Les fêtes annuelles du quartier de Lestonan, Ouest-Eclair Dépêche de Brest 1936-1939
Un article de GrandTerrier.
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Où il est question de la fête annuelle du quartier de Lestonan organisée par les commerçants, les instituteurs de l'école communale Jean et Francine Lazou et les jeunes ouvriers de la papeterie. En ces années d'avant-guerre, les journaux locaux ne manquaient pas de rendre compte de cet évènement : le grand concours agricole, les nombreux jeux dont le fameux casse-pots, et le soir un grand bal à la salle Quéré. |
Autres lectures : « Jean et Francine Lazou, instituteurs de 1926 à 1950 » ¤ « Les compétitions colombophiles de Jean Lazou de Lestonan, journaux locaux 1930-35 » ¤ « Les écoles publiques de Lestonan, 1880-1930 » ¤ « La fête annuelle du quartier de Lestonan, Ouest-Eclair 1939 » ¤ « L'année 1939-40 de Magdeleine Gloaguen à l'école communale de Lestonan » ¤ « L'essor de Lestonan (1900-1950) raconté par Jean Guéguen » ¤ « Mémoires des anciens de Lestonan de 1910 à 1950 (Cahie d'Arkae n° 7) » ¤ « Chronique de Ménez-Groaz par Laurent Huitric en 1998 » ¤ « Lestonan avant 1900 » ¤
1 Présentation
La fête de Lestonan fut créée et lancée par Jean Lazou Dans un article consacré à l'essor de Lestonan entre 1900 et 1950, Jean Guéguen explique ainsi la création de la fête : « À Lestonan d'autres initiatives que celles de Bolloré en matières de fêtes trouvèrent place à cette époque et on vit la création des Fêtes à Lestonan par Jean Lazou, directeur de l'école publique. Elle avait lieu chaque année et se tenait dans une ambiance bon enfant. Les anciens se souviennent encore de ces concours de sucettes pour enfants, de ces courses à l’œuf ou en sacs, et pour les grands, du jeu de casse-pôts, où plus d'un se faisait doucher ou enfariner, des courses à pied pour tous les âges, de l'épreuve des 10 km marche, où il arrivait que Jean Perrot se distingue. Parfois, cela commençait par un mini concours agricole où chacun pouvait présenter les plus beaux spécimens de ses clapiers et poulaillers. ». L'engagement politique et social comme membres du parti communiste de Jean Lazou |
Dans la Dépêche de Brest Comme on peut le lire ci-dessous dans les colonnes de l’Ouest-Éclair Malgré l'imminence de la déclaration de la guerre, « la journée se termina sur une impression très nette de joie, de gaieté et de plaisir ». |
2 Transcriptions
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Dépêche de Brest, 4 août 1936
Dépêche de Brest, 12 août 1936
Dépêche de Brest, 9 juillet 1937
Dépêche de Brest, 29 juillet 1937
Dépêche de Brest, 18 juillet 1938
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Ouest-Eclair, 29 juin 1939
Ouest-Eclair, 7 juillet 1939
Ouest-Eclair, 7 juillet 1939 (suite)
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3 Coupures de presse
Dépêche de Brest 1936-1938 | |||||
Ouest-Eclair 1939 | |||||
4 Annotations
- Jean Lazou est né le 29 juillet 1895 à Plougasnou. Instituteur, affecté à l’école des garçons de Lestonan à partir du 1er octobre 1926, en même temps que son épouse. Il est nommé directeur de la même école à compter du 1er janvier 1931. Il a laissé le souvenir d’un instituteur très engagé dans la formation des élèves et la défense de l’école laïque. Militant actif du Parti Communiste Français. Il est mobilisé en 1939 en tant que Capitaine au 337e Régiment d’Infanterie. Décédé le 15 mai 1940 à Moncornet, dans l’Aisne, à 32 km au N.O. de Laon. Il aurait été tué en tentant de ramener dans les lignes françaises un soldat blessé. Son épouse poursuivra son travail d'institutrice à Lestonan, après avoir subi un long emprisonnement pour faits de résistance. [Ref.↑ 1,0 1,1]
- La Dépêche de Brest est lancée le 18 novembre 1886 avec des moyens très limités et succède à l’Union Républicaine du Finistère créée 10 ans plus tôt. Quotidien, il sera même biquotidien durant des périodes d’actualité forte, comme lors de la première guerre mondiale, avec une édition du matin et une édition du soir. Installé rue Jean Macé à Brest (à l’époque rue de la rampe), à l’emplacement des locaux actuels du Télégramme, La Dépêche de Brest poursuivit son évolution jusqu’au 17 août 1944. Ce jour là, en application de la nouvelle réglementation de la Libération, les biens de la Dépêche furent mis sous séquestre. L’ensemble du matériel est alors loué au Télégramme, nouveau titre autorisé par le Comité régional de l’information. [Ref.↑]
- L'Ouest-Éclair est un ancien quotidien régional français, créé par deux Bretons chrétiens d'une sensibilité républicaine et sociale, l'abbé Félix Trochu, prêtre en Ille-et-Vilaine, et Emmanuel Desgrées du Lou, natif de Vannes, commissaire de la Marine, puis avocat. Les ventes décollent après la Première Guerre mondiale et, en 1930, le patron embauche son gendre, Paul Hutin, un Lorrain de 42 ans qui deviendra son gendre. Le journal rayonnait, à ses débuts, sur cinq régions, la Bretagne, la Normandie, l'Anjou, le Maine et le Poitou, comme Journal républicain du matin. En 1940, Paul Hutin, militant antinazi comme sa femme, souhaite que L'Ouest-Eclair ne paraisse pas sous le joug allemand et s'engage dans la Résistance. L'Ouest-Éclair sera interdit à la Libération pour acte de collaboration. Paul Hutin revient à Rennes, à peine libérée, le 4 août 1944 pour créer le Ouest-France. [Ref.↑]
- Gare, garre, adj. : désigne un pelage marqué par deux couleurs, le mot bigarré en étant dérivé. Comme le blanc était toujours présent, on indiquait seulement l'autre couleur : un pelage blanc et roux-marron était donc dit gare-rouge ; un pelage blanc et noir, gare-noir ; par contre les gare-jaunes étaient jaunes aux taches noires. Pour les vaches gare-noires, l’appellation courante est ensuite devenue pie-noir; source : Jean Le Tallec. Mot français garre « de deux couleurs », attesté depuis 1360 et d'origine inconnue ; source TLFi. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Pierre Tanguy fut maire d'Ergué-Gabéric de 1929 à 1945. [Ref.↑]