cette date [56] alors que celle de Saint-Joachim n'était pas encore achevée.

À Kerfeunteun existaient «armes et tumbes en l'esglise paroichialle de Kerfeunteun dépendant de la maison de Missirien [57]».

 

A Quimper, sa seigneurie de Missirien lui permettait d'avoir «ses armes de sadicte maison de Missirien et intersignes de noblesse tant en bosse que vitres, tumbes enleuées, arcade & escabeaux aussy armoiés desdictes armes de Missirien en la chapelle de Saint Sebastien de l'esglise cathedralle de Sainct Caurentin [58]» et «à cause de la mesme terre [cette fois-ci Lesergué] ledict sieur a une tombe esleve et un bancq et vitre prohibitive en l'esglise des Cordelliers de Saint François de Quimpercorentin et une vitre en l'esglise de Nostre Dame du Paradis proche de Sainct Mathieu au faubourg de la Terre au Duc, où sont à presant les dames urselline et ses armes et escussons aux fenestres de la sale où à presant se tiennent auditions du siège presidial de Kemper-corentin [59]

Ajoutons que Guy Autret fît aussi bâtir des chapelles : la chapelle Saint-Denis en Cuzon [60] (aujourd'hui en Quimper) et la chapelle Saint-Joachim, en 1653, en Ergué-Gabéric [61], pour laquelle il n'est pas impossible qu'il ait investi une partie des revenus de la vente du manoir de Kergoz en 1652 [62].

Il contribua également à enrichir le mobilier de diverses églises et chapelles, tant par donation que par désir d'accroître le prestige des prééminences familiales. Nous avons vu qu'il avait fait don, en 1635, d'un tabernacle à l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric [63]. En 1659, il fit réparer le banc à accoudoir familial des Autret [64] dans la chapelle Saint-Laurent, au village de Lannourec, en Goulien [65].

3 Guy Autret et l'Église

À partir des documents épars qui nous sont parvenus, on ne peut présenter que de modestes conclusions.

3.1 Guy Autret et la religion

Il est connu que Guy Autret vit le jour à la fin des guerres de la Ligue, conflit particulièrement religieux s'il en fut, et que, de plus, il eut pour parrain un personnage marquant de la période, Guy Eder de La Fontenelle, meurtrier de son grand-père. Nous sommes bien en peine de dire si cela eut une conséquence sur son éducation et ses convictions.

Néanmoins, s'il est bien l'auteur de la généalogie des Kerguelenen conservée aux Archives départementales du Finistère. Il emploie la formule «nostre mère la saincte Eglise [66]».

Il s'est cependant intéressé à la religion, travaillant sur une édition annotée et augmentée de la Vie des saints de la Bretagne d'Albert Le Grand [67] qu'il publia en 1659 et éditant, en 1655, une vie de saint Joachim à laquelle il ajouta une litanie du saint et des prières pour le roi et la paix [68].

 

Seuls les textes semblent avoir mérité son intérêt, et non pas les conflits d'opinion de son temps, tels que celui qui opposa les jésuites aux jansénistes. Il en fut pourtant victime, les jésuites, avec lesquels il avait d'excellentes relations [69], ne lui ayant pas pardonné son amitié pour le janséniste Du Hamel, et leurs rapports se dégradèrent [70].

Il fut plusieurs fois parrain et transmit à au moins deux de ses filleuls le prénom Guy [71] qu'il tenait de son propre parrain, La Fontenelle [72], et il soutint l'un d'entre eux, Guy Frollo, lorsqu'il alla faire sa théologie à la Sorbonne [73]. Il assista aussi au mariage de Guillaume Cosquer et de Marie Certain en 1645, et au baptême de Pierre Goandour, à Plovan, en 1649- [74].


3.2 Guy Autret et les hommes d'Église

Il entretint des relations semble-t-il étroites avec les évêques de Comouaille. Il fut sans doute un proche de la famille de Guillaume Le Prestre de Lezonnet (1614-1640) car c'est lui que les héritiers de cet évêque allèrent chercher pour régler sa succession [75] : peut-être ses compétences juridiques sont-elles aussi à prendre en considération pour expliquer ce témoignage sinon d'amitié, du moins de confiance. Il fut aussi l'ami de René du Louët, évêque de Comouaille de 1640 à 1668, qui lui fit l'honneur de requérir sa compagnie lors de visites pastorales [76], le prit à l'occasion pour Guy Autret et le chanoine Visdelou, coadjuteur de Cornouaille, étaient parents par alliance : en effet, le frère du chanoine, Jacques de Visdelou, sieur de Délien, avait épousé Marie de Lohéac, sœur de Blanche, première femme de Guy Autret [77]. Il entretint aussi des relations amicales avec le chanoine Georges Ferrand [78] et fréquenta aussi bien le père Caussin, jésuite, confesseur de Louis XIII, que Du Hamel, docteur de Sorbonne et janséniste, tous deux exilés à Quimper [79].

Pour ce qui est du clergé d'Ergué-Gabéric même, nous savons peu de choses. Guy Autret fut le contemporain des recteurs Germain de Kerguelen, chanoine et grand vicaire officiai de Cornouaille (1635-1645), Claude Calvez, anciennement recteur de Mesgloaguen (paroisse Saint-Sauveur) à Quimper (1645-1649) et Jacques Le Floch (1651-1673) [80].

 

Nous n'avons quelques données que sur le premier d'entre eux. Par ses fonctions d'official, il avait une charge judiciaire à l'échelle du diocèse, et il se peut que Guy Autret et lui aient pu se rencontrer dans certaines procédures. De plus, Germain de Kerguelen était, à l'instar de Guy Autret, très soucieux de ses affaires familiales [81], ce qui rend très probable qu'ils se soient rencontrés et qu'ils aient pu s'apprécier.

En 1658, Guy Autret créa des fondations au profit de la paroisse et des prêtres d'Ergué-Gabéric [82]. Faut-il en conclure qu'il fut en relations étroites avec le recteur Jacques Le Floch ou l'un de ses vicaires, G. Piriou et Hervé Guiader [83] ? On ne saurait l'affirmer, ces fondations pouvant tout aussi bien s'expliquer par la nécessité de faire «fonctionner» sa chapelle Saint-Joachim. On notera aussi que Guy Autret, lors de deux mariages qui eurent lieu de son vivant en la chapelle du manoir de Lesergué, écrivit de sa main les actes qui figurent sur le registre paroissial [84], alors que cette tâche relève normalement du recteur.

Pour être complet sur le personnage, il faudrait mener une enquête sur les relations de Guy Autret avec le clergé des autres paroisses où il détint des prééminences, mais nous n'aborderons pas ce sujet dans le cadre de cet article.

3.3 Conclusion

Apparemment modéré dans ses opinions religieuses, Guy Autret se montra plus attaché dans ce domaine aux relations avec les personnes qu'aux débats d'idées. L'intérêt qui le porta à recouvrer ses prééminences dans l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric, comme dans d'autres édifices religieux, tient à d'autres sensibilités. Noble, il lui est important de conserver les marques de son autorité. Historien et généalogiste, il sait l'importance de laisser un témoignage de son existence propre mais aussi de celle de sa famille. Cela ne relève pas des tendances qui animèrent la «réaction nobiliaire» au siècle suivant.

 

Sa correspondance a été, pratiquement, jusqu'à présent la seule source d'étude du personnage. Sa vie, ses idées, ses actions ont été analysées essentiellement à partir de ses propos épistolaires, ce qui ne nous donne sans doute qu'une vue partielle de ses préoccupations. Il nous a semblé qu'à partir de nouveaux documents peu exploités, on pouvait dégager d'autres aspects - presque jamais abordés par l'intéressé - de cette personnalité de la Cornouaille du XVIIe siècle.

4 Notes et références

4.1 Notes publiées

  1. Ergué-Gabéric est situé à quelques kilomètres à l'est de Quimper. Lesergué se trouve entre le bourg et la chapelle de Kerdévot. [Ref.↑]
  2. En 1596, Claude Autret avait épousé en secondes noces Gillette du Plessix, héritière de la terre de Missirien, en Kerfeunteun. [Ref.↑]
  3. Arch. dép. Finistère, A 85, f° 479. [Ref.↑]
  4. Daniel BERNARD, «Notice historique sur la seigneurie de Lezoualc'h en Goulien et ses anciens seigneurs», Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. XL, 1913, p.223. [Ref.↑]
  5. Arch. dép. Finistère, 32 J 70, pièce du 10 janvier 1628. [Ref.↑]
  6. Ibid., 32 J 80, acte du 16 janvier 1647, f 1 [Ref.↑]
  7. Aujourd'hui Pennerven, en Ergué-Gabéric. Acquis en 1644 (Arch. dép. Finistère, 32 J 80, acte du 16 janvier 1647, f° XVI). [Ref.↑]
  8. En Plomeur, acquis en 1642, revendu en 1652 à Prigent de Kerlech. Cf. Henri WAQUET, «Messire Guy Autret, sieur de Missirien et Lesergué», Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. XXII, 1942, p.7 -Nicole VOLOTER, «Châteaux et manoirs du canton de Pont-1'Abbé», Gwechall, 11, 1978, p. 136. [Ref.↑]
  9. Lieu non identifié [Ref.↑]
  10. En Plozévet. [Ref.↑]
  11. Dans son aveu pour Missirien en 1647 (Arch. dép. Finistère, 32 J 80, acte du 16 janvier 1647, f° XV-XVI), il mentionne, en plus de la partie de ses biens reçue en héritage de ses parents, «et aultres parties par l'avoir acquis des sieurs de Parcpoullic, du Stangbihan, de Lescoet, Cossenec, de Kernaou, Kerfors & autres». Il s'agit probablement de Gauvain Ansquer, seigneur de Parc-Poullic en Kerfeunteun, de Guillaume de Kerguelen, époux de Marie Cardose, dame du Stangbihan, de Jean de Nevet, époux de Bonaventure de Liscouet, de René de Kersulgar, seigneur de Kernaou, de Guy de La Marche, seigneur de Kerfors, et de Jehan Baelec, sieur de Kermouaich, époux de Louise Cossennec. [Ref.↑]
  12. En 1638, il racheta, pour 3 600 livres tournois, le manoir de Kerfrez à Jean de Nevet que ce dernier avait acquis deux ans auparavant (Arch. dép. Finistère, 32 J 80, actes des 27 janvier et 30 mars 1638). Kerfrez avait été détenu par ses ancêtres maternels, les du Plessix (de la famille du Plessix-Nizon), seigneurs de Kerminihy, en Rosporden. [Ref.↑]
  13. En 1628, il échangea avec Alain de La Marche, sieur de Kerfors, des biens enclavés au terroir de Kervian contre des terres enclavées au terroir de Lesergué (Arch. dép. Finistère, 32 J 70, pièce du 10 janvier 1628). En septembre 1636, il acquit d'Alain de Kersulgar, sieur de Mesanles, le village de Bohars (Arch. de l'association de recherches historiques Arkae, Ergué-Gabéric), E 401, acte du 14 juillet 1637, photocopie). En 1651, il s'arrangea avec Yves de La Marche, sieur de Kerfors, sur un droit de passage pour un chemin à Lesebel (Arch. dép. Finistère, 32 J 70, pièce du 7 octobre 1651). En 1655, il rapporta un échange, fait six ans auparavant, de ses biens au bourg d'Ergué-Gabéric contre des biens au Pont-ar-Marchat et alentours (Arch. dép. Finistère, 32 J 80, pièce du 24 juin 1655). [Ref.↑]
  14. En 1638, il acquit une série d'anoblissements de terres à Ergué-Gabéric pour 528 livres (Arch. dép. Finistère, 32J80. pièce du 16 octobre 1638, f II-X). Ce qui explique le grand nombre de «manoirs» cités dans son aveu de 1647 : quatorze «manoirs» dans la commune actuelle d'Ergué-Gabéric, dont deux au bourg et six pour le seul lieu-dit de Quillihuec ! [Ref.↑]
  15. *15 Ibid., 32 J 80, acte prônal de 1634. [Ref.↑]
  16. Ibid., 32 J 80, extrait des registres du parlement, 12 janvier 1639. Ce tabernacle correspond très probablement à celui qui est toujours inclus dans un retable du XVII" siècle, d'inspiration rhénane. [Ref.↑]
  17. Ibid., 32 J 80, actes des 27 janvier et 30 mars 1638. [Ref.↑]
  18. Guy Autret, seigneur de Missirien, correspondant de Pierre d'Hozier en Bretagne, 163 S-1660. Lettres inédites recueillies et publiées par le comte de Rosmorduc, Saint-Brieuc, auteur, 1899, p. 16 (lettre du 24 août 1637) et p. 21-23, note (lettres au comte de Brûlon, 1er et 17 juin 1638). [Ref.↑]
  19. Arch. dép. Finistère, 32 J 70, mémoires, 1497-1687 ; 32 J 80, extrait des registres du parlement, 12 janvier 1639, et lettres royales, 1638-1639. [Ref.↑]
  20. Ibid., 1 E 645. [Ref.↑]
  21. De la famille de La Marche-Bodriec, en Brasparts [Ref.↑]
  22. Guy Frollo, né en 1626. Cf. Guy Autret..., par le comte de Rosmorduc, op. cit., p. 175. [Ref.↑]
  23. Arch. dép. Finistère, B 287, inventaire après décès du recteur Jean Édy, 1748, f° 28. [Ref.↑]
  24. «Réintégrande et sauvegarde pour Charles de Kerfors, seigneur dudit lieu, sur sa possession d'une tombe enlevée, arche et voûte, en l'ayle de l'endroict du cueur de l'église parrochal d'Ergué-Gabérit, avec une tome basse et placé sur terre ayant une pierre tombal au desur». Virginie LAZ, Transcription et étude du registre des lettres scellées à la chancellerie de Bretagne en 1513, Brest, 2001 (mémoire de maîtrise dactyl.), acte 214, 16 février 1513 (n.s.). [Ref.↑]
  25. Les Liziart sont connus comme seigneurs de Trohanet (en Briec) mais il semble que ceux de Kergonan (Ergué-Gabéric), qui détenaient aussi le manoir de Ty-Moter en Coray (Arch. dép. Loire-Atlantique, B 2011/6), appartenaient à une branche aînée tandis que ceux de Trohanet étaient une branche cadette. En effet, si les armoiries des Liziart de Trohanet sont écartelées (Écartelé aux 1 et 4 : d'azur à trois croissants de gueules, aux 2 et 3 : d'azur à la quintefeuille d'argent, à rapprocher des armoiries des Quistinic : d'azur à trois quinte feuilles d'argent, dont les seigneurs de Trohanet seraient juveigneurs), les armoiries de François de Liziart, de Kergonan, sont pleines : d'or à trois croissants de gueules. [Ref.↑]
  26. Arch. dép. Finistère, B 287, inventaire après décès du recteur Jean Edy, 1748, f 28. C'est de cette tombe que doit provenir la pierre tombale aujourd'hui au manoir du Cleuyou. Louis LE GUENNEC, Le Finistère monumental. Tome III. Quimper-Corentin et son canton, Quimper, 1984, p.514. [Ref.↑]
  27. Bibl. nat. France, ms. fr. 22318, p. 832 : «Réintégrande en la possession de prééminences d'église en la paroisse d'Ergué-Gabéric» (source aimablement signalée par M. Hervé Torchet). [Ref.↑]
  28. Arch. dép. Finistère, 32 J 70, mémoire, 1497-1687, f° II. [Ref.↑]
  29. Pierre HÉVIN, Questions et observations concernant les matières féodales par rapport à la coustume de Bretagne, Rennes, 1736, p. 167-169. P. Hévin y définit le fondateur en s'appuyant sur des coutumes françaises comme la coutume de la Salle de l'isie : «Un seigneur haut-Justicier ou Vicomtier, c'est-à-dire moïen justicier, aïant tous les héritages ou la plupart d'iceux, abordant au Cimetière de l'Eglise dans son gros Fief ou tenu d'icelui (c'est-à-dire mouvans prochement de lui ou en arrière Fief) est réputé Seigneur Temporel et Fondateur de ladite Eglise...». [Ref.↑]
  30. Arch. dép. Finistère, 32 J 70, mémoire, 1497-1687. - Karine DESBORD, Étude et transcription du registre des lettres scellées à la chancellerie de Bretagne en 1510, Brest, 1997 (mémoire de maîtrise), f° 210. Lestonan est un lieu-dit à 4,5 km du bourg d'Ergué-Gabéric, bordant la route de Quimper à Coray. [Ref.↑]
  31. Arch. dép. Finistère, 32 J 80, acte du 16 janvier 1647. Deux «manoirs» et une «touffe de bois» située entre ces deux manoirs, d'une part, et l'église et le presbytère, d'autre part. Guy Autret vendit ces biens à Alain Glémarec en 1649 (ibid., pièce du 24 juin 1655). [Ref.↑]
  32. Ibid., mémoire, 1497-1687, f I. [Ref.↑]
  33. La noblesse de Bretagne devant la Chambre de réformation, 1668-167 Arrêts de maintenue de noblesse recueillis et publiés par le comte. [Ref.↑]
  34. Marie Autret, tante de Guy Autret, avait épousé, en 1624, René de Kersulgar, seigneur de Kernaou. [Ref.↑]
  35. Voir supra, note 13. [Ref.↑]
  36. Arch. dép. Finistère, 32 J 70, mémoire, 1497-1687, f° 1 v°-II. [Ref.↑]
  37. Ibid., f° II : «Sa Majesté voullant le gratiffier luy accorde tous et tels droits honorifiques, prorogations et préminances qui appartient à Sa Majesté en l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric, et en la chapelle de saint Guenollé, avec tout pouvoir de faire mettre ses armoiries, blasons, et enseignes de noblesse, endedans et endehors de laditte église, et chapelle, au lieu plus éminant, tant en vitres, lizieres qu'en bosses, en tous endroits que bon luy semble-roit, lesquels préminances et droits honorifiques le Roy annexe et reunit à ladite terre et seigneurie de Lesergué.» [Ref.↑]
  38. Ibid; B 287, inventaire après décès du recteur Jean Édy, 1748, f° 28. [Ref.↑]
  39. Ibid., id. [Ref.↑]
  40. Voir supra, note 27. [Ref.↑]
  41. Arch. dép. Finistère, 32 J 70, mémoire, 1497-1687, f° 1 r° et v°. [Ref.↑]
  42. On peut y lire l'inscription : GESTE : VICTRE : FVT : FECTE : EN : LAN : MIL : Vc XVI. [Ref.↑]
  43. Arch. dép. Finistère, 32 J 80, acte prônal, 1634. [Ref.↑]
  44. Arch. dép. Loire-Atlantique, B 2013. , [Ref.↑]
  45. Voir supra, note 7. [Ref.↑]
  46. Arch. dép. Finistère, 32 J 80, acte des 27 janvier et 30 mars 1638. L'arbre correspond au chêne des armoiries des du Plessix-Nizon qui furent seigneurs de Kerfrez : d'argent au chêne de sinople englanté d'or ; au franc canton de gueules, chargé de deux haches d'armes adossées d'argent en pal. [Ref.↑]
  47. Ce droit fut employé à la mort de Guy Autret : «A Mathieu l'Hostis et Mary le Corre pour avoir fourni les armoiries et timbres en l'esglise parroissiale d'ergué-gabé-ric durant le grand service dudit feu seigneur de Missirien en faire une lisière noir et y avoir mis des armoiries et timbres en ladicte lisière tant au dedans que dehors, 57 l.» D. BERNARD, art. cité, p. 204. [Ref.↑]
  48. Chapelle qui est «du costé de l'evangille». Arch. dép. Loire-Atlantique, B 2013. [Ref.↑]
  49. Arch. dép. Finistère, 32 J 80, acte du 16 janvier 1647, f° XIV v°. [Ref.↑]
  50. Ibid., id., f° XVI. [Ref.↑]
  51. Jean-Claude GUÉRET, «L'orgue d'Ergué-Gabéric», Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. CVIII, 1980, p. 301-308. [Ref.↑]
  52. Ibid., 32 J 80. acte du 16 janvier 1647, f° XIV v°. [Ref.↑]
  53. Arch. dép. Finistère, 32 J 70, mémoire, 1497-1687, f II, arrêt du 12 janvier, 1639. [Ref.↑]
  54. Cette chapelle, aujourd'hui disparue, se trouvait enclavée dans ses biens, entre les manoirs de Kerfrez et de Creachcongar. Guy Autret possédait d'ailleurs un courtil voisin de cette chapelle, nommé Liorz-an-Chapel (Ibid., 32 3 80, pièce du 16 octobre 1638, f° VIII v°). [Ref.↑]
  55. Bien qu'il possédât le village proche de Kervoreden (Arch. privées), cette chapelle était sur les terres des Ker-sulgar de Kemaou. [Ref.↑]
  56. Voir supra, note 74. [Ref.↑]
  57. Ibid., 1 G 54. Cette précision est extraite d'un aveu de son héritière Renée de La Marche, en 1661, mais il n'y a aucune raison que Guy Autret n'ait pas eu ces mêmes droits, au moins à la veille de son décès (3 avril 1660). [Ref.↑]
  58. Ibid., 1 G 54. Voir la note précédente. [Ref.↑]
  59. 82 Arch. dép. Loire-Atlantique, B 2013. La salle du pré-sidial, à cette époque (1652) se trouvait au sein même du couvent des cordeliers de Quimper. Cf. Christian DUTOT, Le couvent des cordeliers de Quimper (XIlF-Xiy siècle), Brest, 1988 (mémoire de maîtrise dactyl.). [Ref.↑]
  60. L. LE GUENNEC, op. cit., p. 532. [Ref.↑]
  61. Guy Autret..., par le comte de Rosmorduc, p. 160, lettre du 31 janvier 1655 : «l'ay fait bastir vne assès belle chapele en la grande rabine de mon Lesergué, sous l'invocation de St loachim, que nous auons choesi pour patron de nostre famille.» [Ref.↑]
  62. II avait revendu pour 12 000 livres, en 1652, le manoir de Kergoz qu'il avait acquis en 1642 pour une somme de 5 250 livres. [Ref.↑]
  63. Voir supra, note 16. [Ref.↑]
  64. II s'agit du banc des seigneurs de Lezouaich, c'est-à-dire de sa famille du côté paternel. C'est son demi-frère Yves qui avait hérité de ce titre. Guy Autret était né dans ce manoir de Lezouaich en 1599. [Ref.↑]
  65. H. WAQUET, art. cité, p. 3. - D. BERNARD, «Notice historique sur la seigneurie de Lezoualc'h en Goulien et ses anciens seigneurs», Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. XL, 1913, p. 193-248. [Ref.↑]
  66. Arch. dép. Finistère, sous-série 3 E, registres paroissiaux d'Ergué-Gabéric, 26 juin 1653. [Ref.↑]
  67. La vie, gestes, mort et miracles des Saints de la Bretagne armoriqve. Eensemble un ample catalogve... des evesques des nevf eveschez d'icelle.... Par Fr. Albert le Grand... Reveu, Corrigé & Augmenté, de plusieurs Vies des Saints de Bretagne en cette seconde Edition, par Messire Gvy Autret Chevalier, Sr de Missirien, & de Lesergue, &c. Rennes, J. Vatar et J. Ferré, 1659. [Ref.↑]
  68. Guy Autret..., par le comte de Rosmorduc, op. cit., p. 160, lettre du 30 janvier 1655. Il semble qu'une copie de cette Vie de saint Joachim a été conservée par la cure d'Ergué-Gabéric au moins jusqu'en 1747 : «Deux titres concernant la chapelle Saint-Joachim et la vie dudit saint en manuscript.» Arch. dép. Finistère, B 287, f° 22 v°. [Ref.↑]
  69. En particulier le père de Varenne, recteur du collège des jésuites de Vannes, à qui il tient à rendre visite lors de son passage dans cette ville (Guy Autret..., par le comte de Rosmorduc, op. cit., p. 130, lettre du 2 juin 1649) et le père Salleneufve, Béarnais, recteur du collège de Quimper auprès duquel il songe à se procurer du quinquina (ibid., p. 154, lettre du 24 novembre 1653). En 1642, Guy Autret avait offert aux jésuites de Quimper - pour leur distribution des prix - deux beaux volumes portant ses armes (Charles FIERVILLE, Histoire du collège de Quimper, Paris, 1864,p.81). [Ref.↑]
  70. H. WAQUET, art. cité, p 12-13 [Ref.↑]
  71. Guy Bougeant, en 1626 (L. LE GUENNEC, op. cit., p. 220) et Guy Frollo, aussi en 1626 (Guy Autret..., par le comte de Rosmorduc, op. cit., p. 175). [Ref.↑]
  72. A son sujet, Guy Autret écrit : « Je ne lui ai pas tant d'obligation à sa mémoire de m'avoir donné son nom au baptême que de sévir contre ses cendres [...] pour avoir [ ...] fait assassiner mon grand-père.» (H. WAQUET, art. cité, p. 5). [Ref.↑]
  73. H. WAQUET, art. cité, p. 13. - Guy Autret..., par le comte de Rosmorduc, op. cit., p. 175-177, lettre non datée [vers 1655]. [Ref.↑]
  74. Jakez CORNOU et Pierre-Roland GIOT, Origine et histoire des Bigoudens, Guilvinec, 1977, p. 152. [Ref.↑]
  75. Guy Autret..., par le comte de Rosmorduc, op. cit., p. 46, lettre du 6 août 1641 : il y relate qu'il est à Quimperlé pour régler la succession de Louis Le Prestre et de Claude Bizien, de leur vivant sieur et dame de Lezonnet, ainsi que celle «de feu R.P. en Dieu messire Guillaume Le Prestre, evêque de Comouaille» (qui ne laisse pas moins de 100 000 livres de meuble et 10 000 livres de rente) et que «tous ses héritiers me sont venus enlever de ma solitude & m'ont obligé d'estre leur juge sens ressort...». [Ref.↑]
  76. Guy Autret..., par le comte de Rosmorduc, op. cit., p. 81, lettre du 24 mai 1644 : «Mr nostre euesque [René du Louët], qui dina céans démanche, auecq six de ses amis, me doet venir voir dans quinsene & de la il me faudra l'acompaigner vn mois pandant sa visite, c'est vn très honeste & saint home, qui en l'âge de 60 ans fait sa visite a pied... Il y a quinse jours qu'il me faillut marcher quatre lieux auecque lui, pour l'acompaiggner chés le baron de Neuet...» [Ref.↑]
  77. Ibid., p. 134-135, lettre dii 18 mai 1650. [Ref.↑]
  78. H. WAQUET, art. cité, p. 10-11. [Ref.↑]
  79. ID., ibid., p. 11-12. [Ref.↑]
  80. P. PEYRON et J.-M. ABGRALL, «Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon, Ergué-Gabéric», Bulletin de la Commission diocésaine d'architecture et d'archéologie, janvier-février 1909, n° 1, p. 38. [Ref.↑]
  81. Bibl. nat. France, mss occ., Dossiers bleus, n° 373, Kerguelen (de), pièces du 10 octobre 1612 et du 4 août 1615. [Ref.↑]
  82. Arch. dép. Finistère, B 287, f 26 r°-v°, «acte de baillée de deux parcs nommé Parc Banzaesir & Parc Raoul consenty par le Sr de Lesergué à Allain le Bars en datte du 18* mars 1658 à la charge d'acquitter 19 1. 16 s. à la fabrice et prestre de cette parroisse par fondation...- Ibid; *32 J 80, pièce du 18 mars 1658. [Ref.↑]
  83. P. PEYRON et J.-M. ABGRALL, art. cité, p. 44. [Ref.↑]
  84. Arch. dép. Finistère, sous-série 3 E, registres paroissiaux d'Ergué-Gabéric, 19 juin 1650 et 26 juin 1653. [Ref.↑]

4.2 Notes GrandTerrier

  1. Prééminences, s.f.pl. : droits que possédaient certains nobles dans les édifices religieux : droit d'accéder au chœur, droit d'être enterré dans la chapelle, droit d'apposer son blason ... ; source : lexique "au coeur du pays d'Auray". [Terme] [Lexique] [Ref.↑] 
  2. Marquisat : la demande d'érection des terres de Lezergué est relative à un vicomté conformément notamment aux lettres explicatives adressées au comte de Brûlon les 1er et 17 juin 1638. Dans l'ordre des titres de noblesse : - BARON : Un baron était à l'origine l'homme du roi. Cette qualification s'appliqua d'abord aux grands vassaux du roi, mais peu à peu ce titre perdit de son importance ; à partir du XVIe siècle, le baron ne fut plus que le seigneur d'une baronnie, terre groupant plusieurs fiefs. - VICOMTE : Un vicomte était sous les carolingiens le remplaçant du comte (vice-comes). - COMTE : Un comte fut tout d'abord le dignitaire chargé de l'administration d'une province. Devenu, au moyen âge, suzerain de cette province, le comte y posséda dès lors des droits régaliens (haute justice, droit de battre monnaie, droit de guerre, voire d'anoblir). - MARQUIS : Un marquis était à l'origine un chef militaire chargé de la défense et de l'administration d'une province frontière (marche). - PRINCE : Ce titre qui nous est venu d'Italie (principe) désignait en ce qui concerne cet ouvrage le titulaire d'une principauté. Source : Dictionnaire des titres sur Memodoc. [Ref.↑] 


Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : février 2007    Dernière modification : 1.06.2018    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]