1794-1795 - Procès verbaux d'expertise et de vente de Sainte-Appoline
Un article de GrandTerrier.
| Une petite chapelle de campagne près de Sulvintin, aujourd'hui disparue, et vendue aux enchères comme biens nationaux confisqués à l'Eglise catholique.
Vendue à la citoyenne Merpaut pour la modique somme de 85 livres. Autres lectures : « Archives des Biens Nationaux » ¤ « 1794-1809 - Aliénation des biens du clergé mis à disposition de la Nation » ¤ « L'ancienne chapelle de Sainte-Appoline près de Sulvintin » ¤ « Souvenirs d'enfance de fin de guerre 1939-45, par Michel Le Goff » ¤ « 1795 - Ventes aux enchères du manoir du Cleuyou » ¤ « 1795 - Vente et adjudication de la métairie de Kerampensal » ¤ |
[modifier] 1 Présentation
L'expertise eut lieu le 27 octobre 1794 (6 brumaire an 3) par l'expert Le Roux et mentionne « La dite chapelle sans issues ni dépendances, sans couverture ni boiserie et absolument ruinée, à la longueur à deux longères Les dimensions rapportés en mètres sont donc de 16,8 mètre de long, 5,2 mètre de large et 2,6 de haut. À titre de comparaison celle de St-André fait 36 pied de long (soit les 2/3 de celle de Ste-Appoline), pour une largement similaire (18 pieds), et une hauteur double (16 pieds, mais comme celle de Ste-Appoline est dépourvue de toit, on peut penser que les murs ont été réduits). Elle est située « à une lieue de Quimper, et sur terrain à la Marche fils, près de la route de Coray ». Les terres de Ste-Appoline, entre les villages de Sulvintin et de Kerdudal, sont détenues par le fils cadet des La Marche, à savoir Joseph-Louis-René émigré sur l'île Grande-Terre en Guadeloupe. |
La mise à prix initiale tient compte de son état de délabrement : « Cette chapelle n'étant pas susceptible d'être réparée, je l'ai estimé, comme simples matériaux, quatre-vingt livres ». La chapelle est vendue le 27 Avril 1795 (8 floréal an 3) pour la très modique somme de 85 livres, ce qui la place au 5e rang des chapelles de la commune, bien derrière les chapelles de Kerdévot (6000 livres), St-Guénolé (630 livres), St-André (395 livres), St-Joachim (125 livres), à côté de Lezergué, disparue), mais devant la chapelle de St-Gildas (75 livres, aujourd'hui disparue également). L'acquéreur et seul enchérisseur est Marie Madeleine Merpaut Documents conservés aux Archives Départementales du Finistère en série 1Q (Domaines Nationaux). |
[modifier] 2 Transcriptions
Expertise-estimation en 1794
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Vente et adjudication en 1795
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[modifier] 3 Originaux
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Lieu de conservation : Archives Départementales du Finistère. Cotes : 1 Q 315 et 1 Q 324. Usage : Accès privé et restreint aux abonnés inscrits Droit d'image : protégé. Accès : Connexion obligatoire sur un compte GrandTerrier. |
[modifier] 4 Annotations
- Longère, s.f. : mur principal d'une bâtisse. Ce terme n'avait la même signification qu'aujourd'hui, il désignait, non pas un bâtiment de forme très allongée, mais dans un bâtiment donné, le mur de façade et le mur arrière. On parlait donc de la longère de devant et de la longère de derrière. Quant à l'appentis, comme il s'appuyait contre la maison, il n'avait évidemment qu'une longère. Source : Jean Le Tallec, La vie paysanne en Bretagne sous l'Ancien Régime. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Pied, s.m. : unité de mesure de longueur divisée en 12 pouces, et d'environ 32-33 cm. En France, avant la réforme de Colbert en 1668, le pied de roi ancien avait une valeur de 326,596 mm. En 1668 une tentative de normalisation fut tentée avec la nouvelle toise dite de Chatelet pour une mesure de 324,839 mm. Cette valeur fut conservée en 1799 avec l'introduction du mètre estimé à environ 3,09 pieds [¤source : Wikipedia]. On note une valeur de 3,07 pieds dans un document GrandTerrier de 1808. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Marie Magdelaine Merpaut, née vers 1755 à Rennes, qualifiée de marchande dans les actes d'acquisition des biens nationaux du Cleuyou, était la sœur de Jeanne Yvonne Merpaut (laquelle épousa en 1778 Jean François Guillaume Lafage, marchand en la rue Kéréon). Les Merpaut étaient originaire de la paroisse de Rennes St-Germain. Marie Magdelaine Merpaut reste célibataire et décède le 15 juin 1829, à Quimper, rue Keréon. [Ref.↑]
- Lods et ventes, s.m.pl, s.f.pl : redevances dues au seigneur en cas de vente d'une censive relevant de son domaine et payées par l'acheteur (lods) et le vendeur (ventes). Source : trésors Langue Française [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Alain Jacques Kernafflen, vice-président du Directoire du District de Quimper. [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Juin 2009 Dernière modification : 23.02.2019 Avancement : [Développé] |