Lexique des termes anciens utilisés dans les documents d'archives - P
Un article de GrandTerrier.
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PALMAGE - Palmage, s.m. : contrat passé devant notaire par lequel une personne confie des bêtes (peut être des ruches d'abeille) à une seconde personne qui se charge de les engraisser (de les faire produire du miel et/ou un essaim pour la ruche). Les revenus générés sont partagés entre les deux parties. Source : Jean Le Tallec 1994.
PANÉGYRIQUE - Panégyrique, s.m. et adj. : éloge panégyrique ou simplement panégyrique, du latin emprunté au grec panêguris, « assemblée de tout le peuple », discours public à la louange d'un personnage illustre, d'une nation, ou d'une chose et, dans l'occident chrétien, un sermon faisant l'éloge d'un saint. Le terme a pris aujourd'hui le sens plus général de louange ou d’apologie, et s’utilise parfois dans le sens péjoratif d’éloge emphatique ou exagéré (Wikipedia).
PANNE - Panne, s.f. : étoffe de laine, soie ou coton travaillée comme le velours, dont le poil plus long et moins serré est couché, et qui sert dans la confection de vêtements ou dans l'ameublement. Source : TLFi.
PAPIER SERPENTE - Papier serpente, g.n.m. : papier fin, parfois transparent, portant à l'origine un serpent en filigrane, utilisé notamment en feuillets intercalaires pour protéger les gravures des livres. Source : TLFi.
PAPIER TIMBRÉ - Papier timbré, g.s.m. : papier tamponné d'un sceau soumis à paiement qui était utilisé pour enregistrer des actes authentiques. Dans l'ouest de la France, notamment en Bretagne, la hausse des taxes dont celles portant sur le prix du papier timbré conduit à une révolte antifiscale en 1675.
PARC - Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons).
PARDON - Pardon, s.m. : forme de pèlerinage principalement rencontrée en Bretagne. Un pardon est organisé à une date fixe récurrente, dans un lieu déterminé et est dédié à un saint précis. Le pardon comporte une messe et une procession en extérieur vers un lieu sacré suivant un parcours déterminé. Les reliques ou représentation du saint et les bannières font partie de la procession. Source : Wikipedia.
PATACHE - Patache, s.f. : embarcation légère, qui était employée au service des grands navires ou était utilisée par la douane ; petit bateau servant au transport des marchandises et des passagers dans les estuaires et sur certaines rivières ; source : Dictionnaire de l'Académie.
PATENNE - Patenne, patène, s.f. : petite assiette, généralement en métal doré, sur laquelle repose le pain (l'hostie principale) qui va être consacré par le prêtre au moment de la consécration, lors d'une cérémonie eucharistique (Wikipedia).
PAVILLON JAUNE - Pavillon jaune, g.s.m. : terme de marine, on hisse le pavillon jaunede demande de libre pratique pour signifier son arrivée en attendant d'avoir effectué les formalités réglementaires. Les formalités d'entrée dans le pays ("clearance in" comme disent les anglo-saxons) n'ayant pas encore été faites, le bâteau est supposé recevoir la visite de la Douane, de la police maritime, du capitaine de port, de l'immigration, des services sanitaires etc...
PÉCULE - Pécule, s.m. : somme versée, au moment de leur libération, aux hommes de troupe engagés, rengagés ou commissionnés, qui, quittant l'armée sans avoir droit à une retraite, remplissent certaines conditions fixées par la loi. Source : TLFi. Lors de la Grande Guerre de 1914-1917, Ce pécule, ou indemnité de combats, était versé en complément de solde pendant la mobilisation, aux soldats combattants. En 1917 le pécule se montait à 3 frs par jour et était du à tout soldat occupant les tranchés ou engagés dans une bataille (par contre seul 1 fr leur était effectivement donné,et 2 frs en timbres sont portés sur le "carnet de pécule" pour être payé à la démobilisation). Source : http://forum.lixium.fr. Le pécule est aussi du aux soldats blessés démobilisés, et à leurs ayants-droits en cas de décès, sous la forme d'indemnité de fin de campagne dont le montant était entre 250 et mille francs suivant les temps de services. Source : www.archives.landes.fr
PÉNITENCIER - Pénitencier, s.m. : prêtre catholique auquel sont accordés des pouvoirs spéciaux d'absolution de certains péchés graves, généralement réservés au Saint-Siège (Wikepedia).
PENN-TI - Penn-ti, s.m. : littéralement « bout de maison », désignant les bâtisses, composées généralement d'une seule pièce, où s'entassaient avec leur famille les ouvriers agricoles et journaliers de Basse-Bretagne (Revue de Paris 1904, note d'Anatole Le Braz). Par extension, le penn-ty est le journalier à qui un propriétaire loue, ou à qui un fermier sous-loue une petite maison et quelques terres, l'appellation étant synonyme d'une origine très modeste.
PERTUISANE - Pertuisane, s.f. : arme d'hast (arme dont le fer est monté sur une longue hampe ou fût) en usage de la fin du XVe jusqu'au milieu du XVIIIe siècle. Caractérisée par son fer de glaive, large à la base, muni de deux oreillons, se terminant en pointe aiguë. La pertuisane était portée par divers gardes et par les lieutenants des gens de pied. Source : www.cdc-chatelaudren-plouagat.com.
PIED - Pied, s.m. : unité de mesure de longueur divisée en 12 pouces, et d'environ 32-33 cm. En France, avant la réforme de Colbert en 1668, le pied de roi ancien avait une valeur de 326,596 mm. En 1668 une tentative de normalisation fut tentée avec la nouvelle toise dite de Chatelet pour une mesure de 324,839 mm. Cette valeur fut conservée en 1799 avec l'introduction du mètre estimé à environ 3,09 pieds [¤source : Wikipedia]. On note une valeur de 3,07 pieds dans un document GrandTerrier de 1808.
PINACLE - Pinacle, s.m. : en architecture gothique, couronnement ouvragé, dentelé, en forme de cône ou de pyramide, décorant le sommet des toits, des contreforts, des pignons. Source : Trésor Langue Française.
PIPPE - Pipe, pippe, s.f. : sorte de mesure ; source : dictionnaire Goddefroy 1880. À Paris, elle correspond à 1 muid et demi, soit 432 pintes. En
Bretagne, elle sert de mesure de grains, soit 40 boisseaux ; source : histoiregenealogie.com.
PIQUE-SÈCHE - Pique Sèche, s.m. : soldat armé d'une pique. Source : Littré. Parmi les piquiers on distingue les piquiers vétérans ou soldés des piquiers à pique sèche sans corselet, sans deniers de poche.
PIROUETTE - Pirouette, s.f. : ensemble composé d'une roue hydraulique horizontale et de son arbre relié à la meule d'un moulin. Un moulin à rodet ou moulin à pirouette est un type de moulin à eau à axe vertical. Source : Wikipedia.
PLACARD - Placard, s.m. : texte, manuscrit ou imprimé, que l'on affiche dans un lieu public pour informer la population ; par extension pièce, document, lettre en placard, qui ne sont pas pliés ; source : Dictionnaire de l'Académie.
PLACITRE - Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments.
PLEIN CINTRE - Plein cintre, s.m. : terme d'architecture, figure en arc de cercle. Voûte, arcade en plein cintre, ou, substantivement, le plein cintre, voûte, arcade formant un demi-cercle. Se dit par opposition à l'ogive, qui caractérise le style gothique. Source : Le Littré, 1880.
PLOYER - Ployer, v. : (vieilli ou littér.) mettre une matière souple (étoffe, papier) en deux ou plusieurs épaisseurs. Synonymes : plier, replier ; antonymes : déplier, déployer, étaler. Source : Wikipedia.
PONTONS - Pontons, s.m.pl. : vieux vaisseaux désaffectés servant de prisons flottantes dans les ports français ou anglais de la fin du 18e au 19e siècle. Chaque ponton peut abriter de 700 à 900 hommes enfermés dans les batteries (emplacement des canons, sur les anciens vaisseaux de guerre), dans une quasi-obscurité. Ces prisons ont exister pendant ou après certains conflits : Révolution de 1848, Commune de Paris (pontons de Brest et de Toulon), guerres napoléoniennes (Chatham, Plymouth) ...
PORTION CONGRUE - Portion congrue, g.n.f. : partie des bénéfices revenant à un tiers. Dans de nombreux cas, les grosses dîmes sont perçues par l’évêque, le chapitre, des abbés et monastères et autres bénéficiers, qui sont appelés « curés primitifs » ou gros décimateurs. Ces derniers doivent entretenir le desservant de la paroisse de la paroisse en lui versant une somme fixe, la portion congrue. Source : Dictionnaire de l'Ancien Régime.
POUDINGUE - Poudingue, s.m. : roche sédimentaire détritique consolidée, constituée de débris arrondis, qui sont d'anciens galets, qui ont subi un transport sur une certaine distance dans des rivières ou sur un littoral. Source : Wikipedia.
POUILLÉ - Pouillé, s.m. : relevé de tous les biens et bénéfices d'une abbaye, d'un diocèse, d'une province sous l'Ancien Régime ; registre ou liste de ces biens. Source : Trésor Langue Française. Le principal pouillé connu en Bretagne est celui de l'Archevêché de Tours dont dépendaient les Évêchés de Quimper, Vannes, l'Archevêché de Rennes n'ayant été créé qu'en 1859.
POURPOINT - Pourpoint, s.m. : Le pourpoint est un vêtement du haut, porté au Moyen Âge et à la Renaissance par les hommes. C'est une sorte de veste courte et matelassée qui couvre le corps du cou à la ceinture. Il se porte avec des chausses et comporte un moyen de fixation pour les attacher dessus. Source : Wikipedia.
POURPRE - Pourpre, adj. : émail héraldique de couleur mal définie, pouvant aller, selon les spécialistes, de l'indigo à un gris violacé, en passant par le violet. Il est relativement peu usité. En représentation monochrome, il est symbolisé par des hachures en diagonales dans le sens du taillé. Le plus souvent, le pourpre est symboliquement associé à la majesté, la souveraineté et la justice, ainsi que la largesse (Wikipedia).
POURPRIS - Pourpris, s.m. : enceinte, un enclos et parfois une demeure, dans la France de l'ancien régime, et par métonymie l'espace ainsi entouré, c'est-à-dire le jardin. La réalité désignée dépasse celle d'un simple jardin en ce qu'elle recouvre les différents éléments d'un domaine physiquement bien délimité et fermé (mur, fossé, etc.).
PRATEAU - Prateau, s.m. : du mot breton pradell "petit pré", et peut être du vieux français praetel. Source : R. Bellec (forum CGF).
PRÉBENDE - Prébende, s.f. : revenu ecclésiastique attaché à un canonicat, c'est-à-dire le bénéfice d'un chanoine ; source : XMLittré. Une prébende désigne stricto sensu un revenu strictement attaché à un canonicat, charge ecclésiastique du chanoine, et qui représente son bénéfice ecclésiastique. Par extension, le terme s'est peu à peu appliqué à tout revenu découlant d'une charge ou fonction rémunérée de façon forfaitaire ; source : Wikipedia.
PRECIPUT - Preciput, s.m. : droit reconnu à une personne, notamment à l'époux survivant, de prélever, avant tout partage, une somme d'argent sur certains biens de la masse à partager.
PRÉDELLE - Prédelle, s.f. : partie complémentaire dʼun retable, habituellement divisé en panneaux peints ou sculptés, représentant diverses scènes.
PRÉÉMINENCES - Prééminences, s.f.pl. : droits que possédaient certains nobles dans les édifices religieux : droit d'accéder au chœur, droit d'être enterré
dans la chapelle, droit d'apposer son blason ... ; source : lexique "au coeur du pays d'Auray".
PRÉSIDIAL - Présidial, s.m. : tribunal de justice de l'Ancien Régime créé au XVIe siècle ; c'est en 1552 que le roi Henri II de France, désireux de renforcer son système judiciaire et de vendre de nouveaux offices, institue les présidiaux ; le présidial de Quimper-Corentin a été créé à cette date dans le ressort du parlement de Bretagne (Wikipedia).
PRIE-DIEU - Prie-Dieu, g.n.m. (pluriel prie-Dieu) : meuble liturgique sur lequel on s’agenouille pour prier Dieu. Il s'agit le plus souvent d'une sorte de chaise basse, plus rarement d'un banc, avec un degré qui fait office d'agenouilloir.
PRÔNE - Prône, s.m. : lecture faite par le prêtre, en chaire, après l’évangile, à la grand-messe. Le prône comporte des prières en latin et en français à l'intention des vivants, à commencer par le Roi, et des défunts ; parfois, mais pas toujours, une homélie commentant les lectures du jour ; et enfin une série d'annonces concernant les fêtes et les jeûnes à venir, les bancs de mariage, les monitoires de justice, les ordres adressés par le Roi, etc. On comprend ainsi que ce prône peut être fort long, mais il est essentiel pour la cohésion de la communauté paroissiale et pour la communication du haut en bas dans le royaume. Source : Dictionnaire de l'Ancien Régime.
PRUSSIER - Prussier, s.m. : nom vulgaire, dans le département du Finistère, du pin maritime, que l'on croit y avoir été apporté de la Prusse (dictionnaire Littré).