1794 - Estimation du manoir et dépendances du Cleuyou - GrandTerrier

1794 - Estimation du manoir et dépendances du Cleuyou

Un article de GrandTerrier.

Jump to: navigation, search
Catégorie : Archives   + fonds Biens Nationaux
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullorange.gif [Développé]
§ E.D.F.

Sommaire

En savoir plus : « Archives de Cleuziou/Cleuyou » ¤ « 1795 - Ventes aux enchères du manoir du Cleuyou » ¤ « François Salomon Bréhier, maire (1808-1812) et avoué franc-maçon » ¤ « Les mystères de la porte du Cleuyou et du rituel maçonnique de Quimper » ¤ 

[modifier] 1 Introduction

Document d'inventaire et d'estimation du manoir et dépendances du Cluyou (hors moulin et hors métairies de Kerempensal et de Coutily) par les experts du district de Quimper, sur saisie de l'émigré François-Hyacinthe Tinteniac [1]. Document conservé aux Archives Départementales du Finistère sous la côte 1Q319, en deux exemplaires presque identiques.

Les points intéressants de description sont entre autres :

  • Le manoir « de simple maçonnage » [2] avec deux ailes respectivement de 68 et de 64 pieds de long.
  • un « rez de chaussée en quatre pièces de courses dont une cuisinne, un office de plein pied à la cuisinne, une cave et un sallon ayant ouverture sur la cour et porte sur le jardin ».
 
  • Une porte cochère et une porte d'entrée en cintre et en pierre de taille.
  • Une porcherie ou « une soue à pourceau en taille couverte de gleds [3] ».
  • L'allée principale bien entretenue du manoir au chemin de Quimper « sans veillons [4] ni brandons » [5].
  • Un tas de fumier ou « pors à frembois » [6] près de l'écurie.
  • Un colombier avec « chapiteaux en taille ayant dix sept pieds de diamètre ».

Le document est signé par les avoués experts Le Blond et Bréhier, ce dernier s'établissant plus tard sur Ergué-Gabéric et acceptant un mandat de maire.

[modifier] 2 Transcription

Page 1 (sur la base du 1er document) :

Des 1er, 2, 3 et 4 Prairial an 2 [7]. Mannoir du Cluyou. Emigré Tinteniac. Ergué gabéric.

L'an second de la République une et indivisible, les premiers, deux, trois et quatre de prairial avant et après midy, nous Charles Vincent le Blond de Saint-aubain demeurant à Quimper place de la Révolution et François Salomon Bréhier [8] demeurant au dit Quimper, rue Neuve, experts nommés par arrêté du directoire du district de Quimper du 28 septembre dernier, stile esclave [9], pour procéder à l'estimation des domaines nationnaux et des biens des émigrés de son arrondissement, nous sommes transportés de nos susdites demeures en compagnie du citoyen Jean Le Jour officier municipal et commissaire nommé par la commune du grand Ergué, demeurant au Boden sur la même

Page 2 :

commune, jusques et à la métairie du Cluyou située sur la ditte commune, où étant rendus et parlant au citoyen Kerbringall fermier du dit manoir et métairie, lequel nous a présenté sur le champ son bail à ferme en datte du 19 juin 1789 et dequel il résulte que le dit manoir et métairie appartenait autrefois à l'émigré Tintenniac, qu'il doit encore en jouir jusques à la Saint michel 1898 même fete et qu'il en paye par an pour prix de ferme la somme de six centz livres et quinze francs en fondation à l'église d'Ergué armel. Désirant procéder à l'estimation du dit manoir et dépendances, avons requis le dit Kerbringall de nous en faire la montré à quoi ayant consenti, nous a fair voir,

La maison principalle construite de

Page 3 :

simple maçonnage [2] ouvrante au levant ayant de longueur à deux longères [10] soixante huit pieds [11], de largeur à trois pignons douze sur quinze de hauteur, consistante en son rez de chaussée en quatre pièces de courses dont une cuisinne, un office de plein pied à la cuisinne, une cave et un sallon ayant ouverture sur la cour et porte sur le jardin. Au premier étage, quatre pièces sont trois à feux.

Edifices sur porches et lances au midy

Bout du nord de la maison principalle ayant en longueur soixante quatre pieds [11] de franc [12] à un mur costié seize sur dix sept en hauteur, consistante au rez de chaussée en une remise pavée avec un appartement ouvrant sur la cour au levant avec arcs et pignon. Pour étage à quatre pièces dont un à feu et au-dessus un grenier en toute cource

Page 4 :

au levant de la cour un vieux four non pratiqué.

au dit levant de la cour une écurie pavée couverte d'ardoises sans éligement ayant de longueur trente huit pied(ce)s et de franc [12] douze sur six de hauteur.

à l'entrée et au levant de la cour et attenant au mur une soue à pourceau en taille couverte de gleds [3] ayant de longueur onze pie(ce)(d)s de franc [12] cinq sur cinq et demi de hauteur.

à l'entrée de la cour et au dedans un trou à chien.

Cour close à une porte cochère et porte d'entrée en cintre et taille ayant une longueur de quarante cinq pieds [11], sur une largeur de soixante quatre.

L'aire à battre sous courtil [13] à herbe bout du levant de la cour ayant ses édifices au cerne [14] fors [15] vers la cour donnant de toute endroit sur terre du présent et contenant sous fonds [16] quatorze cordes [17].

Page 5 :

hangard sur pilloti ouvrant sur l'aire et attenant au pignon de la gallerie au levant de la cour battie à faux frais par le citoyen Kerbingall et dont il peut disposer sans préjudice à l'acquéreur.

En dehors de la cour et sur le pors à frembois [6], une longère [10] d'écuries ouvrante au nord ayant en longueur à deux longères [10] soixante pieds [11] de franc [12] à un arras [18] et deux pignons douze sur sept en hauteur.

au levant de l'écurie une soüe à pourceau construite en brossage et en ruine.

un jardin au couchant bout du midy de la maison principalle ouvrant au midy sur l'allée clause contennant sous fonds [16] seize cordes [17].

autre grand jardin sous pature au midy de l'allée avec mur à hauteur d'appui nord et couchant, turon [19] sur

Page 6 :

la rivière le surplus au levant et midy en haye contenant sous fonds [16] un journal [20].

Dans le dit jardin un colombier et chapiteaux en taille ayant dix sept pieds [11] de diamettre.

un placitre [21] au levant du manoir sans édifices donnant du midy sur l'eau du moulin en partie du nord sur terres à Kerempensel et du levant sur pratteau sauvage du présent contenant sous fonds [16] quarante trois cordes [17] et demie.

un courtil [13] nommé liorz ar Plante ayant ses édifices au cerne [14] fors [15] du levant donnant des levant et nord sur terres de Kerampensel et de toutes autres endroits sur terres du présent contenant sous fonds [16] un quart journal [20].

autre courtil nommé Parc lan ayant ses édifices au cerne [14], donnant du couchant

 

Page 7 :

sur le placitre ci-dessys, du nord sur le précédent et des levant et midy sur terres du présent contenant sous fonds [16] un quart de journal [20].

Parc ar funteun terre chaude ayant ses édifices au cerne [14] fors [15] sur les terres de Kerampensel donnant du levant sur terres de Kerampensel et des autres endroits sur terres du présent sous fonds [16] un journal [20].

Un parc [22] terres chaudes [23] nommé le verger d'en haut ayant ses édifices au cerne [14] fors [15] du levant donnant sur terres à Kerampensel du nord sur chemin de Coray et des autres endroits sur terres du présent contenant sous fonds [16] un journal [20] et quart.

Autre parc [22] terres chaudes [23] nommé verger à draön an ty ayant ses édifices au cerne [14] fors [15] du nord donnant de

Page 8 :

tout endroit sur tous du présent contenant sous fonds [16] 3/4 de journal [20].

Une allée nommée allée dû située entre les deux parcs [22] ci-dessus et autres du présent à prendre du manoir jusqu'au chemin de Coray.

Une pièce terre froide [24] nommée Parc Lan ayant ses édifices au cerne [14] donnant du levant sur l'allée précitée, des couchant et nord sur chemin de Quimper, et du midy sur la grande allée du manoir à Quimper contenant sous fonds [16] quatre journeaux [20].

Un parc [22] terre chaude [23] nommée le verger incanné ayant ses édifices au cerne [14] donnant du levant sur l'allée, du midy sur la grande allée et du couchant sur Parc Lan contenant sous fonds [16] un journal [20].

Page 9 :

Autre parc [22] terre chaude [23] extrait et faisant autrefois partie des terres de Kerempensal nommé Parc qar maner donnant des midy et couchant sur terre du manoir, des nord et levant sur chemin de Quimper à Ergué contenant sous fonds [16] trois journaux [20].

Une jeune taille donnant du midy sur le chemin de Coray, du nord sur Kerellan, du couchant sur chemin à Saint Denis ayant ses édifices au cerne [14] contenant sous fonds [16] deux journeaux [20].

L'allée principalle du manoir au chemin de Quimper sans veillons [4] ni brandons [5].

Les vergers près le grand pré et s'entrejoignant ayant leurs édifices au cerne [14] fors [15] du levant, donnant du midy sur la pré, du levant sur chemin du mouli,, du couchant sur celui de Quimper et du nord sur la grande allée contenant deux journées [20] à faucheur.

Page 10 :

La grande prairie donnant du levant sur le moulin, du couchant sur chemin de Quimper et Coray, du midy sur la rive du Get, et du nord sur l'allée du manoir à Quimper contenant sous fonds [16] trente deux journées à faucheur.

Le dit mannoir et terres en dépendants contenant sous fonds [16] neuf journaux [20] et quart de terre chaude [23], quatre de terre froide [24], deux four tailles, et trente quatre journées à faucheur, donne du midy sur terres du moulin et rivière du Jet, du nord sur chemin de Kerempensel à Ergué, du levant sur terres de Kerampensel et du couchant sur chemin de Quimper à Coray, et dans laquelle désignation se trouve compris et joint aux terres du présent le parc maner de trois journeaux [20] faisant autrefois partie de Kerampensel et qui désormais fera partie des terres du Cluyou.

Déduction faitte de la contribution foncierre

Page 11 :

et de la réparation des maisons, l'avons estimé la somme de six mille cinq cents livres et les bois qui s'y trouvent celle de soixante livres total de l'estimation six mille cinq cents soixante livres.

Fait et rapporté au manoir du Cluyou le présent procès verbal d'estimation et de division pour valoir et servir (...) qu'il appartiendra les dits jours et ce que deant.

Lejour off. (...) ; Bréhier, expert ; Le Blond, expert.

Enregistré à Quimper le premier messidor l'an deux de la République, une et indivisible. Reçu vingt sols Brindejonc.

Vacation aux experts 4 jours chaque à 12# : 96
Enregistrement, timbres 1~ 12~
3 copies (...) 3
Timbre des lopins 3~ 12~
à l'officier municipal 4 jours 12~
Total 121~ 4~
Bréhier, Le Blond

[modifier] 3 Originaux

[modifier] 4 Annotations

  1. François Hyacinthe Tinténiac : marquis et chevalier de Quimerc'h, né le 08.03.1726 à Quimper Saint Mathieu, marié le 09/10/1747 à Pluguffan avec Anne de Kersulguen, et décédé à Paris en 1794. Il est connu comme Royaliste de Bretagne et pour avoir repoussé les Anglais à Lorient en 1757. Son fils Hyacinthe mourut aveugle à Paris. Son fils Vincent, maréchal de camp dans l'armée des chouans, prit la tête d'une division après la tentative de débarquement des émigrés à Quiberon en 1795. Réputé émigré à la Révolution, son nom et prénom apparaissent sur un acte d'adjudication du moulin du Cleuyou comme bien national. Il est l'héritier de son oncle, Vincent François De Tinténiac, qui décède à 50 ans en 1760 à son domicile au château du Cleuyou. [Ref.↑]
  2. Maçonnage, s.m. : « en (simple) maçonnage » ou « simple maçonne », désigne un matériau de construction hétérogène, constitué seulement de schistes tout-venant, par opposition à la pierre de grain en granit, dite « pierre de taille » (Jean Le Tallec 1994), le terme « maçonné en brossage » désignant par contre les joints brossés autour des pierres taillés. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
  3. Glé, s.m. : chaume ; en Bretagne, glé se dit encore pour signifier chaume de paille ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. Le mot "gled" est issu du latin gladiolus (épée courte) et aussi gladius (glaïeul) à cause de sa forme lancéolée des feuilles de cette plante. Ce glaïeul n'est autre que l'iris jaune des marais. A la fin du XIe siècle, en ancien français, il se nomme "glaid" et vers 1160, "glai", en Bretagne c'est le "gled". Il désigne le glaïeul (iris des marais) jusqu'au XVIIIe s., plus tard au XIXe s. le "gled" est à la fois: iris des marais, carex (laîche), roseaux et joncs, c'est à dire, les végétaux de zones humides, servant à couvrir, maisons et dépendances. Le mot évolue en "glé" au XIXe s. et les maisons couvertes de végétaux deviennent des chaumières. Le chaume était bien connu autrefois, c'était le chaume du seigle, matière noble réservée à la toiture des petits manoirs et aux habitations. Source : Michel Mauguin. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1]
  4. Veillon, vieillon, s.m. : « sous v(i)eillon », parcelle laissée en jachère naturelle. Le veillon est semble-t-il synonyme de « vieille terre », et composé d"herbes et de trèfles maintenus pendant au moins 2 ans. L'autre variété de jachère est le « brandon », dérivé du terme « brande », qui lui est constitué de bruyères sèches et inflammables. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1]
  5. Brandon, s.m. : « sous brandon », désigne une parcelle tenue en jachère naturelle et constitué de bruyères sèches et inflammables. Le terme féminin « brande » désigne les terrains incultes où poussent les arbustes de bruyères. Source : TLFi. Une autre variété de jachère naturelle est le « veillon » qui lui est composé d'herbes ou vieux trèfles maintenus pendant au moins deux ans. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1]
  6. Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,0 6,1]
  7. Dates du calendrier révolutionnaires= des 1 au 4 prairial de l'an 2 = 27 au 30 mai 1794. [Ref.↑]
  8. François Salomon Bréhier : avocat-expert à Quimper et maire d'Ergué-Gabéric de 1808 à 1812. [Ref.↑]
  9. Le terme de « style esclave » fait référence au calendrier grégorien en usage sous l’ancien régime avant la révolution. [Ref.↑]
  10. Longère, s.f. : mur principal d'une bâtisse. Ce terme n'avait la même signification qu'aujourd'hui, il désignait, non pas un bâtiment de forme très allongée, mais dans un bâtiment donné, le mur de façade et le mur arrière. On parlait donc de la longère de devant et de la longère de derrière. Quant à l'appentis, comme il s'appuyait contre la maison, il n'avait évidemment qu'une longère. Source : Jean Le Tallec, La vie paysanne en Bretagne sous l'Ancien Régime. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1 10,2]
  11. Pied, s.m. : unité de mesure de longueur divisée en 12 pouces, et d'environ 32-33 cm. En France, avant la réforme de Colbert en 1668, le pied de roi ancien avait une valeur de 326,596 mm. En 1668 une tentative de normalisation fut tentée avec la nouvelle toise dite de Chatelet pour une mesure de 324,839 mm. Cette valeur fut conservée en 1799 avec l'introduction du mètre estimé à environ 3,09 pieds [¤source : Wikipedia]. On note une valeur de 3,07 pieds dans un document GrandTerrier de 1808[Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4]
  12. Franc, s.m. : terme utilisé dans l'expression "de franc" pour désigner dans les aveux les largeurs des bâtiments en pieds . Au 17e siècle on trouve les expressions "de franc par le dehors" ou alors "de franc par le dedans", les mesures pouvant être prises entre deux longères (murs extérieurs). Source : site de C. Duic (doc).  [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1 12,2 12,3]
  13. Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 13,0 13,1]
  14. Cerne, s.m. : entourage ; dans l'expression « au cerne » : entouré. Quand il est indiqué qu'un terrain a « ses fossés au cerne », cela signifie qu'il possède tous ses talus. De même « ses édifices au cerne » indique que les bâtis sont répartis sur les 4 côtés du terrain. Lorsque l'expression est suivie de « fors », par exemple «  fors du Levant », un des côtés fait exception. Source : Forum du CGF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 14,0 14,1 14,2 14,3 14,4 14,5 14,6 14,7 14,8 14,9]
  15. Fors, p. : excepté, hormis, sauf, en dehors. Expression attribuée à François 1er après la défaite de Pavie : « Tout est perdu, fors l'honneur » ; source : Trésor Langue Française. Dans l'expression « ses fossés au cerne fors du levant », trois côtés seulement entourent le terrain. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 15,0 15,1 15,2 15,3 15,4 15,5]
  16. Fonds, s.m. : sol d'un champ, d'une terre, d'un domaine. Dans le système dit de domaine congéable en basse-Bretagne, le fonds appartenait au seigneur, par opposition aux édifices ou superfices qui appartenaient au paysan. Ces derniers termes désignent tout ce qui est au-dessus du sol, c'est-à-dire la maison, les bâtiments agricoles, mais aussi les talus, les arbres poussant sur les talus. Source : Jean Le Tallec 1994. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 16,00 16,01 16,02 16,03 16,04 16,05 16,06 16,07 16,08 16,09 16,10 16,11 16,12 16,13 16,14]
  17. Corde, cordée, s.f. : unité de mesure de superficie. Subdivision du journal. Le journal et la corde sont les principales unités de mesure utilisées pour calculer les surfaces dans les inventaires. Dans la région quimpéroise une corde vaut 0,6078 ares à 16 toises carrées. Il faut 80 cordes pour faire un journal. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 17,0 17,1 17,2]
  18. Arras, s.m. : mur intérieur de séparation d'un bâtiment, en pierres ou maçonnerie. Dans les descriptions d'aveux : à deux pignons et un arras ». Source : site Internet de C. Duic (doc 1, doc2). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  19. Turon, s.m. : clôture qui ne diffère des fossés (talus) que par les dimensions, et qui est toujours en terre. Les experts les désignent souvent sous le nom de demi-fossé, c'est un genre de clôture moins communément employé, et dont la hauteur moyenne est de 1 mètre, la largeur de 80 à 90 centimètres. Les turons n'ont point de douve, la plupart des turons étant d'anciens fossés (talus) dont on a négligé l'entretien et les réparations. Source : "Usages et règlements locaux en vigueur dans le département du Finistère, recueillis par J.-M. P. A. Limon". [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  20. Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 20,00 20,01 20,02 20,03 20,04 20,05 20,06 20,07 20,08 20,09 20,10 20,11 20,12]
  21. Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  22. Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 22,0 22,1 22,2 22,3 22,4]
  23. Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 23,0 23,1 23,2 23,3 23,4]
  24. Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 24,0 24,1]


Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric.

Date de création : Mars 2011    Dernière modification : 30.12.2015    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]