Yves Cabellic, évêque de Quimper (1267-1279)
Un article de GrandTerrier.
| Un évêque de Cornouaille et un patronyme qui aurait donné par déformation la deuxième partie du nom de la paroisse Ergué-Gabéric. .
Armoirie commune des Cabellic et du domaine noble de Lezergué : « de gueules à la croix potencée d'argent, cantonnée de quatre croisettes de même », en référence avec la royauté latine de Jérusalem ainsi qu’à l’Ordre du Saint Sépulcre. Les actes et références au saint évêque proviennent essentiellement du Cartulaire de l'église de Quimper. Autres lectures : « Ordres de chevalerie et croix potencée d'Ergué-Cabellic » ¤ « 1267-1279 - Actes du cartulaire de l'église de Quimper relatifs à l'évêque Yvo Cabellic » ¤ « Familles Cabellic, Coatanezre et Autret » ¤ « Familles nobles gabéricoises » ¤ « 1980 - Choix d'un blason communal » ¤ « PEYRON Paul - Cartulaire de l'église de Quimper » ¤ « LE MEN René-François - Monographie de la cathédrale de Quimper » ¤ « JONES Michael & CHARON Philippe - Comptes du duché de Bretagne » ¤ |
[modifier] 1 Présentation
Yves Cabellic, évêque de Quimper entre 1267 et 1279, figure en 25e position de la liste des évêques du cartulaire de Quimper et est qualifié de « Yvo bone vite » (Yves de bonne vie). On ne sait si cette formule veut dire qu'il était "bon", ou "prenant la vie du bon côté", ou alors "de bonne famille". On ne connait pas ses parents, mais seulement une sœur Blanche qui, en se mariant, aura deux fils au patronyme de Conq, l'un Olivier archidiacre du Poher, l'autre Yves chanoine. Les Cabellic avait pour blason « de gueules à la croix potencée d'argent, cantonnée de quatre croisettes de même », tout comme la famille noble Lezergué, du manoir éponyme en Ergué-Gabéric. Il est fort probable que les Cabellic et les Lezergué soit une même famille d'une part, et qu'ils aient donné d'autre part leur patronyme Cabellic pour désigner à partir du 14e siècle la partie démembrée au nord-est de la grande paroisse d'Ergué, à savoir Ergué-Gabér(l)ic par opposition à Ergué-Armel au sud-ouest. Au 13e siècle, on note, en plus d'Yves Cabellic, un Raoul de Lezergué Par ailleurs on évoque l'existence d'un croisé Gossuin, déclaré avant 1309 dans les registres de l'Ordre du Saint Sépulcre, dont le patronyme Cabiliau serait proche de Cabellic. Ce qui pourrait expliquer l'adoption de la croix potencée comme blason. Car il est indéniable que les armes des Cabellic de Lezergué font référence directe à la royauté latine de Jérusalem ainsi qu’à l’Ordre du Saint Sépulcre. |
Au total on distingue trois générations de Cabellic/Lézergué, sans pour autant connaître les relations généalogiques et familiales entre les différents branches. 1e génération : x ? ├> Yves Cabellic, "Yvo bono vite", év. Quimper 1267-1279 ├> Blanche Cabellic x ? de Conq ├> Olivier de Conq, archidiacre du Poher (+1323) └> Yves de Conq, chanoine. x ? └> Le chevalier Raoul de Lezergué/Lusulguen (1267, 1283) 2e génération : - Le croisé Gossuin Cabiliau, avant 1309 3e génération : - Guillaume d'Ergué ou de Lezergué (1312, 1334) Le testament de son neveu archidiacre Le cartulaire de Quimper contient au total 26 notices rédigées pendant les 19 années de son épiscopat. Cela commence, en tant qu'évêque récemment élu (« electus confirmatus ecclesie Cosipentensis, »), par la confirmation des dons de ses prédécesseurs évêques au chapitre de Cornouaille. En 1273 il fait dresser l'inventaire du trésor de la cathédrale de Quimper avec de nombreuses reliques de saints, des pièces d'orfèvrerie religieuses, des bibles et des ornements vestimentaires. Parmi ces derniers on trouve des chasubles |
[modifier] 2 Sources et références
Cartulaire de Quimper. Travaux Peyron et Le Men
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Les vies des saints d'Albert Le Grand
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[modifier] 3 Annotations
- René-François Le Men a transcrit le folio 83 du cartulaire n° 53, et donne le nom de « Rouaud de Luzurguen (Lezdourguen ?) ». Paul Peyron dans un acte anniversaire de 1302 cite un « Roddaudi de Lusuzguen ». Michael Jones et Philippe Charon dans un acte des comptes du duché de 1267 identifient un « Radulfus/Raoul de Lusulguen ». [Ref.↑]
- Les neveux d'Yves Cabellic, à savoir Yves et Olivier sont connus sous le patronyme de Conq. Nous présumons que leur mère prénommée Blanche était une Cabelic, par conséquent sœur d'Yves Cabellic. Certains arbres généalogiques présentent Blanche comme épouse d'un dénommé Cabellic, frère d'Yves, mais cette hypothèse ne nous semble pas logique car elle n'explique pas comment les neveux auraient changé de nom. [Ref.↑]
- Le chanoine Paul Malo Théophile Peyron (1842-1920) fut chancelier-archiviste de l'évêché de Quimper et profita de ses fonctions pour faire et publier de nombreuses études sur les monuments religieux du Finistère ; il est aussi très probablement l'auteur des taolennou découverts à Combrit en 2005. [Ref.↑]
- Chasuble, s.f. : Vêtement sacerdotal en forme de manteau à deux pans, que le prêtre met par-dessus l'aube et l'étole pour célébrer la messe (Dictionnaire du Moyen Français). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Après vérification, le folio 54 du cartulaire 56 ne correspond pas à la notice 103 de Paul Peyron. [Ref.↑]
Thème de l'article : Histoire d'un saint gabéricois Date de création : novembre 2017 Dernière modification : 23.12.2017 Avancement : [Développé] |