La nativité du retable de Kerdévot
Un article de GrandTerrier.
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« Près de l'Enfant-Jésus est agenouillé un petit ange vêtu d'une robe longe et d'une dalmatique ... Dans l'arrière-plan, séparés des personnages principaux par une petite clôture en osier, sont trois bergers, dont l'un joue de la musette, le second porte une houlette Avant le cambriolage et le vol des statues en 1973, le premier tableau du retable de Kerdévot, réalisation des ateliers d'Anvers et de Malines au 15e-16e siècle, avait vraiment fière allure. Consacré à la nativité du Christ, ce tableau présentait une crèche avec une iconographie originale, et il s'en dégageait une joie et allégresse inspirée. Aujourd'hui, la plupart des personnages sont manquants. Il reste les trois bergers de gauche, le bœuf et un ange, mais sont absents l'âne, la servante à la lanterne, la Vierge Marie, le christ dans son berceau, saint Joseph, le musicien sonneur de cornemuse, le quatrième berger à droite. Avec la perspective peu probable de retrouver ces statues, ne serait-il pas opportun aujourd'hui de reconstituer les pièces disparues en se basant sur les descriptions et photos d'archives ci-dessous ? |
Autres articles : « Retable flamand de Kerdévot » ¤ « FATY Bruno - Le retable de Notre-Dame de Kerdévot » ¤ « ABGRALL Jean-Marie - Le Retable de Kerdévot » ¤ « DURAND Gildas - La statuaire à Kerdévot » ¤ « MUSÉE BRETON (Quimper) - Relations Bretagne-Flandres aux 14-16 siècles » ¤ « Espace Chapelle de Kerdévot » ¤ « Les marques de fabrique des ateliers flamands du 15e siècle sur le retable de Kerdévot » ¤ « Un concours de peinture pour le retable de Kerdévot » ¤
[modifier] 1 Reproduction à l'encre de Chine
[modifier] 2 Les trois musiciens
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[modifier] 3 Photos d'archives
[modifier] 4 Description
Dans le bulletin de 1894 de la Société Archéologique du Finistère, Jean-Marie Abgrall décrit ainsi la scène de la Nativité du retable de Kerdévot : L'Enfant-Jésus est étendu à terre sur un pan du manteau de la Sainte-Vierge. Celle-ci est à genoux, les mains jointes et la tête penchée, en adoration et en contemplation devant son Fils divin qui vient de naître. Ses cheveux divisés en tresses nombreuses descendent sur ses épaules et jusqu'à ses reins ; elle est couverte d'un manteau très ample dont les bords s'étalent sur le sol. La bordure de ce manteau est composée d'une inscription gothique en lettres d'or sur fond vermillon et donnant tout le texte de la Salutation angélique : AVE. MARIA. GRATIA. DOMINUS. TECUM. BENEDICTA. TV. IN. MILIERIBVS ... |
En face de ce berger musicien, de l'autre côté, derrière la Sainte-Vierge, est une femme portant une lanterne. Son costume est riche ; les manches très courtes de son corsage, terminées par des franges, laissent échapper des manches longues aux plis très amples, sous lesquelles on en remarque d'autres très étroites qui serrent les poignets. Sa tête est couverte d'une coiffure semblable à un turban, retenue par un ruban formant mentonnière, noué sur le sommet du chef et retombant sur le dos. Cette femme rappelle un personnage à peu près identique, dans une mise au tombeau sculptée dans l'autel du bas-côté nord de l'église de Rosporden, et sa coiffure se trouve reproduite dans une statue de sainte Barbe à Guengat et dans une des Saintes-Femmes de la descente de croix de Quilinen. |
[modifier] 5 Annotations
- Houlette = Bâton utilisé par le berger, pourvu à l'une de ses extrémités d'une plaque métallique, creusée en forme de gouttière, destinée à arracher des mottes de terre ou à ramasser des pierres qu'il jette de manière à faire revenir dans le troupeau les moutons qui s'en écartent. Source = Trésors de la Langue française. [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Aumônière : Bourse que les hommes et les femmes du Moyen Âge portaient à la ceinture, pour y contenir, à l'origine, l'argent destiné aux pauvres. Dans un sens plus large et plus moderne, petit sac porté ou non à la ceinture, surtout par les femmes, contenant des objets d'utilité courante, ou destiné à recueillir de l'argent. Source : Trésors de la Langue française. [Ref.↑]
- Dalmatique : Tunique blanche à manches longues, puis courtes, brodée de pourpre, empruntée aux Dalmates, en usage chez les Romains, puis au moyen-âge. Source : Trésors de la Langue française. [Ref.↑]
- Jean-Luc Matte décrit ainsi l'instrument de musique dans son iconographie de la cornemuse : « Un bourdon d'épaule à plusieurs raccords, hautbois dont le pavillon est bizarrement coudé à 90° (forme de "bouche d'aération de paquebot" à l'envers) ». [Ref.↑]
Thème de l'article : Monographie d'un lieu-dit de la commune d'Ergué-Gabéric Date de création : décembre 2009 Dernière modification : 27.12.2023 Avancement : [Développé] |