Le clocher de Saint-Guénolé abattu par la foudre, Ouest-Eclair et autres 1910 - GrandTerrier

Le clocher de Saint-Guénolé abattu par la foudre, Ouest-Eclair et autres 1910

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Catégorie : Journaux
Site : GrandTerrier

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§ E.D.F.
Des articles de presse relatant la tempête de décembre 1910 et les dégâts occasionnés sur la chapelle de Saint-Guénolé.

Autres lectures : « Espace St-Guénolé » ¤ « Rétrospective historique de la chapelle de Saint-Guénolé » ¤ « 1911 - La reconstruction laborieuse du clocher foudroyé de Saint-Guénolé » ¤ « La reconstruction historique du clocher de St-Guénolé, Ouest-France 1998-2000 » ¤ 

[modifier] Présentation

C'est une terrible tempête du mardi 13 qu'ont relatée les journaux finistériens, à savoir « Le Finistère » [1], « L'Ouest-Eclair » [2], « Le Courrier du Finistère » [3], « Le Progrès du Finistère » [4] et « L'Union agricole » [5], dans leurs colonnes en décembre 1910 : « Mardi dernier, vers midi, un violent orage accompagné de pluie et de grêle avait éclaté subitement sur la région de Quimper. ».

Le clocher de l'église de Gourlizon s'est effondré, mais c'est aussi le sort du celui de la chapelle de St-Guénolé en Ergué-Gabéric : « Vers midi et demi la foudre tombait sur le clocher d'une chapelle située à Saint-Guénolé qui fut abattu. La toiture de l'église fut également endommagée et les murailles ébranlées. »

Et les voisins, les Espern qui tiennent le débit de boisson à quelques mètres du parvis, ont la frayeur de leur vie : « Le fluide passa sur le toit pour aller chez M. Espern, y renverser sa dame, briser les carreaux ainsi qu'une vingtaine de litres de vin blanc et de verres. » Il est vrai que la perte du vin blanc est presque aussi important que la chute du clocher.

Et en même temps les couvreurs sont en grève, « Depuis jeudi, les ouvriers couvreurs de Quimper se sont mis en grève. Leurs revendications tendant à ce que le tarif de l'été leur soit appliqué en hiver. », ce qui augure quelques difficultés pour refaire la toiture en ardoises.

 
L'Ouest-Eclair du 17 décembre 1910
L'Ouest-Eclair du 17 décembre 1910


[modifier] Transcriptions

Tempête du 13 décembre

Ouest-Eclair, 17 décembre

Ergué-Gabéric. LA FOUDRE.

Nous avons déjà dit hier que mardi dernier, vers midi, un violent orage accompagné de pluie et de grêle avait éclaté subitement sur la région de Quimper.

Vers midi, la foudre tombait sur le clocher d'une chapelle située Saint-Guénolé et l'abattait. La toiture de l'église fut également endommagée et les murailles ébranlées.

Une maison d'habitation, appartenant à M. Espern, commerçant, et qui se trouve à quelques mètres de la chapelle, fut ensuite visitée par le fluide qui, passant à côté de Mme Espern, la renversa, puis brisa toutes les vitres de l'habitation, ainsi qu'une vingtaine de litres de vin blanc et de verres.

Progrès du Finistère, 17 décembre

GOURLIZON. La foudre et ses ravages.

Mardi dernier, à midi et quart environ, une terrible détonation se faisait entendre au bourg et sur tout le territoire de la commune. C'était la foudre qui venait de tomber sur l'église.

§ Le clocher fut démoli ...

Union Agricole, 18 décembre

Ergué-Gabéric. L'orage

Un orage d'une extrême violence a éclaté mardi dernier, vers midi, dans la région de Quimper ; la grêle et le tonnerre rivalisaient de rage.

Vers midi et demi la foudre tombait sur le clocher d'une chapelle située à Saint-Guénolé qui fut abattu. La toiture de l'église fut également endommagée et les murailles ébranlées.

Une maison d'habitation, servant de débit, appartenant à M. Espern Jean, cultivateur propriétaire, et qui se trouve à quelques mètres de l'église, fut ensuite visitée par le fluide qui, passant près de Mme Espern, la renversa et brisa toutes les vitres de l'habitation ainsi qu'une vingtaine de litres de vin blanc et des verres. La toiture de la maison fut également quelque peu endommagée.

Quant à Mme Espern elle a heureusement été quitte pour une grande frayeur.

Les dégâts sont assurés à la compagnie L'Union.

 

Courrier du Finistère, 24 décembre

LE MAUVAIS TEMPS

La tempête s'est enfin calmée et les écluses du ciel ont été fermées pendant quelques jours. Espérons que nous serons enfin gratifiés d'un peu de beau temps. Voici les accidents que l'on signale comme ayant été occasionnés par le mauvais temps.

§ BREST. Navires en danger ...

§ OUESSANT ...

§ ROSCOFF Sortie du bateau de sauvetage ...

§ GOURLIZON ...

ERGUÉ-GABÉRIC

Enfin, toujours dans la région de Quimper, à Ergué-Gabéric, la foudre a, le même jour, c'est-à-dire la semaine dernière, mardi, démoli le clocher de la chapelle St-Guénolé. Le fluide passa sur le toit pour aller chez M. Espern, y renverser sa dame, briser les carreaux ainsi qu'une vingtaine de litres de vin blanc et de verres.

§ LE GUILVINEC ...

Grève des couvreurs

Union Agricole, 4 décembre :

Quimper. Grève des couvreurs

Depuis jeudi, les ouvriers couvreurs de Quimper se sont mis en grève. Leurs revendications tendant à ce que le tarif de l'été leur soit appliqué en hiver. Jusqu'à présent aucun accord n'a pu intervenir ; il n'y a pas eu d'ailleurs de pourparlers entre patrons et ouvriers. Tout est calme.

Le Finistère, 10 décembre :

Dournenez

Grève de couvreurs. - Les ouvriers couvreurs de Douarnenez, Tréboul et Ploaré se sont mis en grève lundi dernier.

Patrons et ouvriers ayant été convoqués mardi devant le juge de paix, l'accord s'est établi sur les bases suivantes :

§ 1° Durée de la journée ...

[modifier] Coupures de presse

[modifier] Annotations

  1. Le Finistère : journal politique républicain fondé en 1872 par Louis Hémon, bi-hebdomadaire, puis hebdomadaire avec quelques articles en breton. Louis Hémon est un homme politique français né le 21 février 1844 à Quimper (Finistère) et décédé le 4 mars 1914 à Paris. Fils d'un professeur du collège de Quimper, il devient avocat et se lance dans la politique. Battu aux élections de 1871, il est élu député républicain du Finistère, dans l'arrondissement de Quimper, en 1876. Il est constamment réélu, sauf en 1885, où le scrutin de liste lui est fatal, la liste républicaine n'ayant eu aucun élu dans le Finistère. En 1912, il est élu sénateur et meurt en fonctions en 1914. [Ref.↑]
  2. L'Ouest-Éclair est un ancien quotidien régional français, créé par deux Bretons chrétiens d'une sensibilité républicaine et sociale, l'abbé Félix Trochu, prêtre en Ille-et-Vilaine, et Emmanuel Desgrées du Lou, natif de Vannes, commissaire de la Marine, puis avocat. Les ventes décollent après la Première Guerre mondiale et, en 1930, le patron embauche son gendre, Paul Hutin, un Lorrain de 42 ans qui deviendra son gendre. Le journal rayonnait, à ses débuts, sur cinq régions, la Bretagne, la Normandie, l'Anjou, le Maine et le Poitou, comme Journal républicain du matin. En 1940, Paul Hutin, militant antinazi comme sa femme, souhaite que L'Ouest-Eclair ne paraisse pas sous le joug allemand et s'engage dans la Résistance. L'Ouest-Éclair sera interdit à la Libération pour acte de collaboration. Paul Hutin revient à Rennes, à peine libérée, le 4 août 1944 pour créer le Ouest-France. [Ref.↑]
  3. Le « Courrier du Finistère » est créé en janvier 1880 à Brest par un imprimeur Brestois, Jean-François Halégouët qui était celui de la Société anonyme de « l'Océan » qui éditait à Brest depuis 1848 le journal du même nom, et par Hippolyte Chavanon, rédacteur en chef commun des deux publications. Le but des deux organes est de concourir au rétablissement de la monarchie. Le Courrier du Finistère est, de 1880 à 1944, un journal hebdomadaire d'informations générales de la droite légitimiste alliée à l'Église catholique romaine jusqu'au ralliement de celle-ci à la République. Il est resté ensuite le principal organe de presse catholique du département, en ayant atteint un tirage remarquable de 30 000 exemplaires en 1926. Rédigé principalement en français, il fait une place remarquable à la langue bretonne, qui est, alors, pour certains ruraux, la seule langue lisible, grâce à l'enseignement du catéchisme. Ayant continué de paraître pendant l'Occupation allemande (1940-1944), Le Courrier du Finistère fait l'objet d'une interdiction de parution. Pour lui faire suite, le diocèse de Quimper a suscité la création d'un hebdomadaire au contenu unique, mais sous deux titres, le Courrier du Léon et le Progrès de Cornouaille. [Ref.↑]
  4. L'hebdomadaire « Le Progrès du Finistère », journal catholique de combat, est fondé en 1907 à Quimper par l'abbé François Cornou qui en assurera la direction jusqu'à sa mort en 1930. Ce dernier, qui signe tantôt de son nom F. Cornou, tantôt de son pseudonyme F. Goyen, ardent et habile polémiste, doté d'une vaste culture littéraire et scientifique, se verra aussi confier par l'évêque la « Semaine Religieuse de Quimper ». [Ref.↑]
  5. L'Union agricole et maritime, qui a d'abord été appelée L'Union agricole du Finistère est un journal local d'informations générales qui a paru à Quimperlé (Finistère) de 1884 à 1942. Il a connu des orientations éditoriales différentes, selon ses propriétaires successifs. La périodicité a aussi été variable : bi-hebdoadaire, tri-hebdomadaire et hebdomadaire. Avec pour sous-titre Organe Républicain Démocratique de la région du Nord-Ouest, le journal paraît le 1er août 1884 à l'initiative du conseiller général de Quimperlé, James Monjaret de Kerjégu, un riche propriétaire terrien et ancien diplomate résidant à Scaër. [Ref.↑]


Thème de l'article : Revues de presse et reportages

Date de création : Février 2023    Dernière modification : 14.04.2023    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]