Un article de GrandTerrier.
Autres lectures : « Les mouvances des Régaires » ¤ « HÉVIN Pierre - Matières féodales et coustume de Bretagne » ¤ « 1941 - Demande au préfet d'un délai pour des impayés de fermage à Quillihouarn » ¤ « Braconneurs de bisons sur le plateau de Quillihouarn, Dépêche de Brest 1941 » ¤
|
Forme française
| Quillihouarn
|
Forme bretonne
| Kerlihouarn
|
Signification
| "village, puis bosquet, d'un dénommé Gléhouarn, basé sur houarn signifiant fer"
|
Décomposition
| Kêr pour "lieu habité, village", killi pour "bosquet"et le patronyme Gléhouarn composé du terme Houarn, "fer"
|
Relevés
| 1426, 1540, 1630, 1679, 1682, 1790, 1834
|
|
[modifier] 1 Références et géolocalisation
[modifier] 2 Explications toponymiques
Bernez Rouz, Cahier n° 9 d'Arkae, 2007
|
|
Quillihouarn (Kerlihouarn)
Orthographe
| Année
| Source (cf. )
| Référence, côte
|
Kerlehoarn
| 1426
| R.N.B.
|
|
Kerlyouarn
| 1540
| A.D.L-A.
| B2011
|
Kerligouarn
| 1540
| A.D.F.
| A 38
|
Keligouarn, Kerlyhouarn
| 1630
| A.D.F.
| 1 G 96
|
Guillyhouarn
| 1679
| A.D.F.
| A 87
|
Quillihouarn
| 1682
| A.D.F.
| A 89
|
Kerlihouarn
| 1682
| A.D.F.
| 1 G 364
|
Quillihouarn
| 1834, 1962
| A.C.E.-G.
| Ancien cadastre, cadastre
|
Quillihouarn
| 2002
| IGN
| Carte 0618 O
|
Les formes anciennes nous montrent ici une confusion entre Kêr (village) et killi (bosquet). Nous avons ici un composé Kêr + Gléhouarn. Cet ancien nom guerrier avec un composant houarn (fer) est attesté depuis 930. Après Kêr le /g/ disparaît par lénition. On trouve donc très logiquement Kerlehoarn au XVe siècle.
Kêr a été remplacé par gilli à la fin du XVIIe siècle par confusion sans doute avec le Ar Gilli-vras et Ar Gilli-vihan tout proches.
Il convient donc de restituer son origine à ce nom qui se trouve à l'identique à Gouesnac'h, à Guengat et à Rosporden : Kerlihouarn.
|
Bernez Rouz , mémoire en breton de 1977 (et résumé en français de 1980)
|
|
3 - ANVIOU O TENNAN D'AN GWEZ
k) KILI
-- Quilli Houarn /kiliêƒu˘rn/ (Kilihouarn), 1540 : Keligouarn, Geligouarn, Quilihouarn ; 1584 : Quelechouarn ; 1628 : Glihouarn ; 1633 : Quilihouarn, 1636 : Kili Houarn, 1668 : Guilli Houarn
Hervez Tanguy e vije houarn e-barzh an douar. Bez zo tri Quillihouarn e Penn ar Bed. Bez zo ur park anvet Parc an Ty Houarn e kichen Quillihouarn. E Baod : Coët-er-Houarne.
Koulskoude e tispleg fraezh ar stummoù koshañ n'eo ket ar ger "houarn" met "gouarn" a zo en eil lodenn eus ar ger. Reizh eo ar c'hemmadur G C'H war-lerc'h KILI.
Emañ Kilihouarn war vevenn ar c'hoad bras a ya da heul ribl ar stêr Oded, er stank Sant Alar. He ne vije ket aze ur c'hoad miret d'ar sant, ur seurt neved ?
KILIHOUARN : anciennement Keligouarn. Keli = bosquet, gouarn est obscur.
|
Albert Deshayes , dictionnaire des noms de lieux bretons, p. 102
|
|
PARTIE "Décrivons la nature"
Chapitre "La forêt, le bois et les lieux feuillus"
Killi "bosquet, bocage" procède du vieux breton celli,
cilli; il a pour équivalents le gallois celli "bocage"
et le cornique kelly de même sens. De genre féminin,
il se montre sous la forme Le Guilly ou Le Guily lorsqu'il
est employé seul, c'est-à-dire à vingt-quatre reprises,
mais aussi Quily à six. Il apparaît également
sous forme diminutive en -an, sous forme plurielle et sous forme dérivée.
En composition, il se montre surtout associé à un
nom de personne ... mais aussi à un :
- terme descriptif ...
- animal ...
- qualificatif dans Quillihuec en Ergué-Gabéric (29), Killiguezec en 1426.
Comme second élément, il est surtout justaposé
à penn à vingt-trois reprises dans Penguilly
et ses variantes graphiques, mais également à seize autres
termes. Outre les notations quilli ou guily, on le relève
aussi sous des formes évoluées en fonction du composant comme : quillé, quilla, quélé, quill-, quini, quin-, guili, gili, gly, guil-, kel-, ker, clis.
|
Albert Deshayes , dictionnaire des noms de lieux bretons, p. 165
|
|
PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"
Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique,
"village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle
une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se
chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié
pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait
l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé
par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique
étaient défendus par un fossé et un talus de terre
mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative
qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera
en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif
du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera
à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes
du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes
en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.
|