1678 - Aveu Le Bouder et Morel à Françoise de Guengat et Botbodern pour Kerho - GrandTerrier

1678 - Aveu Le Bouder et Morel à Françoise de Guengat et Botbodern pour Kerho

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Catégorie : Archives    
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§ E.D.F.

Sommaire

1 Introduction

Aveu [1] des terres de Kerho (Kereho) daté du 16 avril 1678 par Jacob Le Bouder et Adelice Morel à « haute et puissante dame Françoise de Guengat, dame douairière de Kergabig, propriétaire de Botbodern et autres lieux ».

Le document est conservé aux Archives Départementales du Finistère sous la côte 4 E 226/210.

 

Le signataire principal est Alain Coffec, notaire roral, propriété du manoir de la Salle Verte en Ergué-Gabéric.

Document découvert par José Chapelain [2] dans le cadre de ses recherches sur les propriétaires du lieu noble de la Salle-Verte et des documents originaux préparés par le notaire royal Alain Le Coffec.

2 Transcription

Page 1

(...) 1688 | Bretagne un sol | Petit papier | Le Roy (...) | Chefrente 8 sols tournois [3] | Kereho

Minu [4] et adveu [1] des terres et héritages que Jacon Le Bouder mari et procureur de droit d'Adelice Morel sa femme tient et possède tant en privé que faisant pour les enfants mineurs de deffuncts Louys Morel et Jeanne Le Bronnec et ce sittués au village de Kereho en la paroisse d'Ergué gaberic à titre de foy et hommage [5] et debvoir de rachapt [6] avec tout autres debvoirs seigneuriaux suivant la nature dudit titre de et soubz haute et puissante dame Françoise de Guengat, dame douairière de Kergabig, propriétaire de Botbodern et autres lieux, pour luy en payer par chacun an à chacun vingt et cinquième jour de janvier la somme de huict sols tournois [3] de cheffrente [7].

Lesquels héritages consistent en (..) à scavoir :

Deux parcs [8] de terre froide [9] avec un peu de pré à pasture appellés parcou fanct Jezecquel contenants quatre journaux [10] et demy s'entrejoignants et donnants à l'orient sur terres (..) de Kerarr et dépendant du lieu du Quilly bian, du midy sur terres du lieu de Kerüel et manoir de Kerouzoul, (...) et nort sur autres terres du lieu de Kereho sittués au fieff de la seigneurie du Pobty,

Deux autres parcs [8] s'entrejoignants sur terre chaude [11] contenant en fond [12] un journal [10], et l'autre terre froide [9] contenant un demy journal [10] appellé Stang bian et le (...) donnants à l'orient et nort sur chemin conduisant du lieu de Quillihouan à Quimper Corentin, d'occident sur le (...) dudit lieu et midy sur terres du petit Guilly,

Et autre parc [8] terre froide [9], appellé Steraden, contenant deux journaux [10] donnants d'orient et nort sur la montaigne de Kereho et en partie sur les terres de Quillihouarn, et du midy sur autre parc


 

Page 2

Steraden sittué sur fieff du Poblty.

Lequel Jacob Le Bouder demeurant au village de Kernaou en ladite paroisse d'Ergué gaberic présent en personne devant nous notaires de la cour de Quimper Corentin et des reguaires [13] de Cornouaille soubzsignants, lequel affirme la déclaration cy-dessus et des autres parts véritable à sa connaissance (...) au cas d'erreur ou obmission, et à la continuation du payement de la cheffrente [7] annuelle et acquit des debvoirs seigneuriaux y (...) les advouants s'oblige soubz obligation gage et hypothèque de toute et chacune par (...) et pour présenter les dits (...) en ladite Cour de Quimper Corentin au (...) de laquelle sont sittués les dits héritages (...) procureur Mr ..... auquel il donne tout pouvoir (...) jure renonce et condamne faict et gré audit Quimper Corentin au tabellier [14] de Coffec notaire royal soubz de ce jour seiziesme avril avant midy mil six cents soixante et dix huict soubz le sign de Guillaume Caron requerant ledit Bouder affirmant ne scavoir signer (...) appellé (...).

Guillaume Caron ; Allain Coffec, notaire royal ; Yves Salaun, notaire (...)

3 Copies des actes

4 Annotations

  1. Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
  2. Site Internet de José Chapelain : http://jose.chapalain.free.fr/. [Ref.↑]
  3. Tournois, thournois, adj. : désigne la monnaie de l'Ancien Régime frappée en argent, un sol valant un vingtième de la livre tournois. Le sol est lui-même subdivisé en 12 deniers. La livre tournois fut d'abord utilisée avant le 13e siècle à l'abbaye de Saint-Martin de Tours où l'on frappait des deniers dits "tournois". Source : Wikipedia [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1]
  4. Minu, menu, s.m. : terme d'usage en Bretagne, pour exprimer la déclaration et le dénombrement que le nouveau possesseur à titre successif doit donner par le menu à son seigneur, des héritages, terres et rentes foncières qui lui sont échus à ce titre, et qui sont sujets à rachat, pour faire la liquidation de ce droit. Source: Dictionnaire Godefroy 1880. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  5. Foi et hommage, s.f. et s.m. : le vassal devait la foi et l'hommage, lorsqu'il entrait en possession de la terre, et lorsque le seigneur le demandait. La foi traduisait un lien personnel ; l'hommage, une reconnaissance du fief (Dict. de l'Ancien Régime). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  6. Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  7. Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1]
  8. Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 8,0 8,1 8,2]
  9. Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,0 9,1 9,2]
  10. Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1 10,2 10,3]
  11. Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  12. Fonds, s.m. : sol d'un champ, d'une terre, d'un domaine. Dans le système dit de domaine congéable en basse-Bretagne, le fonds appartenait au seigneur, par opposition aux édifices ou superfices qui appartenaient au paysan. Ces derniers termes désignent tout ce qui est au-dessus du sol, c'est-à-dire la maison, les bâtiments agricoles, mais aussi les talus, les arbres poussant sur les talus. Source : Jean Le Tallec 1994. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  13. Régaires, s.m.pl. : administration en charge du domaine temporel d'un évêque, propriétaire et seigneur, au même titre que l'aurait été n'importe quel noble propriétaire d'un fief avec justice. Le plus souvent, ils provenaient de donations anciennes faites au cours des âges par des féodaux, qui souhaitant sans doute s'attirer des grâces divines ou se faire pardonner leurs péchés, avaient doté l'église de quelques fiefs avec les revenus en dépendant. Source : amisduturnegouet sur free.fr [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  14. Tabellier, tablier, s.m. : synonyme de tabellion, notaire, officier public qui faisait les fonctions de notaire dans les juridictions subalternes et seigneuriales ; source : Littré. Étude, bureau d'un notaire d'un tabellion ; source : glossaire de la langue romane, vol 2. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]


Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens

Date de création : Mai 2011    Dernière modification : 24.09.2011    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]