1794-1795 - Estimation et adjudication de la métairie de Kervreyen
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+ | Des 1er, 2, 3, 4, 5 et 6 messidor an 2. Métairie de Kevreien. Emigré Lamarche. Ergué-Gabéric. | ||
+ | L'an deuxième de la république française une et indivisible les premier, deux, trois, quatre, cinq et six messidor nous soussignés Vincent Charles Le Blond demeurant à Quimper place du Finistère et François Salomon Bréhier experts nommés par arresté du directoire de Quimper Odet du 28 septembre dernier, pour procéder à l'estimation des domaines nationaux et des biens des émigrés par mesurage et arpentage et au besoin à leurs divisions, nous sommes transportés de nos susdittes demeures en compagnie du citoyen Jean Le Jour officier municipal et commissaire nommé par la commune d'Ergué-Gabéric, demeurant au lieu de Boden ditte communes jusques au lieu de Kervreien situé sur la même commune d'Ergué-Gabéric appartenant autrefois à l'émigré Lamarche père ex noble, où estant renûs avons trouver René Lozach qui nous a dit estre fermier du dit lieu lequel une ferme considérable dans son étendüe, il nous en a en l'endroit exhibé la ferme qui est du cinq décembre mil sept cent quatre neuff et accordée pour neuff ans pour commencer à la Saint-Michel mil sept cent quatre vingt traize et finir les neuff années écoulées. Le prix annuel de la ferme estant de six cent livres outre pareille somme pour commission, le bail du raport de _____ notaire, désirant procéder par continuation de nôtre avenue à l'estimation de la ditte métairie, par arpentâge et mesurage nous avons requis le dit Lozach de nous en faire démonstration, à quoy estant porté, nous avons et premier, et le premier jour de nos opérations visité en grand et parcourû toutes les dépendances de la métairie, pour nous aviser sur ce qui pouroit en estre commodement détaché, afin d'en ajouter à la petite ferme ditte ruine de Kerfort que l'examen de l'état de consistance qui nous a esté communiqué par le Directoire, nous a démontré estre trop peu garnie de terre pour en pouvoir former un corp avantageux de ferme. Les autres journées les avons emploiées à estimer par mesurage et appartage ce qui de la | ||
+ | <hr> | ||
+ | ditte métairie de Kervreien formera désormais son lots ainsy qu'il suit. | ||
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+ | Maison mannale ouvrant au midy sur lr pors à frembrois <ref name="Framboy">{{K-Framboy}}</ref> à une porte, deux fenêtres au rez-de-chaussée et du nord à deux portes sur une issüe <ref name="Issues">{{K-Issues}}</ref> menant à l'air, maçonne en brossage <ref name="Brossage">{{K-Brossage}}</ref> aiant au-dessus une étage pratiqué par deux portes au nord avec escalier en pierres, deux ouvertures aux appartements, le rez-de-chaussée en deux pièces aiant de longueur à deux longères <ref name="Longère">{{K-Longère}}</ref> cinquante huit pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref>, franc <ref name="Franc">{{K-Franc}}</ref> en oeuvre à trois pignons douze pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> quatre pouces, hauteur compensée quatorze, au dernier étage un grenier en toute course, le tout couvert de gleds <ref name="Gleds">{{K-Gleds}}</ref>. | ||
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Version du 7 septembre ~ gwengolo 2019 à 07:40
| La confiscation de la métairie de Krevreyen à l'émigré noble de La Marche et son acquisition aux enchères par le citoyen Mermet le jeune, à savoir Simon Mermet de Quimper.
Documents conservés aux Archives Départementales du Finistère. |
Autres lectures : « 1809-1811 - Contentieux sur l'étang de Kervreyen bien noble du moulin de Kerfort » ¤ « 1821 - Subrogation de ferme du moulin du manoir du Cleuyou des époux Mermet » ¤
1 Présentation
Signatures de Simon Mernet : |
2 Transcription
Estimation, 1-6 messidor an 2 (09.06.1794)
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Vente, 19 floréal an 3 (08.05.1795)
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3 Originaux
Estimation, ADF 1Q319 | |||||
Vente adjudication, ADF 1Q326-149 | |||||
4 Annotations
- Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Issues, issue, s.f. : terre non cultivée d'un village servant à la circulation entre les habitations, les chemins et les champs ; les issues communes de villages pouvaient être utilisées par les plus pauvres pour faire "vaguer" leurs bestiaux ou ramasser du bois pour se chauffer. Lorsqu'un village est tenu en domaine congéable, les "issues et franchises" peuvent être incluses dans les aveux de déclaration des droits et rentes. Les inventaires et dénombrements contiennent également l'expression "aux issues" qui désigne l'éloignement par rapport au centre du village. Dans les descriptifs d'habitations, le terme "issues" désigne les portes et accès. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Brossage, s.m. : « maçonne en simple brossage », « maçonné en brossage », ou « construite en brossage », désigne des murs faits de pierres de taille dont les joints sont brossés, par opposition aux maisons « de simple maçonne » qui sont faites de pierres plus petites en schistes tout-venant, non jointées. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Longère, s.f. : mur principal d'une bâtisse. Ce terme n'avait la même signification qu'aujourd'hui, il désignait, non pas un bâtiment de forme très allongée, mais dans un bâtiment donné, le mur de façade et le mur arrière. On parlait donc de la longère de devant et de la longère de derrière. Quant à l'appentis, comme il s'appuyait contre la maison, il n'avait évidemment qu'une longère. Source : Jean Le Tallec, La vie paysanne en Bretagne sous l'Ancien Régime. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Pied, s.m. : unité de mesure de longueur divisée en 12 pouces, et d'environ 32-33 cm. En France, avant la réforme de Colbert en 1668, le pied de roi ancien avait une valeur de 326,596 mm. En 1668 une tentative de normalisation fut tentée avec la nouvelle toise dite de Chatelet pour une mesure de 324,839 mm. Cette valeur fut conservée en 1799 avec l'introduction du mètre estimé à environ 3,09 pieds [¤source : Wikipedia]. On note une valeur de 3,07 pieds dans un document GrandTerrier de 1808. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1]
- Franc, s.m. : terme utilisé dans l'expression "de franc" pour désigner dans les aveux les largeurs des bâtiments en pieds . Au 17e siècle on trouve les expressions "de franc par le dehors" ou alors "de franc par le dedans", les mesures pouvant être prises entre deux longères (murs extérieurs). Source : site de C. Duic (doc). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Modèle:K-Gleds [Ref.↑]
- Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Juin 2009 Dernière modification : 7.09.2019 Avancement : [Développé] |