1794-1795 - Estimation et vente de la chapelle Saint-Guénolé
Un article de GrandTerrier.
| Les documents d'expertise et de vente aux enchères de la chapelle lors des adjudications des biens nationaux.
Autres lectures : « Historique de la chapelle de Saint-Guénolé » ¤ « La rénovation du calvaire de la chapelle de St-Guénolé » ¤ « 1794-1795 - Estimation et vente de la chapelle de Kerdévot » ¤ « 1647 - Aveux pour Quélennec Braz en Ergue-Gab(b)ellic, dépendance de Landévennec » ¤ « 1656 - Aveu pour Quélennec Bras à l'Abbaye de Landévennec » ¤ « 1804-1814 - Enquêtes diocésaines sur l'état de la paroisse d'Ergué-Gabéric » ¤ |
1 Présentation
Documents conservés aux Archives Départementales du Finistère sous les côtes 1Q315 (estimation) et 1Q324-248 (Vente et adjudication). Alors que les estimations des autres chapelles confisquées en biens nationaux sont rédigées par un dénommé Salomon Bréhier, celle de St-Guénolé est faite par Jean Marie Le Roux, commissaire expert de Quimper, assisté par l'officier municipal Jean Lejour. Elle est dite située « au grand Quéllennec dépendante de la ci-devant abbaye de Landévennec et sans dépendances, ni issues ». Elle est effectivement dédiée au premier abbé de Landévennec, et dans des aveux datés de 1647 et 1656, les terres du Guelennec sont déclarées en chefrente avec « foi et hommage » Son prix estimé à 400 livres, soit la moitié de la valeur de Kerdévot, est fonction du fait qu'elle est « très bonne réparation plafonnée en entier à neuf et enrichie dans l'intérieur de deux rangées de pilliers. », mais de dimension relativement modeste : 16 m (50 pieds |
Le rapport d'estimation de la valeur de St-Guénolé est effectué et rédigé par l'expert quimpérois Jean-Marie Le Roux qui s'occupera aussi des chapelles en ruines de Sainte-Apolline et de Saint Joachim. Près de la chapelle on remarque un calvaire sur un socle carré de 2,6 m x 2,6 m : « croix en pierres de tailles ayant un piédestal de huit pieds de haut sur huit de largeur dans les quatre faces » Pour les enchères, seules deux bougies seront allumées et la dernière mise est de 630 livres pour Allain Rannou, agriculteur à Kerurvois-Kerdévot, qui fera l'acquisition de la chapelle en ruine de Saint-Gildas. La chapelle de Saint-Guénolé sera reprise en tant que bien communal au moment du Concordat. Alain Rannou, tout comme Jérôme Crédou pour Kerdévot, est vraisemblablement un prête-nom de l'ensemble des paroissiens pour éviter que le lieu soit privatisé. Mais contrairement à Jérôme Crédou, et bien que le montant modeste de l'achat de St-Guénolé n'ait nécessité d'une collecte de fonds, Alain Rannou ne semble pas vouloir profiter du bien acquis. |
2 Transcriptions
Estimation en 1794
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Vente en 1795
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3 Documents
Extimation | |||||
Vente adjudication | |||||
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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4 Annotations
- Foi et hommage, s.f. et s.m. : le vassal devait la foi et l'hommage, lorsqu'il entrait en possession de la terre, et lorsque le seigneur le demandait. La foi traduisait un lien personnel ; l'hommage, une reconnaissance du fief (Dict. de l'Ancien Régime). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Dîme, dixme, s.f. : impôt sur les récoltes, de fraction variable, parfois le dixième, devant revenir au Clergé, prélevé pour l'entretien des prêtres et des bâtiments et les œuvres d'assistance. Son taux, théoriquement d'1/10ème, est généralement inférieur ; il est fréquemment proche d'1/30ème dans notre région (source : glossaire des cahiers de doléances AD29), ou d'1/15ème ("à la quinzième gerbe") lorsque le prélèvement est dû aux Régaires de Quimper. La dîme ne doit pas être confondue avec le Dixième et les Décimes. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Pied, s.m. : unité de mesure de longueur divisée en 12 pouces, et d'environ 32-33 cm. En France, avant la réforme de Colbert en 1668, le pied de roi ancien avait une valeur de 326,596 mm. En 1668 une tentative de normalisation fut tentée avec la nouvelle toise dite de Chatelet pour une mesure de 324,839 mm. Cette valeur fut conservée en 1799 avec l'introduction du mètre estimé à environ 3,09 pieds [¤source : Wikipedia]. On note une valeur de 3,07 pieds dans un document GrandTerrier de 1808. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Issues, issue, s.f. : terre non cultivée d'un village servant à la circulation entre les habitations, les chemins et les champs ; les issues communes de villages pouvaient être utilisées par les plus pauvres pour faire "vaguer" leurs bestiaux ou ramasser du bois pour se chauffer. Lorsqu'un village est tenu en domaine congéable, les "issues et franchises" peuvent être incluses dans les aveux de déclaration des droits et rentes. Les inventaires et dénombrements contiennent également l'expression "aux issues" qui désigne l'éloignement par rapport au centre du village. Dans les descriptifs d'habitations, le terme "issues" désigne les portes et accès. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Juin 2009 Dernière modification : 22.02.2019 Avancement : [Développé] |