Les combats et les idées de Déguignet contre les journaux de 1870-1905
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* [j9] Corentin Le Nours (1865-1925), rédacteur du journal <i>Le Courrier du Finistère</i> <ref name="CourrierFinistère">{{CourrierFinistère}}</ref>. | * [j9] Corentin Le Nours (1865-1925), rédacteur du journal <i>Le Courrier du Finistère</i> <ref name="CourrierFinistère">{{CourrierFinistère}}</ref>. | ||
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<big><b>L'Intransigeant</b></big> | <big><b>L'Intransigeant</b></big> | ||
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Intégrale, page 488. | Intégrale, page 488. | ||
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+ | Car ce général avait de l'amour propre, du cœur et du courage. Celui-là disait au procès de Zola que si ce pékin, calomniateur de l'armée, n'était pas condamné au maximum, il donnerait sa démission ... Tout cela était exposé dans toux ces journaux catholiques, depuis <i>Le Petit Journal</i> jusqu'à <i>La Croix</i> | ||
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+ | <big><b>La Lanterne</b></big> | ||
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+ | Le journal <i>La Lanterne</i> lui-même suivit ce brave général un moment, mais lorsqu'il vit que ça allait tourner mal, il l'abandonna. | ||
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- | <big><b>Le Courrier du Finistère</b></big> | + | <big><b>Le Courrier du Finistère</b></big> <ref name="CourrierFinistère">{{CourrierFinistère}}</ref> |
Intégrale, page 556. | Intégrale, page 556. | ||
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- | Cet homme avait, dans le bureau chargé des débits de tabac à la préfecture, un ami, un clérical forcené, un ami du <i>Courrier du Finistère</i> <ref name="CourrierFinistère">{{CourrierFinistère}}</ref> dont le rédacteur, le célèbre Nours Corentin, fut le premier à ameuter contre moi tous les gens de Pluguffan. | + | Cet homme avait, dans le bureau chargé des débits de tabac à la préfecture, un ami, un clérical forcené, un ami du <i>Courrier du Finistère</i> dont le rédacteur, le célèbre Nours Corentin, fut le premier à ameuter contre moi tous les gens de Pluguffan. |
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Intégrale, page 557. | Intégrale, page 557. | ||
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- | Son ami, Le Nours Corentin, rédacteur du <i>Courrier du Finistère</i> <ref name="CourrierFinistère">{{CourrierFinistère}}</ref> est aussi tout dévoué à la cause républicaine aujourd'hui. À cette République qu'il appelait autrefois <i>Mariana Frilous</i> (Marianne au nez sale) et sur laquelle il vidait tous les matins son vase de nuit et son crachoir. | + | Son ami, Le Nours Corentin, rédacteur du <i>Courrier du Finistère</i> est aussi tout dévoué à la cause républicaine aujourd'hui. À cette République qu'il appelait autrefois <i>Mariana Frilous</i> (Marianne au nez sale) et sur laquelle il vidait tous les matins son vase de nuit et son crachoir. |
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Intégrale, page 777. | Intégrale, page 777. | ||
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- | Je viens d'envoyer une lettre à cet incroyable rédacteur breton du <i>Courrier du Finistère</i> <ref name="CourrierFinistère">{{CourrierFinistère}}</ref>, dont voici la copie : | + | Je viens d'envoyer une lettre à cet incroyable rédacteur breton du <i>Courrier du Finistère</i>, dont voici la copie : |
À Monsieur le réacteur-chef du <i>Courrier du Finistère</i>, pour l'illustre Corentin-tontaine, <i>animis caelestibus irae et ... Corentinus</i> (colère des âmes célestes ...). | À Monsieur le réacteur-chef du <i>Courrier du Finistère</i>, pour l'illustre Corentin-tontaine, <i>animis caelestibus irae et ... Corentinus</i> (colère des âmes célestes ...). | ||
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- | <big><b>Le Petit Journal</b></big> | + | <big><b>Le Petit Journal</b></big> <ref name=PetitJournal>{{PetitJournal}}</ref> |
Intégrale, page 406. | Intégrale, page 406. | ||
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- | Je lisais <i>Le Petit Journal</i> <ref name=PetitJournal>{{PetitJournal}}</ref> souvent, ce maudit journal qui a fait et fait toujours plus de mal aux Français que ne pourra jamais faire la peste bubonique ; mais qui reste quand même le journal le plus estimé et le plus répandu dans le pays, tellement que les Français aiment à être trompés et volés par les fripons catholiques comme par les coquins laïcs. La quatrième page de ce journal voleur est entièrement au service de tous les coquins, charlatans et filous du monde entier. Comme la première page, par l'intermédiaire d'un coquin nommé Judet, est mise au service des gros lanceurs d'affaires inconnues, d'immenses mines d'or imaginaires de Panama, impossibles et autres fumisteries catholiques et antisémites, ici se trouvent les grands coquins de la haute finance et leurs gros amis du gouvernement. | + | Je lisais <i>Le Petit Journal</i> souvent, ce maudit journal qui a fait et fait toujours plus de mal aux Français que ne pourra jamais faire la peste bubonique ; mais qui reste quand même le journal le plus estimé et le plus répandu dans le pays, tellement que les Français aiment à être trompés et volés par les fripons catholiques comme par les coquins laïcs. La quatrième page de ce journal voleur est entièrement au service de tous les coquins, charlatans et filous du monde entier. Comme la première page, par l'intermédiaire d'un coquin nommé Judet, est mise au service des gros lanceurs d'affaires inconnues, d'immenses mines d'or imaginaires de Panama, impossibles et autres fumisteries catholiques et antisémites, ici se trouvent les grands coquins de la haute finance et leurs gros amis du gouvernement. |
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Intégrale, page 448. | Intégrale, page 448. | ||
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+ | C'était en ce temps-là que Boulanger, le "brrrave général", comme on l'appelait, faisait ses farces, poussé et patronné par ce fameux <i>Petit Journal</i> qui, ayant fini avec les voleurs de Panama, ne demandait pas mieux que de commenter une autre sale besogne, pourvu que cela remplisse ses caisses. Pour le coup d'escroquerie de Panama, il reçut pour sa part 630 mille francs, rien que pour ses articles d'amorce seulement, sans compter les annonces à cent francs la ligne. | ||
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Intégrale, page 484. | Intégrale, page 484. | ||
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- | Cependant, les journaux jésuites, Le Petit Journal <ref name=PetitJournal>{{PetitJournal}}</ref> en tête bien entendu, affirmèrent avec de longues phrases " patriotiques " que personne ne pouvait avoir le moindre doute sur la culpabilité du traître, quoique personne n'avait vu ni connu rien du tout dans cette affaire, pas même ceux qui le condamnèrent ; plusieurs d'entre eux l'avouèrent plus tard. Les lecteurs du Petit Journal <ref name=PetitJournal>{{PetitJournal}}</ref>, si nombreux en France, n'eurent aucun doute, assurément, sur la culpabilité du juif, puisque le journal l'affirmait. | + | Cependant, les journaux jésuites, Le Petit Journal en tête bien entendu, affirmèrent avec de longues phrases " patriotiques " que personne ne pouvait avoir le moindre doute sur la culpabilité du traître, quoique personne n'avait vu ni connu rien du tout dans cette affaire, pas même ceux qui le condamnèrent ; plusieurs d'entre eux l'avouèrent plus tard. Les lecteurs du Petit Journal <ref name=PetitJournal>{{PetitJournal}}</ref>, si nombreux en France, n'eurent aucun doute, assurément, sur la culpabilité du juif, puisque le journal l'affirmait. |
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+ | Intégrale, page 488. | ||
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+ | Car ce général avait de l'amour propre, du cœur et du courage. Celui-là disait au procès de Zola que si ce pékin, calomniateur de l'armée, n'était pas condamné au maximum, il donnerait sa démission ... Tout cela était exposé dans toux ces journaux catholiques, depuis <i>Le Petit Journal</i> jusqu'à <i>La Croix</i> | ||
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Version du 3 mars ~ meurzh 2023 à 09:43
Qu'ils soient nationaux ou régionaux, républicains ou conservateurs ...
Autres lectures : « Espace Déguignet » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale » ¤ « Fête champêtre et républicaine au Cleuyou, Le Finistère et La Lanterne 1890 » ¤ « Les positions de Jean-Marie Déguignet sur l'affaire Dreyfus » ¤ |
Présentation
Citations, extraits
Le Finistère Intégrale, page 506.
Multiples journaux Intégrale, page 542.
La Libre Parole Intégrale, page 488. L'Intransigeant Intégrale, page 489. Intégrale, page 488. La Croix Intégrale, page 488.
La Lanterne Intégrale, page 448.
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Le Courrier du Finistère Intégrale, page 556.
Intégrale, page 557.
Intégrale, page 777.
Le Petit Journal Intégrale, page 406.
Intégrale, page 448.
Intégrale, page 484.
Intégrale, page 488.
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Annotations
- Le Finistère : journal politique républicain fondé en 1872 par Louis Hémon, bi-hebdomadaire, puis hebdomadaire avec quelques articles en breton. Louis Hémon est un homme politique français né le 21 février 1844 à Quimper (Finistère) et décédé le 4 mars 1914 à Paris. Fils d'un professeur du collège de Quimper, il devient avocat et se lance dans la politique. Battu aux élections de 1871, il est élu député républicain du Finistère, dans l'arrondissement de Quimper, en 1876. Il est constamment réélu, sauf en 1885, où le scrutin de liste lui est fatal, la liste républicaine n'ayant eu aucun élu dans le Finistère. En 1912, il est élu sénateur et meurt en fonctions en 1914. [Ref.↑]
- Le « Courrier du Finistère » est créé en janvier 1880 à Brest par un imprimeur Brestois, Jean-François Halégouët qui était celui de la Société anonyme de « l'Océan » qui éditait à Brest depuis 1848 le journal du même nom, et par Hippolyte Chavanon, rédacteur en chef commun des deux publications. Le but des deux organes est de concourir au rétablissement de la monarchie. Le Courrier du Finistère est, de 1880 à 1944, un journal hebdomadaire d'informations générales de la droite légitimiste alliée à l'Église catholique romaine jusqu'au ralliement de celle-ci à la République. Il est resté ensuite le principal organe de presse catholique du département, en ayant atteint un tirage remarquable de 30 000 exemplaires en 1926. Rédigé principalement en français, il fait une place remarquable à la langue bretonne, qui est, alors, pour certains ruraux, la seule langue lisible, grâce à l'enseignement du catéchisme. Ayant continué de paraître pendant l'Occupation allemande (1940-1944), Le Courrier du Finistère fait l'objet d'une interdiction de parution. Pour lui faire suite, le diocèse de Quimper a suscité la création d'un hebdomadaire au contenu unique, mais sous deux titres, le Courrier du Léon et le Progrès de Cornouaille. [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Le Petit Journal est un quotidien parisien républicain et conservateur, fondé par Moïse Polydore Millaud, qui a paru de 1863 à 1944. A la veille de la guerre de 1914-18, c'est l'un des quatre plus grands quotidiens français d’avant-guerre, avec Le Petit Parisien, Le Matin, et Le Journal. Il tire à un million d'exemplaires en 1890, en pleine crise boulangiste. [Ref.↑ 3,0 3,1]
Thème de l'article : Ecrits de Jean-Marie Déguignet Date de création : Mars 2023 Dernière modification : 3.03.2023 Avancement : [Développé] |
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