OF 15 juin 1984
Achever la réfection de St-Guénolé ;
Une histoire de clocher
Foudroyé en 1911 [1] , le clocher de St-Guénolé fait depuis plutôt tristounet. De par sa taille minuscule, de par sa facture en béton. Après une réfection de la chapelle en 1974, reste donc à réparer l'injure. Le XVe centenaire de l'abbaye de Landévennec en sera peut-être l'alibi. Pourquoi ? toute une histoire ...
§ « Il est établi que la chapelle fut construite ....
« Il est établi que la chapelle fut construite sur des terres appartenant alors à Landévennec et dédiée à saint Guénolé, fondateur de l'abbaye ». Bernez Rouz, animateur de la commission historique est formel. « On la doit aux seigneurs Gabéricois de Kerfors, vers les années 1500 ». Dès lors tout est connu, ou presque, de la chapelle de St-Guénolé, elle aura ses deux pardons, l'un en mars, l'autre en juillet. Son cantique spécifique. Son imposant calvaire encore recensé en 1794 pour les biens nationaux et dont on ne sait rien de la disparition, si ce n'est qu'il en subsiste un christ dans un talus de Quelennec. « Et c'est un jour de 1911, à midi précises que le clocher est tombé » [1] , un clocher élancé, si bien qu'il servait de point de ralliement aux chasseurs de la région.
La cachette d'un trésor
Il sera refait en béton armé sur la base de ses anciennes pierres de taille. Ridicule, bien des clochers subsistent, intacts, près de chapelles en ruines. Démarches pour en obtenir un. En vain ...
Nous sommes en 1943, St-Guénolé va abriter un trésor inestimable. Accrochez vos ceintures, car dans 722 caisses seront entreposés là, à l'abri des bombardements, les vitraux de la cathédrale St-Corentin, ceux de l'église St-Mathieu, de celle de Penmarc'h, et de Peumerit, et de Pont-Croix, une fortune ...
Soudain les Gabéricois ...
Une misère par contre quand dans les années 70 St-Gué menace ruine. Et soudain les Gabéricois se révèlent artistes de talent. Voilà que M. Thépaut du Menez érige un autel de pierre, M. Quéau de la Croix-Rouge sculpte et lambrisse à l'instar des ancêtres. Tout comme M. Le Berre de Lenhesk qui repeint dans la teinte originelle. M. Daniel de Kerdévot entreprend la balustrade du chœur tandis qu'un cultivateur de Quelennec, Pierre Le Bihan, grave la pierre tout en finesse. L'abbé Dilasser de la commission d'art sacré apporte son grain de sel pour refaire les sablières. Enfin les habitants du quartier nettoieront le tout. Résultat : un chef-d’œuvre.
Le clocher dans un an ?
« La chapelle n'est ni classée, ni à l'inventaire des monuments historiques » explique Bernez Rouz, « ce qui n'est pas forcément un handicap. Des fonds spécifiques existent au conseil général pour la réfection de monuments campagnards. Au ministère de la Culture aussi. Nous allons donc constituer un solide dossier en vue du XVe centenaire de Landévennec l'an prochain ». Pour l'heure M. Mouton, architecte des Bâtiments de France devrait apporter un avis éclairé en se rendant sur place. Et puis le père Marc viendra de Landévennec présider en juillet le pardon de St-Guénolé. De bonne augure ?
Laurent QUEVILLY
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OF 27 novembre 1998
Ergué-Gabéric. Pour qui sonneront les cloches de Saint-Guénolé ?
Le clocher de la chapelle Saint-Guénolé, abattu par la foudre en 1911 [1] , va être reconstruit. On pourrait penser que le dossier, bien ficelé, serait passé comme une lettre à la poste au conseil de mardi. Il n'en a rien été.
Le projet du nouveau clocher a été choisi à l'unanimité en novembre 1997. L'attente de l'avis des Bâtiments de France a fait traîner l'affaire car il y avait un différend sur la dimension de la chambre des cloches. « Nous avons eu de longues discussions avec les Bâtiments de France », indique Pierre Faucher. L'aboutissement du projet, pour Hervé Herry, est dû : « À la ténacité d'une association, le comité de Saint-Guénolé »
Le maire reconnaît que les associations patrimoniales gabéricoises jouent un rôle « considérable sur la commune », mais il ajoute à propos du clocher que « la municipalité actuelle, en collaboration avec les associations, y a mis sa part, alors qu'une municipalité d'avant s'est assise sur le dossier. » M. Herry voit rouge : « Je n'admets pas que l'on joue le cœur pour s'approprier les associations. C'est lamentable de la part d'un maire » Pierre Faucher : « Vous êtes en mal d'attaque. »
§ Pierre Nicolas (Majorité) ...
Pierre Nicolas (Majorité), en précisant qu'il n'est pas opposé à la reconstruction du clocher, fait une relation entre deux dossiers à l'ordre du jour : « Le clocher va coûter 15 F par habitant, alors que nous donnons seulement 1F par habitant pour les victimes du cyclone Miltch en Amérique Centrale. J'aurais équilibré les sommes. » Maryvonne Blondin considère que l'on ne peut pas comparer les deux catastrophes. « Elles se retrouvent au même conseil par un hasard de l'ordre du jour. » Pour qui sonneront les cloches de Saint-Guénolé ? Dieu reconnaîtra les siens.
Revenons à nos cloches. Le clocher sera reconstruit en pierre de taille du pays, taillées à Plouay, elles seront montées par un artisan spécialisé à partir du mois d'avril 1999 et le chantier durera six mois. Avec la remise en état des vitraux, leur protection, la consolidation et le rejointement des façades, une croix et un paratonnerre, le coût total de l'opération sera de 516 000 F TTC. Participation du conseil général : 107 037 F, de la région 85 630 F, des associations culturelles et dons divers 135 483 F, de la commune 188 199 F TTC. Pour, 25 ; abstention 1 (P. Nicolas).
D'autre part, le président du comité de Saint-Guénolé, Gérard Jézéquel, établit un dossier pour participation au concours "Un patrimoine pour demain", organisé par le Pèlerin magazine et doté de 500 000 F de bourses.
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OF 12 décembre 1998
Ergué-Gabéric
Les cloches de Saint-Guénolé sonneront le passage à l'an 2000
La chapelle Saint-Guénolé va retrouver son clocher abattu par la foudre le 10 juillet 1911 à midi [1] . Les travaux commenceront en avril prochain, et les cloches devraient sonner le passage à l'un 2000.
§ Construite au XVIe siècle ...
Construite au XVIe siècle sur des terres appartenant à l'époque à l'abbaye de Landévennec, la chapelle Saint-Guénolé culmine à une altitude de 116m. Elle se signale à l'extérieur par de solides contreforts, des fenêtres flamboyantes, une porte en anse de panier et un clocher tronqué. À l'intérieur on trouve de remarquables sablières agrémentées de têtes de dragons. Elles ont été restaurées, avec la charpente et le lambris, en 1975. Quelques statues de bonne facture attirent également l'attention : saint Guénolé, saint Michel et saint Herbot, avec un gros chapelet, que l'on invoque pour avoir des bêtes en bonne santé. L'autel en pierre de taille (1975) est l’œuvre d'un agricultueur voisin, Pierre Le Bihan, qui étonne par ses connaissances sur la chapelle.
Traditionnellement, le petit pardon avait lieu le premier dimanche de mars et le grand le troisième dimanche de juillet (ces dates coïncident avec semis et récoltes). On voyait des femmes agenouillées faisant plusieurs fois le tour de l'église en disposant, pour se repérer, un caillou à chaque passage (P. Le Bihan se rappelle que des petits malins se faisaient un plaisir de soustraire quelques cailloux aux pauvres pénitentes). Actuellement, une messe est dite à cette date de juillet. Elle est suivie d'une fête champêtre dont les bénéfices servent à restaurer la chapelle.
La reconstruction du clocher coûtera 516 351 F TTC. Plan de financement : conseil général, 107 037 F, région Bretagne, 85 630 F, associations locales et dons divers, 137 483 F, commune, 188 199 F.
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OF 27 janvier 1999
Ergué-Gabéric
La reconstruction du clocher de Saint-Guénolé débutera en avril
Trente-six adultes et dix enfants ont participé, samedi, à l'assemblée générale du comité de Saint-Guénolé, manifestant ainsi l'intérêt qu'ils portent à la reconstruction du clocher de la chapelle de la chapelle qui débutera en avril.
§ Le président Gérard Jézéquel ...
Le président Gérard Jézéquel est satisfait de la sollicitude des gens du quartier de Saint-Guénolé pour leur chapelle. « Beaucoup s'intéressent à ce patrimoine, tous veulent le préserver et l'améliorer. » C'est pour cela que depuis des années, le comité organise, lors du pardon, début juillet (le 4 cette année), une kermesse dont les bénéfices servent à entretenir la chapelle. « L'édition 1998 a procuré une des meilleures recettes, grâce au repas de midi qui constituait une nouveauté », précise Gérard Jézéquel qui reconduira cette formule cette année, ainsi qu'une exposition dont le thème n'est pas encore choisi. Pour marquer l'an 2000 la fête autour du pardon se déroulera sur deux jours. Beaucoup de personnes sont prêtes à donner un coup de main le jour de la manifestation où la chapelle se pare de magnifiques compositions florales. Une question reste cependant en suspens. Pourra-t-on célébrer la messe dans la chapelle dont le clocher sera en construction ? S'il y a un problème de sécurité, celle-ci sera célébrée sur le placitre ou sous chapiteau. Les travaux devraient durer six mois.
Abattu par la foudre en 1910
Le clocher de la chapelle de Saint-Guénolé a été abattu par la foudre le 10 juillet 1911 à midi [1] . Sa reconstruction coûtera 516 351 F TTC avec une participation du conseil général pour 107 037 F, de la région Bretagne pour 85 630 F, des associations et dons divers pour 135 483 F et de la commune pour 188 199 F.
Maryvonne Blondin, adjointe à la culture, représentait la municipalité à cette assemblée générale qui s'est terminée par la galette des Rois dans une ambiance très sympathique.
Le bureau - Président d'honneur Pierre Le Bihan, président Gérard Jézéquel, trésorier Gilbert Bréus, secrétaire Pascal Le Bihan. Une nouvelle entrée dans le comité, Philippe Le Gouil
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OF 19 octobre 1999
Ergué-Gabéric
Un clocher sur St-Guénolé pour les dix ans du comité en juillet 2000
Lors de l'assemblée générale du comité de Saint-Guénolé, qui s'est déroulée samedi, à la salle des fêtes de Ker-Anna, on a beaucoup parlé de la reconstruction du clocher de la chapelle, et des dix ans de l'association en l'an 2000.
§ Le clocher de Saint-Guénolé a été abattu ...
Le clocher de Saint-Guénolé a été abattu par la foudre le 10 juillet 1911 [1] à midi. Sa reconstruction avait été programmée pour cette fin d'année et les cloches auraient dû sonner le passage à l'an 2000. Mais le programme a pris du retard et les travaux devraient seulement commencer en début d'année prochaine.
C'est ce qu'espère Gérard Jézéquel, le président du comité, après une récente réunion avec le groupe de travail qui s'occupe du projet. « La construction du nouveau clocher devrait durer six mois, il sera inauguré début juillet 2000, à l'occasion du pardon de Saint-Guénolé et des dix ans du comité. » Les membres du comité espèrent que, cette fois-ci, le planning sera respecté.
516 000 F de travaux
En même temps que la reconstruction du clocher de Saint-Guénolé, il sera procédé à la protection des vitraux et au rejointement de certaines pierres. Le montant global des travaux est estimé à 516 000 F, ils seront pris en charge par la commune 86 000 F et les associations locales et dons divers à hauteur de 135 000 F dont 50 000 F du comité de St-Guénolé et 50 000 d'Arkae l'association culturelle gabéricoise.
La dernière kermesse du 4 juillet a obtenu un beau succès, surtout le repas de midi qui a rassemblé trous cents personnes au couscous. Le comité a dégagé un bénéfice de 11 000 F, et se retrouve avec un montant total de 77 000 en caisse, ce qui permet sans problème de financer une partie du clocher.
L'an prochain, début juillet, les animations prendront un reflet particulier pour fêter l'an 2000 et les dix ans du comité. L'inauguration du clocher sera le moment le plus for, entre un fest-noz et soirée crêpes le samedi soir et une kermesse repas le dimanche. La kermesse représentera une rétrospective des neuf premières où divers thèmes avaient été présentés : exposition d'oiseaux cette année, de costumes bretons, de vieilles motos ... les années précédentes.
Bureau - Président Gérard Jézéquel ; trésorier Gilbert Bréus ; secrétaire Pascal Le Bihan.
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OF 23 décembre 1999
Ville d'ERGUÉ-GABÉRIC. AVIS D'ATTRIBUTION
Travaux de restitution du clocher de la chapelle de Saint-Guénoçlé.
1. Identification de la collectivité : ville d'Ergué-Gabéric, place de l'église, 29500 Ergué-Gabéric.
2. Objet du marché : travaux de restitution du clocher de la chapelle de Saint-Guénolé.
§ 3. Entreprises retenues ...
3. Entreprises retenues :
Lot 1 : taille de pierres : Getenay Plouay, 200 744,88 F TTC
Lot 2 : maçonnerie pour reconstruction du clocher : ICR, Vannes, 93 500 F TTC.
Lot 3 : ferronnerie, Metak DB, Concarneau, 8 022,30 F TTC.
Lot 4 : paratonnerre : Macé, Plaine-Haute, 18 643,55 F TTC.
Lot 5 : consolidation et rejointement de la façade Ouest : Poupon, Ergué-Gabéric, 29 293,74 F TTC.
Lot 6 : consolidation et rejointement de la façade Nord, Sud et Est : Poupon, Ergué-Gabéric, 83 455,20 F TTC.
Lot 7 : réfection contreforts Nord et Sud : Poupon, Ergué-Gabéric, 11 818,80 F TTC.
Montant total de travaux : 445 488,47 F TTC
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OF 30 mars 2000
Ergué-Gabéric. Deux sculpteurs-restaurateurs remontent le clocher de St-Guénolé
Saint-Guénolé va retrouver son clocher abattu par la foudre le 10 juillet 1911 [1] . D'ici un mois, Michel Bresson, sculpteur-restaurateur et son compagnon Pascal Duval, l'auront remonté à l'identique.
En 1900, dans une notice sur les paroisses, les chanoines Peyron et Abgrall écrivaient sur la chapelle Saint-Guénolé : « Son clocher élancé est aperçu de fort loin, de sorte qu'il sert de point de ralliement aux compagnies de chasseurs qui fréquentent ces parages ». Malheureusement, dix ans plus tard il est abattu par la foudre. Dans son journal de paroisse, le recteur Lein note : « Le clocher de Saint-Guénolé a été atteint par la foudre le 10 juillet 1911 [1] vers midi et le toit est très endommagé. » On refait le clocher en ciment armé, moins beau, moins haut. « Le clocheton moderne émerge à peine des arbres. » En 1972, J.-L. Morvan s'insurge : « Les quatre piliers de béton sont une injure aux talents de nos ancêtres bâtisseurs. »
Tout comme l'association culturelle Arkae, le comité de quartier de Saint-Guénolé souhaite la reconstruction du clocher, dont il ne restait en 1999 que les quatre piliers. Aujourd'hui, on est passé à la phase active.
§ L'architecte Goas-Straaijer, ...
L'architecte Goas-Straaijer, de l'association Breiz-Santel (Larmor-Plage) a dressé un plan, à l'identique de l'ancien clocher : « Grâce à quelques pierres retrouvées dans le talus voisin? » Les pierres sont taillées à la carrière Genetay de Plouay et arrivent sur palettes à Saint-Guénolé. Le montage a été confié à Michel Bresson, sculpteur-restaurateur, spécialiste dans la construction de clochers. Les faces visibles des pierres, en granit sculpté, ont l'aspect du temps. « Elles sont patinées à la carrière avec un produit spécial », indique le maître-artisan qui précise que chaque pierre du clocher pèse en moyenne 200 kg.
Mais il y a mieux, chaque pilier d'angle de la chambre de cloche pèse 400 kg. Tous les matériaux, pierres comprises, sont montées au palan. Une croix en acier inoxydable et un paratonnerre surmonteront le clocher à 20 mètres du sol. Le clocher lui-même sera haut de 8 mètres.
La chapelle devait être déplacée
La chapelle de Saint-Guénolé a été terminée dans la seconde moitié du XVIe siècle. Tout au long des siècles, la chapelle a été plus ou moins tenue en état : 1679, le lambris est refait. 1777, la cloche, fendue, est fondue chez le sieur Goubelin à Quimper, elle pesait 291 livres. 1794, un procès-verbal donne la chapelle en bon état. 1943, dépôt de 722 caisses contenant les vitraux de Saint-Corentin, Saint-Mathieu, Penmarc'h, Peumerit, Pont-Croix. En échange, la toiture a été réparée et des grillages placés aux fenêtres. Au début des années 1970, la chapelle est en piteux état, le toit crevé, l'accès dangereux.
L'abbé Le Breton projette de changer de place à la chapelle et de la reconstruire pierre par pierre à Lestonan, mais les habitants du quartier s'opposent à ce projet. En 1971, le conseil municipal autorise Jean-Marie Puech à restaurer la chapelle.
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Arkae 15 juin 2000
§ La première restauration ...
La première restauration
Une première restauration avait eu lieu en 1974. La chapelle se dégradait, son accès devenait même dangereux, le pardon était tombé en désuétude. Il avait même été question de délocaliser Saint-Guénolé et de la reconstruire pierre par pierre à Lestonan. Projet auquel les riverains se sont opposés.
En 1971, le Conseil Municipal autorise le Maire Jean-Marie Puech à procéder à une remise en état. La chapelle n’est pas classée. Le Maire est donc le maître d’œuvre de cette première restauration (financement : Commune et Conseil Général).
La particularité de celle-ci est d’avoir été l’oeuvre d’artisans de la commune : toiture, maçonnerie (le contrefort Nord-Est est démonté puis remonté), une partie de la charpente lambrissée. Mais peut-être l’esprit des bâtisseurs d’antan, sommeillant dans la chapelle fut-il réveillé sous le coup de cette activité car peinture du lambris, sculpture des voussures, autel et table d’autel, réalisées par des gabéricois, révèlent de véritables talents locaux. Archives Arkae Pat religieux > Sabliere de saint-GuénoléLes remarquables sablières retrouvèrent leurs couleurs sous le pinceau de l’Abbé Dilasser, membre de la Commission d’Art sacré. Les ressources d’alors n’ont pas permis de s’atteler à la réfection du clocher.
§ Les Amis de Saint-Guénolé ...
Les Amis de Saint-Guénolé
La récente restauration doit beaucoup au comité des Amis de Saint-Guénolé. Elle constitue même, avec l’animation du quartier Saint-Guénolé, l’une des raisons qui ont prévalu à la création de l’association le 28 mai 1991 autour de Joëlle et Gérard Jezequel.
Depuis 1991, Les Amis de Saint-Guénolé organisent différentes animations autour de Saint-Guénolé : kermesse d’abord puis expositions, des sorties avec les habitants du quartier. Tous les fonds récoltés par le biais de ces animations vont au bénéfice de la chapelle. L’entretien et la mise en valeur de Saint-Guénolé passent aussi par leurs soins : nettoyage interne de la chapelle (environ tous les deux ans), refonte de la cloche, signalétique, plantations, décoration le jour du pardon, cartels à venir pour chaque statue de saint…
En 1998, il entre dans sa phase active toujours suivi par Les Amis de Saint-Guénolé en liaison avec la municipalité et d’autres amis du patrimoine : les membres d’Arkae.
D’après une première estimation, les travaux vont concerner : la flèche à remonter en pierres du pays, la pose d’une croix et d’un paratonnerre, la consolidation et le rejointement des façades, la réfection des contreforts Nord et Sud, la restauration et la protection des vitraux.
§ Breiz santel ...
Breiz santel
La Mairie d’Ergué-Gabéric a contacté Breiz Santel. Breiz Santel est une association pour la protection des monuments religieux bretons. Elle existe depuis 1952 et répond aux demandes des Mairies, des associations, des particuliers, désirant faire restaurer ou étudier tout élément du patrimoine religieux, de l’humble croix de chemin aux chapelles et églises.
Elle fait vivre ce patrimoine et informe sur les différents chantiers de restauration en Bretagne par le biais de sa revue du même nom, Breiz Santel.
La cheville ouvrière de Breiz Santel se nomme Léo Goas-Straaijer, diplômé en études supérieures d’architecture. Depuis l’arrivée de Léo à Breiz Santel il y a 8 ans, l’association peut se prévaloir d’une quinzaine de chantiers à son actif.
Léo Goas-Straaijer : l’architecte et maître d’œuvre de la restauration.
Léo Goas-Straaijer a donc défini et supervisé les travaux à Saint-Guénolé, recruté les sculpteurs-tailleurs de pierres, contacté les diverses entreprises intervenues sur le chantier.
Son rôle éminent a été de retrouver la silhouette probable de l’ancien clocher. Il n’existait aucune reproduction de celui-ci. Nous savons seulement qu’au début de ce siècle encore il était assez haut pour servir de repère aux chasseurs de la région. Et qu’un architecte allemand, Pierre Marquardt, avait remarqué une chapelle identique à Garnilis (Briec). Elle aura pu servir de modèle de référence.
L’architecte a alors sondé Saint-Guénolé et ses alentours afin de faire parler chaque pièce d’origine sur laquelle il a pu tomber: pierres concassées de l’ancien clocher retrouvées dans la maçonnerie de la base du clocher, pinacles- pièces d’ornementation du sommet- découverts en fouillant le talus situé à proximité de la chapelle. Grâce à ceux-ci, Léo Goas-Straaijer bénéficiait d’un indice sur la hauteur du clocher. Connaissant l’angle traditionnel utilisé par les bâtisseurs du XVIe siècle. entre une flèche de clocher et sa base, Léo Goas-Straaijer a déduit les dimensions du clocher. Pour son allure, il s’est inspiré de clochers datant de la même période sur la région.
Les plans du nouveau clocher ont donc été dressés par ses soins.
D’autres vestiges, tel un chou retrouvé dans la maçonnerie de la base du clocher lorsqu’elle a été démontée, lui ont permis de dire que Saint-Guénolé allait connaître au moins sa troisième flèche.
Durant les travaux, l’état du contrefort Nord surtout s’est révélé alarmant: 2 pierres de fondation avaient glissé de 10 cm. Le contrefort perdait son appui et fragilisait l’arc diaphragme. Le contrefort a dû être entièrement démonté et remonté et l’arc du bas-côté nord soutenu par des étais le temps de l’opération.
Des actes de vandalisme survenus en avril l’ont conduit à recommander une protection de la statuaire. Autre problème à signaler dans le déroulement du chantier: les oiseaux venus nicher précisément dans les failles des façades qu’il s’agissait de reboucher! Léo Goas-Straaijer a expressément tenu à ce qu’ils ne soient pas dérangés. Les joints ont été achevés après leur départ.
Avant, pendant et après Saint-Guénolé, l’architecte cumule les chantiers. Vous le retrouverez dans différentes contrées bretonnes (actuellement Audierne, Hanvec, Lannion, Fréhel...) au chevet de notre patrimoine religieux.
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