Retable flamand de Kerdévot
Un article de GrandTerrier.
| Le texte qui suit est la réédition d'un article de Jean-Louis Morvan, recteur d'Ergué-Gabéric de 1969 à 1981, publié dans le bulletin de la Commission Extra-Municipale de Recherches Historiques et décrivant le trésor de la chapelle de Kerdévot, à savoir son retable flamand.
Sources documentaires et photographiques : | ||||||
Autres lectures : « La nativité du retable de Kerdévot » ¤ « FATY Bruno - Le retable de Notre-Dame de Kerdévot » ¤ « ABGRALL Jean-Marie - Le Retable de Kerdévot » ¤ « DURAND Gildas - La statuaire à Kerdévot » ¤ « MUSÉE BRETON (Quimper) - Relations Bretagne-Flandres aux 14-16 siècles » ¤ « Espace Chapelle de Kerdévot » ¤ « Les marques de fabrique des ateliers flamands du 15e siècle sur le retable de Kerdévot » ¤ « Un concours de peinture pour le retable de Kerdévot » ¤ |
1 Fiche signalétique
Parmi une bibliographie assez vaste et répétitive, retenons:
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2 La légende du Retable
Jean-Marie Déguignet, dans ses "Contes et légendes populaires de la Cornouaille bretonne" nous relate la légende : « Les deux plus grands miracles qu'on attribuait à cette Mère de Dieu [de Kerdévot] étaient d'abord d'avoir fait venir dans sa chapelle un grand tableau sculpté représentant toutes les aventures de son fils aîné, et d'avoir empêché durant le grand choléra d'Elliant, "ar Vosen", la peste personnifiée, d'entrer dans sa paroisse. Le grand tableau avait été vu voguant au hasard sur un bateau plat dans la baie de Quimper. De loin, on le voyait briller au soleil et il paraissait tout en or, mais dès que l'on essayait de l'approcher il disparaissait. Tous les curés des paroisses environnantes étaient venus là en grande procession, essayant d'attirer à eux cette merveille mystérieuse. Mais toujours le tableau s'éloignait d'eux et s'évanouissait. Enfin, les curés d'Ergué-Gabéric après avoir été aussi au nom de leur saint patron Guinal songèrent à y retourner au nom de la Dame de Kerdévot. Cette fois, aussitôt que la procession arriva en vue de la baie, le tableau vint de lui-même au bord, et les curés et les assistants ne furent pas étonnés de voir là à côté d'eux une charrette avec deux beaux bœufs attendant le tableau. On le chargea dans cette charrette inconnue, et aussitôt les bœufs partirent et allèrent seuls et en droite ligne à Kerdévot où ils se placèrent avec leur grande merveille devant la grande porte d'entrée, pendant que les cloches s'étaient mises en branle toutes seules. |
Ce tableau fut placé sur l'autel où il est encore aujourd'hui et au-dessus duquel dominait la "Mamm Doue" devenue, grâce à Pie IX, la vierge immaculée. Les bœufs restèrent par là et les cultivateurs pouvaient les prendre quand ils voulaient pour travailler, mais à condition de ne les tenir que depuis le lever du soleil jusqu'à son coucher. Un jour un cultivateur, voulant achever une besogne quelconque, les garda après le coucher du soleil ; depuis, on ne les revit plus. On montre encore aujourd'hui deux auges en pierre dans lesquelles ces deux bonnes bêtes trouvaient toujours de l'eau à discrétion ». |