1794-1795 - Estimation et vente de la chapelle Saint-Gildas
Un article de GrandTerrier.
| Une petite chapelle de campagne près de Loqueltaz, aujourd'hui disparue, et vendue aux enchères comme biens nationaux confisqués à l'Eglise catholique.
Autres lectures : « Archives des Bien Nationaux » ¤ « 1794-1809 - Aliénation des biens du clergé mis à disposition de la Nation » ¤ « 1804-1814 - Enquêtes diocésaines sur l'état de la paroisse d'Ergué-Gabéric » ¤ « Les croix et calvaires d'Ergué-Gabéric » ¤ |
[modifier] 1 Introduction
L'estimation de la valeur monétaire de St-Gildas est rédigée par Salomon Bréhier, commissaire expert de Quimper et futur maire d'Ergué-Gabéric, assisté par l'officier municipal Jean Lejour, travail effectué également pour d'autres chapelles par Jean Marie Le Roux, autre expert quimpérois. Elle est située « à deux lieues de Quimper située sur la dite commune et sur terrein à Penanreun ». Les terres de St-Gildas, près de village de Loqueltaz et pas très éloignées du bourg d'Ergué-Gabéric, sont détenues par les seigneurs de Pennarun, qui à la veille de la Révolution étaient des Geslin. Son prix estimé à 70 livres, soit 9% de la valeur de Kerdévot, est fonction du fait qu'elle est « non susceptible de réparations », et qu'elle est « ruine, il ne reste aucuns vestige d'ouvertures, ni fenêtres, ni couvertures. ». |
Ses dimensions sont relativement modestes : 14 m (44 pieds Pour les enchères, trois bougies seront allumées et la seule mise est de 75 livres par Alain Rannou, agriculteur à Kerurvois-Kerdévot qui fera aussi l'acquisition de la chapelle de Saint-Guénolé. Contrairement à cette dernière, la chapelle de Saint-Gildas ne sera reprise en tant que bien communal au moment du Concordat, et sera très vite démantelée pour fournir des pierres de taille. Documents conservés aux Archives Départementales du Finistère sous les côtes 1Q315 (estimation) et 1Q324-250 (Vente et adjudication). |
[modifier] 2 Transcriptions
Estimation en 1794
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Vente en 1795
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[modifier] 3 Documents
Estimation | |||||
Adjudications | |||||
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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[modifier] 4 Annotations
- Pied, s.m. : unité de mesure de longueur divisée en 12 pouces, et d'environ 32-33 cm. En France, avant la réforme de Colbert en 1668, le pied de roi ancien avait une valeur de 326,596 mm. En 1668 une tentative de normalisation fut tentée avec la nouvelle toise dite de Chatelet pour une mesure de 324,839 mm. Cette valeur fut conservée en 1799 avec l'introduction du mètre estimé à environ 3,09 pieds [¤source : Wikipedia]. On note une valeur de 3,07 pieds dans un document GrandTerrier de 1808. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
- Longère, s.f. : mur principal d'une bâtisse. Ce terme n'avait la même signification qu'aujourd'hui, il désignait, non pas un bâtiment de forme très allongée, mais dans un bâtiment donné, le mur de façade et le mur arrière. On parlait donc de la longère de devant et de la longère de derrière. Quant à l'appentis, comme il s'appuyait contre la maison, il n'avait évidemment qu'une longère. Source : Jean Le Tallec, La vie paysanne en Bretagne sous l'Ancien Régime. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Lods et ventes, s.m.pl, s.f.pl : redevances dues au seigneur en cas de vente d'une censive relevant de son domaine et payées par l'acheteur (lods) et le vendeur (ventes). Source : trésors Langue Française [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Alain Jacques Kernafflen, vice-président du Directoire du District de Quimper. [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Juin 2009 Dernière modification : 23.02.2019 Avancement : [Développé] |