1679 - Aveu au Cluziou pour les sieurs Le Gubaer suite au décès de Françoise de Kermorial - GrandTerrier

1679 - Aveu au Cluziou pour les sieurs Le Gubaer suite au décès de Françoise de Kermorial

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§ E.D.F.

Sommaire

En savoir plus : « Archives de Cleuziou/Cleuyou »

1 Résumé des sources

Aveu pour la propriété et dépendances du Cluziou pour les frères Vincent et Rolland Le Gubaer, respectivement sieurs de Kerohan (orthographié ici Kerochan) et du Cluziou, suite au décès deux ans auparavant de leur mère Françoise de Kermorial. Cette dernière était veuve de Vincent Le Gubaer, seigneur de Keraval.

  La déclaration est faire à l'évêque de Cornouaille, François de Coëtlogon (1631-1706) [1].

Document conservé aux Archives départementales du Finistère, série / côte 1 G 85.

2 Transcription

Feuillet 1

8 aoust 1679

C'est l'adveu et denombrement que noble homme Vincent Le Gubaer sieur de Kerochan faisant tant pour luy que pour noble Rolland Le Gubuer sieur du Cleuziou son frère héritiers bénefficiers de deffuncte damoizelle Françoise de Kermorial leur mère en son vivant dame de Keravall etca fournist et présante à illustrissime et révendissime père en Dieu messire François de Coetlogon [1] par la grace de Dieu et du saint siège apostolique evesque de Quimper et comte de Cornouailles conseiller du Roy en ses conseils d'estat et privé des terres et heritages qu'il tient au fieff d'icelluy ainsy que la nature du fieff les requiert a foy et homage [2] et desquels le denombrement s'en suit,

Et premier.

La maison entienne et principalle du lieu et manoir noble du Cluziou sittué en la paroisse de Lanniron : sa cuisine, court au devant sa porte close, appantis, four, ecurye, gallerie, etca autres maisons etca issues dudit manoir, avec un petit courtil [3] deriere contenant en tout demy journeayx [4] de terre. cy 1/2 journeaux terres.

Item soubz pourpris [5] bois de haute fustaye, rabinnes et aussi bois tailliffz tenants en tout trois journeaux [4] de terres. cy 3 journeaux.

Item le jardin et courtil [3] clos estant derrière la dite maison tenant un quart et demy de journeau [4] de terre et pour ce cy un quart de demy de journeaux de terre.

Plus un autre courtil [3] et jardin appellé enciement le courtil du moulin où est aprésant le colombier dudit mannoir, avec le dit coulonbier tenant un journeau [4] de terres chaudes [6].

Item le moullin noble, o son destroit [7], bié [8],

Feuillet 2

chaussées [9], conduit d'eau joignant ledit jardin avec un parc derière ledit moulin appellé vulgairement parc an millin contenant un journeau [4] de terre froide [10] et pour ce cy 1 journeau.

Item le grand pré dudit lieu et manoir du Cluziou contenant vingt journeaux a faucheur cy 20 journaux.

Item un parc [11] clos de terres froides [10] appellé parc lan Ysellaff, contenant trois journeaux [4] de terres froides [10] et pour ce cy 1 journeau.

Item une moittyé prochaine devers le midy d'un parc [11] de terres chaudes [6] appellé le parc gorré an coet contenant deux journeaux [4] et demy de terre cy 2 journeaux et demy.

Item un petit parc [11] appellé Ellestrec avec un courtil [3] nomé Liortz an Leur, terres chaudes [6], tenant en tout demy journeau [4], les dits terres, parcs et herittages cy-dessus estantz issues dudit manoir Cleuziou et (...) joignants l'un sur l'autre ensemble et pour ce cy 1/2 journeau.

Item la moittyé d'un frostage [12] appellé parc didres contenant deux journeaux de terres froides [10] et pour ce cy 2 journeaux.

Item un moullin, o son biais et chaussée, son pré et courtilz [3] adjacantz et un parc [11] de terres chaudes [6] près le dit moulin, appelé le parc du moulin, celluy moulin appellé moulin du charettier, ou autrement pondeven, aussi un autre petit parc [11], estants en mesme cerne [13] et (...) tenants, scittués d'un costé sur la rivière Get, d'autre costé la rivière d'Audet, decandantz à Quimper Corentin contenants en tout quatre journeaux [4] de terre pour ce cy 4 journeaux.

Et ya outre des issus [14] dudit manoir autre parc [11] appellé parc an croix de terres froides [10] tenant trois journeaux [4] de terres scittué d'un costé sur le grand chemin conduisant de cette ville de Quimper corentin au bourg de Corray et d'autre costé sur la dite rivière d'Odet et pour ce cy 2 journeaux.

Plus autre parc [11] appellé parc an Radennec, ou parc an Enquané, contenant deux journeaux

Feuillet 3

de terres froides [10] cy 2 journeaux.

Unne pièce de terres froides [10] appellé la prée depondeue contenant trois journeaux [4] de terres et pour ce cy 3 journeaux.

Item la metterye noble dudit manoir vulgairement appellé Queranpensal et contenant soubz maisons, estables, creches, portes, coutils [3], aires, pourpris [5] et vergers. Deux journeaux [4] de terres et pour ce cy 2 journeaux.

Item soubz prées et preries fauchables, six journeaux [4] de faucheurs et pour ce cy 6 journeaux.

Item autre parc [11] appellé parc an Ros nevez, contenant un journeau [4] et demy de terres froides [10] et pour ce cy 1 journeau et 1/2.

Autre parc [11] appellé parc anheuter contenant deux journeaux [4] de terres chaudes [6] et pour ce cy 2 journeaux.

Item le parc [11] vulgairement appellé parc an Beren, contenant deux journeaux [4] de terres chaudes [6] et pour ce cy 2 journaux.

Plus le parc [11] appellé le parc an menez et contenanr trois journeaux [4] de terres chaudes [6] et pour ce cy 3 journaux.

Le parc [11] appellé parc an poul fanq, contenant deux journeaux [4] de terres chaudes [6] cy 2 journeaux.

Autre parc [11] vulgairement appellé an faoullet pillat contenant un journeau [4] de terres chaudes [6] cy i journeau.

Item autre parc [11] appellé parc Nieouet, et contenant un journeau [4] de terres chaudes [6] cy i journeau.

Plus deux parcz [11] appellés parcou Eguelen contenant trois journeaux [4] de terres froides [10] cy 3 journeaux.

Item le parc vulgairement appellé parc an Caoulech, contenant un journal appellé parc Nieouet, et contenant un journeau [4] de terres chaudes [6] cy i journal.

Feuillet 4

Plus la moittyé d'un parc [11] appellé parc an mars qui dépende au village de Kerelan et contenant un journeau [4] de terre froide [10] et pour ce cy i journeau.

Autre parc [11] appellé vulgaurement parc an Cozauregou contenant deux journeaux [4] de terres chaudes [6] cy 2 journeaux.

Item autre parc [11] appellé parc an fouennec nevez contenant un journeau [4] de terre froide [10] cy i journeau.

Le parc [11] appellé parc nevez an feunteun, contenant deux journeaux [4] de terres chaudes [6] et pour ce cy 2 journeaux.

Un courtil [3] à erbe près la prée et contenant un journeau [4] de terre et pour ce cy i journau.

Item autre prée contenant six journeaux [4] de faucheur vulgaurement appellé la prée de ponta, ou autrement prata et pour ce cy 6 journaux.

Item le mannoir de la Salle verte en la paroisse d'Ergué-gaberic contenant soubz maisons, courtils [3], courtz, creches, vergés, pourpris [5] et aires, un journeau [4] de terre cy i journau.

Plus un parc [11] appellé parc an leur, contenant un quatre journeaux [4] de terre cy i journau.

Plus autre parc [11] appellé parc an Maloz contenant deux journeaux [4] de terres chaudes [6] cy 2 journeaux.

 

Feuillet 5

Le parc [11] appellé parc an forn contenant deux journeaux [4] de terres et pour ce cy 2 journeaux.

Item le parc [11] appellé parc Bouillien an Roz contenant deux journeaux [4] de terres de terres chaudes [6] cy 2 journeaux.

Item autre parc [11] appellé parc an Lannec, et contenant deux journeaux [4] de terres de terres chaudes [6] 2 journeaux.

Item le parc [11] vulgairement appellé parc an poullou bihan contenant deux journeaux [4] de terres froides [10] cy 2 journeaux.

Plus le parc [11] appellé Hangau mesir et contenant deux journeaux [4] et demy de terres cy 2 journeaux et 1/2.

Autre parc [11] appellé parc didreux, contenant un journeau [4] de terres chaudes [6] cy j journeau.

Item deux parcs [11] appellés parcou frangau poder contenant deux journeaux [4] de terres froides [10] et pour ce cy 2 journeaux.

Item un pré et fenier [15] estant situé près les feniers [15] appartenantz au deffunct sieur de Penenrun, et l'estant appellés ar Stang Jets contenant deux journeaux [4] à faucheur cy 2 journeaux.

Item une petite montaigne appellé menez Rullan contenant demy journeaux [4] de terres froides [10] et pour ce cy 1/2 journau.

Item le courtil [3] appellé liorz an leur, contenant un demy journeaux [4] de terres cy 1/2 journau.

Item un estage [16] au village de Kerlaerron appellé lestage du coz scittué en la paroisse d'Ergué armel contenant soubz maisons, creches, aires et courtils [3] avec le pourpris [5], un journeau [4] de terres et pour ce cy i journau.

Feuillet 6

Item soubs terres chaudes [6] et labourables quinze journeaux [4] et pour ce cy 15 journaux.

Et soubz terres froides [10] et frostages [12] dix journeaux [4] et pour ce cy 10 journaux.

Et soubz prées fauchables deux journeaux [4] à faucheur et pour ce cy 10 journaux.

Dessus lesquelles terres et herittages est deub audit seigneur Evesque [1], sçavoir dessus ledit manoir du Cluziou deux carnées [17] de froment, et outre doit suporter dix carnées [17] de froment de cheffrante [18] dessus ledit manoir de Keranpensal payables à chacun jour et terme de la puriffication de nostre dame, et outre dessus ledit moullin de Pondeven est deub au seigneur de Roscol à cause de la seigneurie de Lanroz cinquante sols monnoys [19] à chacun jour et feste de monsieur sainct Michel en septembre, lesquels mannoirs, moulins, terres et autres herittages cy dessus spécifiés et mentionnés, dict ledit sieur de Kerochan estre escheus et advenus tant à luy qu'audit sieur du Cluziou son frère par le trépas et succession de ladite deffuncte damaoizelle Françoise de Kermorial leur mère en son vivant dame de Keravall etca décédé puis les deux ans derniers.

Pour raison desquelles terres, rentes et herittages cy dessus trouvés comme dit et au fieff et soubz la cour et jururidiction dudit seigneur Evesque [1] soubz son franc fieff [20] des dits Regaires [21], à foy et homage [2] ainsy que la natture du fieff les requiert, ledit sieur de Kerochan en privé et audit nom promet et jure faire foy et homage [2] audit seigneur

Feuillet 7

et tenir desoubz luy comme dit et les dits heritages, et luy en faire ses obeissances deues et appartenantz et par son serment, et de ce faire et tenir avons ledit sieur de Kerochan et son consantement et à la requerte par nostre dite cour des Regaires [21] de Cornouailles codanyné et le y condamynons (...) de la dite jurisdiction cy mise et apposé, et pour en présanter la déclaration et dénombrement cy devant en jugement, fait en la dite juridiction des Regaires [21] de Cornouailles, et par tout ailleurs ou besoign sera retirer et demander acte de la présantation à ledit sieur de Kerochan nomé et institué à son procureur général et spécial maistre.

Et chacun a tout pouvoir requis et pertinant prometant avoir agréable ce que son dit procureur sera en son nom ce touchant mesme de consantir payer etca continuer a l'advenir la cheffrante [18] cy dessus déclarés, affirmant ce que de plus veritables par son serment et soubz l'obligation dettout ses biens le juge de cour payet et a droit ester si mestier est,

A quoi faire et tenir l'advons par le jugement et authoritté de nostre dite cour et soubz le sceau d'ycelle a cestes apposé, en condamyné ledit sieur de Kerochan présant en personne devant bous nottaires de la dite jurisdiction, demeurant à présant en ceste ville de Quimper Corentin icelluy se soubzmetant et prorogeant à la dite jurisdiction prometant rien venir encontre, referuant ledit sieur de Kerochan en cas qu'il ayt obmis de raporter aucune chose au présant adveu [22] de le raporter et adjoutter, cy après et à la fois que la

Feuillet 8

cognoissances luy en adviendra, et en cas qu'il aye trop mis et raporté de le rescinder et oster, fait et agreé au tablier de Glezran nottaire de la dite jurisdiction des Reguaires [21] au dit Quimper corentin soubz le sign dudit sieur de Kerochan et de nous dits nottaires souzsignés, le huitiesme jour d'aoust avant midy, l'an mil six centz soixante et dix neuff, ainsy signé Vincent Le Gubaer, M Cougeant notaire des Regaires [21] et Yves Glezran notaire des Regaires [21], et plus bas est écrit, scellé à Quimper le 12e aoust 1679, en interlignes appellé le parc du moulin, vu et approuvéz, les mots de quatre empatrqué reprouvé.

Fidèlement collationé par nous sousignés notaires royaux à la sécéchaussée et siège présidial [23] de Quimper ce jour dixiesme décembre mil sept cent quarante deux.

Lezel, n. roïal ; Legorgeu, N.re royal.

(...) à Quimper le 24 xbre 1742 et scellé (...) pour le (...) six sols et pour le sceau aussi six sols. Royou (...)

3 Copies des actes

4 Commentaires, annotations

  1. François de Coëtlogon né à Rennes en 1631, mort à Quimper en 1706, fut évêque de Cornouaille de 1668 à 1706. On raconte qu'en tant qu'habitué de la cour de Versailles, il rapporta une histoire de carrosse enlisé près de Quimper, ce qui inspira à Jean de La Fontaine « la fable du chartier embourbé » (1706) : «  C'était à la campagne Près d'un certain canton de la basse Bretagne, Appelé Quimper-Corentin ». A la même époque le père Nicolas Caussin, confesseur de Louis XIII, exilé à Quimper pour avoir mal parlé de Richelieu, qualifiait la basse-Bretagne de « dernière maison de la province ". [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3]
  2. Foi et hommage, s.f. et s.m. : le vassal devait la foi et l'hommage, lorsqu'il entrait en possession de la terre, et lorsque le seigneur le demandait. La foi traduisait un lien personnel ; l'hommage, une reconnaissance du fief (Dict. de l'Ancien Régime). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
  3. Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7 3,8 3,9]
  4. Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,00 4,01 4,02 4,03 4,04 4,05 4,06 4,07 4,08 4,09 4,10 4,11 4,12 4,13 4,14 4,15 4,16 4,17 4,18 4,19 4,20 4,21 4,22 4,23 4,24 4,25 4,26 4,27 4,28 4,29 4,30 4,31 4,32 4,33 4,34 4,35 4,36 4,37 4,38 4,39 4,40 4,41 4,42 4,43 4,44]
  5. Pourpris, s.m. : enceinte, un enclos et parfois une demeure, dans la France de l'ancien régime, et par métonymie l'espace ainsi entouré, c'est-à-dire le jardin. La réalité désignée dépasse celle d'un simple jardin en ce qu'elle recouvre les différents éléments d'un domaine physiquement bien délimité et fermé (mur, fossé, etc.). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2 5,3]
  6. Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,00 6,01 6,02 6,03 6,04 6,05 6,06 6,07 6,08 6,09 6,10 6,11 6,12 6,13 6,14 6,15 6,16 6,17]
  7. Destroit, s.m. : territoire situé autour du moulin où les meuniers logeaient et travaillaient, synonyme de « moutaux » ce terme désignant les usagers d’un moulin. Source : Jean GALLET dans "La seigneurie bretonne (1450-1680)". [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  8. Bief, byé, bué, s.m. : Canal qui conduit l'eau d'une rivière ou d'un ruisseau sur une roue hydraulique pour la faire tourner. Source : Chabat, 1881. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  9. Chaussée, s.f. : barrage, ouvrage maçonné submersible en travers d'un cours d’eau naturel, avec une partie supérieure appelée déversoir, permettant l’amenée de l’eau de la rivière vers le moulin. Source : riverainsdefrance.org[Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  10. Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,00 10,01 10,02 10,03 10,04 10,05 10,06 10,07 10,08 10,09 10,10 10,11 10,12 10,13 10,14]
  11. Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,00 11,01 11,02 11,03 11,04 11,05 11,06 11,07 11,08 11,09 11,10 11,11 11,12 11,13 11,14 11,15 11,16 11,17 11,18 11,19 11,20 11,21 11,22 11,23 11,24 11,25 11,26 11,27]
  12. Frostages, s.f.pl. : terres incultes, friches, terres vaines et vagues ou terres froides. En breton le terme existe : Fraost , ad. g. -où (en) friche, parfois clair, desserré, & brut, grossier (dictionnaire Favereau). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1]
  13. Cerne, s.m. : entourage ; dans l'expression « au cerne » : entouré. Quand il est indiqué qu'un terrain a « ses fossés au cerne », cela signifie qu'il possède tous ses talus. De même « ses édifices au cerne » indique que les bâtis sont répartis sur les 4 côtés du terrain. Lorsque l'expression est suivie de « fors », par exemple «  fors du Levant », un des côtés fait exception. Source : Forum du CGF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  14. Issues, issue, s.f. : terre non cultivée d'un village servant à la circulation entre les habitations, les chemins et les champs ; les issues communes de villages pouvaient être utilisées par les plus pauvres pour faire "vaguer" leurs bestiaux ou ramasser du bois pour se chauffer. Lorsqu'un village est tenu en domaine congéable, les "issues et franchises" peuvent être incluses dans les aveux de déclaration des droits et rentes. Les inventaires et dénombrements contiennent également l'expression "aux issues" qui désigne l'éloignement par rapport au centre du village. Dans les descriptifs d'habitations, le terme "issues" désigne les portes et accès. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  15. Fenier, s.m. : tas de foin, grange où l'on met le foin ; source : Lexique roman de Raynouard. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 15,0 15,1]
  16. Estage, s.m. : habitation, demeure, bâtiment destiné à divers buts (Dictionnaire Godefroy 1880). Dans les documents d'aveux ou d'inventaire de succession, le terme désigne un corps de ferme et ses dépendances, et par extension est synonyme de tenue ou de convenant[Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  17. Carnée, s.f. : mesure pour les grains. A priori équivalent au quart de boisseau, une mesure ancienne de matières sèches. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 17,0 17,1]
  18. Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 18,0 18,1]
  19. Monoie, Monnoye, adj : un sol monoie désigne une petite pièce de monnaie faite de billons, c'est-à-dire de cuivre, tenant un peu d'argent, mais plus ou moins, suivant les lieux (Encyclopédie Diderot). Existence de « livres monnoie » et de « deniers monnoye » à signaler également, en complément des livres tournois qui deviendront l'unique monnaie de compte en 1667. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  20. Franc fief, s.m. : droit exigé d'un roturier qui fait l'acquisition d'un fief. Payé au roi, il est en principe fixé à une année de revenu sur vingt. Il est aussi versé lors de la transmission du fief après une année de jouissance. En 1771, le droit de franc fief, dont certains pays étaient exempts, est étendu à l'ensemble du royaume. Source Yeurch/histoirebretonne [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  21. Régaires, s.m.pl. : administration en charge du domaine temporel d'un évêque, propriétaire et seigneur, au même titre que l'aurait été n'importe quel noble propriétaire d'un fief avec justice. Le plus souvent, ils provenaient de donations anciennes faites au cours des âges par des féodaux, qui souhaitant sans doute s'attirer des grâces divines ou se faire pardonner leurs péchés, avaient doté l'église de quelques fiefs avec les revenus en dépendant. Source : amisduturnegouet sur free.fr [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 21,0 21,1 21,2 21,3 21,4 21,5]
  22. Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  23. Présidial, s.m. : tribunal de justice de l'Ancien Régime créé au XVIe siècle ; c'est en 1552 que le roi Henri II de France, désireux de renforcer son système judiciaire et de vendre de nouveaux offices, institue les présidiaux ; le présidial de Quimper-Corentin a été créé à cette date dans le ressort du parlement de Bretagne (Wikipedia). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]


Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens

Date de création : Février 2011    Dernière modification : 8.08.2015    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]