1796 - Estimation et vente du presbytère comme bien national
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- | __NOTOC____NOEDITSECTION__<i>Estimation en revenu et capital de la maison presbitériale et ses dépendances, déclarées comme bien national, car acquises à la République comme provenant du clergé, et acquisition de ce bien immobilier par un avoué de Quimper, les lieux n'étant plus occupés par les prêtres réfractaires à la Révolution.</i> | + | __NOTOC____NOEDITSECTION__<i>L'estimation en revenu et capital de la maison presbitériale et ses dépendances, déclarées comme bien national, car acquises à la République comme provenant du clergé, et l'acquisition de ce bien immobilier par un avoué de Quimper, les lieux n'étant plus occupés par les prêtres réfractaires à la Révolution.</i> |
Sources : liasses 1Q431 et 1Q675 conservées aux Archives départementales du Finistère. | Sources : liasses 1Q431 et 1Q675 conservées aux Archives départementales du Finistère. | ||
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La vente des presbytères n'a pas été systématique pendant la Révolution française. En effet le 20 décembre 1790, un décret soustrait de la vente des biens de l'Église, chaque fois que cela est possible, un logis convenable servant de presbytère au prêtre de chaque paroisse ainsi qu'un demi arpent de terre utilisé comme jardin. | La vente des presbytères n'a pas été systématique pendant la Révolution française. En effet le 20 décembre 1790, un décret soustrait de la vente des biens de l'Église, chaque fois que cela est possible, un logis convenable servant de presbytère au prêtre de chaque paroisse ainsi qu'un demi arpent de terre utilisé comme jardin. | ||
- | Mais, au départ du recteur réfractaire Alain Dumoulin, le logis presbytéral gabéricois est resté vide et pour cette raison l’aliénation est exécutée. | + | Mais, au départ du recteur réfractaire Alain Dumoulin en exil à Prague, le logis presbytéral gabéricois est resté vide et pour cette raison l’aliénation est exécutée. |
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[...] | [...] | ||
- | Considérant que ce domaine est de la nature de ceux désignés en l'article VI de la Loi du 28 ventôse dernier, pour lesquels, à défaut de baux, l'estimation par experts est ordonnée pour fixer le prix auquel il doit être aliéné, nomme pour son expert le citoyen Detaille, lequel avec le citoyen St Aubin expert nommé par le soumissionnaire, procèdera sur l'indication qui lui sera donnée par le Commissaire du Pouvoir exécutif près l'administration municipale de Quimper à l'estimation en revenu et en capital du domaine ci-devant désigné, tant en revenu qu'en capital sur le pied de la valeur de 1790 [...] | + | Considérant que ce domaine est de la nature de ceux désignés en l'article VI de la Loi du 28 ventôse dernier, pour lesquels, à défaut de baux, l'estimation par experts est ordonnée pour fixer le prix auquel il doit être aliéné, nomme pour son expert le citoyen Detaille, lequel avec le citoyen St Aubin expert nommé par le soumissionnaire, procèdera sur l'indication qui lui sera donnée par le Commissaire du Pouvoir exécutif près l'administration municipale de Quimper à l'estimation en revenu et en capital du domaine ci-devant désigné, tant en revenu qu'en capital sur le pied <ref name="Surlepiedde">{{K-Surlepiedde}}</ref> de la valeur de 1790 [...] |
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Presbytère d'Ergué-Gabéric. N° 143 des Ventes | Presbytère d'Ergué-Gabéric. N° 143 des Ventes | ||
- | L'an quatrième de la République française une et indivisible le troisième jour du mois de Messidor, nous Estienne Armand Detaille expert nommé par délibération de l'administration du département du finistère en date du ___ et Vincent Le Blond St Aubin expert nommé par sa soumission d'acquérir le bien national ci-après désigné, en date du __, à l'effet de procéder à l'estimation en revenu et capital sur le pied de 1790 du domaine national ci-après désigné, nous sommes en conséquence de la commission à nous donnée le 25 du mois de prairial transportés en la commune de Ergué-Gabéric chez le citoyen Charles Barrou commissaire du directoire exécutif, près l'administration municipale d'Ergué-Gabéric, qui nous a accompagné sur les lieux ci-après désignés, et aussi en présence du citoyen Brayer soumissionnaire où après avoir examiné l'objet de la soumission nous avons reconnu qu'il consiste en une maison presbytérale et ses dépendances, de la ci-devant paroisse d'Ergué-Gabéric, que la maison principale, placée dans une cour cernée de murs, est construite en moilon avec mortier d'argile, enduite en chaux et sable et couverte en ardoises, qu'elle a cinquante six pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> de longueur dans sa longère du midi laquelle est percée d'une porte et huit fenêtres ; cinquante pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> dans sa longère de l'est, vingt et un pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> à son pignon de l'ouest et trente pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> aussi de largeur dans sa partie du nord adjacente au mur de la cour ; que la dite maison est divisée en son rez-de-chaussée en une cuisine et un salon séparé entre eux par un passage commun à l'escalier en pierre, en une cave au nord et un office derrière le salon ; trois chambres séparées de trois cabinets par un coridor composent le premier étage, le comble divisé en deux pièces regue à la même hauteur sur toute la maison, dont la hauteur est de vingt pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref>. Nous avons arrêté la dite maison la somme de trente six livres ci ... 36 l. | + | L'an quatrième de la République française une et indivisible le troisième jour du mois de Messidor, nous Estienne Armand Detaille expert nommé par délibération de l'administration du département du finistère en date du ___ et Vincent Le Blond St Aubin expert nommé par sa soumission d'acquérir le bien national ci-après désigné, en date du __, à l'effet de procéder à l'estimation en revenu et capital sur le pied <ref name="Surlepiedde">{{K-Surlepiedde}}</ref> de 1790 du domaine national ci-après désigné, nous sommes en conséquence de la commission à nous donnée le 25 du mois de prairial transportés en la commune de Ergué-Gabéric chez le citoyen Charles Barrou commissaire du directoire exécutif, près l'administration municipale d'Ergué-Gabéric, qui nous a accompagné sur les lieux ci-après désignés, et aussi en présence du citoyen Brayer soumissionnaire où après avoir examiné l'objet de la soumission nous avons reconnu qu'il consiste en une maison presbytérale et ses dépendances, de la ci-devant paroisse d'Ergué-Gabéric, que la maison principale, placée dans une cour cernée de murs, est construite en moilon avec mortier d'argile, enduite en chaux et sable et couverte en ardoises, qu'elle a cinquante six pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> de longueur dans sa longère du midi laquelle est percée d'une porte et huit fenêtres ; cinquante pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> dans sa longère de l'est, vingt et un pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> à son pignon de l'ouest et trente pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> aussi de largeur dans sa partie du nord adjacente au mur de la cour ; que la dite maison est divisée en son rez-de-chaussée en une cuisine et un salon séparé entre eux par un passage commun à l'escalier en pierre, en une cave au nord et un office derrière le salon ; trois chambres séparées de trois cabinets par un coridor composent le premier étage, le comble divisé en deux pièces regue à la même hauteur sur toute la maison, dont la hauteur est de vingt pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref>. Nous avons arrêté la dite maison la somme de trente six livres ci ... 36 l. |
À l'ouest de la maison principale, intérieurement à la même cour, est construite une écurie en mêmes matériaux que la maison, ayant vingt huit pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> de largeur et dix pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> de hauteur sous son comble brisé, la dite écurie et le grenier au dessus sont arrêté la somme de dix livres ci ... 10 l. | À l'ouest de la maison principale, intérieurement à la même cour, est construite une écurie en mêmes matériaux que la maison, ayant vingt huit pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> de largeur et dix pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> de hauteur sous son comble brisé, la dite écurie et le grenier au dessus sont arrêté la somme de dix livres ci ... 10 l. |
Version du 18 juin ~ mezheven 2022 à 06:33
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L'estimation en revenu et capital de la maison presbitériale et ses dépendances, déclarées comme bien national, car acquises à la République comme provenant du clergé, et l'acquisition de ce bien immobilier par un avoué de Quimper, les lieux n'étant plus occupés par les prêtres réfractaires à la Révolution. Sources : liasses 1Q431 et 1Q675 conservées aux Archives départementales du Finistère. | |||||||
Autres lectures : « 1794-1809 - Aliénation des biens du clergé mis à disposition de la Nation » ¤ « François Salomon Bréhier, maire (1808-1812) et avoué franc-maçon » ¤ « 1804-1811 - Location et tentatives d'acquisition du presbytère par la commune » ¤ « 1814-1824 - Héritage du presbytère et transfert de propriété à la commune » ¤ |
Introduction
La vente des presbytères n'a pas été systématique pendant la Révolution française. En effet le 20 décembre 1790, un décret soustrait de la vente des biens de l'Église, chaque fois que cela est possible, un logis convenable servant de presbytère au prêtre de chaque paroisse ainsi qu'un demi arpent de terre utilisé comme jardin. Mais, au départ du recteur réfractaire Alain Dumoulin en exil à Prague, le logis presbytéral gabéricois est resté vide et pour cette raison l’aliénation est exécutée. |
Conditions de la vente :
En 1804 Salomon Bréhier affermera le presbytère à la commune qui paie ainsi un loyer annuel pour loger son prêtre desservant |
Transcriptions
Autorisation à estimer du 25 prairial an 4 (13 juin 1796)
Estimation du 3 messidor an 4 (21 juin 1796)
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Déclaration foncière du 4 messidor an 4 (22 juin 1796)
Vente du 7 messidor an 4 (25 juin 1796)
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Originaux
Estimation 1Q431 | |||||
Vente 1Q675 | |||||
Annotations
- Fabrique, s.f. : désigne, avant la loi de séparation de l'église et de l'état, tantôt l'ensemble des biens affectés à l'entretien du culte catholique, tantôt le corps politique spécial chargé de l'administration de ces biens, ce au niveau de l'église paroissiale ou d'une chapelle. Les paroissiens trésoriers membres de ce corps étaient les « fabriciens », les « marguilliers » ou plus simplement jusqu'au 18e siècle les « fabriques » (s.m.). Les fabriques sont supprimées par la loi du 9 décembre 1905 et remplacées par des associations de fidèles. Source : site Internet restarhorniou. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
- François Salomon Bréhier : avocat-expert à Quimper et maire d'Ergué-Gabéric de 1808 à 1812. [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Desservant, s.m. : ministre du culte qui assure, à titre transitoire ou permanent, le service religieux d'un lieu de culte ou d'une communauté ; source : TRLFi. Dans les paroisses bretonnes le desservant est le principal prêtre, responsable des vicaires et autres prêtres, et le terme de recteur lui sera préféré au cours du 19e siècle. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Sur le pied de, expr. : à raison de, à proportion de. Se dit particulièrement en parlant de ressources, de train de vie et signifie « d'après des ressources évaluables à » (dict. de l'Académie). Exemples : il vit sur le pied de cent mille livres de rente ; estimation en revenu sur le pied de la valeur de 1790. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1]
- Pied, s.m. : unité de mesure de longueur divisée en 12 pouces, et d'environ 32-33 cm. En France, avant la réforme de Colbert en 1668, le pied de roi ancien avait une valeur de 326,596 mm. En 1668 une tentative de normalisation fut tentée avec la nouvelle toise dite de Chatelet pour une mesure de 324,839 mm. Cette valeur fut conservée en 1799 avec l'introduction du mètre estimé à environ 3,09 pieds [¤source : Wikipedia]. On note une valeur de 3,07 pieds dans un document GrandTerrier de 1808. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 5,5 5,6 5,7 5,8]
- Corde, cordée, s.f. : unité de mesure de superficie. Subdivision du journal. Le journal et la corde sont les principales unités de mesure utilisées pour calculer les surfaces dans les inventaires. Dans la région quimpéroise une corde vaut 0,6078 ares à 16 toises carrées. Il faut 80 cordes pour faire un journal. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,0 6,1 6,2]
- Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1]
- Corde, cordée, s.f. : unité de mesure de superficie. Subdivision du journal. Le journal et la corde sont les principales unités de mesure utilisées pour calculer les surfaces dans les inventaires. Dans la région quimpéroise une corde vaut 0,6078 ares à 16 toises carrées. Il faut 80 cordes pour faire un journal. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Juin 2009 Dernière modification : 18.06.2022 Avancement : [Développé] |