Mort de Pierre-Marie Cuzon héros de la guerre de 1870, Le Finistère 1880
Un article de GrandTerrier.
Version du 21 janvier ~ genver 2015 à 22:23 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) (→Coupures de presse) ← Différence précédente |
Version du 22 janvier ~ genver 2015 à 21:24 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) Différence suivante → |
||
Ligne 12: | Ligne 12: | ||
{|width=870 | {|width=870 | ||
|width=48% valign=top {{jtfy}}| | |width=48% valign=top {{jtfy}}| | ||
- | Article <ref>{{Chuto}}</ref> publié le 24 novembre 1880 dans les colonnes du journal « <i>Le Finistère</i> » <ref name="Finistère">{{LeFinistère}}</ref> pour annoncer le décès de Pierre-Marie Cuzon alors qu'il n'avait que 34 ans. | + | Cet article <ref>{{Chuto}}</ref> est publié le 24 novembre 1880 (et le 20 pour l'annonce du décès) dans les colonnes du journal « <i>Le Finistère</i> » <ref name="Finistère">{{LeFinistère}}</ref> pour présenter la personnalité de Pierre-Marie Cuzon, jeune militaire breton incorporé pour la défense de Paris contre l'armée prussienne. |
+ | |||
+ | Grâce au témoignage de l'officier présent à l'enterrement, l'article nous explique la préparation des bastions et batteries tout autour de la capitale les bombardements près du fort de Vanves, opérations pendant lesquelles Pierre-Marie Cuzon était présent : « <i>Employé d'abord sous les ordres du capitaine Denis à l'armement des bastions 43, 44, 45 et 46 de l'enceinte continue, Cuzon suivit cet officier au poste d'honneur qui lui était assigné en avant du fort de Vanves.</i> » | ||
|width=4% valign=top {{jtfy}}| | |width=4% valign=top {{jtfy}}| | ||
|width=48% valign=top {{jtfy}}| | |width=48% valign=top {{jtfy}}| | ||
Ligne 43: | Ligne 45: | ||
« <i>Employé d'abord sous les ordres du capitaine Denis à l'armement des bastions 43, 44, 45 et 46 de l'enceinte continue, Cuzon suivit cet officier au poste d'honneur qui lui était assigné en avant du fort de Vanves. | « <i>Employé d'abord sous les ordres du capitaine Denis à l'armement des bastions 43, 44, 45 et 46 de l'enceinte continue, Cuzon suivit cet officier au poste d'honneur qui lui était assigné en avant du fort de Vanves. | ||
- | Le nouvel ouvrage que le capitaine Denis, avec sa batterie, était appelé à armer et à défendre, comprenait un simple parapet en terre de 50 mètres de longueur, armé de douze canons de 24 rayés de siège, monté sur affûts de place. Il était distant du fort de Vanves de 1,200 mètres. | + | Le nouvel ouvrage que le capitaine Denis, avec sa batterie, était appelé à armer et à défendre, comprenait un simple parapet en terre de 50 mètres de longueur, armé de douze canons de 24 rayés de siège, monté sur affûts <ref name="Affût">{{K-Affût}}</ref> de place. Il était distant du fort de Vanves de 1,200 mètres. |
Cette batterie joua un rôle sérieux dans la défense en obligeant les Allemands à s'éloigner des points qu'elle battait.</i> » | Cette batterie joua un rôle sérieux dans la défense en obligeant les Allemands à s'éloigner des points qu'elle battait.</i> » | ||
Ligne 52: | Ligne 54: | ||
« <i>L'ennemi, courroucé de cette vigoureuse défense et de cette grande vigilance, résolut pendant le bombardement de concentrer sur cette batterie le tir d'un grand nombre de bouches à feu. Mais la résistance devait équivaloir à l'impétuosité de l'attaque. | « <i>L'ennemi, courroucé de cette vigoureuse défense et de cette grande vigilance, résolut pendant le bombardement de concentrer sur cette batterie le tir d'un grand nombre de bouches à feu. Mais la résistance devait équivaloir à l'impétuosité de l'attaque. | ||
- | Pendant la première journée du bombardement (qui dura 23 jours sans interruption), 45 servants furent tués ; le capitaine Denis, ben que blessé très grièvement, continua à commander le feu jusqu'au moment où ses forces l'obligèrent à remettre ses fonctions à son lieutenant. Cuzon continua à diriger le tir jusqu'à la nuit, et il profita de l'obscurité pour faire réparer le parapet et changer les deux affûts brisés par le tir de l'ennemi. | + | Pendant la première journée du bombardement (qui dura 23 jours sans interruption), 45 servants furent tués ; le capitaine Denis, ben que blessé très grièvement, continua à commander le feu jusqu'au moment où ses forces l'obligèrent à remettre ses fonctions à son lieutenant. Cuzon continua à diriger le tir jusqu'à la nuit, et il profita de l'obscurité pour faire réparer le parapet et changer les deux affûts <ref name="Affût">{{K-Affût}}</ref> brisés par le tir de l'ennemi. |
Le second jour, nouvel acharnement de la part de l'ennemi ; résistance aussi opiniâtre de notre côté. Le capitaine d'artillerie de terre, qui avait pris le commandement de la batterie lui-même, fut tué dans la journée. Cuzon reprit de nouveau le commandement qu'il conserva pendant plusieurs jours, dirigeant encore un feu meurtrier sur l'ennemi, alors que les forts de Vanves et d'Issy avait cessé la lutte. | Le second jour, nouvel acharnement de la part de l'ennemi ; résistance aussi opiniâtre de notre côté. Le capitaine d'artillerie de terre, qui avait pris le commandement de la batterie lui-même, fut tué dans la journée. Cuzon reprit de nouveau le commandement qu'il conserva pendant plusieurs jours, dirigeant encore un feu meurtrier sur l'ennemi, alors que les forts de Vanves et d'Issy avait cessé la lutte. |
Version du 22 janvier ~ genver 2015 à 21:24
|
La nécrologie d'un officier natif d'Ergué-Gabéric, décoré de la Légion d'Honneur pour des actes héroïques pendant le conflit franco-prussienne de 1870, décédé à son retour de campagne militaire en Cochinchine. | |||||
Autres lectures : « Pierre Marie Cuzon, Chevalier de la Légion d'Honneur (1871) » ¤ |
1 Présentation
Cet article Grâce au témoignage de l'officier présent à l'enterrement, l'article nous explique la préparation des bastions et batteries tout autour de la capitale les bombardements près du fort de Vanves, opérations pendant lesquelles Pierre-Marie Cuzon était présent : « Employé d'abord sous les ordres du capitaine Denis à l'armement des bastions 43, 44, 45 et 46 de l'enceinte continue, Cuzon suivit cet officier au poste d'honneur qui lui était assigné en avant du fort de Vanves. » |
2 Transcription
20 novembre 1880
24 novembre 1880
|
|
3 Coupures de presse
Le Finistère, nov 1880 | |||||
4 Annotations
- Information et document communiqués par Pierrick Chuto, passionné d'histoire régionale, auteur de nombreux articles (Le Lien du CGF, La Gazette d'Histoire-Genealogie.com ... ) et de livres sur les pays de Quimper et du Pays bigouden : § [ses publications] . La dernière parution est « Bien-aimée Marie-Anne avec de belles lettres d'amour de son arrière-grand-père à sa promise. [Ref.↑]
- Le Finistère : journal politique républicain fondé en 1872 par Louis Hémon, bi-hebdomadaire, puis hebdomadaire avec quelques articles en breton. Louis Hémon est un homme politique français né le 21 février 1844 à Quimper (Finistère) et décédé le 4 mars 1914 à Paris. Fils d'un professeur du collège de Quimper, il devient avocat et se lance dans la politique. Battu aux élections de 1871, il est élu député républicain du Finistère, dans l'arrondissement de Quimper, en 1876. Il est constamment réélu, sauf en 1885, où le scrutin de liste lui est fatal, la liste républicaine n'ayant eu aucun élu dans le Finistère. En 1912, il est élu sénateur et meurt en fonctions en 1914. [Ref.↑]
- Affût, s.m. : (artillerie) pièce ou assemblage de pièces, en bois ou en métal, servant de support, dans les manœuvres et dans le tir, à une pièce d'artillerie. Source : TRLFi. On appelle affût le système qui porte la bouche à feu. L'artillerie française compte six espèce[s] d'affût : L'affût de campagne; L'affût d'obusier de montagne; L'affût de siège; L'affût de place et de côte; L'affût de mortier; L'affût de marine. Les quatre premières espèces constituent une classe d'affût que l'on munit de deux roues à l'aide desquelles on les traîne, en accrochant leur queue en crosse à une autre voiture à deux roues. Dans l'obusier de montagne cette voiture est remplacée par une limonière. Quand ces affûts sont en batterie, c'est-à-dire dirigés sur le but à battre, ils reposent sur le sol par trois points : leurs deux roues et la crosse. Les affûts de mortiers n'ont pas de roues et reposent directement sur le sol. Les affûts marins sont portés par quatre roulettes. Source : Privat-Foc, 1870. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1]
Thème de l'article : Coupures de presse relatant l'histoire et la mémoire d'Ergué-Gabéric Date de création : Janvier 2015 Dernière modification : 22.01.2015 Avancement : [Développé] |