1927 - Lockout suite aux revendications salariales aux mines d'antimoine de Kerdévot
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Le dossier ci-dessous, conservé aux Archives départementales du Finistère contient plusieurs rapports adressés au préfet Rischmann par l'ingénieur en chef des mines et par le capitaine de gendarmerie de Quimper. À la demande du Ministère du travail, un formulaire est également rempli par les services de préfecture en février 1928. | Le dossier ci-dessous, conservé aux Archives départementales du Finistère contient plusieurs rapports adressés au préfet Rischmann par l'ingénieur en chef des mines et par le capitaine de gendarmerie de Quimper. À la demande du Ministère du travail, un formulaire est également rempli par les services de préfecture en février 1928. | ||
- | Les rapports portent sur les conditions de revendications des ouvriers se mettant en grève le 11 octobre, sur la réponse de lock-out prononcée le lendemain, et sur les suites un mois plus tard lorsque la mine ré-ouvre avec de nouvelles machines. | + | Les rapports portent sur les conditions de revendications des ouvriers se mettant en grève le 11 octobre, sur la réponse de lock-out prononcée le lendemain, et sur les suites un mois plus tard lorsque la mine ré-ouvre avec de nouvelles machines. |
- | Via le premier rapport del'ingénieir on apprend que la mine existant depuis 1913 a été remise en exploitation en avril 1927 avec un effectif de 10 ouvriers, avec une croissance de mois en mois jusqu'aux 46 de septembre, lequel personnel est essentiellement occupé au fonçage du puits principal qui a atteint les 21 mètres 75 de profondeur. | + | Via le premier rapport de l'ingénieur on apprend que la mine existant depuis 1913 a été remise en exploitation en avril 1927 avec un effectif de 10 ouvriers, avec une croissance de mois en mois jusqu'aux 46 de septembre, lequel personnel est essentiellement occupé au fonçage du puits principal qui a atteint les 21 mètres 75 de profondeur. L'ingénieur émet un avis sur la nature de la grève : « <i>Il semble qu'on soit en présence d'une grève de meneurs, plutôt que d'une véritable grève pour salaires</i> ». |
- | Dans le rapport d'octobre de la gendarmerie, les termes de la revendication salariale sont précisés : « <i>Les mineurs ont demandé 36 francs par jour au lieu de 22 et les manœuvres 25 francs au lieu de 18</i> ». | + | Dans le rapport d'octobre de la gendarmerie, les termes de la revendication salariale sont précisés : « <i>Les mineurs ont demandé 36 francs par jour au lieu de 22 et les manœuvres 25 francs au lieu de 18</i> ». Et le refus de la direction est sans appel : « <i>Ce directeur, présent sur les lieux aujourd'hui, m'a déclaré avoir fermé la mine avec l'intention de reprendre le travail dans un mois environ</i> ». |
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+ | Le 2e rapport ... | ||
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[[Image:SalairesMines1927.jpg|400px|center|thumb| Bulletin de la Statistique générale de la France. Tome XVIII 1929]] | [[Image:SalairesMines1927.jpg|400px|center|thumb| Bulletin de la Statistique générale de la France. Tome XVIII 1929]] | ||
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+ | Rapport détaillé de 1928 : les machines installées/ | ||
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Dans l'état actuel de l'exploitation, la Direction n'a pas jugé possible de souscrire à tout ou partie de ces demandes et a procédé le 12 au licenciement du personnel. Le fonçage du puits qui était près d'être achevé, a été suspendu et la Direction a l'intention de faire procéder avec un personnel réduit à 3 ou 4 ouvriers, à l'aménagement des installations du jour qui durera vraisemblablement un mois, avant de reprendre les travaux de fond. | Dans l'état actuel de l'exploitation, la Direction n'a pas jugé possible de souscrire à tout ou partie de ces demandes et a procédé le 12 au licenciement du personnel. Le fonçage du puits qui était près d'être achevé, a été suspendu et la Direction a l'intention de faire procéder avec un personnel réduit à 3 ou 4 ouvriers, à l'aménagement des installations du jour qui durera vraisemblablement un mois, avant de reprendre les travaux de fond. | ||
- | Il semble qu'on soit en présence d'une grève de meneurs, plutôt que d'une véritable grève pour salaires, un certain nombre d'ouvriers ayant individuellement demandé à reprendre le travail aux ancienne conditions. | + | Il semble qu'on soit en présence d'une grève de meneurs, plutôt que d'une véritable grève pour salaires, un certain nombre d'ouvriers ayant individuellement demandé à reprendre le travail aux anciennes conditions. |
À aucun moment le calme n'a cessé de régner. | À aucun moment le calme n'a cessé de régner. |
Version du 17 avril ~ ebrel 2018 à 09:47
1 Présentation
Le dossier ci-dessous, conservé aux Archives départementales du Finistère contient plusieurs rapports adressés au préfet Rischmann par l'ingénieur en chef des mines et par le capitaine de gendarmerie de Quimper. À la demande du Ministère du travail, un formulaire est également rempli par les services de préfecture en février 1928. Les rapports portent sur les conditions de revendications des ouvriers se mettant en grève le 11 octobre, sur la réponse de lock-out prononcée le lendemain, et sur les suites un mois plus tard lorsque la mine ré-ouvre avec de nouvelles machines. Via le premier rapport de l'ingénieur on apprend que la mine existant depuis 1913 a été remise en exploitation en avril 1927 avec un effectif de 10 ouvriers, avec une croissance de mois en mois jusqu'aux 46 de septembre, lequel personnel est essentiellement occupé au fonçage du puits principal qui a atteint les 21 mètres 75 de profondeur. L'ingénieur émet un avis sur la nature de la grève : « Il semble qu'on soit en présence d'une grève de meneurs, plutôt que d'une véritable grève pour salaires ». Dans le rapport d'octobre de la gendarmerie, les termes de la revendication salariale sont précisés : « Les mineurs ont demandé 36 francs par jour au lieu de 22 et les manœuvres 25 francs au lieu de 18 ». Et le refus de la direction est sans appel : « Ce directeur, présent sur les lieux aujourd'hui, m'a déclaré avoir fermé la mine avec l'intention de reprendre le travail dans un mois environ ». Le 2e rapport ... |
Rapport détaillé de 1928 : les machines installées/ |
2 Transcriptions
Rapport de l'ingénieur des mines, 17 oct 1927
Rapport de gendarmerie, 18 oct 1927
Rapport de gendarmerie, 15 nov 1927
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Préfet, 18 nov 1927
Ministère du travail, 31.12.1928
Tableau rempli en février 1928
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3 Originaux
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4 Annotations
- Lockout, s.m. : du mot anglais signifiant "enfermer dehors" et qualifiant une "grève patronale", fermeture provisoire d'une entreprise, décidée par l'employeur pour répondre à une grève ouvrière. Un lock-out est généralement utilisé lorsqu'une grève est partielle, afin de faire pression sur les grévistes, les salariés non grévistes n'étant alors plus rémunérés. Source : Wikipedia [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Avril 2018 Dernière modification : 17.04.2018 Avancement : [Développé] |