Protection du site de Kerdévot, Le Télégramme 2008
Un article de GrandTerrier.
| En ce début d'année 2008, le sujet de l'urbanisme aux abords de la chapelle de Kerdévot fait de nouveau la une des journaux :
Ce n'est pas la première fois qu'une personne privée se porte acquéreur pour la défense du site de Kerdévot : déjà en 1795 Jérôme Crédou avait acheté la chapelle, grâce à une collecte auprès des habitants, pour la protéger de velléités révolutionnaires et l'avait restituée à la commune en 1804. |
Autres lectures : « 1794-1795 - Estimation et vente de la chapelle de Kerdévot » ¤ « 1807 - Reprise de la chapelle de Kerdévot par la fabrique et la paroisse » ¤ « 1809 - Attestation de quête pour l'acquisition de la chapelle de Kerdévot » ¤ « 1809 - Campagne de calomnie contre le desservant François Le Pennec » ¤
[modifier] 1 Article du Télégramme du 15.02.2008
[modifier] 2 Kerdévot, bien privé entre 1795 et 1804
En 1795, après avoir été estimée en 1794, la chapelle de Kerdévot fait l'objet d'une vente publique aux enchères au titre des « Biens Nationaux ». Jérôme Crédou, cultivateur de Crec'h-Ergué en Ergué-Gabéric, emporte la mise à la quatrième bougie allumée, pour 6000 livres. Sur le document de procès-verbal il ajoute la note suivante :
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En 1804 il restituera à titre gratuit la chapelle à la commune en déclarant sur le document officiel devant notaires : « laquelle acquisition, il déclare n'avoir fait que pour empêcher la profanation de la dite Eglise qui pouvait être utile à la dite commune d'Ergué-Gabéric ». Il sera ensuite maire d'Ergué-Gabéric de 1812 à 1820. En fait, Jérome Crédou n'était à l'origine que le prête-nom des habitants d'Ergué-Gabéric, car une collecte de fonds avait été organisée pour rassembler nécessaire pour l'acquisition aux enchères de la dite chapelle. Le desservant |
[modifier] 3 Annotations
- Desservant, s.m. : ministre du culte qui assure, à titre transitoire ou permanent, le service religieux d'un lieu de culte ou d'une communauté ; source : TRLFi. Dans les paroisses bretonnes le desservant est le principal prêtre, responsable des vicaires et autres prêtres, et le terme de recteur lui sera préféré au cours du 19e siècle. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Concordat, s.m. : texte diplomatique signé en 1801 entre Napoléon Bonaparte et le Pape de l'Eglise Catholique Pie VII, mettant un terme à l’anarchie qui règne depuis la Révolution dans l’Eglise. Il rétablissait la paix religieuse, en même temps que l’autorité du Saint-Siège sur l’ensemble des catholiques français. Le catholicisme est reconnu comme « la religion de la grande majorité des Français ». Les nouveaux évêques, selon des dispositions qui reprennent le Concordat de 1516, sont présentés par le gouvernement, puis reçoivent du pape l’institution canonique. L’Eglise s’engage à ne pas revendiquer les biens du clergé nationalisé par la Révolution ; en compensation, le gouvernement assure un traitement convenable aux évêques et curés. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Richesses du patrimoine communal. Date de création : février 2008 Dernière modification : 20.02.2019 Avancement : [Développé] |