TORCHET Hervé - Montre générale des nobles de 1481 en Cornouaille - GrandTerrier

TORCHET Hervé - Montre générale des nobles de 1481 en Cornouaille

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-Un équipement à proportion du revenu noble. La clef de lecture de la montre est le niveau de revenu, le revenu de son <i>fief</i>. En 1467, le duc précise les catégories de revenus et les équipements qui leur correspondent. Il faut dire que l'édition de ce texte faite par Dom Morice n'est pas sans incohérence, nous devons donc l’interpréter. La voici : « <i>... de 60 à 80 livres de rente avec brigandine, salade et les bras couverts de lesches et mailles de fer et trousse ou jusarme et cheval bon et suffisant. Et au-dessus de 80 livres auront brigandine si faire le peuvent et paletoc, arc et trousse ou jusarme et cheval selon leur puissance. Et ceux de ...</i> ».+Un équipement à proportion du revenu noble. La clef de lecture de la montre est le niveau de revenu, le revenu de son <i>fief</i>. En 1467, le duc précise les catégories de revenus et les équipements qui leur correspondent. Il faut dire que l'édition de ce texte faite par Dom Morice n'est pas sans incohérence, nous devons donc l’interpréter. La voici : « <i>... de 60 à 80 livres de rente avec brigandine, salade et les bras couverts de lesches et mailles de fer et trousse ou jusarme et cheval bon et suffisant. Et au-dessus de 80 livres auront brigandine si faire le peuvent et paletoc, arc et trousse ou jusarme et cheval selon leur puissance. <spoiler id="991" text="Et ceux de 100...">Et ceux de 100 ô ou ? vingts livres de renre auront brgandine et salade </spoiler></i> ».Donc en deàa de 60 livres : arc avec carquois, ou bien sorte de hallebarde (<i>jusarme, pertuisane ou vouge</i>) ou de lance (<i>jaseline ou demi-lance</i>) et protection du haut du corps (<i>brigandine ou paletoc</i>), ainsi qu'un cheval même mauvais. De 60 à 80 : le même chose, plus protection des bras, salade, et le cheval doit être bon. De 80 à 100 : le même chose plus un second combattant, archer ou jusarmier, monté d'un cheval. À partie de 200 livres, les convoqués doivent paraître en armure, comme des chevaliers. Jusqu'à 300 livres : ils s'accompagnent de deux bons chevaux, plus un page monté sur un cheval d'archer. De 300 à 400 livres : la même chose, plus deux archers en brigandine et coiffés de salades. Il semble manquer le chiffre de 500 à 600 livres. De 600 à 700 livres, la même chose, mais l'accompagnement s"élève à deux archers à brigandine et un jusarmier en brigandine, salade et les bras couverts. On reprend à 800 livres, jusqu'à 1000 : l'accompagnement est <i>deux archers à brigandine, salades, arcs et trousses, jusarmes et un gros valet en brigandine</i>. De 1000 à 1200 : les chevaux de l'homme d'armes doivent être précieux. De 1500 à 2000 livres : l'homme d'armes sera accompagné de deux autres hommes d'armes, plus trois archers en brigandine. Au-delà de 3000 livres, ce doit être splendide au prorata de leur revenu.
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Image:LivresB.jpgCatégorie : Media & Biblios  

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TORCHET (Hervé), Montre générale des nobles de 1481, Cornouaille, La Perenne, Paris, 2011, ISBN 2-914810-??-?
Titre : Montre générale des nobles de 1481, Cornouaille
Auteur : TORCHET Hervé Type : Livre/Brochure
Edition : La Perenne Note : -
Impression : Paris Année : 2011
Pages : 200 Référence : ISBN 2-914810-??-?

Notice bibliographique

Couverture

Couv. intérieure

Dix ans après avoir publié la Réformation des fouages de 1426 pour la Cornouaille, Hervé Torchet publie la Montre de 1481 pour cet ancien diocèse qui eut lieu les 4 et 5 septembre 1481 à Carhaix. Une étude héraldique accompagne également l'ouvrage, ainsi que deux premières cartes de Cornouaille montrant l'évolution de la démographie nobiliaire de 1426 à 1481 et une troisième avec l'implantation des gens d'armes.

Sur cette carte, le blason des Liziard (« d'or à trois croissants de gueules ») est positionné sur la commune d'Ergué-Gabéric, ceci pour illustrer cette inscription : « Christophle de Lisiard pour son père, homme d'armes, a deux chevaux pour sa selle et o lui - Yvon Penfrat, coustilleur - Henry Berhain, archer en brigandine ». Un autre Liziard apparaît dans la liste des nobles "se montrant"  : François Liziard de Kergonan, pour son père Loys. A noter que Norbert Bernard suggère que Christophe serait plutôt de la branche des Liziard de Trohanet en Langolen.

Pour les 5 nobles gabéricois et leurs escortes "se montrant" à Carhaix, la liste est celle étudiée par Norbert Bernard et par le chevalier de Fréminville : Jehan Provost, Caznevet Kerfors, Yvon Kersulgar, Françoys Liziard et Henry Kersulgar. On note quelques différences, notamment pour Quimper un « Thibaud Kerfors en brigandine [1] et voulge [2]  », transcrit « Jehan de Kerfort, archer en brigandine [1] » par Norbert Bernard.

Les différences Texte complet transcrit par Hervé Torchet (publié sur le site www.laperenne-zine.com) :

Autres lectures : « 1481 - Monstre générale des gens d'armes de l'Evesché de Cornouailles » ¤ « FREMINVILLE Christophe-Paulin (de) - Antiquités du Finistère » ¤ « TORCHET Hervé - Réformation des fouages de 1426 en Cornouaille » ¤ 

Extraits

Page 6

La source essentielle à laquelle j'ai eu recours est la version de la Montre contenue dans ce que l'on nomme les manuscrits de Boisgellin, conservés à la Bibliothèque municipale de Saint-Brieuc. C'est de loin la meilleure, la comparaison de ce document avec les sources auxiliaires en fait foi. Le chevalier de Fréminville, qui a cru publier la Montre de 1481 dans ses Antiquités du Finistère l'a considérablement écorchée. Selon ce que j'en ai vu, il semble qu'il se soit fondé sur un manuscrit aujourd'hui conservé aux Archives départementales du Finistère, établi sur commande du sénéchal Le Goazre de Kervélégen à la toute fin de l'Ancien Régime. Les défauts de ce texte sont particulièrement manifestes pour la partie consacrée aux hommes d'armes, au début. La version Boisgelin retrouve toute la cohérence de ce contingent particulier.

Page 8

Un moment solennel. 1481 donc, c'est la date de la montre, 4 et 5 septembre 1481. Elle a été convoquée par un mandement du 20 juin 1481 et a lieu au en même temps dans toute la Bretagne. On a conservé des comptes-rendus de plusieurs des montres locales : Léon, Vannes en particulier. Ce n'est pas la première montre générale, on en connaît plusieurs auparavant, signalées notamment par des actes dans les registres de la chancellerie conservés à Nantes : 1467, 1475 en particulier, mais aussi 1477 et 1480.

Elle consiste dans une revue générale de tous les teneurs de fiefs assujettis au service militaire. La définition des différents mots qui composent cette phrase pourrait faire l'objet d'un livre entier à elle seule.

Page 9

Un équipement à proportion du revenu noble. La clef de lecture de la montre est le niveau de revenu, le revenu de son fief. En 1467, le duc précise les catégories de revenus et les équipements qui leur correspondent. Il faut dire que l'édition de ce texte faite par Dom Morice n'est pas sans incohérence, nous devons donc l’interpréter. La voici : « ... de 60 à 80 livres de rente avec brigandine, salade et les bras couverts de lesches et mailles de fer et trousse ou jusarme et cheval bon et suffisant. Et au-dessus de 80 livres auront brigandine si faire le peuvent et paletoc, arc et trousse ou jusarme et cheval selon leur puissance. § Et ceux de 100...

 ».Donc en deàa de 60 livres : arc avec carquois, ou bien sorte de hallebarde (jusarme, pertuisane ou vouge) ou de lance (jaseline ou demi-lance) et protection du haut du corps (brigandine ou paletoc), ainsi qu'un cheval même mauvais. De 60 à 80 : le même chose, plus protection des bras, salade, et le cheval doit être bon. De 80 à 100 : le même chose plus un second combattant, archer ou jusarmier, monté d'un cheval. À partie de 200 livres, les convoqués doivent paraître en armure, comme des chevaliers. Jusqu'à 300 livres : ils s'accompagnent de deux bons chevaux, plus un page monté sur un cheval d'archer. De 300 à 400 livres : la même chose, plus deux archers en brigandine et coiffés de salades. Il semble manquer le chiffre de 500 à 600 livres. De 600 à 700 livres, la même chose, mais l'accompagnement s"élève à deux archers à brigandine et un jusarmier en brigandine, salade et les bras couverts. On reprend à 800 livres, jusqu'à 1000 : l'accompagnement est deux archers à brigandine, salades, arcs et trousses, jusarmes et un gros valet en brigandine. De 1000 à 1200 : les chevaux de l'homme d'armes doivent être précieux. De 1500 à 2000 livres : l'homme d'armes sera accompagné de deux autres hommes d'armes, plus trois archers en brigandine. Au-delà de 3000 livres, ce doit être splendide au prorata de leur revenu.


 

Page 25

Christophle de Lisiard (cf. 464 Liziart) pour son père, homme d'armes, a deux chevaux pour sa selle et o lui, Yvon Penfrat, coustilleur, Henry Berhain, archer en brigandine

Page 35

ERGUE GABERIC

Jehan Provost par Jehan son fils archer en brigandine
Caznevet Kerfors par Hervé le Normant en brigndine et voulge
Yvon Kersulgar en brigandine et pertuisane
Françoys Liziard mineur par Louys le Borgne archer en brigandine
Henry Kersulgar par Jehan Provost le jeune en brigandine et voulge

Page 35

464 LISIARD de


"d'or à trois croissants de gueules"

Christophe de Lisiart, homme d'armes
Françoys Liziard mineur par Louys le Borgne archer en brigandine Ergué-Gabéric

Maître Guillaume de Liziard, passeur et notaire de la cour de Quimper en 1414, a épousé en 1415 Aliénor de Penguilly. Il fut recensé au manoir de Tnouhannet (Trohanet) en Briec en 1426. Il devait chefrente en Briec au sire de Rostrenen en 1440 (). Il périt le 3 août 1446, elle le 3 février 1460. Tous deux furent inhumés dans l'enfeu du couvent des Cordeliers de Quimper.

Annotations

  1. Brigandine, s.f. : cuirasse légère, composée de lames d’acier larges de deux à trois doigts, assemblées transversalement et clouées sur un cuir de cerf bien apprêté ; la flexibilité de cette sorte d’armure la rendait commode pour les gens de trait, tels que les archers et les arbalétriers. Armure composée de lames articulées, placées à recouvrement, liées entre elles par des rivets dont on voit les têtes ; cette armure, très employée au XVe siècle, était celle de l'archer à cheval des compagnies d'ordonnance, et souvent celle du gentilhomme qui ne pouvait se procurer une armure de plates constituées de plaques d'acier (L'Haridon, Catalogue du Musée d'artillerie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
  2. Vouge, s.m. : pique armée d’un fer long, large, évidé et tranchant comme une lame de sabre. Le vougier n’a d’autre arme défensive qu’un morion ou simple casque sans visière ni gorgelette : c’est l’emploi des gentilshommes les plus indigents. Source : www.gwiler.net. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]


Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : Août 2011    Dernière modification : 3.02.2023    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]