1742 - Succession de Jean Floc'h métayer du manoir de Lezergué
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*Des outils agricoles : deux exemplaires de « <i>charue, rouelle, soc, couteau</i> » (page 3), le soc creusant le sillon et le couteau formant une lame verticale qui coupait la terre devant le soc ; « <i>cinq croqs à frambois</i> » <ref name=Framboy>{{K-Framboy}}</ref> (page 7) qui ne servaient pas à la collecte des framboises, mais à charrier le fumier. | *Des outils agricoles : deux exemplaires de « <i>charue, rouelle, soc, couteau</i> » (page 3), le soc creusant le sillon et le couteau formant une lame verticale qui coupait la terre devant le soc ; « <i>cinq croqs à frambois</i> » <ref name=Framboy>{{K-Framboy}}</ref> (page 7) qui ne servaient pas à la collecte des framboises, mais à charrier le fumier. | ||
- | Sont mentionnés également des papiers conservés précieusement : les quittances annuelles de rentes payées depuis 1737 aux propriétaires successives du manoir Jacques du Bot, François-Louis de La Marche et sa veuve Marie-Anne de Botmeur), le « <i>bail à ferme du manoir et métairie de Lesergué</i> » de 1740 (page 15), et des billets « <i>papiers monoyes</i> » contractés par les Gélin auprès du défunt (l'un d'entre eux se montant à quatre cents livres est « <i>payé sur le champ</i> » à la veuve le dernier jour de l'inventaire) ... | + | Sont mentionnés également des papiers conservés précieusement : les quittances annuelles de rentes payées depuis 1737 aux propriétaires successives du manoir Jacques du Bot, François-Louis de La Marche et sa veuve Marie-Anne de Botmeur), le « <i>bail à ferme du manoir et métairie de Lesergué</i> » de 1740 (page 15), et un « <i>Billet double</i> » et un autre « <i>billet consenty par les sieurs Geslin audit deffunt</i> se montant à quatre cents livres est « <i>payé sur le champ</i> » à la veuve le dernier jour de l'inventaire ... |
Le notaire royal semble suggérer que les enfants Floc'h vont prendre la suite de leur père : « <i>Pour l'intérêt des mineurs qu'ils continueront la ferme et le manoir en métairie de Lesergué. Ne pouront que leur être avantageux par rapport aux avances considérables faites par leur deffunt père pour améliorer le grand pré et ouvrir leurs terres ... </i> » (page 16). La veuve Marie Ropars va se remarier en février 1742 avec un Jean Stervenou, et en 1790 le métayer est un dénommé Jean Le Guyader. | Le notaire royal semble suggérer que les enfants Floc'h vont prendre la suite de leur père : « <i>Pour l'intérêt des mineurs qu'ils continueront la ferme et le manoir en métairie de Lesergué. Ne pouront que leur être avantageux par rapport aux avances considérables faites par leur deffunt père pour améliorer le grand pré et ouvrir leurs terres ... </i> » (page 16). La veuve Marie Ropars va se remarier en février 1742 avec un Jean Stervenou, et en 1790 le métayer est un dénommé Jean Le Guyader. |
Version du 15 décembre ~ kerzu 2013 à 18:58
| Documents de succession de Jean Floc'h métayer du manoir de Lezergué.
Autres lectures : « Archives de Lezergué » ¤ « 1742 - Inhumation illégale de Marie Duval de Lezergué dans l'église paroissiale » ¤ « Les de La Marche, nobles de Kerfort et de Lezergué, 17e-18e siècles » ¤ « Le manoir de Lezergué » ¤ « Histoire de Lezergué et de ses occupants » ¤ |
1 Présentation
Jean Le Floc'h ne demeure pas au manoir qui sera bientôt restauré (en 1771-72), mais il en a la garde et occupe une belle métairie en tant que « Receveur de la terre de Lezergué » et personnalité influente locale en ce début du 18e siècle. Quand il se marie avec Marie Ropars en 1725 de nombreuses signatures sont apposées sur l'acte, dont la sienne et trois membres de la famille noble des Geslin de Pennarun. Il est vraisemblable que son beau-père Hervé Ropars ait été au service des Gélin. En 1719 le parrain d'un frère de Marie n'est autre que l'écuyer Jean-Baptiste Gélin. Quand Jean Le Floc'h décède en novembre 1741 à l'age de 50 ans, on procède traditionnellement tout d'abord à la pose des scellés, puis à l'inventaire de ses biens pendant trois jours en présence d'un greffier, d'un notaire et de deux experts. Les éléments suivants contenus dans l'acte d'inventaire sont de nature à confirmer son rang social :
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Sont mentionnés également des papiers conservés précieusement : les quittances annuelles de rentes payées depuis 1737 aux propriétaires successives du manoir Jacques du Bot, François-Louis de La Marche et sa veuve Marie-Anne de Botmeur), le « bail à ferme du manoir et métairie de Lesergué » de 1740 (page 15), et un « Billet double » et un autre « billet consenty par les sieurs Geslin audit deffunt se montant à quatre cents livres est « payé sur le champ » à la veuve le dernier jour de l'inventaire ... Le notaire royal semble suggérer que les enfants Floc'h vont prendre la suite de leur père : « Pour l'intérêt des mineurs qu'ils continueront la ferme et le manoir en métairie de Lesergué. Ne pouront que leur être avantageux par rapport aux avances considérables faites par leur deffunt père pour améliorer le grand pré et ouvrir leurs terres ... » (page 16). La veuve Marie Ropars va se remarier en février 1742 avec un Jean Stervenou, et en 1790 le métayer est un dénommé Jean Le Guyader. |
2 Transcriptions
Scellés
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Inventaire
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3 Originaux
Lieu de conservation :
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Usage, droit d'image :
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Scellés | |||||
Inventaire | |||||
4 Annotations
- Lit à tombeau, g.n.m. : lit avec draperies de « ciel » tombant sous forme de rideaux. Dans un lit à simple tombeau (et non double) le ciel était plus élevé vers la tête que vers les pieds. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
- Gare, garre, adj. : désigne un pelage marqué par deux couleurs, le mot bigarré en étant dérivé. Comme le blanc était toujours présent, on indiquait seulement l'autre couleur : un pelage blanc et roux-marron était donc dit gare-rouge ; un pelage blanc et noir, gare-noir ; par contre les gare-jaunes étaient jaunes aux taches noires. Pour les vaches gare-noires, l’appellation courante est ensuite devenue pie-noir; source : Jean Le Tallec. Mot français garre « de deux couleurs », attesté depuis 1360 et d'origine inconnue ; source TLFi. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5]
- Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1]
- Présidial, s.m. : tribunal de justice de l'Ancien Régime créé au XVIe siècle ; c'est en 1552 que le roi Henri II de France, désireux de renforcer son système judiciaire et de vendre de nouveaux offices, institue les présidiaux ; le présidial de Quimper-Corentin a été créé à cette date dans le ressort du parlement de Bretagne (Wikipedia). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2]
- Table coulante, s.f. : table servant soit de coffre (garde-manger), soit de maie à päte (pétrin). Le dessus de la table coulisse pour permettre de travailler la pâte dans le pétrin ou d'accéder à ce qui y était stocké. Citée dans les inventaires successoraux aux 17e et 8e. Source : histoiresdeserieb sur free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1]
- Escabeau, s.m. : siège de bois à trois ou quatre pieds, sans bras ni dossier ; source : dictionnaire de l'Académie. Le droit de banc près d'une tombe dans une église, noté généralement « escabeau avec accoudoir » est considéré comme une prééminence noble. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,0 6,1]
- Comble, s.f. et adj. : mesure de capacité pour les grains, probablement la mine comble, c'est-à-dire 6 boisseaux ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. En région quimpéroise le terme comble est plutôt donné comme équivalent d'un grand boisseau comble, par opposition à un simple boisseau ras. Soit précisément 67 litres pour le froment, 82 pour le seigle, et 80 pour l'avoine [¤source : Document GT de 1807]. La comble se distincte de la raze ; le terme est utilisé aussi comme adjectif pour préciser que la hauteur en son milieu dépasse le bord de récipient de mesure, par opposition à l'adjectif "rase". [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1 7,2]
- Corde, cordée, s.f. : unité de mesure de superficie. Subdivision du journal. Le journal et la corde sont les principales unités de mesure utilisées pour calculer les surfaces dans les inventaires. Dans la région quimpéroise une corde vaut 0,6078 ares à 16 toises carrées. Il faut 80 cordes pour faire un journal. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 8,0 8,1 8,2 8,3]
- Boisseau, s.m. : mesure de capacité pour les matières sèches, les grains surtout. Sa contenance varie beaucoup suivant les produits et les localités et aussi suivant que la mesure est rase ou comble [¤source : AD Finistère, glossaire des cahiers de doléances]. La précision « Mesure du Roi » indique la volonté d'uniformiser les disparités, avant que le poids en mesure décimale ne soit adopté à la Révolution. Avant uniformisation, chaque ville ou village avait ses poids et ses mesures particuliers. Dans certains cantons, et plus particulièrement en Bretagne on était obligé d'avoir jusqu'à six mesures différentes dans son grenier pour procéder aux pesées. Par exemple le boisseau ras pour le froment contenait 11,2 litres à Morlaix et 107,1 litres à Landevennec [¤source : Wikipedia]. La mesure de Quimper était établie comme suit : 67 litres pour le froment et le seigle, 82 pour l'avoine et 79 pour le blé noir [¤source : Document GT de 1808] ou alors 67 litres pour le froment, 82 pour le seigle, et 80 pour l'avoine [¤source : Document GT de 1807]. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,0 9,1 9,2 9,3]
- Carnée, s.f. : mesure pour les grains. A priori équivalent au quart de boisseau, une mesure ancienne de matières sèches. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Criblée, s.f. : mesure pour les grains a priori différente de la crublée qui équivaut quant à elle à 2 boisseaux. Ce serait la quantité de grain mise dans un crible à chaque utilisation ; source : forum cgf. En 1790 une déclaration du recteur d'Ergué-Gabéric précise que trois criblées de froment produisent un fort demi-boisseau, soit une criblée équivaut à un sixième de boisseau. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Quelorne, s.f. : baquet servant à la cuisine, kelorn en breton, et à ranger les condiments, la farine, la pâte à pain. Source : histoiresdeserieb.free.f. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Étoupe, s.f. : du latin "stupa,-ae", sous-produit fibreux non tissé issu essentiellement du travail du chanvre ou du lin. Source : Wikipedia. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 13,0 13,1]
- Courtepointe, s.f. : couverture de lit doublée, remplie de coton ou de duvet et piquée. Source : TLFi. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Etain, estain, s.m. : métal gris blanc, ductile, malléable, le plus fusible de tous les métaux usuels, et s'effritant aux très basses températures. Ce métal, quelquefois allié au plomb, servant à la fabrication d'objets d'usage courant ou d'objets d'art. Vaisselle d'étain ; soldat d'étain ; graver des plats d'étain. Source : Trésor Langue Française. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Chartil, s.m. : le corps d'une charrette. Source : Littré. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 16,0 16,1]
- Berlinge, s.f. : étoffe particulière courante en Cornouaille au 18e siècle, dont la chaîne est en fil de chanvre et la trame en laine (source : www.1789-1815.com). Dans beaucoup de fermes de la Cornouaille, on a l’habitude de faire quelques aunes de berlinge au bout des toiles de chanvre que les cultivateurs tissent eux-mêmes pour leur usage (Breiz-Izel, ou vie des Bretons de l’Armorique, par M. Alexandre Bouët, tome troisième, Paris 1844, p. 112) [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 17,0 17,1 17,2 17,3]
- Panne, s.f. : étoffe de laine, soie ou coton travaillée comme le velours, dont le poil plus long et moins serré est couché, et qui sert dans la confection de vêtements ou dans l'ameublement. Source : TLFi. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Fonds documentaires, pièces d'archives Date de création : 24/09/2013 Dernière modification : 15.12.2013 Avancement : [Développé] |