1732-1743 - Succession de Guillaume Le Balch et Jeanne Joly de Kerveady
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- | Ce couple habitait l'une des petites maisons qui composaient le village de Kerveady au 18e siècle. Le recensement de 1790 dénombre 5 familles entières dont les chefs de famille étaient respectivement un agriculteur, un métayer et trois journaliers. Guillaume Le Bach et Jeanne Joly tous les deux d'Ergué-Gabéric, nés respectivement en 1682 et 1793, étaient de modestes journaliers. Le dernier document de 1743 signale même « <i>la modicitté des meubles cy-après resté après le décès de Janne Le Jolly veuve de deffunt Guillaume Le Balch</i> ». | + | Ce couple habitait l'une des petites maisons qui composaient le village de Kerveady au 18e siècle. Le recensement de 1790 dénombre 5 familles entières dont les chefs de famille étaient respectivement un agriculteur, un métayer et trois journaliers. Guillaume Le Bach et Jeanne Joly tous les deux d'Ergué-Gabéric, nés respectivement en 1682 et 1793, étaient de modestes journaliers. |
- | Ils se sont mariés en 1714 <ref>mariage - 19/11/1714 - Ergué-Gabéric de LE BALCH Guillaume, d'Ergué Gabéric, fils de Tudal, et de LE JOLY Jeanne (mineure), d'Ergué Gabéric, fille de François, décédé. Témoins : Conan Lauran , Le Louarn Jean , Le Bars Guénolé</ref> et auront 5 enfants : Robert (1715), Jeanne (1718), Denys (1719), Alain (1727, décédé en 1729). | + | Ils se sont mariés en 1714 <ref>Mariage - 19/11/1714 - Ergué-Gabéric de LE BALCH Guillaume, d'Ergué Gabéric, fils de Tudal, et de LE JOLY Jeanne (mineure), d'Ergué Gabéric, fille de François, décédé. Témoins : Conan Lauran , Le Louarn Jean , Le Bars Guénolé</ref> et auront 5 enfants : Robert (1715), Jeanne (1718), Denys (1719), Alain (1727, décédé en 1729). |
+ | Lorsqu'ils décèdent, en 1732 <ref>Sépulture - 21/09/1732 - Ergué-Gabéric de LE BALCH Guillaume, âgé de 50 ans. Conjoint : Jeanne LE JOLY. | ||
+ | Témoins : Philippe Allain, Conant Laurens</ref> pour Guillaume Le Balch, en 1743 <ref>Sépulture - 01/06/1743 - Ergué-Gabéric de LE JOLY Jeanne, âgée de 50 ans. Témoins : Huitric Michel, Dauedal Hervé, Cuzon Joseph</ref> pour sa veuve, un inventaire des biens, leur partage et vente sont bannis, c'est-à-dire annoncés par un crieur « <i>à l'issue de la grande messe, et aux chapelles de Notre dame de Kerdévot et de St-André</i> », comme cela se faisait habituellement. | ||
- | Du fait de leur pauvreté, la liste réduite de la succession ne peut qu'être représentatif des biens usuels possédés par le gabéricois de base de l'époque. Livre-Sol-Denier ... | + | Le dernier document de 1743, regroupant inventaire et vente, signale « <i>la modicitté des meubles cy-après resté après le décès de Janne Le Jolly veuve de deffunt Guillaume Le Balch</i> ». Du fait de leur pauvreté, la liste réduite de la succession ne peut qu'être représentatif des biens usuels possédés par le gabéricois de base de l'époque. |
- | [[Image:baratte-ribot.jpg|100px|right]]Nous notons en particulier dans ces documents d'inventaire et de ventes des deux décès espacés de 11 ans (1732 pour Guillaume Le Balch, 1743 pour sa veuve) : | + | Le montant estimé des biens lors du premier décès, composés des meubles, vêtements et objets agricoles, se monte à 90 livres. S'il l'on convertit la livre de 1732 en euro d'aujourd'hui, on utilise généralement un facteur multiplicateur entre 7 et 15 en moyenne. Les 90 livres de la succession ne font donc que 700 à 1400 euros. Tous les biens sont estimés précisément en livres, sols et deniers, et on note de nombreux prix à 10 sols (environ 5 euros). Et la gymnastique de conversion (20 sols pour une livre, 12 deniers pour un sol) est appliquée dans le décompte lorsque le commis du greffe transcrit des montants exprimés en chiffres : ainsi 18 deniers font 1 sol et 6 deniers, et 25 sols correspondent à 1 livre et 5 sols. |
- | * La baratte est désignée sous le vieux terme français « <i>ribot</i> » <ref name=Ribot>{{K-Ribot}}</ref>, et il est précisé « <i>ribot de terre et son baton</i> » | + | [[Image:baratte-ribot.jpg|100px|right]]Les objets incontournables dans les documents d'inventaire et de ventes de Kerveady sont : |
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+ | * La baratte servant à préparer manuellement le beurre, est désignée sous le vieux terme français « <i>ribot</i> » <ref name=Ribot>{{K-Ribot}}</ref>. Loin de la baratte horizontale avec manivelle qui va apparaître au 19e siècle, il s'agit ici d'un haut récipient dans lequel on plongeait un bâton. Comme il est précisé « <i>ribot de terre et son baton</i> », on apprend que le ribot n'était pas en bis comme la figure ci-contre, mais en « <i>terre</i> » de poterie. | ||
* La vache « <i>garre jaune</i> » <ref name=Gare>{{K-Gare}}</ref> | * La vache « <i>garre jaune</i> » <ref name=Gare>{{K-Gare}}</ref> |
Version du 18 octobre ~ here 2015 à 07:16
| L'inventaire après décès de Guillaume Le Balc'h et la vente des meubles 11 ans suite au décès de sa veuve Janne Jolly.
En savoir plus : « 1808 - Mesurage et description de la tenue noble à domaine congéable de Kerveady » ¤ « 1800 - Rente pour droits réparatoires par Jean Le Dorz de Kerveadi » ¤ « Crêche au toit de chaume et linteau de pierre du 16e au village de Kerveady » ¤ « Toponyme Kerveady » ¤ « Cartographie de Kerveady » ¤ « Chemins ruraux N°24 Kerveady » ¤ « 1896 - La baratte à tourner le beurre de la ferme de Poulduic » ¤ « 1742 - Succession de Jean Floc'h métayer du manoir de Lezergué » ¤ |
1 Présentation
Ce couple habitait l'une des petites maisons qui composaient le village de Kerveady au 18e siècle. Le recensement de 1790 dénombre 5 familles entières dont les chefs de famille étaient respectivement un agriculteur, un métayer et trois journaliers. Guillaume Le Bach et Jeanne Joly tous les deux d'Ergué-Gabéric, nés respectivement en 1682 et 1793, étaient de modestes journaliers. Ils se sont mariés en 1714 Le dernier document de 1743, regroupant inventaire et vente, signale « la modicitté des meubles cy-après resté après le décès de Janne Le Jolly veuve de deffunt Guillaume Le Balch ». Du fait de leur pauvreté, la liste réduite de la succession ne peut qu'être représentatif des biens usuels possédés par le gabéricois de base de l'époque. Le montant estimé des biens lors du premier décès, composés des meubles, vêtements et objets agricoles, se monte à 90 livres. S'il l'on convertit la livre de 1732 en euro d'aujourd'hui, on utilise généralement un facteur multiplicateur entre 7 et 15 en moyenne. Les 90 livres de la succession ne font donc que 700 à 1400 euros. Tous les biens sont estimés précisément en livres, sols et deniers, et on note de nombreux prix à 10 sols (environ 5 euros). Et la gymnastique de conversion (20 sols pour une livre, 12 deniers pour un sol) est appliquée dans le décompte lorsque le commis du greffe transcrit des montants exprimés en chiffres : ainsi 18 deniers font 1 sol et 6 deniers, et 25 sols correspondent à 1 livre et 5 sols. Les objets incontournables dans les documents d'inventaire et de ventes de Kerveady sont :
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2 Transcriptions
Inventaire 23 septembre 1732
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Vente 15 décembre 1732
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3 Originaux
Lieu de conservation :
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Reférence, droit d'image :
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4 Annotations
- Mariage - 19/11/1714 - Ergué-Gabéric de LE BALCH Guillaume, d'Ergué Gabéric, fils de Tudal, et de LE JOLY Jeanne (mineure), d'Ergué Gabéric, fille de François, décédé. Témoins : Conan Lauran , Le Louarn Jean , Le Bars Guénolé [Ref.↑]
- Sépulture - 21/09/1732 - Ergué-Gabéric de LE BALCH Guillaume, âgé de 50 ans. Conjoint : Jeanne LE JOLY. Témoins : Philippe Allain, Conant Laurens [Ref.↑]
- Sépulture - 01/06/1743 - Ergué-Gabéric de LE JOLY Jeanne, âgée de 50 ans. Témoins : Huitric Michel, Dauedal Hervé, Cuzon Joseph [Ref.↑]
- Ribot, s.m. : baratte ; n'a été rencontré que dans un texte de la première partie du XVIIIe siècle : « un ribot avec son baton » (1726, Arch. Finist. B 259) ; source : Dictionnaire Godefroy. Terme breton RIBOT g. -où, baratte, parf. mitre (de cheminée), (fig.) moulin à paroles, poteau (jambe), ribote. RIBOTAD g. -où baratte (de...). RIBOTER, -OUR g. -ion b.1 pers. qui baratte, (fig.) foireur, -se, & piston (de machine). Source : Dictionnaire Favereau. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2 4,3]
- Gare, garre, adj. : désigne un pelage marqué par deux couleurs, le mot bigarré en étant dérivé. Comme le blanc était toujours présent, on indiquait seulement l'autre couleur : un pelage blanc et roux-marron était donc dit gare-rouge ; un pelage blanc et noir, gare-noir ; par contre les gare-jaunes étaient jaunes aux taches noires. Pour les vaches gare-noires, l’appellation courante est ensuite devenue pie-noir; source : Jean Le Tallec. Mot français garre « de deux couleurs », attesté depuis 1360 et d'origine inconnue ; source TLFi. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 5,5 5,6]
- Table coulante, s.f. : table servant soit de coffre (garde-manger), soit de maie à päte (pétrin). Le dessus de la table coulisse pour permettre de travailler la pâte dans le pétrin ou d'accéder à ce qui y était stocké. Citée dans les inventaires successoraux aux 17e et 8e. Source : histoiresdeserieb sur free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,0 6,1 6,2]
- Présidial, s.m. : tribunal de justice de l'Ancien Régime créé au XVIe siècle ; c'est en 1552 que le roi Henri II de France, désireux de renforcer son système judiciaire et de vendre de nouveaux offices, institue les présidiaux ; le présidial de Quimper-Corentin a été créé à cette date dans le ressort du parlement de Bretagne (Wikipedia). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1 7,2 7,3 7,4]
- Comble, s.f. et adj. : mesure de capacité pour les grains, probablement la mine comble, c'est-à-dire 6 boisseaux ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. En région quimpéroise le terme comble est plutôt donné comme équivalent d'un grand boisseau comble, par opposition à un simple boisseau ras. Soit précisément 67 litres pour le froment, 82 pour le seigle, et 80 pour l'avoine [¤source : Document GT de 1807]. La comble se distincte de la raze ; le terme est utilisé aussi comme adjectif pour préciser que la hauteur en son milieu dépasse le bord de récipient de mesure, par opposition à l'adjectif "rase". [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 8,00 8,01 8,02 8,03 8,04 8,05 8,06 8,07 8,08 8,09 8,10 8,11 8,12 8,13]
- Baillot, bayeau, s.m. : Baillot à buée : baquet servant à faire la lessive (histoiresdeserieb sur free.fr.) La buée est l'ancien nom de la lessive traditionnelle jusqu'au début du XXe siècle qui voit la disparition de ce mode de lavage avec le développement de la lessiveuse en fer. La baille était généralement un baquet cerclé de fer de la taille d'un demi-fut ou d'un tonneau entier ouvert sur le dessus, et ce fut était placé sur une pierre ronde de granit creusé de rigoles d'évacuation. Un baillot peut aussi désigner un récipient pour conserver le lard ou d'autres aliments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,0 9,1]
- Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1 10,2]
- Modèle:K-Etoupe [Ref.↑ 11,0 11,1]
- Courtepointe, s.f. : couverture de lit doublée, remplie de coton ou de duvet et piquée. Source : TLFi. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Septembre 2015 Dernière modification : 18.10.2015 Avancement : [Développé] |