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Un jeu à base d'énigmes pour une visite guidée de la chapelle de Kerdévot

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Catégorie : Patrimoine
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§ E.D.F.
Jeu de Piste des Mystères de Kerdévot – I. Origines
C’hoari-klask ar Mojennoù an Intron-Varia Kerzevot

Visite guidée et origines de la chapelle pour compléter un texte de présentation dont certains mots ont été effacés par le temps (un indice à trouver dans chacune des 7 étapes). Version A4 plié : Media:JeuKerdévot2021A-A5.pdf

La suite du jeu, un complément bâti sur le même modèle pour commémorer les traditions de Kerdévot : II. Mémorial

Versions légèrement différentes des jeux de piste des années précédentes à Kerdévot : Jeux de piste et de taquin à la chapelle de Kerdévot en 2016-2019

Autres lectures : « Le questionnaire gabéricois » ¤ « Jeu de taquin à Pencarn » ¤ « La chapelle de Kerdévot » ¤ « La maîtresse-vitre de la chapelle de Kerdévot » ¤ « Marc Antoine Baldini (1740-1818), peintre doreur italien à Kerdévot » ¤ « Une Vierge à l'Enfant et au Démon-Poisson à Kerdévot » ¤ 

L'énigme

Les sept étapes

1. UN ANIMAL DUCAL PASSANT

Avant d’entrer dans la chapelle de Kerdévot, avez-vous remarqué cette pierre sculptée en bas-relief entre le porche principal et le clocher ? Elle représente une hermine « passante », avec son écharpe flottante mouchetée, symbole emblématique des ducs de Bretagne.

La présence de cet insigne est remarquée aussi sur la cathédrale gothique de Quimper dont les relèvements des voutes de la nef et des transepts sont concomitants au chantier de Kerdévot. Le duc Jean V et son aumônier Bertrand de Rosmadec, devenu évêque de Quimper, ont beau-coup œuvré pour le patrimoine breton. Et le duc successeur François II, père d’Anne, a sans doute contribué à l’érection de Kerdévot en 1475-1500.

2. VITRAIL EN L’AN MIIIICIIIIXXIX

Face au retable, jetez donc un coup d’œil à la maîtresse-vitre au-dessus des lancettes. Avec de bons yeux on peut déchiffrer les armoiries des nobles qui ont également fondé la chapelle.

Tout en haut, sur le côté septentrional (nord) du tympan, il y a la mâcle (losange) d’azur (bleue) de la famille Tréanna (très lié avec le duc Jean V), représentée en Elliant par l’écuyer Charles de Tréanna (+ 1492) et son épouse Jehanne de Ploeuc.

Plus bas, le double blason, de couleur azur également, formé d’un greslier [1] et porté par l’ancienne seigneurie gabéricoise voisine de Kerfors (représentée en 1481 à la montre militaire de Carhaix par Casnevet de Kerfors).

Et enfin, en bas de la deuxième lancette sud, un fragment de vitrail porte une inscription fragmentaire en lettres gothiques qui permet de dater l’élévation du chœur à l’an 1489. Pour la lire ainsi, il faut faire l’hypothèse d’une reconstitution des premières lettres manquantes.

3. UNE MAESTA ANTI-PANDEMIE

Face à l’entrée sud de la chapelle une imposante statue de Notre-Dame de Kerdévot accueille le visiteur. Elle est l’héroïne qui, d’après une légende locale, arrêta la peste dévastatrice d’Elliant en ce lieu et préserva la population du fléau.

Entourée de 7 angelots sautillants et portant son fils sur son genou, la maestà [2] dorée est vêtue vêtue d’un manteau aux plis amples.

Les caractéristiques originales rattachent cette œuvre à la Renaissance italienne, en fin de XVe siècle (Gildas Durand, centre archéologique régional d’Alet).

Le trône ciselé, surmonté d’un co¬quillage, les statuettes des anges musiciens et tenant des guirlandes fleuries respectent bien les thèmes italiens classiques développés par Bot¬ticelli, Ercole de Roberti …

4. UNE VICTOIRE FOULANTE

Face à la Maestà, une autre statue de la Vierge, sur un modèle plus parisien et datée du XVIIIe siècle, intrigue les visiteurs qui autrefois la nommaient « Intron-Varia an Nec’h » ou « an Erc’h » : dame de l’Angoisse ou des Neiges !

En tous cas, la posture n’est pas angoissée, mais plutôt sereine et victorieuse, et présentant fière-ment son fils de front. En breton la victoire se dit Trec’h, ce qui lui vaudrait ce nouveau nom : « Intron-Varia an Trec’h ».

Sûre de sa force, elle foule une « bête écrasée sous son pied gauche », un « infecte ophioïde aux écailles puantes ». (Jean-Yves Cordier, blog lavieb-aile.com).

 

5. Une mère en déploration

Non loin du retable, côté sud, une statue placée dans un autel-retable, représentant une Vierge de pitié ou déploration solitaire, avec son châle coiffant. Cette œuvre datant de la fin du 15e siècle ou début 16e est de toute beauté et très expressive.

L’encadrement lui-même et l’autel, joliment décorés, sont plus récents que la statue enchâssée, et ont été attribués aux ateliers quimpérois de Pierre Le Déan vers 1670-1675. Il en de même de la statue du retable jumeau dont le Baptême du Christ a été volé en 1973 (seul le Père éternel a été retrouvé). Les deux autels ont été restaurés en mai 1776 par un peintre italien ambulant : « Marc-Antoine Baldini, peintre de profession ».

Question :

  • Quel est le pays d’Europe du sud qui a inspiré l’artiste de la statue de la vierge de pitié ?


6. Un cervidé d’origine celtique

Côté sud, près de l’entrée de la sacristie, un saint Télo en tenue d’archevêque de la ville de Llandaff a enfourché son animal favori. Il a perdu son bâton épiscopal, mais il porte fièrement sa mitre et son habit brodé.

La légende rapporte qu’un seigneur de Landeleau offrit à l’ermite le territoire qu’il pourrait enclore en une nuit, avant le chant du coq ; le saint se servit de cet animal comme monture.

On dit aussi que son choix de monture est une résurgence des croyances celtiques autour de Cernunnos, "Le Cornu", dieu de la virilité, des richesses, des régions boisées, des animaux, de la régénération de la vie et le gardien des portes de l'autre monde, le roi des Dieux.

Question :

  • Quel est le pays celtique d’origine de l’archevêque Télo ?


7. Des vitraux pour la nature

Avant de quitter la chapelle admirez les magnifiques vitraux contemporains réalisés en 1990-97 par l’artiste quimpérois Hung Rannou et son ami Antoine Le Bihan.

Les neuf vitraux sont placés pour huit d'entre eux sur les murs nord et sud de la chapelle, le neuvième étant du côté occidental. Six vitraux sont formés de trois lancettes, trois de deux lancettes. Les panneaux des lancettes sont surmontés de tympans aux soufflets de formes variées.

Le thème central est un motif végétal, en complète harmonie avec la campagne avoisinante de la chapelle, comme le confirme l'artiste : « J'ai voulu célébrer l'espace de la Création, la lente germination souterraine qui finit par produire la vie. »

Question :

  • Dans quel pays d’Asie du Sud-Est est né l’artiste Hung Rannou ?

GRILLE DE RÉPONSE

Face à chaque question, mettez votre réponse, à savoir les mots manquants de l'énigme :

Votre nom :

Mot 1 : (Symbole ducal)

Mot 2 : (Date vitraux)

Mot 3 : (Pandémie)

Mot 4 : (Figure diabolique)

Mot 5 : (Atelier flamand)

Mot 6 : (Animal)

Mot 7 : (Thème des vitraux)


 


Annotations

  1. Greslier : plus puissant qu’un cor de chasse, instrument des chevaliers pour annoncer leurs arrivées ou appeler un renfort de soldats (cf. olifant de Roland à Roncevaux). [Ref.↑]
  2. Maestà : représentation de la Vierge à l'Enfant « en Majesté », soit de face, avec une attitude hiératique, sur un trône. [Ref.↑]


Thème de l'article : Richesses du patrimoine communal.

Date de création : Juillet 2016    Dernière modification : 15.08.2021    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]