Grève avortée à la papeterie de Cascadec, Union Agricole & Echo de Bretagne 1924
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|width=55% valign=top|<i>L'histoire d'Henri Jégou, ouvrier bobineur, qui ose affronter l'autorité d'un contremaître et d'un patron, et qui est accusé d'entrave à la liberté de travail, relatée par les lignes éditoriales de deux journaux politiquement engagés.</i>__NOTOC____NUMBERHEADINGS__ | |width=55% valign=top|<i>L'histoire d'Henri Jégou, ouvrier bobineur, qui ose affronter l'autorité d'un contremaître et d'un patron, et qui est accusé d'entrave à la liberté de travail, relatée par les lignes éditoriales de deux journaux politiquement engagés.</i>__NOTOC____NUMBERHEADINGS__ | ||
- | Autres lectures : {{Tpg|Jean Jadé et René Bolloré contre le Cartel des gauches, Le Progrès du Finistère 1925}}{{Tpg|1925 - Famille Rannou de Kerangueo-Odet}}{{Tpg|L'appel de la C.F.T.C. aux ouvriers de la papeterie d'Odet, Le Progrès du Finistère 1936}} | + | Autres lectures : {{Tpg|Rétrospective historique de la papeterie de Cascadec en Scaër}}{{Tpg|Succession des Faugeyroux papetiers à Cascadec, Revue Papeterie & Union Agricole 1886}}{{Tpg|René Bolloré (1885-1935), entrepreneur}}{{Tpg|Jean Jadé et René Bolloré contre le Cartel des gauches, Le Progrès du Finistère 1925}}{{Tpg|1925 - Famille Rannou de Kerangueo-Odet et Cascadec}}{{Tpg|L'appel de la C.F.T.C. aux ouvriers de la papeterie d'Odet, Le Progrès du Finistère 1936}} |
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- | C'est sans doute le plus grand conflit social constaté dans les papeteries Bolloré au 20e siècle. Les protagonistes ouvriers et contremaîtres travaillent à Cascadec, deuxième usine du groupe industriel, et les rebondissements de l'affaire sont relatés par deux journaux locaux, | + | C'est le plus grand conflit social constaté dans les papeteries Bolloré au 20e siècle, et ceci en 1924 à Cascadec, deuxième usine du groupe industriel, et les rebondissements de l'affaire sont relatés par deux journaux locaux, |
l'« <i>Union Agricole</i> » <ref name=UnionAgricole>{{UnionAgricole}}</ref> et l'« <i>Écho de Bretagne</i> » <ref name=EchoBretagne>{{EchoBretagne}}</ref>. | l'« <i>Union Agricole</i> » <ref name=UnionAgricole>{{UnionAgricole}}</ref> et l'« <i>Écho de Bretagne</i> » <ref name=EchoBretagne>{{EchoBretagne}}</ref>. | ||
- | Les personnages aux opinions politiques et sociales très divergentes sont : | + | Les personnes impliquées, aux opinions politiques et sociales très divergentes, sont : |
- | * Henri Jégou, ouvrier bobineur depuis 3 ans, âgé de 32 ans, est considéré comme le meneur de la grève et revendique l'augmentation de salaire. Il avait déjà été licencié six mois plus tôt, puis « <i>repris par charité</i>. Suite à son action supposée « <i>d'entrave à la liberté du travail</i> », il sera arrêté « <i>menottes aux mains, entre deux gendarmes</i> », puis condamné à « <i>15 jours de prison avec sursis pour violences légères</i> » à l'encontre du contremaître. | + | * Henri Jégou, ouvrier bobineur depuis 3 ans, âgé de 32 ans, est considéré comme le meneur de la grève et revendique l'augmentation du salaire journalier (jusqu'alors de 14 francs pour 12 heures travaillées). Il avait déjà été licencié six mois plus tôt, puis « <i>repris par charité</i> ». Suite à son action supposée « <i>d'entrave à la liberté du travail</i> », il est arrêté « <i>menottes aux mains, entre deux gendarmes</i> », puis condamné à « <i>15 jours de prison avec sursis pour violences légères</i> » à l'encontre du contremaître. |
- | * C'est l'action collective ouvrière de « <i>l'équipe de nuit qui cessa le travail</i> et qui arrêta « <i>les machines sans ordre</i>. Ces ouvriers chargèrent Henri Jégou d'exprimer leur revendication. Lorsque ce dernière voulut frapper le contremaître, ses collègues Jean Rouat, Louis Diamant et Henri Gaillard l'en empêchèrent. Lorsque le patron « <i>pria ceux qui n'étaient pas contents de s'en aller. Dix obtempérèrent</i> » (dix sur les 32 ouvriers de l'usine de Cascadec). | + | * C'est « <i>l'équipe de nuit qui cessa le travail</i> » et qui arrêta « <i>les machines sans ordre</i> ». Ces ouvriers chargèrent Henri Jégou d'exprimer leur revendication. Lorsque ce dernier voulut frapper le contremaître, ses collègues Jean Rouat, Louis Diamant et Henri Gaillard l'en empêchèrent. Lorsque le lendemain le patron « <i>pria ceux qui n'étaient pas contents de s'en aller. Dix obtempérèrent</i> » (dix sur les 32 ouvriers de l'usine de Cascadec). |
* René Rannou, le contremaître de Cascadec âgé de 58 ans (né le 13/4/1866 à Keranguéo), a commencé sa carrière à l'usine mère d'Odet. Ce 14 janvier 1924 il est réveillé à 2 heures du matin, accourt sur le lieu de rassemblement des ouvriers, subit les violences verbales d'Henri Jégou, et prévient son patron en déplacement dans les Cotes du Nord. | * René Rannou, le contremaître de Cascadec âgé de 58 ans (né le 13/4/1866 à Keranguéo), a commencé sa carrière à l'usine mère d'Odet. Ce 14 janvier 1924 il est réveillé à 2 heures du matin, accourt sur le lieu de rassemblement des ouvriers, subit les violences verbales d'Henri Jégou, et prévient son patron en déplacement dans les Cotes du Nord. | ||
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- | * René Bolloré, patron des papeteries d'Odet et de Cascadec depuis 1905, est celui qui organisa en 1922 la fête du Centenaire de l'entreprise de papier. Dès qu'il apprend l'action revendicative, il se rend sur les lieux, s'explique avec les ouvriers, porte plainte, conteste par courrier les positions du journal républicain « <i>Echo de Bretagne</i> » ... | + | * René Bolloré, patron des papeteries d'Odet et de Cascadec depuis 1905, est celui qui organisa en 1922 la fête du Centenaire de l'entreprise de papier. Dès qu'il apprend l'action revendicative, il se rend sur les lieux, s'explique avec les ouvriers, porte plainte, conteste par courrier les positions du journal républicain « <i>Echo de Bretagne</i> », applique la loi de la journée de 8 H payée au même tarif (14 francs) ... |
* Léon Le Berre <ref name=LeBerre>{{PR-Leberre}}</ref>, rédacteur en chef de l'« <i>Union Agricole</i> » <ref name=UnionAgricole>{{UnionAgricole}}</ref>, natif d'Ergué-Armel (il précise « <i>étant de la région d'Ergué</i> »), défend « <i>tout le bien que l'on dit généralement de ce grand industriel</i> » et présente le jugement d'Henri Jégou comme un « <i>suffisant motif de châtiment</i> ». | * Léon Le Berre <ref name=LeBerre>{{PR-Leberre}}</ref>, rédacteur en chef de l'« <i>Union Agricole</i> » <ref name=UnionAgricole>{{UnionAgricole}}</ref>, natif d'Ergué-Armel (il précise « <i>étant de la région d'Ergué</i> »), défend « <i>tout le bien que l'on dit généralement de ce grand industriel</i> » et présente le jugement d'Henri Jégou comme un « <i>suffisant motif de châtiment</i> ». | ||
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Monsieur, | Monsieur, | ||
- | Dans un article paru le 7 ars dernier dans L'Echo de Bretagne, faisant suite à une série d'imputations calomnieuses auxquelles j'avais jegé, jusqu'ici, inutile de m'arrêter, vous articulez contre moi un fait qu'il est de mon devoir de démentir formellement. | + | Dans un article paru le 7 mars dernier dans L'Echo de Bretagne, faisant suite à une série d'imputations calomnieuses auxquelles j'avais jegé, jusqu'ici, inutile de m'arrêter, vous articulez contre moi un fait qu'il est de mon devoir de démentir formellement. |
Ce fait est relatif à l'application de la loi de huit heures dans les Papeteries de Cascadec. </i> | Ce fait est relatif à l'application de la loi de huit heures dans les Papeteries de Cascadec. </i> | ||
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Version actuelle
| L'histoire d'Henri Jégou, ouvrier bobineur, qui ose affronter l'autorité d'un contremaître et d'un patron, et qui est accusé d'entrave à la liberté de travail, relatée par les lignes éditoriales de deux journaux politiquement engagés.
Autres lectures : « Rétrospective historique de la papeterie de Cascadec en Scaër » ¤ « Succession des Faugeyroux papetiers à Cascadec, Revue Papeterie & Union Agricole 1886 » ¤ « René Bolloré (1885-1935), entrepreneur » ¤ « Jean Jadé et René Bolloré contre le Cartel des gauches, Le Progrès du Finistère 1925 » ¤ « 1925 - Famille Rannou de Kerangueo-Odet et Cascadec » ¤ « L'appel de la C.F.T.C. aux ouvriers de la papeterie d'Odet, Le Progrès du Finistère 1936 » ¤ |
[modifier] 1 Présentation
C'est le plus grand conflit social constaté dans les papeteries Bolloré au 20e siècle, et ceci en 1924 à Cascadec, deuxième usine du groupe industriel, et les rebondissements de l'affaire sont relatés par deux journaux locaux,
l'« Union Agricole » Les personnes impliquées, aux opinions politiques et sociales très divergentes, sont :
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[modifier] 2 Transcriptions
18.01.1924
25.01.1924
01.02.1924
22.02.1924
07.03.1924
18.04.1924
10.10.1924
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19.01.1924
26.01.1924
02.02.1924
09.02.1924
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[modifier] 3 Coupure de presse
Écho de Bretagne | |||||
Union Agricole | |||||
[modifier] 4 Annotations
- L'Union agricole et maritime, qui a d'abord été appelée L'Union agricole du Finistère est un journal local d'informations générales qui a paru à Quimperlé (Finistère) de 1884 à 1942. Il a connu des orientations éditoriales différentes, selon ses propriétaires successifs. La périodicité a aussi été variable : bi-hebdoadaire, tri-hebdomadaire et hebdomadaire. Avec pour sous-titre Organe Républicain Démocratique de la région du Nord-Ouest, le journal paraît le 1er août 1884 à l'initiative du conseiller général de Quimperlé, James Monjaret de Kerjégu, un riche propriétaire terrien et ancien diplomate résidant à Scaër. [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Le journal républicain, politique et régional « Le Quimperlois » paraît le 10 janvier 1909. A la parution du n° 22 bis du 21 mai 1909 l'hebdomadaire est rebaptisé « Écho de Bretagne ». Très engagé dans le combat politique lors des élections législatives des 14 et 28 février 1909 pour soutenir la candidature de Jules Le Louédec. [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2]
- Léon Le Berre, né en 1874 à Ergué-Armel, fut un journaliste et homme de lettres en français, et en langue bretonne. Il a dirigé plusieurs journaux d'information, dont L'Union agricole et maritime avant de collaborer au quotidien L'Ouest-Éclair. [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7]
- Jules Le Louédec (1856-1931) : député républicain du Finistère de 1909 à 1914 et de 1928 à 1930. Sénateur du Finistère de 1930 à 1931. Le décès du député Kerjégu, en 1909, laissant vacant à la Chambre le siège de Quimperlé, Le Louédec l'emporta au second tour par 6.769 voix sur 12.816 votants contre 5.960 à Béziers. Aux élections générales de 1910, il fut réélu facilement avec 7.328 voix sur 13.539 votants contre 5.443 à Neuville. [Ref.↑]
Thème de l'article : Revue de presse Date de création : Octobre 2013 Dernière modification : 9.05.2016 Avancement : [Développé] |