Pèlerinage de la LPDF et conférence bretonne à Kerdévot, Indépendant et Progrès 1907
Un article de GrandTerrier.
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L'Indépendant du Sud-Finistère Merci à Pierrick Chuto |
Autres lectures : « CHUTO Pierrick - Auguste, un blanc contre les diables rouges » ¤ « CHUTO Pierrick - IIIe République et Taolennoù » ¤ « Espace Kerdévot » ¤ « La chapelle de Kerdévot » ¤ « Pèlerinage à Notre-Dame de Kerdévot, l'Impartial du Finistère 1871 » ¤ « Pardonerien e Kerdevot, Pardon à Kerdévot, Feiz ha breiz 1871 » ¤ « Kemperiz e Kerzevot, Quimpérois à Kerdévot, Feiz ha breiz 1870 » ¤ « Souvenirs du pardon de Kerdévot par Pierre Roumégou » ¤ « Le bleu Kerdevot, couleur des marines nationale et marchande d'autrefois » ¤ « Le pardon de Notre-Dame de Kerdévot » ¤
[modifier] 1 Présentation
L'article du journal local « L'Indépendant du Sud-Finistère » L'article aussi évoque les pèlerinages ou pardons récurrents Et enfin, en ce dimanche de 1907 qui suit la fête de l'Ascension, un grand rassemblement est organisé à l'intention des « 14 communes les plus rapprochées de Kerdévot ... ; toutes les personnes qui voudront se joindre au pèlerinage y seront reçues avec bonheur. » L'invitation est lancée par le Comité de la Ligue Patriotique des Françaises Le caractère féministe de la journée est néanmoins relatif car « Ce pèlerinage n'est pas exclusivement pour les ligueuses, les hommes sont aussi instamment priés d'y venir », et pendant les vêpres et le prône L'évènement se déroule dans les mêmes conditions que le grand pardon de septembre (cf annonce du 31 août dans le même journal) : messes matinales à partir de 6h, grand'messe de 10h, vêpres, processions avec bannières, costumes traditionnels, bénédiction, cantiques bretons ... |
Le clou de la journée est la prestation en langue bretonne du prédicateur Auguste Chuto, popularisé par son petit fils Pierrick Chuto Le personnage est impressionnant, devant un auditoire de 5.000 pèlerins, en plein vent et sans micro, pendant une heure il prononce une allocution en breton très convaincante : « Point de plan académique, mais un faisceau d'idées, qu'il veut communiquer à ses pays, et, pour y arriver, son langage se fait persuasif, véhément, surtout ému. Il procède par comparaisons, images, et l'on voit tour à tour l'hypocrisie de nos gouvernants ... ». Et l'émotion saisit les hommes : « Quand l'orateur dépeint les ravages de l’École athée, la guerre religieuse d'aujourd'hui et de demain, les inventaires, la chasse aux prêtres, les morts sans le secours de la Religion, le gâs breton dont l'instituteur officiel n'a pu éteindre la Foi, réclamant à cor et à cri un prêtre pour l'absoudre, et dans le désespoir de l'agonie, clamant le nom de sa mère : Mam ! ... Je vois bien des hommes, qui, furtivement, essuient une larme. » L'article du « Progrès du Finistère » Pierrick Chuto, dans le tome 2 des « Cléricaux contre laïcs en Basse-Bretagne » évoque le passage de son grand-père à Kerdévot : « Vers une heure, le ciel s’éclaircit enfin, mais le vent souffle si fort que, grimpé sur un tas de moellons et adossé à une étable, Auguste Chuto, l’orateur breton, doit élever la voix pour se faire entendre des cinq mille pèlerins. » |
[modifier] 2 Transcriptions
15.05, Indépendant : Compte-rendu du pèlerinage
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11.05, Indépendant : Invitation au pèlerinage
13.05, Indépendant : La Ligue Patriotique des Françaises
17.05, Progrès : le talent oratoire du conférencier
31.08, Indépendant : Annonce du grand pardon
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[modifier] 3 Coupures de presse
Pèlerinage, conférence et pardon | |||||
[modifier] 4 Annotations
- L'hebdomadaire « L'Indépendant du Sud-Finistère », suite de L'Action libérale de Quimper, paru entre 1906 et 1908, défend les idées conservatrices et catholiques. [Ref.↑ 1,0 1,1]
- L'hebdomadaire « Le Progrès du Finistère », journal catholique de combat, est fondé en 1907 à Quimper par l'abbé François Cornou qui en assurera la direction jusqu'à sa mort en 1930. Ce dernier, qui signe tantôt de son nom F. Cornou, tantôt de son pseudonyme F. Goyen, ardent et habile polémiste, doté d'une vaste culture littéraire et scientifique, se verra aussi confier par l'évêque la « Semaine Religieuse de Quimper ». [Ref.↑ 2,0 2,1]
- La Ligue patriotique des Françaises est une association féminine créée en 1902 après scission de la Ligue des Femmes Françaises. Ralliée au parti politique de l’Action libérale populaire, les ligueuses (appelées aussi « zèlatrices ») seront très actives dans les manifestations de résistance aux expulsions des congrégations religieuses en 1902 et aux inventaires d'églises en 1906. la LPDF est signalée en juin 1903 par La Semaine Religieuse du diocèse de Quimper et de Léon. Après 1906, la LPDF s'oriente vers mouvement d’Église ; l'abandon de la référence à l'ALP est officialisé en novembre 1908 pour le Finistère. [Ref.↑ 3,0 3,1]
- Pardon, s.m. : forme de pèlerinage principalement rencontrée en Bretagne. Un pardon est organisé à une date fixe récurrente, dans un lieu déterminé et est dédié à un saint précis. Le pardon comporte une messe et une procession en extérieur vers un lieu sacré suivant un parcours déterminé. Les reliques ou représentation du saint et les bannières font partie de la procession. Source : Wikipedia. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1]
- Pierrick Chuto, passionné d'histoire régionale, auteur de nombreux articles (Le Lien du CGF, La Gazette d'Histoire-Genealogie.com ... ) et de livres sur les pays de Quimper et du Pays bigouden : § [ses publications] . La dernière parution est « Bien-aimée Marie-Anne avec de belles lettres d'amour de son arrière-grand-père à sa promise. [Ref.↑ 5,0 5,1]
- L'Action libérale ou Action libérale populaire (1901-1919) est un parti politique français de la Troisième République représentant les catholiques ralliés à la République. L'ALP a été fondée en 1902 par Jacques Piou et Albert de Mun, anciens monarchistes ralliés à la République à la demande du pape Léon XIII. L'Action libérale était le groupe parlementaire d'abord constitué en groupe des Républicains indépendants dont fut ensuite issu le parti politique, avec l'adjonction du terme populaire pour signifier cet élargissement et éviter l'épithète catholique. [Ref.↑]
- Prône, s.m. : lecture faite par le prêtre, en chaire, après l’évangile, à la grand-messe. Le prône comporte des prières en latin et en français à l'intention des vivants, à commencer par le Roi, et des défunts ; parfois, mais pas toujours, une homélie commentant les lectures du jour ; et enfin une série d'annonces concernant les fêtes et les jeûnes à venir, les bancs de mariage, les monitoires de justice, les ordres adressés par le Roi, etc. On comprend ainsi que ce prône peut être fort long, mais il est essentiel pour la cohésion de la communauté paroissiale et pour la communication du haut en bas dans le royaume. Source : Dictionnaire de l'Ancien Régime. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1]
- Glazik, sm et adj. : associe le terme Glaz qui signifie bleu en breton au diminutif -ik et désigne la couleur bleue du costume traditionnel masculin du pays quimpérois. Le pays Glazik (Ar Vro C’hlazig en breton) est un pays traditionnel de Bretagne regroupant quelques communes autour de sa capitale, Quimper, également capitale de Cornouaille : Briec, Cast, Coray, Édern, Ergué-Gabéric, Gourlizon, Guengat, Kerlaz, Landrévarzec, Landudal, Langolen, Le Juch, Leuhan, Locronan, Ploéven, Plogonnec, Plomelin, Plomodiern, Plonéis, Plonévez-Porzay, Pluguffan, Quéménéven, Quimper, Saint-Nic, Saint Evarzec, Trégourez. [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑ 8,0 8,1]
- Poème « Marie » de Brizeux. La ponctuation et le texte sont normalement « Nous avons un cœur franc pour détester les traîtres, Nous adorons Jésus, le dieu de nos ancêtres, Les chansons d’autrefois toujours nous les chantons ! Oh ! nous ne sommes pas les derniers des Bretons ! ». Et les deux vers suivants qui concluent le poème : « Le vieux sang de tes fils coule encor dans nos veines, Ô terre de granit recouverte de chênes ! » [Ref.↑]
- Indulgence, s.f. : en religion catholique, rémission totale (indulgence plénière) ou partielle (indulgence partielle) des peines temporelles (temps de purgatoire) dues aux péchés déjà pardonnés, accordée par l'Église. Expression : Gagner des indulgences. "Le promeneur qui, au pied du calvaire, dit un Pater et un Ave, a droit à quarante jours d'indulgences" (Renard, Journal,1906, p. 1070). Source : TLFi. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Coupures de presse relatant l'histoire et la mémoire d'Ergué-Gabéric Date de création : Août 2016 Dernière modification : 27.12.2017 Avancement : [Développé] |