1793-1796 - Cache, vente et restitution des biens d'Alain Dumoulin, prêtre simple déporté
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Ils feront l'objet d'une perquisition, puis restitués à sa sœur par les autorités révolutionnaire avant son retour de déportation. | Ils feront l'objet d'une perquisition, puis restitués à sa sœur par les autorités révolutionnaire avant son retour de déportation. | ||
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En effet, ces biens étaient normalement confisqués immédiatement et revendus comme « <i>Biens nationaux</i> » par les autorités révolutionnaires. Par contre avant de mettre les effets d'Alain Dumoulin sous séquestre, il a fallu procéder à des perquisitions chez les citoyennes de la Salle-Verte et de Poulduic où les meubles du prêtre avaient été manifestement cachés en toutes connaissances de cause. | En effet, ces biens étaient normalement confisqués immédiatement et revendus comme « <i>Biens nationaux</i> » par les autorités révolutionnaires. Par contre avant de mettre les effets d'Alain Dumoulin sous séquestre, il a fallu procéder à des perquisitions chez les citoyennes de la Salle-Verte et de Poulduic où les meubles du prêtre avaient été manifestement cachés en toutes connaissances de cause. | ||
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Version actuelle
| Les biens du curé anticonstitutionnel d'Ergué-Gabéric, Alain Dumoulin, réfugié à Prague, ont été cachés et gardés précieusement par ses paroissiens.
Ils feront l'objet d'une perquisition, puis restitués à sa sœur par les autorités révolutionnaire avant son retour de déportation. | |||||||
Autres lectures : « Archives des Biens Nationaux » ¤ « Alain Dumoulin (1748-1811), prêtre et écrivain » ¤ « ROUZ Bernez - Alain Dumoulin dans la tourmente révolutionnaire » ¤ « 1790 - Trois lettres d'Alain Dumoulin au Directoire du District de Quimper » ¤ « 1791 - Demande du maire pour le maintien de prêtres réfractaires » ¤ « 1792-1795 - Liste des citoyens absents et réputés émigrés » ¤ « 1791-1792 - Echanges épistolaires entre un prêtre réfractaire et un assermenté » ¤ « 1809 - Attestation de quête pour l'acquisition de la chapelle de Kerdévot » ¤ |
[modifier] 1 Présentation
On savait les paroissiens d'Ergué-Gabéric solidaires de leur curé non assermenté : en 1791 le maire demandait son maintien, en 1795 une quête est organisée pour l'achat collectif de la chapelle de Kerdévot, ... Et dans ce nouveau document inédit de 1793, on découvre que certains d'entre eux ont rassemblé les biens de leur recteur pendant sa fuite. En effet, ces biens étaient normalement confisqués immédiatement et revendus comme « Biens nationaux » par les autorités révolutionnaires. Par contre avant de mettre les effets d'Alain Dumoulin sous séquestre, il a fallu procéder à des perquisitions chez les citoyennes de la Salle-Verte et de Poulduic où les meubles du prêtre avaient été manifestement cachés en toutes connaissances de cause. La paroissienne de la Salle-Verte explique : « il a été transporté chez elle depuis près de deux ans trois charretés de meubles appartenant audit Dumoulin ». À la question sur son silence vis-à-vis des enquêtes communales, elle se justifie : « elle va souvent à la messe à Quimper et qu'il est possible que cette loi a été publiée lorsqu'elle était à Quimper et qu'elle n'en a eu aucune connaissance ». Elle dénonce quand même les coupables qui l'ont mis dans l'embarras : « l'une des charrettes appartenait à Jean Le Guyader de la métairie de Lezergué sur la ditte commune et qu'il accompagnait sa charrete ; que Guénolé Kergourlay du manoir de Lezergué paraissait avoir la conduite des dits meubles ». |
Tous les biens ne restèrent pas dans la paroisse. Marie Lizien de Poulduic témoigne : « la sœur de Dumoulin qui disait qu'ils lui appartenaient les a fait emporter chez elle à Crozon où à Lanvoc ». Les biens retrouvés à Ergué-Gabéric sont vendus dans la foulée à des acquéreurs quimpérois. Et ensuite un an après, Marie-Anne, la sœur du prêtre en exil à Prague, entame une procédure de contestation et demande la restitution complète des titres de propriété. Pour traiter la demande et la levée des séquestres, l'administration se pose une question : Alain Dumoulin était-il émigré (peine encourue par les anti-constitutionnels notoires) ou déporté (décision individuelle de départ ultérieur) ? La réponse est la seconde, car elle seule permettait le recouvrement des biens par les héritiers. Ce qui compte pour un déporté, c'est d'avoir quitté le territoire français après le 1er juillet 1792, or Dumoulin n'est parti a priori de France que fin juillet suivant des témoins quimpérois. La propriétaire dit par contre en octobre 1793 que les charrettes contenant ses meubles sont arrivées chez elle presque deux ans avant, soit pendant l'été 1791. Le curé rebelle logeait-il chez sa sœur à Crozon dans l'intervalle ? |
[modifier] 2 Transcriptions
8 brumaire an 2 : Perquisitions
2 frimaire an 2 : Inventaire
5 frimaire an 2 : Vente
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5 thermidor an 3 : Liquidation
19-20 messidor an 4 : Restitution
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[modifier] 3 Originaux
Lieu de conservation : Archives Départementales du Finistère. Série : 1Q, Révolution, Biens nationaux Cotes : 1 Q 2747 (Séquestres, Dumoulin, Ergué-Gabéric) |
Droit d'image : Protégé. Usage : Accès privé et restreint aux abonnés inscrits Accès : Connexion obligatoire sur un compte GrandTerrier. |
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19-20 messidor an 4 / 8 Juillet 1796 | |||||
[modifier] 4 Annotations
Les hyper-liens Ref.↑ permettent de retrouver les occurrences des termes dans le corps du texte. Mais ces termes pouvant être dans des portions cachées préfixées du signe §, il peut être nécessaire de toutes les déployer au préalable :§ Tout montrer/cacher
- Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Lit à tombeau, g.n.m. : lit avec draperies de « ciel » tombant sous forme de rideaux. Dans un lit à simple tombeau (et non double) le ciel était plus élevé vers la tête que vers les pieds. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Assignat, s.m. : monnaie sous la Révolution française. Avec le Système de Law, l'assignat est la seconde expérience de monnaie fiduciaire en France au XVIIIe siècle : les deux se soldèrent par un échec retentissant. À l'origine, il s'agissait d'un titre d'emprunt émis par le Trésor en 1789, dont la valeur est assignée sur les biens nationaux. Les assignats deviennent une monnaie en 1791, dont la valeur est le plus souvent comprise entre 2 et 30 sols, et les assemblées révolutionnaires multiplient les émissions, qui entraînent une forte inflation. Le cours légal des assignats est supprimé en 1797. Source : Wikipedia. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Juin 2014 Dernière modification : 2.11.2015 Avancement : [Développé] |