Ti Bur
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[modifier] 1 Références et géolocalisation
Coordonnées géographiques | 48° 0' 20.79" N 4° 2' 4.71" W (lat. 48.005774, long. -4.034643) |
Cartographie du lieu-dit | « Géo.Ti Bur » |
Documents généraux | « Cartographie, cartes anciennes » ¤ « Index des toponymes » « Étude de Bernez Rouz sur les noms de lieux d'Ergué-Gabéric » ¤ « Dictionnaire des noms de lieux bretons d'Albert Deshayes » ¤ |
Autres lectures. | « 1692 - Le domaine congéable de Kerdudal sous René-Louis de La Marche et Guy de Charmoy » ¤ |
[modifier] 2 Explications toponymiques
Hypothèses sur les origines du nom de lieu de Ti-bur |
Faute d'explications historiques locales, Le lieu-dit évoque le nom ancien de la ville de Tivoli, et du fait que les cadastres anciens mentionnent le lieu également Kerjenny on raconte des histoires de muses anglaises. Il est plus plausible que le terme « bur » provient de l'ancien mot français « buron » Le nom de Villa de Ty-Bur est cité dans les journaux de 1881, 1898 et 1920 lors des ventes de la propriété, avec également dans les annonces la mention de Kerjenny désignant le hameau, alors que Ty-bur est la ferme agricole. On peut rappeler que les lieux ont aujourd'hui changé par le nouveau tracé de la route de Coray au 20e siècle et le déplacement du portail de la propriété plus au sud, alors qu'il était auparavant orienté le long de la grande route.
Plus célèbre que les burons d'Ergué-Gabéric, le château du Buron à Vigneux-de-Bretagne près de Nantes, appartenait à Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, qui y vint à huit reprises entre 1646 et 1689 : « Je fus hier au Buron, j'en revins le soir. Je pensai pleurer en voyant la dégradation de cette terre. Il y avait les plus vieux bois du monde; mon fils, dans son dernier voyage, lui a donné les derniers coups de cognée. » | |||||||||||||||
Bernez Rouz, Cahier n° 9 d'Arkae, 2007 |
Ti-Bur est un nom récent qui a supplanté Kerjenny. C'est un petit manoir près de la route de Coray dans le quartier de Lenn hesk. À noter que l'orthographe ty toujours très usitée est un archaïsme. Le breton actuel écrit ti tout simplement, ou ti-nevez maison neuve. | |||||||||||||||
Albert Deshayes, dictionnaire des noms de lieux bretons, p. 166 | PARTIE "Les lieux de vie"
Ti "maison", au contraire de kêr, ne représente que le lieu habité, c'est-à-dire sans ses dépendances, jardin, clôtures et, hors agglomération, champs, prés, etc. Il procède du brittonique tig par le vieux breton ti, et correspond au gallois et au cornique ty. On le rencontre généralement écrit ty, rarement ti et parfois thy. D'un usage rare dans les noms de lieux formés au Moyen Age, les composés en Ty- se font plus nombreux à partir des XVe- XVIe siècles et deviennent courantq à partir de la fin du siècle dernier, les trois quarts ne figurant pas à l'ancien cadastre napoléonien. Les plus anciens, les Tymen, s'appliquent à des lieux jadis nobles ; par cette appellation, les sieurs locaux désignaient leurs demeures construites en pierres, par opposition aux chaumières roturières. On le note associé à :
Souvent, le second élément du composé précise le matériau qui a servi à construire la maison ou à la couvrir. Elle pouvait être :
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Albert Deshayes, dictionnaire des noms de lieux bretons, p. 179 | PARTIE "Les lieux de vie"
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[modifier] 3 Annotations
- Buron, s.m. : mot breton signifiant petite maison, tiig bihan, formes fléchies "buronoù, puron, puronoù, vuron, vuronoù" (dictionnaire breton http://meurgorf.brezhoneg.bzh/). Gilles Ménage : C'est probablement une petite maison de paysan, une chaumière. Dictionnaire Antoine Furetière : "Vieux mot François qui signifioit autrefois, Lieu où on se retiroit pour boire & manger. Il n'a plus d'usage qu'en cette phrase proverbiale, Il n'a ni maison, ni buron, pour dire, qu'il n'a point de lieu certain où il couche, ni où il vive. En Auvergne on appelle buron, un petit toit de Berger ou de Chevrier basti sur le haut de la montagne, où il se retire, quand le temps permet d'y mener paistre ses troupeaux". Dictionnaire Albert Deshayes : Buron "buron" note le cas régime du germanique bur "habitation" ; ce terme pourrait être un emprunt direct ou tardif, le vieux français ayant buiron "petite maison, cabane". [Terme] [Lexique] [Ref.↑]